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7 octobre 2012

Invasions barbares : les Francs / die Franken

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Ah que coucou !

 

Qui va oser avouer qu’il ne connait pas Clovis et l’histoire du Vase de Soissons ? Personne car j’espère que nous connaissons tous cette petite histoire-là !

 

Comme vous vous en doutez, aujourd’hui nous allons aborder la partie de l’histoire de France la plus importante, celle qui a donné son nom à notre patrie, celle qui a donné ses lois, celle qui a donné sa langue :

 

l’Invasion de l’Empire Romain

par les Francs.

 

Mais avant d’aborder leur venue et leur prise de pouvoir, regardons un peu qui ils étaient/sont…

 

J’en ignore la raison et trouve cela fort incompréhensible, mais il y a peu de choses les concernant sur la toile et en français… Etrangement bizarre cette chose-là comme si nous, Français, avions honte de notre passé… mais bon, il est vrai que les germanophobes ne peuvent apprécier qu’on leur rappelle sans cesse que leurs ancêtres étaient germaniques ! ;) mdrrr !! En effet, les Francs sont d’abord une tribu germanique que nous retrouvons actuellement en Bavière du Nord dans les régions suivantes :

 

1. Unterfranken

2. Oberfranken

3. Mittelfranken

 

comme vous pouvez le voir sur la carte de la Bavière ci-dessous :

 

Baviere_1

Mais d’où viennent-ils ? Pour cela regardons ensemble dans l’encyclopédie en 10 volumes de Larousse :

 

Francs, Franques, en latin Franci

Peuple germanique, originaire peut-être des pays de la Baltique, et qui donna son nom à la Gaule romaine après l’avoir conquise au Ve-VIe siècle.

 

Les Francs apparaissent à l’époque de Gallien, qui les rejette sur la rive droite du Rhin (vers 254). Il s’agit d’une ligue militaire nouvellement formée avec les débris de peuples plus anciens : Chamaves, Bructères, Ansivariens, Hattuaires, Tubantes, Tenctères, Usipètes, Chattes. On y distingue bientôt deux ensembles de tribus : Les Francs Saliens, établis sur l’IJsel ; les Francs Ripuaires, installés sur la rive droite du Rhin entre l’IJsel et la Lahn. Pillards intrépides, selon les sources romaines, ces Barbares lancent par deux fois (258 et 276) une expédition dévastatrice à travers la Gaule ; leur passage est jalonné par les « trésors » enfouis par les populations romaines. Dès l’empereur Postumus (258-268), ils fournissent individuellement des auxiliaires à l’armée romaine ; au IVe siècle, certains parviendront au commandement suprême (Arbogast, Bonitus, Silvanus). Après une campagne de l’empereur Maximien (288), un roi franc, Gennobaud, reconnaît la suzeraineté romaine et fournit des soldats et des colons. C’est le début d’une alliance qui s’étend progressivement aux différents peuples francs : battus par les Romains, ils acceptent de garder, en qualité de « fédérés », un secteur de frontière en avant du limes. Mais, à mesure que l’armé romaine s’affaiblit, leur liberté grandit. A la recherche de terres plus riches, ils s’infiltrent à l’intérieur de l’Empire : les Saliens, installés par Constance Chlore (293-305) dans l’« île des Bataves » (entre le Lek et le Waal), voient leur établissement en Toxandrie (Campine) reconnu par Julien (358). Le Ripuaire, refoulés par le même césar, sont chargés de défendre la rive droite du Rhin entre la Ruhr et le Main.

 

Au moment des grandes invasions (début du Ve siècle), les ambitions des fédérés francs semblent se limiter aux régions voisines du Rhin, et elles sont longtemps déçues. Les Ripuaires, repoussés par Aetius, doivent attendre sa mort (454) pour s’installer dans la vallée de la Moselle. Le chef salien Clodion, premier Mérovingien historique, occupe la « IIe Belgique » (Escaut supérieur) après 440 et y fonde le royaume de Cambrai. Le Mérovingien Childéric 1er († vers 481), roi des Saliens de Tournai, est encore fédéré et subordonné au général romain Egidius, qui occupe le cœur du Bassin parisien. Mais l’Empire disparaît en Occident en 476, et Clovis 1er, fils et successeur de Childéric, et qui règne de 481 à 511, bat et fait mettre à mort Syagrius, fils et successeur d’Egidius (486), accédant ainsi à l’indépendance totale. Au cours de son règne, le roi de Tournai unifie sous sa domination le peuple franc et conquiert la Gaule du Nord.

 

A la fin de son règne, voici à quoi ressemblait notre pays :

 

Royaume-des-Francs-c

Comme vous le voyez, il y a encore beaucoup à conquérir avant que nos frontières ne deviennent celles que nous connaissons aujourd’hui ;)... cela s’est fait au fil du temps (mais là est une autre histoire). Revenons à nos ancêtres et regardons un peu ce que pensaient d’eux nos autres ancêtres : les Gallo-Romains ! Pour cela, consultons l’Histoire des Civilisations élaborée par Eliane Lopez :

 

Les Romains nommaient « Barbares » tous les peuples qui ne faisaient pas partie de leur empire et ne vivaient pas suivant leur mode de civilisation.

 

Ce terme s’appliqua en particulier aux populations de l’Europe du Nord et de l’Est installées au-delà du limes, qui matérialisait les frontières de l’empire et donnait aux Romains l’impression d’être protégés, voire invincibles dans leur intégralité territoriale. Des provinces frontalières, sortes de « régions tampons » confiées à des colons, anciens mercenaires étrangers, en échange de leur loyalisme, accentuaient encore cette impression de sécurité. En effet, jusqu’au IIIe siècle, l’empire fut à l’abri des invasions.

 

Mais, qui étaient les Barbares ?

A l’exception des Huns, d’origine asiatique, tous étaient des Germains, donc des peuples celtes. Ils différaient des Romains par leur aspect physique, la rudesse de leurs mœurs, leur langue, leur religion et leur organisation.

Source :

Histoire des Civilisations

Chapitre 8

 

Maintenant que nous connaissons un peu mieux l’Histoire de nos ancêtres les Francs, regardons un peu comment ils vivaient… pour cela nous tournons quelques pages et lisons dans la partie consacrée à la Société germanique :

 

La famille en était le fondement, et le père, le maître absolu. Pour les décisions importantes, les chefs de famille et les hommes libres, armés, se réunissaient et ils élisaient un chef commun, sorte de roi temporaire.

 

Chez les Francs, l’élu était hissé sur un bouclier élevé au niveau des épaules. C’était le signe de sa puissance. Même à demi sédentarisés, les Germains vivaient de la chasse et de l’élevage des chevaux, joints à quelques cultures. La terre appartenait à la communauté qui la redistribuait chaque année entre les familles. On peut voir dans ce système l’origine de la commune rurale russe, le « mir », supprimée lors de la révolution bolchévique de 1917. Mais de là vient aussi la décision de nombreuses familles de partir ailleurs, à l’Ouest, pour acquérir en propre des terres plus vastes que la hutte familiale et son lopin de terre attenant.

 

Les Germains étaient surtout d’excellents artisans du bois et des métaux. Leurs forgerons, tout comme leurs orfèvres qui fabriquaient des bijoux cloisonnés, étaient réputés.

 

Leur supériorité militaire s’appuyait d’ailleurs sur leurs armes efficaces. Ils utilisaient toujours l’arc, mais y avaient ajouté :

- l’épée à double tranchant, plus longue que le glaive romain ;

- la framée, longue pique de bois terminée par des ailerons de fer précédant la pointe, elle aussi métallique ;

- la francisque, hache double au manche court, qui se projetait avec force sur l’ennemi.

 

Ils assuraient leur protection grâce à un bouclier rond cerclé de fer dont l’ombo ou umbo formait la pièce centrale, en relief. Un casque conique et une tunique de cuir, recouverte d’écailles métalliques, permettaient aux plus fortunés de se protéger la tête et le corps.

 

Les différents dialectes celtes qu’ils parlaient ne s’écrivaient pas. Les seules traces écrites connues sont les « runes », inscriptions sacrées et mystérieuses gravées sur des pierres et retrouvée en Scandinavie surtout, et en Allemagne. Ces dialectes celtes sont à l’origine des langues anglaise, allemande et néerlandaise.

Source :

Histoire des Civilisations

Chapitre 8

 

Evidemment nos ancêtres les Francs avaient aussi leurs croyances propres et comme presque tous les peuples qui étaient sur terre à cette époque, ils étaient polythéistes :

 

Comme beaucoup d’autres peuples, les Germains, admiratifs ou craintifs devant les mystères de la nature, les avaient identifiés à des divinités.

 

La tradition étant orale, nous ne possédons des renseignements sur leurs croyances que grâce à des ouvrages d’épopées, de sagas légendaires rédigées au XIIe et XIIIe siècles. Ce sont, écrite en vieil allemand, l’épopée des Nibelungen, nains descendants de Nibelung et dont Siegfried avaient pris le trésor, et en islandais, les Eddas, textes mythologiques.

 

D’une cosmogonie compliquée, opposant des mondes différents, seraient nés les premières êtres géants, à la fois divins et humains, puis la Terre, enfin le couple humain originel fabriqué à partir d’arbres, le frêne pour l’homme et l’orme pour la femme.

 

Les Germains, dont faisaient partie du VIIIe au XIe siècle les Vikings, conquérants maritimes, pensaient que douze dieux principaux présidaient aux destinées du monde, avec parmi eux :

- Odin ou Wotan, soleil créateur, dieu suprême et victorieux grâce à sa magie ; son emblème était un navire ;

- Frigga, son épouse, déesse de la fécondité ;

- Thor ou Donar, le dieu du tonnerre, dont l’emblème était un marteau ;

- Feyr, dieu de la fertilité et de la végétation ;

- Balder, dieu de la lumière et de la beauté.

Les elfes étaient des génies au rôle secondaire.

 

Des sacrifices d’animaux et d’êtres humains leur étaient offerts. Ces dieux, aussi belliqueux que les hommes, résidaient dans une sorte de paradis, le Wahlalla, où les walkyries, vierges guerrières, accueillaient aussi les guerriers courageux tués au combat. L’enfer était destiné aux faibles. Le frêne, à la fois arbre de vie et de connaissance, s’étendait sur tout l’univers. Dans ses racines se trouvait le dieu de la Mort, et à son sommet, tissant les trames des vies humaines, régnaient les Trois Destinées ou Norns, représentant le passé, le présent et l’avenir.

 

Le monde, détruit par le mal et la haine, devait finir dans les flammes. Il renaîtrait pourtant, un jour, sous l’aspect de riches prairies et de mers paisibles où les dieux mêlés aux hommes devraient revivre dans un bonheur éternel et total.

 

Les Germains invoquaient leurs dieux au cours de fête pendant lesquelles ils s’enivraient d’hydromel, ou miel fermenté.

 

Leur principal souci était de connaître leur avenir, que des « sorcières » lisaient dans le galop des chevaux ou dans les entrailles frissonnantes de victimes humaines.

Source :

Histoire des Civilisations

Chapitre 8

 

Mais à nous, les Français, quand on nous prononce le mot « Francs », la première chose à laquelle nous pensons n’est pas au peuple Francs, n’est pas à la religion des Francs, ce n’est pas trop à leurs invasions… Non, la première image qui nous vient à l’esprit est celle de Clovis et de l’épisode du vase de Soissons qui montre que « la force brutale reste essentiel » pour l’élection d’un roi et le respect au serment de fidélité… alors qu’il serait plus logique que nous retenions :

 

Sous Clovis, le peuple salien glisse vers le sud, occupant les territoires qui constituent aujourd’hui la haute Normandie, la Picardie, la Champagne ; les compagnons de Clovis sont dotés de domaines en Brie ou en Beauce.

Source :

LAROUSSE,

Encyclopédie en 10 volumes

 

Suite à cette invasion,

 

[…] les compagnons de Clovis sont dotés de domaines en Brie ou en Beauce. Les uns et les autres se fondent rapidement dans la population gallo-romaine, beaucoup plus nombreuse, qui adopte leur nom ; ils ne laisseront que leur nom, attaché à une propriété et qui passera ensuite à un village.

 

Les Ripuaires, restés en contact avec la Germanie barbare et sans cesse renforcés par elle, colonisent, aux VIe et VIIe siècle, la rive gauche du Rhin jusqu’à l’actuelle frontière des langues latines et germaniques, et en particulier ils occupent l’actuelle Flandre, restée déserte après le départ des Saliens. Ce n’est qu’au VIIIe siècle qu’ils adoptent la civilisation de l’Occident chrétien. Le nom des Francs Ripuaires va rester à la Franconie, mais celui des Francs Saliens est passé, après le triomphe de Clovis, à l’ensemble de la Gaule.

Source :

LAROUSSE,

Encyclopédie en 10 volumes

 

Voici un petit oubli réparé dans le monde de la toile francophone ;)

 

Bisous,

@+

Sab qui ne s’est jamais moqué de l’énorme bêtise des germanophobes ;) mdrrrrrrr !!!

 

les-francs

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