8 septembre 1912 : page 5
Ah que coucou !:
Comme vous le lirez, nous abordons ici la partie scientifique de l’illustré où vous vous apercevrez que nos connaissances concernant ces 3 domaines n’ont pas énormément évolué car on ne narre là qu’une explication de base pour jeunes enfants français ;) mdrrrr ! et comme les bases n’ont pas changé ;) mdrrrr !!! nous avons donc cette impression de non avancée scientifique depuis le siècle dernier ;)…
Mais comme vous le constatez, avec cette page, les difficultés commencent réellement car de nombreux passages se sont retrouvés déchirés et ont disparus de l’illustré, de plus et cela malgré que nous adoptions les mêmes dimensions de page, nous voilà à devoir redimensionner les images (le type de caractères n’étant pas celui utilisé en 1912 et les obligations du logiciel de traitement de textes nous forçant à adopter une certaine technique qui ne nous permet pas entièrement de reproduire la mise en page originale.
Comme vous le constatez ci-dessus, je n’ai pas pu adopter le système de tableau à plusieurs colonnes qui ne permettait pas une aisance suffisante pour refaire au plus identique possible la mise en page telle qu’elle l’avait été faite en 1912… Non, il a fallu jongler avec les insertions de « zone de texte » pour pouvoir insérer les images et donner à nouveau cette impression qu’elles sont inclues dans le texte… Il a fallut aussi insérer des formes existantes, etc. et tout ceci en jonglant avec le format paragraphe pour les marges… Toutefois, je suis parvenue à respecter l’équilibre de la mise en page (ce n’est qu’avec les dimensions des images qu’il y a un ‘hic !’).
Bref, pour ceux qui veulent refaire la mise en page :
AMUSEZ-VOUS BIEN ! mdrrrr !!
Et désolée, mais cette fois-ci je ne peux pas trop vous dire comment vous en sortir, because : nous n’avons pas tous les mêmes logiciels de traitements de texte !
Quoi qu’il en soit je vous souhaite bon courage !!
Maintenant question comment vous permettre d’avoir le texte et les images ? Et bien je vais mettre au-dessous de ma signature tout le texte accompagné à la fin par les images qui lui sont liées. A vous de refaire le puzzle ;) !
Bisous,
@+
Sab
PS : quant à la page 8 et 9, je n’ai pas encore découvert comment il fallait que je m’y prenne… mais je finirai par trouver ;) !!
Le grillon thermomètre.
Parmi les insectes, l’un des ordres renfermant la plus grande variété de types est celui des « orthoptères », qui comprend, depuis les lépismes, fléau des bibliothèques où ils rongent les feuillets, jusqu’aux gracieuses libellules.
L’entomologie assure que cette famille ne compte aucun représentant utile, et que, par contre, on y trouve les insectes les plus nuisibles, notamment les sauterelles et les criquets dont les ravages annuels sont considérables.
Parmi les variétés des orthoptères, le groupe des grillidés présent une particularité curieuse : celle de produire un bruit très caractéristique appelé stridulation, en frottant leurs élytres l’une contre l’autre.
Les cigales, qui appartiennent à la famille des hémiptères, possèdent, elles aussi, un puissant appareil stridulatoire, mais qui consiste dans un appendice styliforme faisant vibrer une membrane tendue à la base de l’abdomen de l’insecte, et que l’on appelle timbale.
Chose curieuse, on a observé que le cri des grillons était soumis à un rythme régulier, et que ceux-ci accordaient synchroniquement leur chant d’un bout à l’autre d’un pays, comme obéissant au bâton de mesure d’un chef d’orchestre invisible.
Mais ce qui est le plus étrange encore, c’est que le rythme de cette chanson, paraît-il, varie selon la température et que le nombre des manifestations sonores du grillon est, ainsi qu’on l’a constaté, en raison directe de l’élévation de la température.
A 15 degré le nombre de ses stridulations est environ de 80 par 120, et chaque élévation de un degré correspond à une accélération de 4 cris. C’est ainsi qu’un observateur, possédant une oreille suffisamment musicale, pourrait mesurer la température rien qu’en écoutant chanter les grillons
Les cailloux du ciel
Les anciens considéraient les météorites comme des pierres tombées de la lune et la science nia pendant longtemps leur origine. Ce n’est guère qu’à la fin du XVIIIe siècle, grâce à Laplace et à Schiaparelli, que l’on commença à se faire des idées justes sur les origines des météores.
Ceux-ci sont constitués, disent les savants, par les infinités de débris planétaires circulant autour du soleil et qui en pénétrant dans notre atmosphère, s’échappent et se précipitent à la surface de notre globe, soit isolément, soit en pluie, comme par exemple en 1803 à Laigle (Orne) où les météorites tombèrent au nombre de plusieurs milliers dans un rayon de 12 kilomètres.
Récemment, dans une de ses séances, l’Académie des sciences examina des météorites provenant d’une pluie de ce genre, ayant eu lieu en Egypte au moi de [texte manquant] l’an dernier.
[texte manquant]
Fin partie gauche
ne et sa composition était de 92% de fer et de 80% de nickel.
En arrivant sur le sol groenlandais il avait fait un tel trou dans la terre qu’il fallut employer des vérins hydrauliques pour l’arracher de cette alvéole, et construire un plan incliné pour l’amener à bord du navire Peary.
On s’imagine ce que pourrait produire une pluie de tels cailloux tombant sur une grande cité !
Peinture japonaise
Si l’extraordinaire évolution du Japon est toute moderne, et si son rang parmi les nations dites civilisées, tant au point de vue industriel que militaire, date d’hier, il y a plusieurs siècles qu’il peut être regardé comme l’un des berceaux de l’art extrême-oriental.
Dérivé de l’art chinois, il prit peu à peu son caractère puisant son inspiration dans l’observation et l’étude de la nature sous ses formes infinies, tandis que le premier devenait surtout imaginatif et traditionnel.
Un sens étonnant de l’harmonie des lignes et des couleurs fit des Japonais les premiers décorateurs du monde, mais à côté de cela ils sont aussi de merveilleux peintres, ou plutôt dessinateurs, car leur art synthétique s’exprime surtout par le trait et leur peinture consiste en teintes légères d’aquarelle, qui laissent à celui-ci toute sa puissance expressive.
Dès le VIIIe siècle et jusqu’au Xe, sous la période des Foujiwara, il y eut au Japon toute une série d’artistes dont Ros Kanaoka fut la plus remarquable. Mais le grand élan artistique se produisit surtout au XVe siècle avec la période des Askikaga. L’un des plus fameux dessinateurs d’alors fut Kano Motonobon. L’école des Kano s’opposa à l’école de Tosa qui faisait de la peinture japonaise une sorte de miniature rappelant l’art chinois ; le coup de pinceau devint plus libre et plus large, le dessin se transforma en une notation étonnante de la nature à la fois simple ou vivante, qui aboutit aux chefs-d’œuvre d’une suite d’admirables artitstes tels que Souke-Kobon, Hok-Ki, Outamaro et Okousaï.
Les artistes japonais modernes ont gardé les traditions de leurs ancêtres et les peintres du Mikado ont une manière tout à fait originale d’enseigner les secrets de leur art.
Une Italienne passionnée pour la peinture, profitant d’un séjour qu’elle faisait au Japon, demanda à prendre quelques leçons à l’un des artistes les plus réputés du pays.
Celui-ci consentit à lui donner trois leçons :
La première fut pour ainsi dire psychologique. Le professeur parla à son élève de l’état d’esprit où elle devait se mettre pour se préparer à peindre. Il parait qu’on doit avoir l’âme allègre et pleine de confiance.
La deuxième leçon porta sur la façon de respirer : pendant le travail on doit faire des inspirations et des expirations lentes et prolongées, on arrive ainsi à avoir la main sûre et à dessiner des lignes nettes.
Enfin à la troisième, le maître conduisit son élève devant un bambin, l’engagea à l’observer attentivement puis à reproduire ses traits de mémoire.
« Il faut, ajouta-t-il, continuer à observer d’abord, à reproduire ensuite de mémoire. C’est ainsi qu’on devient peintre. »