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5 novembre 2012

Généalogie : Actes de Champsanglard

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Ah que coucou !

 

Ca y est. J’ai terminé de dépouiller les périodes qui intéressaient ma généalogie et voilà, ci-dessus le résultat des recherches du week-end… à cela, il ne faut pas oublier d’ajouter la liste grandissante des grands-oncles et tantes ainsi que leur descendance. En d’autres termes, l’arbre s’est étoffé d’environ 200 personnes… dommage qu’il n’existe aucun acte de cette commune entre 1737 et 1697 car cela m’empêche de relier les Guillemot de mon arbre aux Guillemot dont la présence est signalé dans ce dernier recueil de la fin du 17e siècle…

 

J’ai profité aussi de l’occasion pour aller faire un tour dans les archives de Genouillac… alors que j’ai bien découvert l’acte de naissance de mon aïeule Jeanne Dumas, je me retrouve avec un point d’interrogation pour celui de mon autre aïeule Magdeleine Bonnier alors que la date et le lieu ont été trouvés sur son acte de mariage. Est-ce parce que son patronyme est en fait : Boisnier (de nombreux Boisnier sont présents dans cette commune) ? Est-ce parce que, comme dans d’autres communes, les noms de famille ont été tronqués par des employés de l’Etat Civil peu scrupuleux de faire un bon travail (il n’y a aucun Chauviat à Genouillac) ? Est-ce parce que la personne ayant tenu les archives à jour à cette époque-là écrivait si mal que je n’ai pas pu lire le nom de cette aïeule sur aucun des actes qui sont passés sous mes yeux ? Pour de nombreux actes, les noms sont tellement illisibles que parfois je m’y reprenais à plusieurs reprises pour tenter de les lire et inutile d’utiliser les informations inscrites dans la marge qui sont sensées aider le lecteur car plusieurs fois j’ai remarqué que l’employé ayant réécrit les noms s’était lourdement trompé… en plus, il voulait écrire tant de chose dans les marges qu’il devient parfois impossible de comprendre ce qui y est mentionné (parfois l’ordre est patronyme, prénom, sous-lieu ; l’acte suivant l’ordre est sous-lieu, prénom, patronyme ; l’acte d’après c’est type d’acte, sous-lieu, patronyme, prénom, bref c’est du fait n’importe comment), comme le fait de vouloir utiliser les tables annuelles et décennales : les patronymes n’étant pas classés dans l’ordre alphabétique, il faut lire tous les patronymes pour retrouver trace de l’acte recherché, donc, perte de temps précieux au lieu de gain de temps génial ;).

 

Bisous,

@+

Sab

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3 novembre 2012

Les ancêtres à Champsanglard

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Ah que coucou !

 

Si vous me cherchez, vous me trouverez avec certains de mes ancêtres paternels : la branche maternelle à mon père, la famille Guillemot… Pour le moment cette branche est originaire de ce petit village creusois, au nord de Guéret : Champsanglard… Ceux sont les grands-parents paternels de ma grand-mère paternelle (Antoine Guillemot & Marie-Thérèse Terrasson) qui ont quitté cette région pour aller dans la Marne (Champagne) en bifurquant par Paris…

 

C’est entre 1876 et 1879 que la famille Guillemot a quitté son village natal.

Cet aïeul qu’était Antoine Guillemot, après une période militaire, étant devenu maçon comme nombreux dans sa famille qui, autrefois, travaillaient la terre, avait pris femme et enfants (il en n’avait que 2 à cette époque-là) pour partir vivre à Vanault-les-Dames où naquit le père de ma grand-mère paternelle : Baptiste Guillemot (à qui j’ai déjà consacré un billet, pour y accéder, cliquez ici). Après quelques années, il devint le patron de sa petite entreprise de maçonnerie…

Champsanglard 2

D’eux, je ne connais que très peu de choses, ma grand-mère ne m’en ayant parlé qu’à une seule reprise et très rapidement (seulement pour m’avertir qu’ils étaient originaires de la Creuse)… mais comme je ne m’intéressais pas à cette époque aux branches maternelles L je ne l’ai pas questionnée une seule fois sur eux L… dommage…

 

Tout ça pour vous dire, qu’ayant découvert que les Archives départementales de la Creuse ont mis en ligne les actes, je vais consacrer ce week-end à rechercher mes ancêtres étant de Champsanglard, pour ensuite aller me promener dans les actes de Genouillac et de Bonnat… alors ne comptez pas trop sur moi car :

 

PRIORITE AUX ANCETRES !

 

ce qui est normal : c’est grâce à eux tous que je vis ;) !

 

Bisous,

@+

Sab

2 novembre 2012

Edgar Allan Poe : Aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaal

 

Edgar Allan 

Poe

 

Ah que coucou !

 

Oui, comme vous le lisez si bien dans le titre de ce billet, je vous propose aujourd’hui une nouvelle Histoire Extraordinaire de notre ami Edgar A. Poe, traduite en français par son grand ami et notre amour Charles Baudelaire :

 

Aventure sans pareille

d’un certain Hans Pfaall

(accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici)

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

Langue : français

 

Mais j’entends quelques-uns se plaindre qu’il s’agit là encore de littérature et se demander pour quel motif j’ajoute, à nouveau aujourd’hui, un billet à la rubrique « littérature » plutôt que de vous proposer un sujet scientifique.

 

Et bien sachez, qu’il ne s’agit pas là de transformer mon blog en salon de discussion littéraire. N’ayez crainte, Messieurs, Dames qui n’appréciez pas la lecture ;), mais plutôt de vous faire réfléchir sur la science

 

Lisez cette nouvelle ! Qu’en retenez-vous ?

Un certain hollandais, qui s’appelle Hans Pfaall, décrit ici son voyage en ballon vers la Lune et demande à ce qu’on supprime ses dettes en échange de son journal retraçant son aventure, afin de lui permettre de revenir vivre à Rotterdam… et que la réponse doit être confiée à son messager « lunaire »… Pour vérifier ses propos, on confie son courrier à deux astronomes réputés qui confirment que ce Hans Pfaall a bien effectué ce voyage et attestent donc la véracité de ce récit…

 

Pourtant… regardez bien cette description d’ascension vers notre satellite… n’y voyez-vous rien qui vous dit qu’il est scientifiquement impossible, même en mettant sous silence toutes vos connaissances acquises depuis la fin du 20e siècle (cet écrit datant du 19e siècle) ?

 

En réalité Edgar A. Poe veut ici nous démontrer la nécessité de vérifier les affirmations scientifiques. Ce n’est pas parce qu’un scientifique, même de renommée mondiale, affirme quelque chose, qu’il faut que nous, nous le croyons systématiquement. Edgar A. Poe nous encourage à garder notre objectivité et sens critique, et à nous interroger sans cesse.

 

La Science n’est pas un sujet immuable mais elle évolue toujours et encore.

La Science n’est pas innée chez certains et inexistante chez d’autres.

La Science infuse n’existe pas et n’existera jamais ! Nous sommes TOUS susceptibles de faire des erreurs, d’ailleurs ne dit-on pas : « Errare Humanum Est » (= l’erreur est humaine) ?

Croire que les scientifiques sont plus intelligents que leurs contemporains est aussi absurde que croire qu’un Hans Pfaall peut aller sur la Lune en ballon ;).

 

Les théories scientifiques NE doivent PAS être apprises par cœur, mais être comprises grâce à une démonstration scientifique compréhensible par tous, même par les non-initiés !

Si une personne qui pense être archinulle en science ne comprend pas Votre démonstration alors qu’elle tente de vous faire plaisir et s’applique à comprendre ce que vous tentez de lui expliquer, cela NE SIGNIFIE PAS que Votre interlocuteur est STUPIDE, mais que Votre démonstration, que vous pensez être infaillible, n’est pas LOGIQUE et que votre conclusion est FAUSSE !

 

Voilà ce que nous enseigne ici Edgar Allan Poe ;) ! Alors, ce livre est-il plus à classer en littérature ou en science ;) ?

 

Bisous,

@+

Sab

29 octobre 2012

Maurice Leblanc : La Lampe juive

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Ah que coucou !

 

oups ! je crois que j'ai oublié quelque chose cette nuit…

 

Voici un autre de mes héros préférés… celui-là est français et a déjà été interprété au cinéma par de grands acteurs comme Robert Lamoureux ou Georges Descrières… oui, il s’agit de notre Arsène Lupin national, ce gentleman cambrioleur qui faisait tourner en bourrique des inspecteurs comme Ganimard au début du 20e siècle… ce gentleman cambrioleur qui a ridiculisé plusieurs fois le si fin et intelligent détective anglais : Herlock Sholmès… De ce personnage de fiction, sorti tout droit de l’imagination de Maurice Leblanc (pour accéder à un résumé de sa biographie, cliquez ici), je vous propose aujourd’hui l’aventure suivante :

 

La Lampe juive

(accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici)

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par adobe.com)

langue : français

 

où notre gentleman-cambrioleur national va tenter de récupérer une lampe dérobée chez le baron d’Imblevalle ainsi que divers objets… mais comme le baron d’Imblevalle n’est nullement satisfait des résultats de la police française (placée sous la responsabilité de ce bon Ganimard), il appelle à l’aide Herlock Sholmès qui est le seul à pouvoir contrer Arsène Lupin. De ce duel, qui en sortira vainqueur ? je vous laisse le découvrir… toutefois je donne l’indice suivant : « Je trouve extrêmement drôle que, dans l’aventure qui nous occupe, je sois le bon génie qui secoure et qui sauve, et vous le mauvais génie qui apporte le désespoir et les larmes » ;)

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

 

PS : comme ce billet arrive en début d’après-midi de ce 29 octobre, le prochain billet ne sera pas posté avant la nuit du 30 au 31 octobre…

26 octobre 2012

Les Francs à Frankfurt-am-Main (Francfort-sur-le-Main)

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Ah que coucou !

 

Quand nous cherchons les traces des Francs, nous ne les découvrons pas seulement en France, pas seulement en Bavière, comme nous l’avons vu dans le billet : Invasions barbares : les Francs / die Franken (pour y accéder, cliquez ici), mais aussi dans d’autres parties de l’ancien empire romain… Par exemple, prenez la ville allemande de Frankfurt/Main, Frankfurt signifiant en français : le Fort des Francs. Quelles traces y ont laissés les Francs ?

 

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Partons à la découverte de cette importante métropole financière allemande !

 

Frankfurt/Main (ou Francfort sur le Main) – pour accéder au site web de la ville en allemand (langues disponibles : Anglais, Espagnol, Italien), cliquez ici - est une des villes les plus importantes de l’Etat fédéral allemand : Hessen (ou Hesse en français), vous pouvez la situer sur la carte de l’Allemagne ci-dessous, Frankfurt/Main étant entourée en rouge :

 

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D’une superficie de 248,3 km², cette mégapole européenne, regroupe une population de 700.259 habitants dont un quart est étrangère (24,3%). La densité étant de 2.772 hbts/km², les habitants vivent souvent dans des immeubles. Ville très moderne desservie par un des plus importants aéroports au monde, siège de l’économie allemande, elle possède une des instances capitalistes la plus importante : la Bourse. Ville touristique, elle propose aux visiteurs un voyage dans le temps et ceci, sans quitter Stadtmitte (centre-ville) ou le visiteur peut observer différents bâtiments d’époque différente. Pour les amoureux de la nature, il est possible de se promener dans de nombreux parcs, forêts, ou alors vous pouvez visiter le Palmengarten (Jardin Botanique)…

 

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Mais bon, ce qui nous intéresse aujourd’hui est la présence de nos ancêtres francs qui ont donné leur nom à cette ville en association avec la rivière qui la traverse : le Main, sur lequel je vous invite à naviguer pour y découvrir de magnifiques paysages…

 

Les premières traces humaines découvertes à ce jour datent d’il y a environ 200.000 ans et nous viennent des hommes du Neandertal. Nous allons sauter quelques siècles pour arriver à l’occupation romaine…

 

Au nord du Main se trouvaient les Limes, c’est sur cette frontière romaine au bord du Main qu’on décida d’ériger un bastion militaire vers 70 après notre ère, qui devint plusieurs années après une agglomération romaine où se trouvait tout le confort romain (bains, villa, entreprises), à ce sujet, vous pouvez en observer certains vestiges dans le jardin de la cathédrale.

 

Au milieu de 3e siècle après JC l’Empire romain est dans l’obligation d’abandonner aux Germains les terres se situant à l’est du Rhin. C’est dans les années 500 que les Francs supplantèrent les Alamans (tribu germanique qui sont les ancêtres de nos Alsaciens, par exemple). Ces Francs arrivèrent du Nord de la France. Ils prirent ce poste pour asseoir leur puissance militaire et conquérir d’autres territoires. Ce lieu fut nommer Franconofurd (Furt der Franken en allemand ce qui donne en français : le Fort des Francs). Les Francs y édifièrent un royaume pour contrôler le Main.

 

A partir de 855 c’est à Frankfurt/Main que fut votée l’identité des prochains rois francs, vote institué par Lothaire II. Entre 855 et 1792, ont été élus 36 rois, dont 10 ont accédé au titre d’Empereur…

 

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Bisous,

@+

Sab

 

PS : surtout ne vous moquez pas trop fort des germanophobes ;) ! sinon ils risqueraient de disparaître et de ne plus nous faire rire… Dans quelle tristesse le monde vivrait sans leur énorme stupidité affichée ;) !!!

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25 octobre 2012

Incas : Histoire d’un empire, 5ième partie

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Tiauanaco (Bolivie).

Le linteau de la Porte du Soleil

Photographie prise par J-C Spahni

 

Ah que coucou !

 

Voici le dernier volet que nous consacrons aujourd’hui à l’empire inca, qui, je le souhaite, vous a donné envie d’en connaître encore plus sur cette superbe civilisation précolombienne, hélas disparue avec la Conquête des Amériques par les Conquistadors et autres puissances européennes voulant une part de ce nouveau continent… quoi que ;)…

 

Après avoir étudié les légendes de la Cordillère des Andes (accessibles à partir de la rubrique « Mythes & Légendes », pour accéder à cette rubrique, cliquez ici),

 

après avoir vu :

 

1. La Naissance et la Mort de l’empire inca (pour accéder au billet, cliquez ici)

2. La famille royale et la noblesse (pour accéder au billet, cliquez ici)

3. La paysannerie et le travail des champs (pour accéder au billet, cliquez ici)

4. La justice (pour accéder au billet, cliquez ici)

 

nous allons nous intéresser à l’organisation de l’Empire… Comme je suis loin d’être une spécialiste concernant cette civilisation, je laisse la parole à Jean-Christian Spahni où il explique ce qui suit dans son ouvrage Les Indiens de la Cordillère des Andes* que je vous conseille de lire pour, non seulement mieux connaître cette ancienne civilisation mais aussi pour apprendre ce que sont devenus leurs descendants et les problèmes qu’ils rencontrent de nos jours pour survivre… ce livre est, par exemple, en vente sur le site d’amazon.fr (pour acheter les exemplaires encore disponibles, cliquez ici – ehh oui, Sab ne va pas recopier tout le livre ;)…).

 

L’organisation de l’Empire

 

Le royaume inca est divisé en quatre régions correspondant plus ou moins aux quatre points cardinaux : c’est le Tawsantinsuyu ou empire des Quatre sillons, qui comprend un certain nombre de provinces. L’Antisuyu désigne l’orient, le Contisuyu le couchant, le Chinchasuyu le nord et le Collasuyu le sud. Le suyu est réparti en huamanis, qui sont les territoires occupés par les différentes tribus annexées, chacun d’eux ayant sa propre capitale. Il existe une division régionale en sayas qui comprennent plusieurs syllus.

A la tête de la province se trouve un gouverneur de sang royal désigné par l’Inca ou par le Conseil du Cuzco. Cet important personnage, connu sous le nom de Tucy Ricuy, est aussi un inspecteur et un contrôleur des fonctionnaires subalternes dont il reçoit régulièrement les rapports. Il a le pouvoir d’infliger des châtiments et de renvoyer des collaborateurs incompétents mais avec le consentement du souverain. Ce gouverneur voyage en litière, précédé de coureurs, accompagné de secrétaire et de soldats.

La population de chaque province est divisée selon le système décimal en groupes de dix, cent, mille, dix mille familles, chacun d’eux étant dirigé par un fonctionnaire dont les devoirs sont d’autant plus étendus que le nombre des familles est plus élevé. Celui-ci doit maintenir la discipline entre les membres de la communauté, envoyer à la fin de chaque mois au gouverneur de province une statistique de la population, s’assurer que les citoyens ne manquent de rien, surveiller le travail qui s’accomplit au sein de la communauté et prendre encore garde à ce que la terre soit équitablement répartie entre les familles d’un même village. Il est donc à la fois un inspecteur, un chef et un juge. Ce fonctionnaire n’est pas de sang royal mais il fait partie de la noblesse se plaçant ainsi, dans l’échelle sociale, entre la famille de l’Inca et le peuple.

Sitôt la guerre terminée, et après que les vainqueurs aient célébré avec éclat la victoire, l’empereur envoie des fonctionnaires chargés de recenser les hommes et les richesses du pays occupé, de délimiter les terres qui vont appartenir à l’Etat et celles qui seront consacrées au clergé. L’inventaire de ces dernières est dressé par les quipucamayoc qui utilisent un objet devenu désormais célèbre, le quipu.

Celui-ci se compose d’une corde principale à laquelle sont attachées un certains nombre de cordes secondaires portant des nœuds plus ou moins volumineux et à des hauteurs différentes. Au moyen de ces nœuds dont la grosseur et la situation sur la corde ont une signification bien définie, les Incas expriment une multitude d’idées, le nom de la province en question, le genre de tribut à payer, le type de population vivant en ce lieu fraîchement conquis et le nombre des membres de la communauté. Il semble avoir existé également des quipus narratifs et d’autres employés comme calendrier. Dans tous les cas, il s’agit d’un procédé mnémotechnique très ingénieux mais dont le message est gardé dans le plus grand secret par les quipucamayoc.

Les biens appartenant à l’Inca sont innombrables. Au souverain reviennent les mines d’or, d’argent et les plantations de coca. La chasse lui est strictement réservée et il organise fréquemment de véritables battues au guanaco et au venado. Il possède la majorité des troupeaux de lamas et d’alpacas.

Le monarque a l’habitude de distribuer une partie des terrains de cultures qu’il possède aux membres de la famille royale et à ceux de la noblesse. Ces terres sont ensuite héréditaires.

Les cultures de l’Inca et du clergé sont soignées par des paysans qui doivent être mariés, les hatun-runa, et les récoltes sont acheminées vers le Cuzco ou mise en réserve dans des sortes de silos appelés collca ou pirhua. Ces dernières sont utilisées en cas de disette et pour nourrir l’armée.

La laine de lama, d’alpaca et de vigogne est filée et tissée par les paysans, et sert à la confection d’étoffes dont on fait grand emploi, surtout au moment des sacrifices.

Parmi les animaux domestiques figurent le cobaye (cuye ou jaca), le canard (pato) et le chien (ailjo). La viande de lama séchée constitue le charki très apprécié des indigènes.

Les paysans doivent également cultiver la terre des orphelins, des veuves et des infirmes, ainsi que celles des membres de la collectivité qui ont dû s’absenter pour une raison ou pour une autre. Toutes ces corvées s’appellent le mita.

Les villages ont encore l’obligation de fournir des serviteurs à l’Inca, d’entretenir un certain nombre de jeunes filles, choisies parmi les plus saines et les plus belles, les aclias, qui sont placées dans des sortes de couvents dirigés par les mamacunas, où elles apprennent à filer et à tisser des étoffes destinées au monarque. A la puberté, elles sont réparties en trois groupes : les unes deviennent des concubines de l’empereur ou des membres de la noblesse, les autres remplacent les mamacunas vieillissantes, les troisièmes sont consacrées au Soleil et sacrifiées à l’occasion de certaines cérémonies. Ce sont elles que l’on désigne généralement sous le nom de vierges du Soleil mais que l’on devrait plutôt appeler femmes choisies.

Le paysan, le berger et le soldat, qui sont au service direct de l’Etat, reçoivent leur nourriture des greniers royaux ainsi que les vêtements dont ils ont besoin, et cela suivant une loi très rigoureuse qui s’est maintenue d’ailleurs jusqu’à nos jours au sein de la plupart des communautés : à savoir que l’individu bénéficiaire de ses voisins doit pourvoir aux nécessités de ces derniers.

Les artisans tels que les céramistes, les tisserands et les orfèvres qui travaillent pour la cour, sont exempts de toute corvée, nourris et vêtus au frais de l’Etat.

Il existe aussi une foule de domestiques de l’empereur, les yanaconas. Si ceux-ci se conduisent bien, on leur confie des postes plus importants. L’Inca peut d’ailleurs anoblir des paysans de mérite qui deviennent les parvenus de l’empire.

Les communautés indigènes ne souffrent pas trop des revendications de l’Inca, car ces dernières correspondent toujours aux droits reconnus par la tradition aux chefs et aux idoles de la région. Ainsi que le faisait justement remarquer Alfred Métraux dans son remarquable ouvrage sur les Incas, c’est donc moins la collectivité soumise qui s’adapte à de nouvelles conditions que la dynastie Inca qui s’identifie à l’ordre ancien. On juge alors de l’excellence du système. Du reste, il y a des compensations car les conquérants incas prennent aussi possession de terres en friche qu’ils mettent ensuite à profit et qui sont distribues en trois parties, selon le système habituel : une tranche pour l’Etat, une autre pour le clergé et la troisième pour les paysans.

En vertu de cette organisation, et malgré les tributs important à payer, les communautés se suffisent amplement à elles-mêmes et produisent un surplus grâce auquel les membres de la noblesse et les fonctionnaires vivent largement. Ce surplus permet aussi la réalisation de grands travaux : construction de temples et de forteresses, de routes et de ponts, de canaux d’irrigation, de tambos. Il permet encore la conduite d’une guerre de conquête dont nous savons qu’elle a fait de l’empire inca l’un des plus vastes de l’Amérique précolombienne.

A noter que chaque classe de cette hiérarchie sociale est reliée à celle qui lui est supérieure ou inférieure, mais que les fonctionnaires d’un même grade n’ont presque pas de contact entre eux.

Il n’empêche que toutes les couches de la société se trouvent représentées et que les populations des provinces soumises conservent une certaine liberté puisque l’Inca ne s’attaque jamais à leur religion, ni à leurs coutumes et pas davantage à leurs traditions les plus sacrées, leur demandant seulement de payer leurs tributs et de respecter le Soleil dont lui, l’empereur, est le fils incontesté.

L’esclavage est inconnu chez les Incas mais l’empereur impose une série de corvées et de services personnels ainsi que le système de prestation de services, encore en vigueur de nos jours.

 

Bisous,

@+

Sab

 

* : Ouvrage écrit par Jean-Christian Spahni regroupant 64 planches hors texte en héliogravure, 8 planches hors texte en couleurs et 23 cartes et croquis. Photo prises et croquis exécutés par :

 

Jean-Christian Sphani

 

Dans cet ouvrage, découpé en 9 parties, sont abordés les points suivants :

 

1. Les origines de l’empire des Incas

2. L’Empire des Incas

3. La Conquête espagnole et ses conséquences

4. Les Indiens à l’époque actuelle

5. Légendes indiennes de la Cordillère

6. Les grands pèlerinages

7. Les Artisans de la forêt Amazonienne

8. Les Grands problèmes de l’Amérique du Sud

9. L’Intégration des Indien de la Cordillère

 

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Récipient anthropomorphe en terre cuite

Photographié par J-C Spahni

19 octobre 2012

Charles Perrault : Peau d’Âne

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Ah que coucou !

 

Nous allons commencer tout doucement, les neurones montrant encore quelques signes de fièvre et le méchant virus grippal n’ayant pas encore disparu totalement…

 

Qui, ayant plus de 10 ans, ne connait pas les « contes de ma Mère l’Oye » ;), ouvrage certainement le plus connu de Charles Perrault (si vous avez oublié qui était ce célèbre académicien et poète, je vous propose de lire les informations le concernant sur le site de l’Académie Française, en cliquant ici)

 

Oui, aujourd’hui vous allez vous remémorer le très célèbre conte de fée :

 

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accessible au téléchargement/lecture, en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par adobe.com)

langue : français

 

Mais « Peau d’Âne » n’est pas seulement un conte de fées, réservé aux enfants, comme nous l’apprenons depuis notre plus tendre enfance car, dans tout conte, comme dans tout mythe et toute légende, il y a une moralité, qui, toujours actuelle, n’est pas forcément celle écrite par l’auteur à la fin de son ouvrage ;)…

 

Par exemple, prenons « Peau d’Âne »… que nous ordonne ce conte ? qu’il ne faut pas transformer des relations d’amour existantes entre enfant et parent en relations incestueuses car tout le monde y perd (ici le roi perd sa fille, sa fille perd sa maison, son rang et le seul parent vivant qui lui restait : son père). Il enseigne aussi à regarder au-delà des apparences (qui aurait cru que sous une souillon que les paysans surnomment « Peau d’Âne » se cache en réalité une très belle princesse qui deviendra leur reine ?) et nous ne pouvons que constater : « ceux qui affichent leurs richesses ne possèdent que CES richesses, ceux qui n’affichent aucune richesse peuvent posséder beaucoup de richesses, dont la plus précieuse : celle du cœur ! » ;).

 

Bisous,

@+

Sab

14 octobre 2012

Gaz dangereux dans les maisons…

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Ah que coucou !

 

 

 

 

Basée sur une histoire réelle voici un article qui est paru dans la presse locale, il y a de cela plusieurs années (par respect de la vie privée, je ne mentionnerais ni l’adresse exacte, ni les noms) :

 

En prenant sa douche

un jeune homme de 17 ans

est sérieusement intoxiqué

par les émanations

d’un chauffe-eau

 

Un jeune homme de 17 ans a failli périr asphyxié, enfermé dans sa salle de bains, hier, vers 17 h 40 ;

M. X X, 17 ans, étudiant, demeurant chez ses parents, [adresse] à [ville], décidait, hier soir, vers 17 heures, de prendre une douche et il s’enferma dans la salle de bains.

Vers 17 h 40, sa mère, qui vaquait à ses occupations dans une pièce voisine, fut surprise d’entendre la douche fonctionner sans interruption et le silence régner dans la salle de bains. Elle appela son fils, mais celui-ci ne répondit pas.

Sans attendre, Mme XX descendit à la cave fermer le compteur à gaz afin d’arrêter le chauffe-eau, puis revint à la salle de bains dont elle défonça la porte. Ce fut pour découvrir son fils X inanimé, étendu dans le bac de la douche, intoxiqué par les émanations du chauffe-eau, fonctionnant au gaz naturel.

La salle d’eau étant dépourvue de système d’aération et ne comportant pour renouveler l’atmosphère que des trappes dont les volets étaient d’ailleurs fermés, le jeune homme avait probablement été victime d’un malaise et s’était effondré sur place sans avoir le temps de prévenir sa mère.

Il était dans le coma lorsque l’ambulance des pompiers parvint sur les lieux. Il fut placé sous oxygène et c’est l’antenne chirurgicale qui prit le relais et le transporta au Centre Hospitalier des X. On pouvait déjà noter une certaine amélioration de son état.

L’Est-Eclair forme des vœux à l’intention de M. X.

 

Ce que ne dit pas l’article dont son auteur n’a jamais interviewé la famille pour savoir ce qu’il s’était passé réellement et pour connaître l’installation de la salle de bain, tout comme la façon dont cette pièce était aérée, EST que le chauffe-eau avait été vérifié par un technicien de Gaz de France la veille ! et que ce jeune homme n’était pas la première victime, ni la dernière, la ville dénombrait déjà de nombreuses victimes qui, contrairement à lui, étaient décédées suite à cette transformation du réseau de gaz dans la ville… Cet article ne mentionne pas non plus que Gaz de France, conscient de sa responsabilité, à l’annonce de cet accident, a dépêché un technicien pour effacer toutes preuves qui les auraient condamnés en cas de procès…

 

Pourquoi cet article aujourd’hui ? car en somme, la ville ne déplorant plus de décès à cause de ces changements, nous pourrions continuer à passer cette histoire sous silence… surtout que la victime M. X a survécu, mais à quel prix : handicapé à vie !

 

Et bien voilà… ce chauffe-eau n’a jamais été trafiqué par un bricoleur du dimanche qui estime, sous prétexte qu’il parvient à planter un clou sans se taper sur les doigts, qu’il peut TOUT réparer et que c’est INNE chez lui. Vous savez : ceux qui ne lisent pas les modes d’emploi et qui se permettent de tout tripatouiller, qui pensent être des électriciens confirmés en laissant des fils dénudés à proximité d’une matière inflammable, etc. Et bien, avec cet article, je veux montrer que même des professionnels font parfois des erreurs qui peuvent causer d’énormes dégâts irréparables, alors, quand un « bricoleur » ne s’y connait pas et veut impérativement bricoler l’électricité, le gaz, supprimez-lui ses outils ! c’est plus prudent ! ;)

 

Cet article est aussi pour illustrer les dangers qui peuvent résulter des pièces confinées (ce que le journaliste pensait être la cause de l’accident, mais pas de chance pour lui, la pièce était même trop aérée, le système d’aération ne fonctionnant pas, il restait bloqué sur aération maximale). En effet, à l’approche de l’hiver, nombreux sont ceux qui pensent faire des économies en calfeutrant toutes les aérations de leur habitat, chose tout à fait fausse, car l’humidité de la respiration humaine, ou faire la cuisine, par exemple, génère du froid dans le logement et elle détériore aussi tous les murs/plâtres. Régénérer l’atmosphère évacue l’humidité, les chauffages fonctionnent moins et vous faites des économies d’énergie, donc du bien à votre compte en banque ;). Mais pour vous rendre compte des méfaits de cette humidité sur les murs, il vous suffit de regarder un immeuble, je suis sûre que vous vous apercevrez tout de suite quels sont les logements où les aérations ont été bouchées (traces sombres qui montrent la séparation entre 2 étages : le logement en dessous de cette bande est le logement où les aérations ont été bouchées).

 

Bisous,

@+

Sab

13 octobre 2012

Que devient la France après la mort de Clovis I ?

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Ah que coucou !

 

Clovis, qui fut le premier roi franc de cette France balbutiante (enfin je veux dire par là le premier roi franc que nos livres d’histoire reconnaissent), n’étant pas éternel, à sa mort, le royaume fut divisé entre ses fils comme cela était usuel dans le droit salien. Et nous arrivons ici, encore une fois, à une partie de notre histoire où il est difficile de trouver des informations sur la toile alors qu’il s’agit là quand-même, des débuts des Mérovingiens !

 

Comme les encyclopédies qui sont à la maison sont peu parlantes à ce sujet, nous allons utiliser un vieux livre datant d’il y a 2 siècles ;) pour connaître cette partie de l’histoire de France.

 

Malheureusement les auteurs de cet ouvrage (M. Drioux et M. Leroy) restent assez succincts sur cette période et préfèrent les cartes aux écrits… pour nous expliquer cette époque nous pouvons lire ce qui suit :

 

511. 1er partage. Les états de Clovis furent, après sa mort, divisés par ses fils en quatre royaumes désignés sous les noms de leurs capitales, et avec des délimitations arbitraires :

 

- METZ, Thierry 1er, puis Théodebert 1er, Téodebalde

- ORLEANS, Clodomir

- PARIS, Childebert 1er

- SOISSONS, Clotaire 1er

 

C’est chouette de savoir enfin qui étaient les fils de Clovis 1er ;) n’est-ce pas ? Evidemment, cela n’empêche pas ces rois de vouloir agrandir leur territoire alors nous commençons à voir la France du sud arrivée dans ce Royaume des Francs partagés en 4, comme vous pouvez le voir sur la carte suivante :

 

Apres-Clovis_1

Cette géographie de la France durera jusqu’en 558, quand Clotaire 1er réunit tous ces Etats après la mort des autres princes…

 

Mais après la mort de Clotaire 1er, revoici qu’à cause des lois saliennes, la France se trouve à nouveau divisée entre ses fils : Caribert, Gontran, Sigebert 1er, Chilpéric 1er… Mais là est un autre épisode de l’histoire de France ;)…

 

Bisous,

@+

Sab

11 octobre 2012

Le génome du champignon de Paris décrypté.

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Ah que coucou !

 

Pour accéder au communiqué de presse du C.N.R.S., cliquez ici !

 

A l’annonce de cette nouvelle, je me réjouissais car c’est un grand pas scientifique fait pour la protection de l’environnement. En effet, la première chose qui me soit venue à l’esprit a été de me féliciter car on allait en profiter pour s’en servir aussi bien comme testeur environnemental pour nos forêts que comme outil pour nettoyer les lisières.

 

Mais une fois ma joie passée, je me suis mise à penser à d’autres buts, beaucoup plus intéressants financièrement parlant que la protection de notre environnement ! En effet, j’ai eu l’horrible vision, qui j’espère ne sera jamais prémonitoire, de poudre qu’on étalait sur nos pelouses, de forêts que nous abattions et sur laquelle nous déversions une poudre pour en faire disparaître toutes traces, etc. Bref, c’était réellement un cauchemar horrible où l’homme utilisait cette découverte plus pour détruire que pour améliorer nos campagnes, ce qui m’a fait regretter la joie que j’avais ressentie suite à la nouvelle…

 

En effet, combien de découvertes, combien d’avancées scientifiques ont-elles été détournées de leur but premier pour notre malheur simplement parce que les gains financiers, qui en résultent, peuvent être plus importants ??? Qui le sait ? Ce décryptage génétique du champignon de Paris va-t-il avoir un impact positif pour l’environnement comme cela se doit naturellement ou va-t-il avoir un impact négatif pour l’homme et son environnement ??? Qui peut nous garantir que des sociétés comme Monsanto ne vont pas s’en emparer pour mettre sur le marché un poison supplémentaire visant à augmenter leurs bénéfices sans aucune considération pour l’Humanité ? Le Monde a-t-il les moyens pour protéger toute la génétique mondiale de ces rapaces financiers qui n’ont d’Homme que le nom et qui tentent de voler ce que la Nature nous donne à tous ?

 

Bisous,

@+

Sab

8 octobre 2012

Arthur Rimbaud : Les Illuminations

Ah que coucou !

 

En préparant les billets à poster pendant cette semaine, j’ai choisi de poster aujourd’hui un tout autre sujet que celui que j’avais prévu de mettre et que je recule pour terminer aujourd’hui la mise en ligne des œuvres complètes d’Arthur Rimbaud. Alors, pour ceux et celles qui suivent ;) vous savez qu’aujourd’hui nous allons parler de :

 

 

Illuminations

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

langue : Français

 

dans lequel vous pourrez lire les textes suivants :

 

Illuminations-table

La publication de ces écrits en un seul ouvrage n’a pas été la volonté de Rimbaud, cet assemblage a été fait par un de ses amis avec la collaboration de Paul Verlaine qui a écrit dans la préface de la première édition ce qui suit :

 

Le livre que nous offrons au public fut écrit de 1873 à 1875, parmi des voyages tant en Belgique qu’en Angleterre et dans toute l’Allemagne.

 

Le mot Illuminations est anglais et veut dire gravure coloriées, - colored plates : c’est même le sous-titre que M. Rimbaud avait donné à son manuscrit.

 

Comme on va voir, celui-ci se compose de courtes pièces, prose exquise ou vers délicieusement faux exprès. D’idée principale il n’y en a ou du moins nous n’y en trouvons pas. De la joie évidente d’être un grand poète, tels paysage féeriques, d’adorables vagues amours esquissées et la plus haute ambition (arrivée) de style : tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l’ouvrage ci-après. Au lecteur d’admirer détail.

 

De très courtes notes biographiques feront peut-être bien.

 

M. Arthur Rimbaud est né d’une famille de bonne bourgeoisie à Charleville (Ardenne) où il fit d’excellentes études quelque peu révoltées. A seize ans il avait écrit les plus beaux vers du monde, dont de nombreux extraits furent par nous donnés naguère dans un libelle intitulé les Poètes maudits. Il a maintenant dans les trente-deux ans, et voyage en Asie où il s’occupe de travaux d’art. Comme qui dirait le Faust du second Faust, ingénieur de génie après avoir été l’immense poète vivant élève de Méphistophélès de cette blonde Marguerite !

 

On l’a dit mort plusieurs fois. Nous ignorons ce détail, mais en serions bien triste. Qu’il le sache au cas où il n’en serait rien. Car nous fûmes son ami et le restons de loin.

 

Deux autres manuscrits en prose et quelques vers inédits seront publié en leur temps.

 

Un nouveau portrait par Forain qui a connu également M. Rimbaud paraîtra quand il faudra.

 

Dans un très beau tableau de Fantin-Latour, Coin de table, à Manchester actuellement, croyons-nous, il y a un portrait en buste de M. Rimbaud à seize ans.

 

Les Illuminations sont un peu postérieures à cette époque.

 

Paul Verlaine

Publié dans La Vogue

1886

 

Malgré que nous pouvons les remercier d’avoir publié cet ouvrage, nous ne pouvons tout de même pas ignorer qu’il a été fait sans le consentement préalable d’Arthur Rimbaud et penser qu’il aurait certainement apporté quelques dernières modifications avant la publication s’il en avait été averti… oui, car ces feuilles mises bout à bout, corrigées, mises au propres, je ne sais pas pour vous, mais je ne peux m’empêcher de douter qu’elles soient toutes réellement écrites par notre Arthur Rimbaud national et cela malgré la confirmation de son ami de l’époque : Paul Verlaine. Et il est dommage que nous ne possédions aucun écrit de Rimbaud pour nous exprimer son sentiment face à cette action quand nous savons qu’il ne voulait plus revoir Verlaine et n’entretenait plus aucun lien d’amitié avec lui… Mais bon, il s’agit là d’une histoire entre eux deux dans laquelle nous n’avons rien à y redire.

 

 

Dans ce dernier e-book consacré à Rimbaud, vous vous apercevrez que j’ai laissé 1 écrit par page au lieu de les mettre à les uns après les autres, pour ainsi mieux respecter la volonté première de Rimbaud car nous ignorons tous si l’ordre adopté dans cet ouvrage aurait été celui que Rimbaud aurait adopté lui-même – il faut se souvenir qu’ils étaient sur des feuilles volantes et qu’en passant de mains en mains, les pages ont pu être déplacées…par exemple : tentez de les placer différemment et vous verrez apparaître une ligne directrice : celle du cours de la vie et de la découverte – hélas non terminée…

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

7 octobre 2012

Invasions barbares : les Francs / die Franken

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Ah que coucou !

 

Qui va oser avouer qu’il ne connait pas Clovis et l’histoire du Vase de Soissons ? Personne car j’espère que nous connaissons tous cette petite histoire-là !

 

Comme vous vous en doutez, aujourd’hui nous allons aborder la partie de l’histoire de France la plus importante, celle qui a donné son nom à notre patrie, celle qui a donné ses lois, celle qui a donné sa langue :

 

l’Invasion de l’Empire Romain

par les Francs.

 

Mais avant d’aborder leur venue et leur prise de pouvoir, regardons un peu qui ils étaient/sont…

 

J’en ignore la raison et trouve cela fort incompréhensible, mais il y a peu de choses les concernant sur la toile et en français… Etrangement bizarre cette chose-là comme si nous, Français, avions honte de notre passé… mais bon, il est vrai que les germanophobes ne peuvent apprécier qu’on leur rappelle sans cesse que leurs ancêtres étaient germaniques ! ;) mdrrr !! En effet, les Francs sont d’abord une tribu germanique que nous retrouvons actuellement en Bavière du Nord dans les régions suivantes :

 

1. Unterfranken

2. Oberfranken

3. Mittelfranken

 

comme vous pouvez le voir sur la carte de la Bavière ci-dessous :

 

Baviere_1

Mais d’où viennent-ils ? Pour cela regardons ensemble dans l’encyclopédie en 10 volumes de Larousse :

 

Francs, Franques, en latin Franci

Peuple germanique, originaire peut-être des pays de la Baltique, et qui donna son nom à la Gaule romaine après l’avoir conquise au Ve-VIe siècle.

 

Les Francs apparaissent à l’époque de Gallien, qui les rejette sur la rive droite du Rhin (vers 254). Il s’agit d’une ligue militaire nouvellement formée avec les débris de peuples plus anciens : Chamaves, Bructères, Ansivariens, Hattuaires, Tubantes, Tenctères, Usipètes, Chattes. On y distingue bientôt deux ensembles de tribus : Les Francs Saliens, établis sur l’IJsel ; les Francs Ripuaires, installés sur la rive droite du Rhin entre l’IJsel et la Lahn. Pillards intrépides, selon les sources romaines, ces Barbares lancent par deux fois (258 et 276) une expédition dévastatrice à travers la Gaule ; leur passage est jalonné par les « trésors » enfouis par les populations romaines. Dès l’empereur Postumus (258-268), ils fournissent individuellement des auxiliaires à l’armée romaine ; au IVe siècle, certains parviendront au commandement suprême (Arbogast, Bonitus, Silvanus). Après une campagne de l’empereur Maximien (288), un roi franc, Gennobaud, reconnaît la suzeraineté romaine et fournit des soldats et des colons. C’est le début d’une alliance qui s’étend progressivement aux différents peuples francs : battus par les Romains, ils acceptent de garder, en qualité de « fédérés », un secteur de frontière en avant du limes. Mais, à mesure que l’armé romaine s’affaiblit, leur liberté grandit. A la recherche de terres plus riches, ils s’infiltrent à l’intérieur de l’Empire : les Saliens, installés par Constance Chlore (293-305) dans l’« île des Bataves » (entre le Lek et le Waal), voient leur établissement en Toxandrie (Campine) reconnu par Julien (358). Le Ripuaire, refoulés par le même césar, sont chargés de défendre la rive droite du Rhin entre la Ruhr et le Main.

 

Au moment des grandes invasions (début du Ve siècle), les ambitions des fédérés francs semblent se limiter aux régions voisines du Rhin, et elles sont longtemps déçues. Les Ripuaires, repoussés par Aetius, doivent attendre sa mort (454) pour s’installer dans la vallée de la Moselle. Le chef salien Clodion, premier Mérovingien historique, occupe la « IIe Belgique » (Escaut supérieur) après 440 et y fonde le royaume de Cambrai. Le Mérovingien Childéric 1er († vers 481), roi des Saliens de Tournai, est encore fédéré et subordonné au général romain Egidius, qui occupe le cœur du Bassin parisien. Mais l’Empire disparaît en Occident en 476, et Clovis 1er, fils et successeur de Childéric, et qui règne de 481 à 511, bat et fait mettre à mort Syagrius, fils et successeur d’Egidius (486), accédant ainsi à l’indépendance totale. Au cours de son règne, le roi de Tournai unifie sous sa domination le peuple franc et conquiert la Gaule du Nord.

 

A la fin de son règne, voici à quoi ressemblait notre pays :

 

Royaume-des-Francs-c

Comme vous le voyez, il y a encore beaucoup à conquérir avant que nos frontières ne deviennent celles que nous connaissons aujourd’hui ;)... cela s’est fait au fil du temps (mais là est une autre histoire). Revenons à nos ancêtres et regardons un peu ce que pensaient d’eux nos autres ancêtres : les Gallo-Romains ! Pour cela, consultons l’Histoire des Civilisations élaborée par Eliane Lopez :

 

Les Romains nommaient « Barbares » tous les peuples qui ne faisaient pas partie de leur empire et ne vivaient pas suivant leur mode de civilisation.

 

Ce terme s’appliqua en particulier aux populations de l’Europe du Nord et de l’Est installées au-delà du limes, qui matérialisait les frontières de l’empire et donnait aux Romains l’impression d’être protégés, voire invincibles dans leur intégralité territoriale. Des provinces frontalières, sortes de « régions tampons » confiées à des colons, anciens mercenaires étrangers, en échange de leur loyalisme, accentuaient encore cette impression de sécurité. En effet, jusqu’au IIIe siècle, l’empire fut à l’abri des invasions.

 

Mais, qui étaient les Barbares ?

A l’exception des Huns, d’origine asiatique, tous étaient des Germains, donc des peuples celtes. Ils différaient des Romains par leur aspect physique, la rudesse de leurs mœurs, leur langue, leur religion et leur organisation.

Source :

Histoire des Civilisations

Chapitre 8

 

Maintenant que nous connaissons un peu mieux l’Histoire de nos ancêtres les Francs, regardons un peu comment ils vivaient… pour cela nous tournons quelques pages et lisons dans la partie consacrée à la Société germanique :

 

La famille en était le fondement, et le père, le maître absolu. Pour les décisions importantes, les chefs de famille et les hommes libres, armés, se réunissaient et ils élisaient un chef commun, sorte de roi temporaire.

 

Chez les Francs, l’élu était hissé sur un bouclier élevé au niveau des épaules. C’était le signe de sa puissance. Même à demi sédentarisés, les Germains vivaient de la chasse et de l’élevage des chevaux, joints à quelques cultures. La terre appartenait à la communauté qui la redistribuait chaque année entre les familles. On peut voir dans ce système l’origine de la commune rurale russe, le « mir », supprimée lors de la révolution bolchévique de 1917. Mais de là vient aussi la décision de nombreuses familles de partir ailleurs, à l’Ouest, pour acquérir en propre des terres plus vastes que la hutte familiale et son lopin de terre attenant.

 

Les Germains étaient surtout d’excellents artisans du bois et des métaux. Leurs forgerons, tout comme leurs orfèvres qui fabriquaient des bijoux cloisonnés, étaient réputés.

 

Leur supériorité militaire s’appuyait d’ailleurs sur leurs armes efficaces. Ils utilisaient toujours l’arc, mais y avaient ajouté :

- l’épée à double tranchant, plus longue que le glaive romain ;

- la framée, longue pique de bois terminée par des ailerons de fer précédant la pointe, elle aussi métallique ;

- la francisque, hache double au manche court, qui se projetait avec force sur l’ennemi.

 

Ils assuraient leur protection grâce à un bouclier rond cerclé de fer dont l’ombo ou umbo formait la pièce centrale, en relief. Un casque conique et une tunique de cuir, recouverte d’écailles métalliques, permettaient aux plus fortunés de se protéger la tête et le corps.

 

Les différents dialectes celtes qu’ils parlaient ne s’écrivaient pas. Les seules traces écrites connues sont les « runes », inscriptions sacrées et mystérieuses gravées sur des pierres et retrouvée en Scandinavie surtout, et en Allemagne. Ces dialectes celtes sont à l’origine des langues anglaise, allemande et néerlandaise.

Source :

Histoire des Civilisations

Chapitre 8

 

Evidemment nos ancêtres les Francs avaient aussi leurs croyances propres et comme presque tous les peuples qui étaient sur terre à cette époque, ils étaient polythéistes :

 

Comme beaucoup d’autres peuples, les Germains, admiratifs ou craintifs devant les mystères de la nature, les avaient identifiés à des divinités.

 

La tradition étant orale, nous ne possédons des renseignements sur leurs croyances que grâce à des ouvrages d’épopées, de sagas légendaires rédigées au XIIe et XIIIe siècles. Ce sont, écrite en vieil allemand, l’épopée des Nibelungen, nains descendants de Nibelung et dont Siegfried avaient pris le trésor, et en islandais, les Eddas, textes mythologiques.

 

D’une cosmogonie compliquée, opposant des mondes différents, seraient nés les premières êtres géants, à la fois divins et humains, puis la Terre, enfin le couple humain originel fabriqué à partir d’arbres, le frêne pour l’homme et l’orme pour la femme.

 

Les Germains, dont faisaient partie du VIIIe au XIe siècle les Vikings, conquérants maritimes, pensaient que douze dieux principaux présidaient aux destinées du monde, avec parmi eux :

- Odin ou Wotan, soleil créateur, dieu suprême et victorieux grâce à sa magie ; son emblème était un navire ;

- Frigga, son épouse, déesse de la fécondité ;

- Thor ou Donar, le dieu du tonnerre, dont l’emblème était un marteau ;

- Feyr, dieu de la fertilité et de la végétation ;

- Balder, dieu de la lumière et de la beauté.

Les elfes étaient des génies au rôle secondaire.

 

Des sacrifices d’animaux et d’êtres humains leur étaient offerts. Ces dieux, aussi belliqueux que les hommes, résidaient dans une sorte de paradis, le Wahlalla, où les walkyries, vierges guerrières, accueillaient aussi les guerriers courageux tués au combat. L’enfer était destiné aux faibles. Le frêne, à la fois arbre de vie et de connaissance, s’étendait sur tout l’univers. Dans ses racines se trouvait le dieu de la Mort, et à son sommet, tissant les trames des vies humaines, régnaient les Trois Destinées ou Norns, représentant le passé, le présent et l’avenir.

 

Le monde, détruit par le mal et la haine, devait finir dans les flammes. Il renaîtrait pourtant, un jour, sous l’aspect de riches prairies et de mers paisibles où les dieux mêlés aux hommes devraient revivre dans un bonheur éternel et total.

 

Les Germains invoquaient leurs dieux au cours de fête pendant lesquelles ils s’enivraient d’hydromel, ou miel fermenté.

 

Leur principal souci était de connaître leur avenir, que des « sorcières » lisaient dans le galop des chevaux ou dans les entrailles frissonnantes de victimes humaines.

Source :

Histoire des Civilisations

Chapitre 8

 

Mais à nous, les Français, quand on nous prononce le mot « Francs », la première chose à laquelle nous pensons n’est pas au peuple Francs, n’est pas à la religion des Francs, ce n’est pas trop à leurs invasions… Non, la première image qui nous vient à l’esprit est celle de Clovis et de l’épisode du vase de Soissons qui montre que « la force brutale reste essentiel » pour l’élection d’un roi et le respect au serment de fidélité… alors qu’il serait plus logique que nous retenions :

 

Sous Clovis, le peuple salien glisse vers le sud, occupant les territoires qui constituent aujourd’hui la haute Normandie, la Picardie, la Champagne ; les compagnons de Clovis sont dotés de domaines en Brie ou en Beauce.

Source :

LAROUSSE,

Encyclopédie en 10 volumes

 

Suite à cette invasion,

 

[…] les compagnons de Clovis sont dotés de domaines en Brie ou en Beauce. Les uns et les autres se fondent rapidement dans la population gallo-romaine, beaucoup plus nombreuse, qui adopte leur nom ; ils ne laisseront que leur nom, attaché à une propriété et qui passera ensuite à un village.

 

Les Ripuaires, restés en contact avec la Germanie barbare et sans cesse renforcés par elle, colonisent, aux VIe et VIIe siècle, la rive gauche du Rhin jusqu’à l’actuelle frontière des langues latines et germaniques, et en particulier ils occupent l’actuelle Flandre, restée déserte après le départ des Saliens. Ce n’est qu’au VIIIe siècle qu’ils adoptent la civilisation de l’Occident chrétien. Le nom des Francs Ripuaires va rester à la Franconie, mais celui des Francs Saliens est passé, après le triomphe de Clovis, à l’ensemble de la Gaule.

Source :

LAROUSSE,

Encyclopédie en 10 volumes

 

Voici un petit oubli réparé dans le monde de la toile francophone ;)

 

Bisous,

@+

Sab qui ne s’est jamais moqué de l’énorme bêtise des germanophobes ;) mdrrrrrrr !!!

 

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6 octobre 2012

Arthur Rimbaud : Une Saison en Enfer

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Ah que coucou !

 

Et si nous continuions notre lancée sur Arthur Rimbaud ;) ? Je vous propose aujourd’hui le seul recueil qu’Arthur Rimbaud a voulu faire publier en 1873 :

 

ENFER-SAISON

accessible au téléchargement/lecture, en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe, créateur du logiciel alors inutile d’aller sur un autre site pour le télécharger parfois en payant ;))

 

 

comprenant les textes suivants :

 

ENFER

Oui, j’ai bien écrit textes et non pas poèmes car non seulement être quasiment en prose et malgré que la prose puisse être utilisée en poésie, je ne parviens pas à y retrouver la définition de poésie en prose quand je les lis… Je dois avouer que je les lis plus comme une nouvelle que comme des poèmes mis bout à bout pour créer cet ouvrage ;)… Ah ! Rimbaud ! que nous as-tu fait là dans ton jonglage entre prose et vers dans TA Saison en Enfer ;) qui, non content de révolutionner le monde de la poésie de ton époque en lui donnant d’autres règles qui permet à la langue française un nouvel enrichissement de sa culture et un nouvel essor, tu nous fait réfléchir sur ce que doit être la poésie et comment la véhiculer au mieux (en écrivant en Prose ? ou Vers ?)…

 

Oui, comme vous vous en doutez, pour moi, cet ouvrage est le mieux de notre Arthur Rimbaud national car il nous montre bien là son génie d’écrivain : son aisance linguistique qui fait couler si aisément les mots les uns après les autres ce qui dit à certains qu’il faut classer cette œuvre en poésie malgré l’opposition entre les parties écrites en prose et les autres écrites en vers qui note pourtant une volonté, chez Arthur Rimbaud, de séparer les passages poétiques des autres – enfin, moi, c’est comme ça que je le comprends ;) - pour permettre aux lecteurs cette réflexion sur la poésie tout en dégustant ces fabuleux textes écrits avec Maestria…

 

Et vous, classeriez-vous une Saison en Enfer dans la catégorie Poésie ou non ? ;)

 

Bisous,

@+

Sab

4 octobre 2012

Univers et son unité de mesure…

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Ah que coucou !

 

Comment calculer une distance exacte entre les planètes ? Jusqu’à il y a quelques jours l’évaluation de ces distances étaient approximatives car la formules étaient basées sur d’anciennes connaissances et d’anciennes appréciations dépassées par nos connaissances et de l’Univers et des mathématiques actuelles…

 

Alors, Messieurs, Dames, les Astronomes amateurs, à vos encyclopédies avec vos crayons pour apporter la petite correction minime (< 10-10) ;) ! et y inscrire aussi le symbole :

 

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= 149 597 870 700 m

 

comme étant l’unité de mesure universelle. Pour plus de détails, cliquez ici ; vous accédez ainsi au Communiqué de presse de l’Observatoire de Paris daté du 21 septembre 2012, qui fait bizarrement peu de bruit dans la presse scientifique… oui, je suis tombée dessus vraiment par le plus grand des hasards en surfant !

 

Dans ce communiqué de presse nous sommes donc avertis que suite à « son assemblée générale tenue à Pékin, du 20 au 31 aout 2012, l’Union Astronomique Internationale (UAI) a adopté une nouvelle définition de l’unité astronomique, unité de longueur utilisée par les astronomes du monde entier pour exprimer les dimensions du Système solaire et de l’Univers. ». Cela sera-t-il plus pratique ? Cela apportera-t-il de grand changement par rapport à ce que nous connaissons déjà ? difficile à dire car nous ignorons tous si cette nouvelle correction est exacte à 100%... En tout cas, elle correspond à nos connaissances actuelles ! Alors sourions ! nous sommes sur la bonne voie ;) !

 

Bonne rectification ;) !

 

Bisous,

@+

Sab

1 octobre 2012

OGM : LA solution pour l’avenir ?

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Ah que coucou !

 

Des scientifiques se réunissent pour une pétition en faveur d’un débat raisonné autour des OGM (pour accéder à l’article, cliquez ici). Même si cette proposition semble intéressante et valable (les protocoles d’évaluation des OGM étant à réformer car c’est du n’importe quoi – pour accéder à une petite explication, cliquez ici), il y a pourtant quelque chose qui me met en boule : celle de donner à une société américaine le droit de décider quelle population doit vivre et quelle population doit mourir de faim ! Je veux dire par là qu’en plus des dangers écologiques (nulle besoin d’une étude très poussée pour constater que les arguments économiques et environnementaux valorisants la culture des OGM pour remplacer et accroître les agricultures nationales NE sont QUE mensonges honteux !) il y a aussi le pouvoir économique et les souverainetés nationales qui seront mise à mal pour le seul bien du porte-monnaie de quelques actionnaires de la firme Monsanto (qui est détentrice des brevets, faut-il le rappeler ;) ?). Pour constater ces dégâts déjà très palpables, il suffit pour cela de regarder l’état des sols où ont été cultivés ces OGM, la mise à mal des faunes et flores locales, l’accroissement de la pauvreté des agriculteurs qui ont eu cette naïveté de croire à toutes ces promesses, pour SAVOIR et DEVOIR RECONNAÎTRE que les OGM sont très loin d’être une solution, mais un problème futur que nous refilons à nos héritiers si nous acceptons d’adopter ces cultures qui, en réalité, parvient à transformer les gènes des animaux de laboratoire nourris exclusivement d’OGM (résultats que Monsanto s’est bien tenu de communiquer aux autorités sanitaires américaines, car devons-nous rappeler que cette société a profité d’un vide juridico-scientifique pour faire autoriser cette agriculture sur le sol des USA ?), car aucune personne consciente n’achèterait de la nourriture impropre à la consommation ;)… Moi, J-A-M-A-I-S ! Je préfère mourir de faim plutôt que d’avaler cette cochonnerie d’OGM !! Et les scientifiques auront bon discuté des heures et des heures, mon opinion reste et restera inchangée concernant ces poisons !! Mais je suis sûre aussi que vous avez gardé en mémoire mon billet concernant le maintien du moratoire sur l’OGM (pour ceux qui veulent se remettre en mémoire ce billet, cliquez ici) dans lequel se trouve un reportage dénonçant cette tentative d’hégémonie mondiale de la firme américaine Monsanto ! Alors, en discuter, OUI je veux bien, mais pour clôturer ce sujet une bonne fois pour toute et interdire à quelques individus non-scrupuleux de spolier leurs contemporains tout en les assassinant à petit feu sous prétexte d’alimenter leurs comptes en banque !

 

Et oui, je sais, j’en suis consciente : cette nouvelle a fait encore bondir votre Sab hors de ses gonds…

 

Bisous,

@+

Sab – qui devrait faire attention au plafond quand-même !! à force il risque de finir par se fissurer (la tête de Sab étant plus solide que les plaques de Placoplatre habillant ses plafonds)…

30 septembre 2012

Plancy l’Abbaye à l’heure catholique 4/4

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Ah que coucou !

 

Avant d’aborder l’histoire de Plancy l’Abbaye nous allons déjà visiter un peu ce village grâce à ce panorama regroupant quelques photo que j’ai prises en ce 23 septembre 2012 :

 

Cette courte visite ne vous montre malheureusement pas tout ce qu’il y a à voir

comme le château, le barrage fleuri, etc.

- par manque de temps et de batteries ;)…

 

pour poursuivre sur un petit cours de géographie pour que vous puissiez savoir où se trouve ce village champenois :

 

carte-1

plus précisément par rapport à ce que vous voyez sur la carte ci-dessus, Plancy l’Abbaye se trouve à la limite des départements de l’Aube et de la Marne et la ville la plus proche se trouve être Romilly-sur-Seine, ville réputée pour ses chaussettes (marque Olympia), connue pour ses vélo (cycles Peugeot), dans le département réputé pour son textile et ses « pseudos » magasins d’usine (Mac Arthur à Troyes où les touristes se font arnaquer en croyant qu’en privilégiant cette zone commerciale au restant de la ville, ils font des affaires en or alors que c’est tout le contraire ;)…)

 

carte-2

Plancy l’Abbaye (pour accéder à son site, cliquez ici) est, en fait, le regroupement de deux villages :

Plancy

Abbaye-sous-Plancy

 

regroupant 849 habitants sur une superficie de 4138 ha. Le maire actuel est Mr James Lionnet qui a remplacé Mr Poncelet.

 

Depuis quelques années la commune de Plancy-l’Abbaye fait partie de la C.C.P.A. (Communauté de Communes de Plancy-l’Abbaye) regroupant les communes de Charny-le-Bachot, Rhèges, Champfleury, et Salon ;).

 

D’où vient le nom de Plancy ? et bien je laisse répondre Hubert Richard qui a étudié ce sujet de fond en comble… « Une version assez simpliste pourrait l’attribuer à l’état du pays où il se trouve implanté : Plaine-plane. Une seconde, plus vraisemblable, fait état d’un chef romain, Plancus, venu y créer un fundus (domaine rural). L’appellation « Plancy » viendrait alors de « Planci Villa », villa de Plancus. Et ce Plancus semble bien avoir été l’ami de l’orateur latin Cicéron. Ce dernier serait venu se reposer de ses joutes oratoires sur les bords de l’Alba (la blanche rivière – l’Aube) où, d’après les recherches de l’académicien Camille Jullian (Histoire de la Gaule, 1863-1874), des colons bataves auraient été transplantés par les Romains pour développer la région. »

 

Et Hubert Richard nous apprend ceci durant la période de la fin de l’Antiquité et du début du Moyen-Age, avant que l’Abbaye-sous-Plancy n’existe :

 

C’est à partir de cette époque[le temps où vivaient Plancus et Cicéron] que les villages de Perthus (passage)[qui se trouve de nos jours sur l’ancien territoire de l’Abbaye-sous-Plancy], Saturniac et Planciacum prirent vraiment leur essor. Saturniac, tirant son nom d’origine d’un bois où l’on vénérait le dieu Saturne, devint ensuite Saint-Vistre, puis Saint-Victor, et n’exista que jusqu’à la fin du IXe siècle. Il eut à subir les pillages des Normands qui remontèrent le cours de l’Aube. Les guerres de Louis 1er le Débonnaire (778 – 840) achevèrent de le ruiner, ses habitants trouvant refuge à Plancy.

Quand à Perthus (la Perthe), c’était un gros bourg établi malheureusement sur un lieu de passage, d’où son nom. Il eut à subir les invasions des Huns et des Vandales. Il était cependant très prospère au début du Moyen-Age, mais il déclina petit à petit au profit de Plancy.

Notre territoire est resté très longtemps sauvage et isolé, malgré la villa romaine aménagée en défense. Mais, comprenant la sécurité que procurait la ceinture de marais qui l’entourait, nombre d’habitants des villages voisins vinrent y chercher protection. Les écrits anciens font foi du vieil adage : « fort comme Plancy entouré de roseaux ».

 

Toutefois il est estimé que le territoire de Plancy fut habité avant l’arrivée romaine pour preuve divers objets retrouvés sur l’ancien secteur de Saint-Victor comme des charrues, haches de silex poli.

 

A l’ère catholique, le personnage célèbre de Plancy l’Abbaye est toutefois Saint-Victor de Plancy qui fut un moine ermite qui prêchait la nouvelle religion avec force et foi malgré que nous n’ayons que des données historiques aléatoires concernant son existence, d’où légendes… que nous verrons plus tard, dans la catégorie « Mythes et légendes »… Les reliques de ce saint sont revenues à Plancy l’Abbaye en octobre 1957… Elles avaient quitté le village vers 1632, suite à la visite qu’avait fait le théologien Marie Nicolas des Guerrois qui rapporta ceci après qu’il eut découvert l’état de délabrement de la chapelle où étaient conservées les reliques de ce Saint catholique :

 

un autel de pierre ; au dessous d’icelui, une petite crypte. J’y trouvai deux vers gravés dans la craie :

Tant que ce désastre sera

Jamais Plancy ne florira

 

Qui montre là un grand amour des plancéens pour leur Saint ;)…

 

Comme partout ailleurs dans ces temps médiévaux, Plancy de par son développement devient « fortifié », on creuse des fossés, on construit des murailles et un château-fort comprenant 4 tours d’angle et des douves. « Le premier seigneur de Plancy mentionné dans les circulaiers fut la Dame Gilie ou Gilette de Plancy dont nous trouvons trace en 1076 (sur le territoire il y avait, voici encore peut de temps, une contrée portant le nom de Vigne Gilette). C’est elle qui fit don à saint Robert, abbé de Molesme, de terres pour fonder un monastère. Celui-ci s’appela longtemps Le Moustier aux ormes avant de devenir l’Abbaye-sous-Plancy. » (Fort comme Plancy entouré de Roseaux, Hubert Richard). Jusqu’à la Révolution différentes familles aristocratiques se succèdent, dont voici le blason :

 

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et dont leurs histoires sont très bien narrées dans le livre déjà plusieurs fois nommé dans cette série.

 

Ensuite il n’y a pas de fait réellement marquant avant ce 6 septembre 1914 quand arriva le poste de commandement de Foch (général alors) qui installa son quartier général dans la maison où mourut le Révérend Père Louis Brisson. Ce qui crée une panique chez les habitants de Plancy dont certains décident de partir en exode à Mesgrigny (quelques dizaines de kilomètres de là) pendant que d’autres, par amitié, font parvenir à Foch et à son Etat-Major des bonnes bouteilles de vins ce qui fait dire à Foch courroucé : « Mais que fête-t-on ici ? La victoire ? Pas encore ! Que l’on me retire tout ceci immédiatement ! » (l’histoire ne dit pas si elles furent retirées pleines ou vides de leur contenu ;)…

 

Parmi les visiteurs célèbres je vais toutefois faire un petit arrêt pour un certain Henri Beyle, ou Stendhal si vous préférez… Oui, cet écrivain français célèbre a séjourné très souvent dans cette commune où se trouvait un de ses amis, un certain Crozet, ingénieur de son état qui a servi de modèle à Stendhal pour son héros : Fabrice… Crozet est l’ingénieur qui fit la conception du canal de Plancy dont vous voyez une photo au début de ce billet…

 

Nous sommes dans les années 1800 – 1805. En ce début de dix-neuvième siècle, notre région est prospère. Les récoltes de froment, de seigle et d’avoine sont largement excédentaires par rapport aux besoins de la région. L’industrie commence à révolutionner nos campagnes. Plancy a sa manufacture de coton, actionnée par la retenue du moulin et de très nombreux habitants travaillent sur leur métier les articles de bonneterie. C’est vers la capitale que s’écoule notre production. L’acheminement peut se faire par route, mais vu l’état des chemins, c’est problématique, difficile, dangereux et onéreux, car le tonnage transporté est faible. Le meilleur moyen est la voie d’eau. L’Aube entretenue est bien navigable, c’est donc le meilleur moyen de communication pour l’acheminement des marchandises de nos régions vers la capitale. Seulement, il y a de nombreux obstacles, tels les barrages servant aux retenues pour actionner les moulins. Le barrage de Plancy en est un fort import. Il faut donc décharger les bateaux venant de l’amont et en recharger d’autres à l’aval. C’est alors que le compte de Plancy, Adrien Godard d’Aucour, pense à la création d’un canal de dérivation pour éviter tout ce trafic de transvasement entre bateaux et gagner un temps appréciable. Cela permettrait aux fossés de défense nord du village d’être utiles à quelques chose, tout en rendant la navigation sur l’Aube plus fluide. Avec les déblais du creusement, on pourrait combler, donc assécher la « crouillère » (marais) pestilentielle qui se trouve encore au milieu du village.

Le comte de Plancy a ses entrées auprès du premier consul. N’est-il pas le gendre de Lebrun, troisième consul dont il a épousé la fille Sophie Dorothée ? De plus, n’a-t-il pas la confiance de Bonaparte, puisque ce dernier vient de le nommer préfet de la Doire, département nouvellement créé dans la plaine […]

 

Je vous passe quand-même tout l’historique du dit canal ;)…

 

Même si la Foire de Plancy a été institué dans les temps médiévaux, comme de nombreuses foires champenoise (la plus connue étant, je crois, les Foires de Champagne qui se déroulent à Troyes, si ma mémoire est bonne, tous les ans de la fin Mai à début Juin – les Aubois, vous confirmez ?), je ne vais que vous dire ceci la concernant : elle se déroule annuellement à l’Ascension et, d’une fête médiévale, elle est devenue, comme toutes les autres à notre époque, une fête foraine sur la Place du Maréchal Foch (la grande place du village)… et de ce temps a aussi été hérité un marché hebdomadaire qui a lieu tous les mardis…

 

Bisous,

@+

Sab

29 septembre 2012

Arthur Rimbaud en vers

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Ah que coucou !

 

Après les différents écrits en prose que j’ai posté la dernière fois (pour accéder au billet ainsi qu’à l’ouvrage, cliquez ici), je vous propose aujourd’hui ce regroupement de poésies – classées par ordre chronologique – de ce célèbre poète français qu’était Arthur Rimbaud.

 

Poésies

pour télécharger/lire, cliquez ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

langue : français

 

parmi lesquelles, comme vous l’indique la liste des poésies ci-dessous, ne regroupent pas les poèmes d’une Saison en Enfer et les Illuminations.

 

Les Etrennes des Orphelins – Sensation -Le Forgeron - Soleil et Chair – Ophélie - Bal des pendus - Le Châtiment de Tartuffe - Vénus Anadyomène - Première soirée - Les Réparties de Nina - A la Musique - Morts de quatre-vingt douze - Les Effarés – Roman - Le Mal - Rage de Césars - Rêvé pour l’Hiver - Le Dormeur du Val - Au Cabaret-Vert - La Maline - L’Eclatante Victoire de Sarrebruck - Le Buffet - Ma Bohème - Tête de Faune - Les Assis - Les Douaniers - Oraison du soir - -Le Cœur volé - Chant de guerre parisien - Mes Petites Amoureuses – Accroupissements - Les Poètes de sept ans - Les Pauvres à l’Eglise - L’Orgie parisienne ou Paris se repeuple - Les Mains de Jeanne-Marie - Les Sœurs de Charité - Les Chercheuses de Poux - Les Premières Communions - L’Homme juste - Ce qu’on dit au Poète à propos de Fleurs - Le Bateau ivre

 

Album Zutique

 

L’Idole – Lys - Les Lèvres closes - Fête galante - J’occupais un wagon de troisième : un vieux prêtre - Je préfère sans doute, au printemps, la guinguette - L’Humanité chaussait –Conneries (Jeune Goinfre – Paris - Cocher ivre) - Vieux de la Vieille - Etat de siège ? - Le Balai – Exil - L’Angelot maudit - Les soirs d’été, sous l’œil ardent des devantures - Aux livres de chevet, livres de l’art serein -Hypotyposes saturniennes - Les Remembrances du Vieillard idiot - Ressouvenir

 

L’Enfant qui ramassa les balles, le Pubère -Les Corbeaux – Mémoire - Michel et Christine – Larme - La Rivière de Cassis - Comédie de la Soif - Bonne Pensée du Matin - Fêtes de la patience (Bannière de mai - Chanson de la plus haute Tour - L’Eternité - Age d’or) - Jeune Ménage – Bruxelles - Est-elle almée ? -Fêtes de la Faim - O Saisons, ô Châteaux –Honte - Qu’est-ce pour nous, mon cœur

 

Et comme promis, voici comment Paul Claudel présente Arthur Rimbaud, qui sert de préface aux œuvres complètes :

 

Arthur Rimbaud fut un mystique à l’état sauvage, une source perdue qui ressort d’un sol saturé. Sa vie, un malentendu, la tentative en vain par la fuite d’échapper à cette voix qui le sollicite et le relance, et qu’il ne veut pas reconnaître : jusqu’à ce qu’enfin, réduit, la jambe tranchée, sur ce lit d’hôpital à Marseille, il sache !

« Le bonheur ! Sa dent, douce à la mort, m’avertissait au chant du coq – ad matutinum, au Christus venit -, dans les plus sombres villes ». – « Nous ne sommes pas au monde ! » - « Par l’esprit on va à Dieu !... C’est cette minute d’éveil qui m’a donné la vision de la pureté… Si j’étais bien éveillé à partir de cette minute-ci… » (et tout le passage célèbre de la Saison en Enfer)… « Déchirante infortune ! »

Comparez, entre maints textes, cette référence, que j’ose emprunter à sainte Chantal (citée par l’abbé Bremond) :

« Au point du jour, Dieu m’a fait goûter presque imperceptiblement une petite lumière en la très haute suprême pointe de mon esprit. Tout le reste de mon âme et ses facultés n’en ont point joui : mais elle n’a duré environ qu’un demi-Ave Maria. »

Arthur Rimbaud apparaît en 1870, à l’un des moments les plus tristes de notre histoire, en pleine déroute, en pleine guerre civile, en pleine déconfiture matérielle et morale, en pleine stupeur positiviste. Il se lève tout à coup – « comme Jeanne d’Arc ! » s’écriera-t-il plus tard lamentablement. Il faut lire dans le livre de Paterne Berrichon (Jean-Arthur Rimbaud, le Poète) le récit tragique de cette vocation. Mais ce n’est pas une parole qu’il a entendue. Est-ce une voix ? Moins encore : une simple inflexion, mais qui suffit à lui rendre désormais impossible le repos et « la camaraderie des femmes ». Est-il donc si téméraire de penser que c’est une volonté supérieure qui le suscite ? dans la main de qui nous sommes tous : muette et qui a choisi de se taire. Est-ce un fait commun de voir un enfant de seize ans doué de facultés d’expression d’un homme de génie ? Aussi rare que cette louange de Dieu dans la bouche d’un nouveau-né dont nous parlent les récits indubitables. Et quel nom donner à un si étrange évènement ?

« Je vécus, étincelle d’or, de la lumière nature ! De joie, je prenais une expression bouffonne et égarée au possible ». un ou deux fois, la note, d’une pureté édénique, d’une douceur infinie, d’une déchirante tristesse, se fait entendre aux oreilles d’un monde abject et abruti, dans le fracas d’une littérature grossière. Et cela suffit. « J’ai brassé mon sang. Mon devoir m’est remis ». Il a fini de parler. On ne confie pas de secrets à un cœur descellé. Il ne lui reste plus qu’à se taire et à écouter, sachant, comme cette sainte encore, que « les pensées ne mûrissent pas d’être dites ». il regarde avec une ardente et profonde curiosité, avec une mystérieuse sympathie qui ne peut plus être exprimée « en paroles païennes », ces choses qui nous entourent et qu’il sait que nous ne voyons qu’en reflets et en énigmes : « un certain commencement », une amorce. Toute la vie n’est pas de trop pour faire la conquête spirituelle de cet univers ouvert par les explorateurs du siècle qui finit, pour épuiser la création, pour savoir quelque chose de ce qu’elle veut dire, pour donner de quelques mots enfin cette voix crucifiante au fond de lui-même.

Il nous reste quelques feuillets de son « carnet de damné » comme il l’appelle amèrement, quelques pages laissées par notre hôte d’un jour en ce lieu qu’il a définitivement vidé « pour ne pas voir quelqu’un d’aussi peu noble que nous ». Si courte qu’ait été la vie littéraire de Rimbaud, il est cependant possible d’y reconnaître trois périodes, trois manières.

La première est celle de la violence, du mâle tout pur, du génie aveugle qui se fait jour comme un jet de sang, comme un cri qu’on ne peut retenir en vers d’une force et d’une roideur inouïes :

Corps remagnétisé par les énormes peines,

Tu rebois donc la vie effroyable, tu sens

Sourdre le flux, des vers livides en tes veines !

(Paris se repeuple)

Mais, ô Femme, monceau d’entrailles, pitié douce !

‘Les Sœurs de Charité)

Qu’il est touchant d’assister à cette espèce de mue du génie et de voir éclater ces traits fulgurants parmi des espèces de jurons, de sanglots et de balbutiement !

La seconde période est celle du voyant. Dans une lettre du 15 mai 1871, avec une maladresse pathétique, et dans les quelques pages de la Saison en Enfer – intitulées « Alchimie du Verbe » - Rimbaud a essayé de nous faire comprendre « la méthode » de cet art nouveau qu’il inaugure et qui est vraiment une alchimie, une espèce de transmutation, une décantation spirituelle des éléments de ce monde. Dans ce besoin de s’évader qui ne le fâche qu’à la mort, dans ce désire « voir » qui tout enfant lui faisait écraser son œil avec son poing (Les poètes de sept ans), il y a bien autre chose que la vague nostalgie romantique. « La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde ». Ce n’est pas de fuir qu’il s’agit, mais de trouver « le lieu et la formule », « l’Eden » ; de reconquérir notre état primitif de « Fils du soleil ». – Le matin, quand l’homme et ses souvenirs ne sont pas réveillés en même temps, ou bien encore au cours d’une longue journée de marche sur les routes, entre l’âme et le corps assujetti à un desport rythmique se produit une solution de continuité ; une espèce d’hypnose « ouverte » s’établit, un état de réceptivité pure fort singulier. Le langage en nous prend une valeur moins d’expression que de signe ; les mots fortuits qui montent à la surface de l’esprit, le refrain, l’obsession d’une phrase continuelle forment une espèce d’incantation qui finit par coaguler la conscience, cependant que notre miroir intime est laissé, par rapport aux choses du dehors, dans un état de sensibilité presque matérielle. Leur ombre se projette directement sur notre imagination et vire sur son iridescence. Nous sommes mis en communication. C’est ce double état du marcheur que traduisent les Illuminations : d’une part les petits vers qui ressemblent à une ronde d’enfants et aux paroles d’un libretto, de l’autre les images désordonnées qui substituent à l’élaboration grammaticale, ainsi qu’à la logique extérieure, une espèce d’accouplement direct et métaphorique. « Je devins un opéra fabuleux ». Le poète trouve expression non plus en cherchant les mots, mais au contraire en se mettant dans un état de silence et en faisant passer sur lui la nature, les espèces sensibles « qui accrochent et tirent ». Le monde et lui-même se découvrent l’un par l’autre. Chez ce puissant imaginatif, le mot « Comme » disparaissant, l’hallucination s’installe et les deux termes de la métaphore lui paraissent presque avoir le même degré de réalité. « A chaque être plusieurs autres vies me semblaient dues. Ce monsieur ne sait ce qu’il fait, il est un ange. Cette famille est une nichée de chiens ». Pratiques extrêmes, espèce de mystiques « matérialiste », qui auraient pu égarer ce cerveau pourtant solide et raisonnable. Mais il s’agissait d’aller à l’esprit, d’arracher le masque à cette nature « absente », de posséder enfin le texte accessible à tous les sens, « la vérité dans une âme et un corps », un monde adapté à notre âme personnelle.

Troisième période. – J’ai déjà cité souvent la Saison en Enfer. Il me reste peu de chose à ajouter à l’analyse définitive que Paterne Berrichon a faite de ce livre si sombre, si amer, et en même temps pénétré d’une mystérieuse douceur. Là, Rimbaud, arrivé à la pleine maitrise de son art, va nous faire entendre cette prose merveilleuse tout imprégnée jusqu’en ses dernières fibres, comme le bois moelleux et sec d’un Stradivarius, par le son intelligible. Après Chateaubriand, après Maurice de Guérin, notre prose française, dont le travail en son histoire si pleine, et si différente de celle de notre poésie, n’a jamais connu d’interruption ni de lacune, a abouti à cela. Toutes les ressources de l’incidente, tout le concert des terminaisons, le plus riche et le plus subtil qu’aucune langue humaine puisse apprêter, sont enfin pleinement utilisés. Le principe de la « rime intérieure », de l’accord dominant, posé par Pascal, est développé avec une richesse de modulations et de résolutions incomparable. Qui une fois a subi l’ensorcellement de Rimbaud est aussi impuissant désormais à le conjurer que celui d’une phrase de Wagner. La marche de la pensée aussi qui procède non plus par développement logique, mais, comme chez un musicien, par dessins mélodiques et le rapport de notes juxtaposées, prêterait à d’importantes remarques.

Je pose la plume, et je revois ce pays qui fut le sien et que je viens de parcourir : la Meuse pure et noire, Mézières, la vieille forteresse coincée entre de dures collines, Charleville dans sa vallée pleine de fournaises et de tonnerres. (C’est là qu’il repose sous un blanc tombeau de petite fille). Puis cette région d’Ardenne, moissons maigres, un petit groupe de toits d’ardoise, et toujours à l’horizon la ligne légendaire des forêts. Pays de sources où l’eau limpide et captive de sa profondeur tourne lentement sur elle-même ; l’Aisne glauque encombrée de nénuphars et trois longs roseaux jaunes qui émergent du jae. Et puis cette gare de Voncq, ce funèbre canal à perte de vue bordé d’un double rang de peupliers : c’est là qu’un sombre soir, à son retour de Marseille, l’amputé attendit la voiture qui devait le ramener chez sa mère. Puis à Roche la grande maison de pierres corrodées avec sa haute toiture paysanne et la date : 1791, au-dessus de la porte, la chambre à grains où il écrivit son dernier livre, la cheminée ornée d’un grand crucifix où il brûla ses manuscrits, le lit où il a souffert. Et je manie des papiers jaunis, des dessins, des photographies, celle-ci entre autres si tragique où l’on voit Rimbaud tout noir comme un Nègre, la tête nue, les pieds nus, dans le costume de ces forçats qu’il admirait jadis, sur le bord d’un fleuve d’Ethiopie, des portraits à la mine de plomb et cette lettre enfin d’Isabelle Rimbaud qui raconte les derniers jours de son frère en l’hôpital de la Conception, à Marseille.

« … Il me regardait avec le ciel dans les yeux… Alors, il m’a dit : « Il faut tout préparer dans la chambre, tout ranger, le prêtre va revenir avec les sacrements. Tu vas voir, on va apporter les cierges et les dentelles, il faut mettre des linges blancs partout… » Eveillé il achève sa vie dans une sorte de rêve continuel : il dit à présent des choses bizarres très doucement, d’une voix qui m’enchanterait si elle ne me perçait le cœur. Ce qu’il dit, ce sont des rêves – pourtant ce n’est pas la même chose du tout que quand il avait la fièvre. On dirait et je crois qu’il le fait exprès. Comme il murmurait ces choses-là, la sœur me dit tout bas : « Il a donc encore perdu connaissance ? » Mais il a entendu et est devenu tout rouge ; il n’a plus rien dit, mais la sœur partie, il m’a dit : « On me croit fou, et toi, le crois-tu ? » Non, je ne le crois pas, c’est un être immatériel presque et sa pensée s’échappe malgré lui. Quelquefois, il demande aux médecins si eux voient les choses extraordinaires qu’il aperçoit, et il leur parle et leur raconte avec douceur, en termes que je ne saurais rendre, ses impressions : les médecins le regardent dans les yeux, ces beaux yeux qui n’ont jamais été si beaux et plus intelligents, et se disent entre eux : c’est singulier. Il y a, dans le cas d’Arthur, quelque chose qu’ils ne comprennent pas. Les médecins d’ailleurs ne viennent presque plus parce qu’il pleure souvent en leur parlant, et cela les bouleverse. il reconnaît tout le monde, moi il m’appelle parfois Djami, mais je sais que c’est parce qu’il le veut, et que cela rentre dans son rêve voulu ainsi ; d’ailleurs, il mêle tout et… avec art. Nous sommes au Harrar, nous partons toujours pour Aden, il faut chercher les chameaux, organiser la caravane ; il marche très facilement avec la nouvelle jambe articulée ; nous faisons quelques tours de promenade sur de beaux mulets richement harnachés ; puis il faut travailler, tenir les écritures, faire des lettres. Vite, vite, on nous attend, fermons les valises et partons. Pourquoi l’a-t-on laissé dormir ? Pourquoi ne l’aidé-je pas à s’habiller ? Que dira-t-on si nous n’arrivons pas aujourd’hui ? On ne le croira pas sur parole, on n’aura plus confiance en lui ! Et il se met à pleurer en regrettant ma maladresse et ma négligence, car je suis toujours avec lui et c’est moi qui suis chargée de faire tous les préparatifs… »

Je suis un de ceux qui l’ont cru sur parole, un de ceux qui ont eu confiance en lui.

Paul Claudel

Préface,

Arthur Rimbaud, Œuvres Complètes

 

Bisous,

@+

Sab

26 septembre 2012

Plancy l’Abbaye à l’heure catholique 3/4

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Ah que coucou !

 

Avant d’aborder les festivités données à l’église de ce petit village aubois, à la limite de la Marne, je laisse la parole à Hubert Richard qui nous narre l’histoire de cette église dans son ouvrage (déjà cité ce samedi) qui s’appelle Fort comme Plancy entouré de Roseaux, publié en 2004 (et que je vous conseille d’acheter si l’histoire de Plancy vous intéresse).

 

« Ouvrir la porte d’une église, c’est ouvrir un livre de mémoire. Y sont enchâssés les souvenirs des évènements de la vie et des actes de foi de générations de chrétiens qui se sont succédés dans la paroisse au cours des siècles. Feuilletons ensemble le livre plancéen.

 

Comme toutes les églises, celle de Plancy a la forme d’une croix latine orientée vers l’est. Elle est relativement vaste. Sa longueur sous voûte est de 31 mètres, sa largeur sanctuaire de 6,40 m, le chœur et les chapelles latérales font 19,5 m, la nef 11,9 m. Il y a deux hauteurs de voûtes, 5,2 m et 4,8 m.

 

Les matériaux employés à sa construction sont la pierre dure de Sézanne pour les fondations et soubassements et la craie du pays pour le reste. La nef, modifiée ultérieurement, et une partie du transept, datent du XIIè siècle. Le reste est du XVIè ou plus récent. L’abside voûtée en ogive est XVIè siècle également. Le pignon occidental est percé d’une fenêtre du XIIIè siècle. L’ensemble a été beaucoup remanié, la tour et le clocher s’étant effondrés le 6 juillet 1694. La construction actuelle ne fut vraiment rétablie qu’en 1737 (date gravée dans la craie à la base du clocher côté extérieur nord).

 

A l’intérieur, on remarque un seul pilier (chapelle latérale sud) dont le chapiteau représente un homme renversé sur le dos, tenant une hache à la main et ayant les deux jambes coupées (symbole de la force vaincue). Un rat s’enfuit à la vue d’une chouette.

 

Le chœur récemment réaménagé possède un certain cachet. En toile de fond, l’ancien maître-autel en bois avec la Cène sculptée dans son socle, apporte une note de douceur. Devant, le nouvel autel en pierre se marie très bien dans l’ensemble. A sa gauche se trouve l’ambon de lecture et son médaillon portant le nom du sculpteur de l’autel, François Haussaire, à sa droite, l’ambon d’animation et son médaillon portant les armes de Monseigneur Colson, curé doyen de Plancy au début du XXè siècle, prélat de sa Sainteté.

 

Les fenêtres de l’abside possédaient autrefois de magnifiques vitraux des XVIè et XVIIè siècles. Ils ont été détruits lors du bombardement de Plancy le 13 juin 1940. De ces vitraux ne subsistent que les trois petites ogives de la fenêtre centrale, tout en haut, derrière le maître-autel. Ce qui restait après ce bombardement dévastateur a été récupéré par les Beaux-Arts et entreposé dans des caisses depuis cette date. Il était prévu, après restauration, de les remettre en place. Tous les autres vitraux, qu’ils soient dans le chœur ou à la chapelle de la sainte Vierge, n’ont pas 50 ans.

 

Trois grands tableaux ornent l’église : dans le transept, sur la gauche, une descente de croix, dans le collatéral sud, un saint Sébastien du peintre E. Gautier et près des fonds baptismaux, une décollation de saint Julien.

 

Parmi le statuaire, à souligner deux œuvres de pierre situées de chaque côté du chœur, une vierge à l’enfant et une sainte Anne éducatrice, toutes deux assez jolies, deux statues de saint Victor de Plancy, l’une dans le chœur, l’autre (du XVIIè siècle) contre un pilier de la nef. La statue d’un évêque, non datée, dans une niche de l’ancien autel saint-Nicolas, ne manque pas d’intérêt. La statue centrale qui surplombe l’autel de la sainte Vierge a été dite miraculeuse car, en se détachant à l’improviste et en blessant ceux qui voulaient la mettre à terre, elle a arrêté les exactions des sectaires du village lors de la Révolution en 1793. C’est également au pied de cette statue que le Père Louis Brisson, fondateur des Oblats et Oblates de Saint François de Sales, dit avoir reçu l’appel à la vocation sacerdotale.

 

A la place de l’autel Saint-Nicolas se trouve la châsse contenant les ossements de saint-Victor, évangélisateur e la région au VIIè siècle.

 

La sacristie ne fut construite qu’en 1865. Le clocher forme une pyramide octogonale haute de 35 mètres. Il contient quatre cloches prénommées Aline, Hélène, Léonie et Chichette. Cette dernière, la plus petite, s’est trouvée pendant fort longtemps hors du clocher sous un petit auvent. Elle doit son nom à l’esprit critique des Plancéens qui, lors de son baptême, avaient jugé sa marraine trop « chiche » en dragées.

 

L’église de Plancy a d’abord été placée sous le vocable de saint Julien l’Hospitalier (patron des aubergistes), mais lorsque que les paroissiens eurent connaissance de la vie de ce saint (il fut parricide), ils le récusèrent. Ils prirent comme nouveau patron saint Julien de Brioude. Le second protecteur de la paroisse est saint Sébastien.

 

Noms des différents Curés de Plancy trouvés dans les archives :

 

1647 : Henri Masson – 1670 : Laurent Durnel – 1671 : Jean Moret (pour Plancy) et Claude Mallier (pour l’Abbaye) – 1684 : Louis Brosset – 1686 : Jean-Baptiste Godot – 1691 : Antoine Rivet – 1705 : Jean-Baptiste Holass – 1712 : Pierre François Sorel – 1728 : Chanoine Guillernat – Révolution & Empire : Houzelot – 1817 : Blin – 1850 : Blampignon – 1870 : Jacquinot – 1908 : Prélat de sa Sainteté Colson & Giraut – 1922 : Chanoine Eugène COUSU – 1952 : Chanoine Paul Reitzer – 1980 : Roger Valentin – 1995 : Michel Gatouillat – 2003 : Philippe Dudon

 

Malheureusement, à cause des spectacles à l’intérieur de l’église, je n’ai pu prendre autant de photo que j’aurais voulue, par contre, voici quelques photo que j’ai prises de la maquette de l’église offerte pendant l’office religieux :

 

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ainsi qu’un des vitraux :

 

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Les festivités dans l’église étaient des chants dont voici un court extrait interprété par le compositeur lui-même, accompagné de son fils aux claviers et de quelques plancéens dont le diacre.

 

 

Ils n’ont pas été les seuls mais ne pouvant pas passer toute l’après-midi dans l’église, Sab s’est rendue ensuite à la maison du Révérend Père Louis Brisson pour continuer vers la Salle Polyvalente où les plancéens avaient mis en scène la vie du Révérend Père Louis Brisson accompagné d’un spectacle de danse (que je n’ai pu regarder : les spectateurs débordaient sur la cour… J’avais tenté d’entrer mais sans réel succès…

 

Dans le dernier billet de cette série nous aborderons un peu l’histoire de cette commune. Billet que je posterai pendant le week-end pour vous reposer un peu ;). Jusque là nous aborderons d’autres sujets, qui sont plus scientifiques ;).

 

Bisous,

@+

Sab

 

28 juin 2013

Ah que coucou!

 

Suite au déménagement, toutes les photo de cette journée du 23 septembre 2012 sont disponibles dans l'album photo Béatification du Révérend père Louis Brisson (pour y accéder directement, cliquez ici)

24 septembre 2012

Plancy l’Abbaye à l’heure catholique 1/4

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Ah que coucou !

 

Cette micro-série, qui comportera 4 billets, va vous présenter les festivités qui ont eu lieu à Plancy l’Abbaye à l’occasion de la béatification de Louis Brisson…

 

C’est à midi, en ce jour de 23 septembre 2012 qu’a été annoncé sur la Place St Pierre à Rome, par le Pape qu’il fallait nommer désormais le Révérend Père Louis Brisson, le Bienheureux. et qu’il fallait maintenant l’inscrire sur la plaque commémorative de son église… en attendant, voici ce que nous pouvons voir de sa maison natale (que vous pouvez visiter, il faut suffit de frapper à la porte pour qu’une sœur oblate vous ouvre les portes :

 

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Il ne s’agit là que de quelques premières images… En réalité pour avoir ces quelques images, il vous suffit de frapper à la porte de la maison natale du Bienheureux Révérend Père Louis Brisson… ce qui est encore valable à l’heure d’aujourd’hui…

 

Bisous,

@+

Sab

 

28 juin 2013

Ah que coucou!

 

Suite au déménagement, toutes les photo de cette journée du 23 septembre 2012 sont disponibles dans l'album photo Béatification du Révérend père Louis Brisson (pour y accéder directement, cliquez ici)

23 septembre 2012

23 septembre 2012 : Plancy l’Abbaye

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Ah que coucou !

 

Il s’agit d’une date importante pour la communauté catholique plancéenne : une fête est organisée en l’honneur du Révérend Père Louis Brisson, fondateur des oblats et oblates de Saint-François de Sales. En effet, en ce jour dominical du 23 septembre, est organisée à Plancy-l’Abbaye (Aube) une messe commémorative présidée par Mgr Stenger (Evêque de Troyes) ainsi qu’une visite de sa maison natale à l’occasion de sa béatification (qui s’est déroulée ce samedi 22 septembre à 15 heures à la Cathédrale de Troyes et qui a été présidée par le Cardinal Angelo Amato, Préfet des Causes des Saints, représentant du Pape Benoît XVI).

 

« Dans ce qui subsiste du vieux Plancy, dans une rue étroite, se tient une petite maison basse, sans apparence, qui ne retient guère l’attention. Elle semble se tapir au pied de la vieille église, comme pour passer inaperçue et cacher aux indiscrets les souvenirs pieux enfermés entre ses épais murs de craie. Si l’on entre par la porte située au nord, on traverse un large couloir puis, sur la droite, on pénètre dans une salle assez spacieuse dont les fenêtres ouvrent au midi sur un jardin. Le mobilier est très simple : une grande table ronde et plusieurs chaises au milieu, un lit au sommier de cordes dans une alcôve. C’est dans ce lieu où tout respire le recueillement, que meurt le Très Vénéré Père Louis Brisson le 2 février 1908.

 

C’est un Plancéen authentique. Toussaint Brisson, son père, est originaire de la Marne, mais sa mère, née Savine Corrard, est de vieille souche plancéenne. Ils tiennent une petite épicerie rue des Mazeux. C’est là que Louis Alexandre Alphonse Sosthène Brisson naît le 23 juin 1817, déclaré au registre de l’état-civil le 25 juin devant M. Lenfant, maire, et baptisé le 29 juin par M. Blin, curé de la paroisse. L’épicerie, rue des Mazeux, est détruite par un incendie et la famille Brisson s’installe dans un local plus spacieux, rue de l’Ancienne Poste (devenue rue Pierre Labonde). On peut encore voir aujourd’hui, dans l’imposte au dessus de la porte les initiales entrelacées B. et C. (Brisson-Corrard). Monsieur et Madame Brisson y demeurent jusqu’en 1941, année où ils rejoignent leur fils à Troyes.

 

L’éducation du jeune Louis est assez sévère. Ses parents l’habituent à l’obéissance, au culte du devoir, au respect et surtout à la foi chrétienne. L’enfant commence ses études à l’école du village, puis chez Monsieur le Curé. Il est studieux, appliqué, réfléchi. Même très jeune, il se sent déjà irrésistiblement attiré par le sacerdoce. Tout a un intérêt pour lui, la physique, la chimie, la mécanique, l’astronomie, ce qui le conduit plus tard à d’ingénieuses inventions.

 

A 14 ans, le 19 octobre 1831, Louis entre au petit séminaire. Les débuts sont difficiles, il lui faut travailler ferme. Il a de la volonté et bientôt les résultats dépassent les espérances. Le 19 juin 1835, Monseigneur Seguin de Hons, évêque de Troyes, lui confère la tonsure. En 1836, il est au grand séminaire : le 25 mai il est appelé au sous-diaconat, le 13 décembre de la même année au diaconat et enfin, le 21 décembre suivant, il est ordonné prêtre dans la chapelle de la Trinité. Il célèbre sa première messe à Plancy, en l’église Saint-Julien, le 22 décembre. Il nous est rapporté que la fête fut splendide. Voici donc l’abbé Brisson au seuil de sa vie sacerdotale pendant laquelle sa grande intelligence et sa foi ardente lui permettront de réaliser une œuvre immense.

 

Il est d’abord nommé aumônier du monastère de la Visitation où il fait connaissance de la mère Marie de Sales Chappuis qui lui apportera son soutien et ses encouragements dans l’accomplissement de son œuvre.

 

Il se tourne tout d’abord vers la jeunesse ouvrière et fonde dans divers quartiers de Troyes des Œuvres Ouvrières (Œuvres de Saint-François de Sales, Tauxelles, Terrasses, Saint-Nicolas). Ces œuvres sont dirigées par des personnes de bonne volonté à l’âme charitable. L’abbé Brisson en donne cette définition : « L’œuvre de Saint François de Sales est une œuvre de préservation et encore plus une œuvre d’éducation morale et religieuse pour la jeune fille ouvrière. »

 

L’abbé Brisson entretient directement le pape de ses entreprises. Il part pour Rome. Le pape Pie IX est enthousiasmé par ses idées et lui accorde sa bénédiction. S’il revient de Rome avec une confiance et une volonté de réussir décuplées, il comprend bien vite que, pour réussir pleinement dans sa tâche, il lui faut confier la direction de ses œuvres à des religieuses qui puissent exercer leur apostolat à l’extérieur d’un monastère.

 

Poussé par la mère Marie de Sales, il fonde une institution religieuse et, le 30 octobre 1868, Monseigneur Mermillot, évêque auxiliaire de Genève, préside la cérémonie de vêture des deux premières religieuses du nouvel Institut Saint-François de Sales, les deux postulantes sont Mademoiselle Léonie Aviat, une Sézannaise (sœur Françoise de Sales) et Mademoiselle Canuet (sœur Jeanne-Marie). Cette jeune congrégation voit bientôt grossir ses rangs et prend une remarquable extension.

 

L’abbé Brisson donne ses conseils : « Oui, leur dit-il, à l’époque où nous sommes Saint François de Sales veut encore faire beaucoup de bien sur terre et c’est vous qu’il emploie pour répandre son esprit dans les âmes ». C’est à Léonie Aviat que l’abbé Brisson confie la responsabilité de la Congrégation des Oblates, choix judicieux, puisque le 17 septembre 1992, à la basilique Saint-Pierre de Rome, le Pape Jean-Paul II béatifie cette digne Champenoise, et la canonise le 25 novembre 2001.

 

L’apostolat des sœurs Oblates requiert le concours de religieux animés du même esprit et, devant l’extension de ses œuvres ouvrières, le fondateur reconnaît l’opportunité d’une communauté de prêtres. Sur les conseils de la Mère Marie de Sales, supérieur de la Visitation, il se décide à fonder la Congrégation des Oblats de saint-François de Sales. Le 11 octobre 1873, jour de la fête de saint Victor de Plancy, Monseigneur Ravinet, évêque de Troyes, reçoit au noviciat les six premiers religieux de la congrégation. Dorénavant, l’abbé Brisson ne s’appellera plus que le Révérend Père Brisson. L’œuvre du Père Brisson reçoit les encouragements du pape Léon XIII qui lui prédit un grand avenir : « Vous irez par toute la terre, mais commencez par la France ». Par la France ! Pas facile, car l’Etat y est en lutte avec l’Eglise mais la ténacité des Oblates et des Oblats a raison des difficultés.

 

Aujourd’hui, des institutions existent un peu partout dans le monde. D’abord en France (Troyes, la maison mère, Sainte-Savine, Paris, Voiron, Grasse, Morangis, Annecy, Marseille…), puis à l’étranger, Italie, Autriche, Suisse, Angleterre, Grèce, Allemagne, Afrique du Sud, Etats-Unis, bref, dans toutes les parties du monde rayonne cette œuvre d’éducation de la jeunesse par les principes de charité dont le Père Brisson est le fondateur. C’est à Plancy, son village natal, que le bon Père crée en 1900 sa dernière œuvre ouvrière, à laquelle il s’intéresse personnellement jusqu’à sa mort.

 

C’est aussi à Plancy qu’il subit sa dernière épreuve en lisant un matin, placardée sur sa porte, l’affiche annonçant la vente de sa propre maison, saisie par l’Etat comme bien d’église. Une personne généreuse la rachète dans l’anonymat et en fait don à l’œuvre Saint-Victor.

 

Enfin, c’est à Plancy que le père Brisson, son travail accompli, s’endort dans la paix du seigneur. Sa dépouille mortelle quitte Plancy le 5 février 1908 pour Troyes d’abord, où une cérémonie funèbre présidée par Monseigneur Monnier est célébrée à la cathédrale, puis pour le cimetière de Saint-André où elle repose dans le caveau de la grande famille salésienne.

 

Sept ans plus tard, c’est dans l’institution fondée à Plancy par le père Brisson que le maréchal Foch établira son quartier général pendant la bataille de la Marne.

 

Lorsque Foch quitte Plancy, sûr de sa victoire, il confie aux sœurs qui le remercient : « Je crois que votre Père Brisson a intercédé pour moi auprès du Bon Dieu. »

 

Le Père Brisson n’était pas seulement un religieux accompli, c’était aussi un homme de science. On peut voir, à l’école de la Visitation, rue des Terrasses à Troyes, une horloge astronomique qu’il a construite. Elle se présente sous la forme d’un meuble vitré de deux mètres de haut sur un mètre de large comportant pas moins de 63 cadrans. On y lit l’heure moyenne dans toutes les contrées du globe, les jours, les mois, les années, les siècles, le temps, le cycle solaire, les phases de la lune, de Vénus, de Jupiter, la hauteur des marées, les époques des éclipses de lune ou de soleil. »

Source :

Fort comme Plancy entouré de Roseaux

Hubert Richard

2004

 

Programme des festivités de ce jour :

 

10 heures – Messe d’action de grâce au stade de Plancy l’Abbaye

suivi d’un repas champêtre pour tous les participants.

 

Visite de la Maison du Père Brisson, de l’église et du village.

 

15h et 17 heures – spectacle sur l’enfance du Père Brisson joué par les villageois.

 

Si vous cherchez Sab, vous la trouverez par là, armée de son caméscope et de son appareil photo… ce n’est pas que je me sens une âme religieuse actuellement, mais j’ai promis d’y être présente ;)…

 

Bisous,

@+

Sab

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