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6 juin 2012

Christophe : Le Sapeur Camember

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Ah que coucou !

 

Comme ce livre réservé aux enfants contient plus de 200 pages, je ne vais pas toutes les mettre le même jour sur le même billet : cela ferait un peu lourd, long et fastidieux pour nos jeunes têtes blondes et les moins jeunes. Je les mettrai donc petit à petit. Parce qu’il y aura de ce fait de nombreux billets, j’ouvre une nouvelle rubrique qui se nomme : Sapeur Camember pour que nous parvenions à nous y retrouver tous. J’ai décidé de découper le livre par petite histoire au début de laquelle je tâcherai de ne pas oublier de remettre le titre de la partie où elle se trouve.

 

Toutefois pour ceux et celles que cela intéresserait, je le tiens à disposition le format pdf regroupant le livre en entier (trop lourd pour être mis en ligne).

 

Bisous,

@+

Sab

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5 juin 2012

Sommes-nous tous les descendants de Lucy ?

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Ah que coucou !

 

Que penser du niveau de culture générale de certains français alignant des diplômes universitaires et qui ignorent qui est Lucy (entre autre chose) ?

On peut ne pas s’intéresser à l’Histoire. On peut ne pas s’intéresser à la Préhistoire. Mais de là à ignorer qui est Lucy (surtout pour des Français), c’est beaucoup trop gros quand, par définition, on a eu la chance d’accéder à des études supérieures même si on n’a pas eu l’occasion de l’avoir rencontrée…

 

La première fois que je l’ai vue, c’était à la fin des années 80, lors de vacances de Pâques pendant lesquelles nous sommes allés en vacances en Dordogne. Pourtant cela ne m’avait pas empêché d’avoir entendu parler d’elle auparavant et des conditions dans lesquelles elle avait été découverte…

 

En 2007, lors de congés, je suis retournée dans ce musée qui se trouve dans la ville Les Eyzies et en ai profité pour la photographier :

 

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Cette photo est en couleur à l’origine, mais pour permettre une meilleure visibilité, il a fallu que je la mette en noir & blanc (pour faire ressortir tous les os et atténuer les effets du soleil sur sa cage de verre).

Pour mieux la voir, cliquez sur la photo, les effets du soleil s’atténuant légèrement avec l’agrandissement…

 

Comme vous le voyez sur la photo, Lucy est le squelette d’un australopithèque afarensis qui fut découverte en 1974 dans l’Afar. Jusqu’à encore quelques années on considérait qu’elle était une de nos ancêtres mais certains chercheurs ont émis l’hypothèse que cela était impossible pour cause d’incompatibilité de reproduction entre australopithèque et homo-sapiens. Ont-ils raison ? Ont-ils tort ? Seuls d’autres spécialistes peuvent répondre à cette question même si cela me semble étrange que les différentes espèces d’hominidés, vivant à cette époque, ne pouvaient pas se reproduire entre eux (ça me rappelle qu’autrefois on croyait que les hommes d’une couleur différente n’avaient aucune chance d’avoir des enfants de leurs unions ;)). Bon, ceci dit en passant, revenons sur le sujet qui nous intéresse aujourd’hui : Lucy. Pour vous la faire mieux connaître, je vais recopier ici le passage la concernant, elle et ses semblables, à partir du livre La Province préhistorique des Eyzies, écrit par Jean-Jacques Cleyet-Merle que je ne vais pas mettre en ligne, alors inutile de l’attendre tout comme de le demander, toutefois je peux vous le prêter à ceux que ça intéresse ;)…

 

[…] Dès lors apparaissent en Afrique de l’Est, dans la région de Lothagam et à l’ouest du lac Boringo, les premier hominidés véritables, autrement dit australopithèques afarensis, dont divers fragments sont datés entre 7 et 2,8 millions d’années.

Ces bipèdes « affirmés », à la démarche peut-être moins assurée qu’on a pu l’imaginer, nous ont laissé, avec les traces de pas de Laetoli (Tanzanie), vers 3,7 millions d’années, le premier témoignage de leur « volonté de se rapprocher du genre Homo ».

De petite stature (1,1m – 1,3 m maximum), d’une capacité crânienne réduite (300 ou 400 cm3), ils vivent en groupe mais ne semblent connaître ni habitat ni outillage à proprement parler. Le représentant le plus connu de cette espèce relativement répandue demeure sans conteste Lucy (vers 3,4 millions d’années) et ses acolytes éthiopiens que certains anthropologues qualifient volontiers de pré-australopithèques.

Le dernier sujet découvert, « Ramidus », originaire de la même région, nous a rejoints en 1992. Il gisait, en menus fragments, mêlé à divers ossements animaux pour avoir probablement constitué, il y a 4,4 millions d’années, le repas d’un grand carnivore.

Cette souche commune essaime rapidement d’Afrique orientale et méridionale, peuplant l’Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie entre 4 et 2,5 millions d’années environ, et même au-delà. Elle se dissocie en divers types d’australopithèques, boisei, robustus et africanus (ou gracilis), etc. et poursuit son aventure durant la première moitié de l’ère quaternaire. […]

 

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Et voici l’image de Lucy issue du livre (en couleur, un peu mieux que ma photo mais qui manque, comme qui dirait, d’élément pour apprécier sa taille)…

 

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Aujourd’hui vous pouvez voir Lucy dans le musée des Eyzies (Dordogne) :

 

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petite ville dans laquelle je vous conseille de vous promener aussi et si vous passez par le « bon » chemin, vous pouvez y voir ce surprenant rocher qui surplombe la route :

 

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Bisous,

@+

Sab

4 juin 2012

La Pauvreté : Quand les enfants doivent travailler

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Ah que coucou !

 

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L’avez-vous vu ?

Si vous avez loupé ce reportage et/ou si vous souhaitez le visionner à nouveau, le voici :

 

 

Il est triste de constater qu’au 21e siècle, alors que, soi-disant, nous avons tout pour être heureux, certains enfants dans le monde doivent travailler sans espérer, parfois trop souvent, un salaire en rapport avec leurs tâches (et encore, pour ceux que nous voyons là, ils ont de la chance car ils n’ont pas été vendus à la Mafia pour fournir de la chair tendre et fraiche aux pédophiles…), ce fléau qu’est la pauvreté fait que des parents préfèrent (enfin, façon de parler) mettre leurs enfants au travail plutôt qu’à l’école. Et il ne faut surtout pas croire que cela va rester le monopole des pays pauvres car, de nos jours, nous voyons apparaitre aussi des enfants mendiants dans nos grandes métropoles occidentales (vous n’avez qu’à aller à Paris ou à Strasbourg pour vous en rendre compte)…

 

Mais j’entends déjà certains dire : « Ce sont des Roumains ! », mais ces Roumains (qui, si nous en croyons les Roumains, ne sont pas roumains) ne sont-ils pas Européens aussi ? ces enfants ne devraient-ils pas jouer et aller à l’école pour apprendre les bases de la culture européenne (qui est aussi la leur) plutôt que de mendier (dans le meilleur des cas) seul ou accompagné d’adulte dans nos rues ? Le droit de tous ces enfants à vivre normalement doit-il être bafoué parce qu’ils ne sont pas Français ?

 

Il est vrai que nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde. Il est vrai que la crise économique mondiale (même si elle se fait moins sentir dans certains pays que dans d’autres) augmente la pauvreté de la majorité de la population mondiale. Il est vrai qu’avec plus de 7 milliards d’habitants nous ne pouvons pas tous être riche et rouler dans des Rolls-Royce avec chauffeur (d’ailleurs, si nous étions tous riches, il n’y aurait plus de chauffeur). Il est vrai que nous pouvons penser qu’à notre niveau nous ne pouvons rien faire pour faire stopper cette situation, mais sommes-nous réellement si impuissants ? J’en doute…

 

Certains préconisent de ne pas acheter des marchandises venant de ces pays ou fabriquer par ces enfants… auxquels nous pouvons répondre que ce n’est pas ça qui les rendra plus riche et encouragera les parents à mettre leurs enfants à l’école. Je serais même enclin à croire le contraire… alors qu’aujourd’hui ces enfants travaillent devant le monde, je crains qu’à force, on nous les cache de plus en plus comme cela est déjà le cas pour la prostitution infantile, et que la situation de ces enfants s’aggrave… alors, que faire d’autre que de ne pas acheter ?

 

Personnellement je refuse de croire que les parents soient satisfaits d’envoyer leurs enfants dans les mines ou au travail pour un salaire de misère et j’estime donc que pour lutter contre cet état de chose, ils sont nos meilleurs alliés. Je crois qu’en leur expliquant et en leur démontrant que s’ils font travailler leur enfant aujourd’hui pour recevoir à la fin de la semaine 0,20 € par exemple, demain ils perdront 100 € par semaine et auront poussé leur enfant dans une plus grande pauvreté que la leur…

 

Mais, malheureusement, parfois les parents ignorent que leurs enfants travaillent comme esclave à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux et croient même qu’ils bénéficient d’une meilleure éducation que celle dont ils pourraient bénéficier dans leur village d’origine… Dans ces cas là, je pense que notre meilleur allié est le gouvernement de ces pays et que nous devons les aider à combattre non seulement la corruption des autorités locales, mais les aider à combattre aussi tous ces marchands d’esclave qui font honte à la race d’Homme…

 

Bisous,

@+

Sab

3 juin 2012

A la recherche des ancêtres en Moselle

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Ah que coucou !

 

Nous allons dire que j’ai terminé pour ce week-end ;)… Mes recherches ont été fructueuses et j’ai fait de grandes découvertes (Maman, si tu veux imprimer l’arbre ce n’est plus un rouleau de 20m de long qu’il te faudra, mais plus – la hauteur ne changeant pas ;)).

 

Donc j’ai attaqué le dépouillement de la commune de Gueblange-les-Sarralbe (maintenant Sarralbe) où se trouvent mes ancêtres CATIMUS (ou KATIMUS dans sa version germanique) – pour ceux qui souhaitent savoir où cela se trouve, c’est au sud de Sarreguemines, à la limite entre la Moselle et le Bas-Rhin.

 

Les Archives départementales n’ayant mis en ligne que la partie « registres paroissiaux » qui regroupent les actes de baptême, mariage et décès antérieurs au 1er Empire, je m’attendais à trouver de nombreux écrits en allemand, ce qui m’eut encore plus intéressé… mais non, je ne les ai vus qu’en français ou dans un pseudo latin mélangé à du français et de l’allemand (une chance que je connais ces 3 langues – le latin étant toutefois une langue que je maîtrise beaucoup moins bien que le français et l’allemand), difficilement compréhensible, j’imagine, pour les latinistes purs et durs ! il faut, en effet, avoir l’esprit alerte et pouvoir sauter d’une langue à l’autre sans trop s’en rendre compte pour comprendre ce latin-là avec, quand-même, quelques surprises concernant les cas (dans un des actes je n’ai pas réussi à comprendre si c’était l’épouse ou l’époux qui était décédé, l’auteur ayant utilisé le même cas grammatical pour l’un comme pour l’autre – en clair et en français, si vous voulez, cela ferait « l’Année 1729, le 28 septembre est décédé Marie Durand Paul Dupond » - le cas indiquant s’il faut comprendre « est décédée Marie Durand épouse de Paul Dupond » ou « est décédé l’époux de Marie Durand, Paul Dupond » - pas si facile que ça de franciser ce truc-là ;) pas étonnant qu’il y ait autant de clacots dans les versions latines… ;))…

 

Je me suis aussi heurtée à une autre difficulté : à savoir s’il faut que je fasse, comme dans les registres, traduire prénoms et patronymes pour les retranscrire dans l’arbre (c’est-à-dire recopier la graphie de leur signature) ou retranscrire dans l’exactitude les renseignements portés sur l’acte…

J’ai opté pour la seconde solution car il est plus simple de retrouver un acte quand on le cherche avec des renseignements qui s’y trouve plutôt que d’utiliser les renseignements fournis par mes ancêtres dans leur signature… en effet, quand les actes sont rédigés en français, allez retrouver un « Peter Katimus » ou un « Joannes Katimus » ou un « Hans Rechenmann » ou un « Michael Bruder » (retranscrit phonétiquement par « Michel Brouder) quand vous ignorez l’allemand ;) !

 

De ce week-end dans les archives paroissiales de cette commune j’ai maintenant la preuve que ces Lorrains, dont la nationalité a changé de nombreuses fois, ne se souciaient pas trop de se mettre à communiquer dans une langue ou dans une autre et gardaient leurs habitudes linguistiques, au grand damne des pauvres curés dont l’un s’est plaint à l’Evêché de Metz, que non seulement il devait faire le travail pour lequel il était placé là, mais il devait tenir aussi le rôle de traducteur et, si j’en juge sa lettre en latin, il commençait à en avoir ras-la-casquette !

 

Bisous,

@+

Sab

1 juin 2012

Guy de Maupassant : Sur l’eau

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Ah que coucou !

 

A nouveau voici une nouvelle de l’ami Maupassant :

 

Sur l’eau

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

Cette petite histoire est intéressante car elle nous montre un professionnel bloqué sur son lieu de travail. Seul, il attend avec angoisse l’arrivée des premiers pêcheurs pour qu’ils l’aident à se dégager… mais le sauvetage s’avère plus difficile que prévu (et là, c’est à vous de lire la suite ;))

 

Pour répondre à certains :

J’aime Guy de Maupassant parce qu’il met en scène principalement les petits gens de son temps sans tomber dans le misérabilisme de Zola et de Balzac (que j’adore aussi et dont j’ai leurs œuvres complètes)…Malgré que j’aime bien Guy de Maupassant je ne possède malheureusement pas toutes ses œuvres. En tout, je n’ai actuellement dans ma bibliothèque seulement 2 romans (La Horla et Pierre et Jean) et 9 nouvelles (La Ficelle, Sur l’eau, Le petit fût, L’Epave, A vendre, L’Enfant, La Rempailleuse, Amour et La Bête à maît’ Belhomme).

 

Bisous,

@+

Sab

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31 mai 2012

A. Berquin: Le Compliment de la nouvelle année

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Ah que coucou!

 

Voici une courte histoire dont le héros n'est qu'un jeune petit garçon qui vient présenter ses voeux de bonne année à son père qui lui explique que les voeux sincères sont ceux qui viennent du coeur et non ceux qu'on nous dicte et/ou que nous répétons ;)

 

Bisous,

@+

Sab

 

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Le compliment de nouvelle année

Le premier jour de l’an, le petit Porphyre entra de bonne heure dans l’appartement de son papa, qui n’était pas encore levé. Il s’avança, en le saluant gravement, jusqu’à trois pas de son lit, et lui ayant fait encore une inclination respectueuse, il commença ainsi, en enflant sa voix : « Ainsi que les Romains s’adressaient autrefois des vœux de premier jour de l’année, ainsi, mon très honoré père, je viens… ah !... je viens… »

Ici le petit narrateur demeura court. Il eut beau frapper du pied, se gratter le front, fouiller dans toutes ses poches, le reste de sa harangue ne se trouvait point. Le pauvre malheureux se tourmentait et suait à grosses gouttes. M. de Vermont eut pitié de son embarras. Il lui fit signe d’approcher ; et l’ayant embrassé tendrement, il lui dit : « Voilà un fort beau discours, mon fils ; est-ce toi qui l’as composé ?

Porphyre. Non, mon papa, vous avez bien de la bonté ; je n’en sais pas encore assez pour cela : c’est mon frère qui est en rhétorique. Oh ! vous y auriez vu du ronflant ; c’est tout en périodes, à ce qu’il m’a dit. Tenez, je vais le repasser rien qu’une fois, et vous verrez. Voulez-vous toujours que je vous dise celui qui est pour maman ? il est tiré de l’histoire grecque.

M. de Vermont. Non, mon ami ; cela n’est pas nécessaire. Ta mère et moi, nous vous en savons le même gré, à toi et à ton frère.

Porphyre. Oh ! Il a bien été quinze jours à composer ce discours, et moi aussi longtemps à l’apprendre. C’est triste qu’il m’échappe précisément lorsqu’il fallait m’en souvenir. Hier encore, je le déclamais si bien à votre tête à perruque ! Je l’ai récité d’un bout à l’autre, sans manquer une fois. Si elle pouvait vous le dire ?

M. de Vermont. J’étais alors dans mon cabinet ; je t’ai bien entendu.

Porphyre. Vous m’avez entendu ? Ah ! mon papa, que je vous embrasse ! je le disais bien, n’est-ce pas ?

M. de Vermont. A merveille.

Porphyre. Oh ! c’est qu’il était beau !

M. de Vermont. Ton frère y a mis toute son éloquence. Cependant, je te le dis franchement, j’aurais mieux aimé deux mots seulement, pourvu qu’ils fussent partis de ton cœur.

Porphyre. Mais, mon papa, souhaiter tout uniment la bonne année, c’est bien sec !

M. de Vermont. Oui, si tu te bornais à me dire : « Mon papa, je vous souhaite une bonne année, accompagnée de plusieurs autres ». Mais, au lieu de ce compliment un peu trivial, ne pouvais-tu chercher en toi-même ce que je dois désirer le plus vivement dans cette année nouvelle ?

Porphyre. Ce n’est pas difficile, mon papa. C’est d’avoir une bonne santé ; de conserver votre famille, vos amis et votre fortune ; d’avoir beaucoup de plaisir et point de chagrin.

M. de Vermont. Et ne me souhaites-tu pas tout cela ?

Porphyre. O mon papa ! de tout mon cœur.

M. de Vermont. Eh bien ! voilà ton compliment tout fait. Tu vois que tu n’avais besoin de recourir à personne.

Porphyre. Je ne croyais pas être si savant. Mais c’est toujours comme cela. Quand vous m’instruisez, vous me faites trouver des choses que je n’aurais jamais cru savoir. Me voilà maintenant en état de faire des compliments à tout le monde. Je n’aurai qu’à leur adresser celui que je viens de vous faire.

M. de Vermont. Il peut en effet convenir à beaucoup de gens. Il y a cependant des différences à y mettre, suivant les personnes à qui tu parleras.

Porphyre. Je sens bien à peu près ce que vous voulez me dire ; mais je ne saurais le débrouiller tout seul. Expliquons cela à nous deux.

M. de Vermont. Très volontiers, mon ami. Il est biens en général qu’on peut souhaiter à tout le monde, comme ceux que tu me souhaitais tout à l’heure. Il en est d’autres qui ont rapport à la condition, à l’âge et aux devoirs de chacun. Par exemple, on peut souhaiter à une personne heureuse la durée de son bonheur ; à un malheureux, la fin de ses peines ; à un homme en place que Dieu veuille bénir ses projets pour le bien public, qu’il lui donne la force et le courage nécessaire pour les exécuter, qu’il lui en fasse recueillir la récompense dans la félicité de ses concitoyens. A un vieillard, on peut souhaiter une longue vie, exempte d’incommodités ; à des enfants, la bonne santé de leurs parents, des progrès rapides et soutenus dans leurs études, l’amour de la science et de la sagesse ; aux pères et aux mères, le succès de leurs espérances et de leurs soins pour l’éducation de leurs enfants ; toutes sortes de prospérités à nos bienfaiteurs, avec la continuation de leur bienveillance. On ne doit pas même oublier ses ennemis, et il faut adresser des vœux au ciel pour qu’il les fasse revenir de leur injustice, et qu’il leur inspire le désir de se réconcilier avec nous.

Porphyre. O mon papa, que je vous remercie ! me voilà riche en compliments pour toutes les personnes que je vais voir aujourd’hui. Soyez tranquille. Je saurai donner à chacun ce qui lui revient, sans avoir besoin des périodes de mon frère. Mais dites-moi, je vous prie, si on a ces vœux dans le cœur toute l’année, pourquoi la bouche les dit-elle de préférence le premier jour de l’an ?

M. de Vermont. C’est que notre vie est comme une échelle, dont chaque nouvelle année forme un échelon. Il est tout naturel que nos amis viennent se réjouir avec nous de ce que nous sommes parvenus à celui-ci, et nous marquent leur vif désir de nous voir monter les autres aussi heureusement. Comprends-tu ?

Porphyre. Fort bien, mon papa.

M. de Vermont. Je puis encore t’expliquer cela par une autre comparaison.

Porphyre. Ah ! voyons, je vous prie.

M. de Vermont. Te souviens-tu du jour où nous allâmes visiter Notre-Dame ?

Porphyre. O mon papa ! quelle belle perspective on a du haut des tours ! on découvre toute la campagne des environs.

M. de Vermont. Saint-Cloud s’offrit à notre vue ; et comme tes yeux ne sont pas encore fort exercés à mesurer les distances, tu me proposas d’y aller diner à pied.

Porphyre. Eh bien ! mon papa, est-ce que je ne fis pas gaillardement le chemin ?

M. de Vermont. Pas mal. Je fus assez content de tes jambes. Mais c’est que j’eus la précaution de te faire asseoir à chaque kilomètre.

Porphyre. Il est vrai. Ce n’est pas mal imaginé, au moins, d’avoir mis des bornes chiffrées sur la route. On voit tout de suite combien on a marché, combien il faut marcher encore, et l’on s’arrange en conséquence.

M. de Vermont. Tu viens d’expliquer toi-même les avantages de la division du temps en portions égales, qu’on appelle années. Chaque année est comme un kilomètre dans la carrière de la vie.

Porphyre. Ah ! j’entends. Et les saisons sont peut-être les quarts de kilomètres et les demi-kilomètres, qui nous annoncent qu’un nouveau kilomètre va bientôt venir.

M. de Vermont. Fort bien, mon fils ; ton observation est très juste. Je suis charmé que ce petit voyage soit encore présent à ta mémoire. Il peut t’offrir, si tu sais considérer, le tableau parfait de la vie humaine. Cherche à t’en rappeler toutes les circonstances, et j’en ferai l’application.

Porphyre. Je m’en souviendrai toujours. D’abord, comme je me sentais ingambe, et que j’étais glorieux de vous le montrer, je voulus aller très vite, et je faisais je ne sais combien de faux pas. Vous me conseillâtes d’aller plus doucement, parce que la route était longue. Je suivis votre conseil : je n’eus pas à m’en repentir. Chemin faisant, je vous questionnai sur tout ce que je voyais, et vous aviez la bonté de m’instruire. Quand il se présentait un banc de pierre ou une pièce de gazon, nous allions nous y asseoir, pour lire dans un livre que vous aviez apporté. Puis nous reprenions notre marche, et vous m’appreniez encore beaucoup d’autres choses utiles et agréables. Je me souviens aussi que je fis, tout en marchant, les quatre vers latins que mon précepteur m’avait donnés pour devoir. De cette manière, quoique le temps ne fût pas toujours beau ce jour-là, quoique nous eussions quelquefois de la pluie et même de l’orage à essuyer, nous arrivâmes frais et gaillards, sans avoir ressenti de fatigue ni d’ennui : et le bon repas que nous fîmes en arrivant acheva de remplir heureusement cette journée.

M. de Vermont. Voilà un récit très fidèle de notre expédition, excepté dans quelques circonstances, que je te sais pourtant gré d’avoir omises, telles que cette attention si touchante d’aller prendre un pauvre aveugle par la main pour l’empêcher de se casser les jambes contre un monceau de pierres sur lequel il allait tomber ; les secours que tu prêtas au petit blanchisseur pour ramasser un paquet de linge qui était tombé de sa charrette ; les aumônes que tu fis aux pauvres que tu rencontrais.

Porphyre. Eh ! mon papa, croyez-vous que je l’eusse oublié ! Mais je sais qu’il ne faut pas se vanter des bonnes œuvres qu’on peut avoir faites.

M. de Vermont. Aussi je me plais à te les rappeler pour récompenser ta modestie. Il est juste que je te rende une partie du plaisir que tu me fis goûter.

Porphyre. Oh ! je vis bien deux ou trois fois des larmes rouler dans vos yeux. J’étais si content ! Si vous saviez combien cela me délassait ! j’en marchais bien plus lestement ensuite. Mais venons à l’application que vous m’avez promise.

M. de Vermont. La voici, mon ami. Prête-moi toute l’attention dont tu es capable.

Porphyre. Oui, mon cher papa.

M. de Vermont. Le coup d’œil que tu jetas du haut des tours sur tout le paysage qui t’environnait, c’est la première réflexion d’un enfant sur la société qui l’entoure. La promenade que tu choisis, c’est la carrière que l’on se propose de suivre. L’ardeur avec laquelle tu voulais courir, sans consulter tes forces, et qui te fit faire tant de faux pas, c’est l’impétuosité naturelle à la jeunesse, qui l’emporterait à des excès dangereux si un ami sage et expérimenté ne savait la modérer. Les connaissances agréables que tu recueillis le long du chemin dans nos entretiens et dans nos lectures, ton devoir que tu eus encore le temps de faire, les actes de bienfaisance et de charité que tu exerças t’adoucirent la fatigue de la route, t’en abrégèrent la longueur, et te la firent parcourir gaiement, malgré la pluie et l’orage. Il n’est pas d’autres moyens dans la vie, pour en bannir l’ennui, pour y conserver la paix du cœur avec la satisfaction de soi-même, pour se distraire des chagrins et des revers qui pourraient nous accabler. Enfin, notre bon repas au bout de la promenade n’est qu’une faible image de la récompense que Dieu nous réserve à la fin de nos jours pour les bonnes actions dont nous les aurons remplis.

Porphyre. Oui, mon papa, je comprends très bien. Oh ! quel bonheur je vois pour moi dans l’année que nous commençons aujourd’hui !

M. de Vermont. C’est de toi seul qu’il dépend de la rendre heureuse. Mais revenons à notre voyage. Te souviens-tu, lorsque nous arrivâmes à cet endroit que l’on nomme le Point-du-Jour ? Le ciel était serein dans ce moment, et nous pouvions voir derrière nous tout l’espace que nous avions parcouru.

Porphyre. Oh ! oui. J’étais fier d’avoir si bien marché.

M. de Vermont. Le serais-tu de même aujourd’hui que la raison commence à t’éclairer, en portant un regard sur le chemin que tu as fait jusqu’ici dans la vie ? Tu y es entré faible et nu, sans aucun moyen de pourvoir à tes besoins et à ta subsistance. C’est ta mère qui t’a donné les premiers aliments. C’est moi qui ai soutenu tes premiers pas. Que t’avons-nous demandé pour le prix de nos soins ? rien, que de travailler toi-même à ton propre bonheur, en devant juste et honnête, en t’instruisant de tes devoirs, et en prenant le goût à t’en acquitter. Ces conditions, toutes avantageuses pour toi, les as-tu remplies ? As-tu été reconnaissant envers Dieu, pour t’avoir fait naître au sein de l’aisance et de l’honneur ? As-tu montré à tes parents toute la tendresse, toute la soumission que tu leur dois ? As-tu bien profité des instructions de tes maîtres ? Ton frère et tes sœurs n’ont-ils jamais eu à se plaindre de quelque mouvement d’envie ou d’injustice de ta part ? As-tu traité les domestiques avec douceur ? N’as-tu pas abusé de leur complaisance ? L’esprit d’ordre et de justice, l’égalité de caractère, la franchise, la patience et la modération que nous cherchons à t’inspirer par nos leçons et par nos exemples, les as-tu ?...

Porphyre. Ah ! mon papa, ne regardons pas tant le passé. J’aime mieux porter ma vue sur l’avenir. Tout ce que j’aurais dû faire, oui, je vous le promets, je le ferai.

M. de Vermont. Embrasse-moi, mon fils : j’accepte ta promesse, et j’y renferme tous les vœux que je forme, à mon tour, pour toi, dans ce renouvellement de l’année. »

 

Moralité . Toutes les heures d’un voyage sont comptées et ont leur destination : qu’on en intervertisse l’ordre, ou qu’on les emploie autrement, le voyage est retardé, et quelquefois il devient malheureux. C’est l’image de la vie. Rien de plus difficile que d’en bien user. Heureux qui marque ses jours par des actions louables ! il arrive tranquillement à une douce mort, et s’endort dans le sein de Dieu, but suprême du grand voyage !

31 mai 2012

Un détecteur d’explosif pas comme les autres…

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Ah que coucou !

 

Voilà. C’est fait, des chercheurs français et allemands (grâce à l’observation de Dame Nature) ont inventé un nouveau joujou qui parait être plus performant pour détecter des explosifs que ne le sont les appareils actuels (pour accéder à l’article en français, cliquez ici) qui pourrait renifler les infimes quantités d’explosifs et des drogues et ceci, grâce à la nanotechnique et à un papillon nocturne nommé le Bombyx du Murier

 

Mais pour utiliser ce nouveau joujou il leur faut encore pouvoir lui créer une structure, ce qui n’a pas l’air d’être si simple à concevoir que ça, car, malgré leur découverte, ils leur restent encore beaucoup à faire pour le rendre utilisable. Bref, sa mise en vente n’est pas prévu pour demain…

 

Ceci dit en passant, j’espère que ce testeur-là ne fera pas comme un certain alcotest qui offrit à tous les conducteurs contrôlés le droit à une amende pour dépassement du taux d’alcoolémie autorisé car les policiers ne parvenaient pas à le remettre à 0 avant de tester un nouvel automobiliste tellement l’utilisation de ce nouvel appareil était complexe et compliquée…

 

Bisous,

@+

Sab

30 mai 2012

Troyes libéré : Mémoire d’un enfant (12 ans)

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Ah que coucou !

 

Comme vous le constatez sur ces photo, la vision idyllique narrée par mon père est très éloignée de la vie dans certains quartiers troyens qui subissaient les vagues successives des bombardements de la gare par les alliés. De nombreux logements furent détruits (surtout ceux près de la gare), ainsi que des usines… et, à en croire certains troyens qui vécurent ces années-là, les alliés ont fait plus de dégâts dans Troyes que les Allemands…

 

Ma grand-mère m’a raconté qu’habitant en face de la plus grande concentration de matériel militaire allemand de tout le département, elle tremblait à chaque fois qu’elle entendait le moindre avion survolé la ville et paniquait quand elle entendait les sirènes d’alarme annonçant une attaque aérienne… mon père, enfant, ne semblait pas conscient de ce danger, peut-être aussi parce qu’il était trop jeune pour avoir le droit de s’éloigner du quartier sans ses parents qui ne l’ont jamais emmené là où il y avait eu des bombardements…

 

Pourtant cette interdiction il l’a enfreint une fois : le jour de la libération de la ville. Son père absent, sa mère absente (il a su plus tard qu’elle était bloquée dans les toilettes du jardin et n’avait pas réussi à en sortir avant la fin de la journée), mon père en profita pour aller voir pourquoi il entendait tirer alors que l’armée allemande avait déjà quitté la ville…

 

Il se dirigea au bruit des mitraillettes qu’il entendait au loin.

 

Quand il arriva, il vit une foule surexcitée entourant un petit groupe où, en son milieu, il y avait une femme à qui on coupait les cheveux sous les crachats de ceux qui étaient au premier rang. Un peu plus loin, un groupe de femmes portait des pancartes comme quoi elles avaient "couché avec des boches"… Mon père demanda alors à l’adulte le plus proche de lui, pourquoi on leur faisait subir ça, cet adulte lui répondit que c’était normal… A cette réponse mon père, dégouté, s’éloigna du groupe et vit alors un char américain avec des soldats qui regardaient les exactions de la foule sans rien faire pour les arrêter… Fort de ses notions d’anglais distribuées par les pilotes qui avaient transité par chez lui, mon père alla vers eux et leur demanda pourquoi ils ne faisaient rien pour arrêter cette furie. La réponse qui lui fut faite a été d’aller jouer ailleurs, que ce n’était pas un lieu pour les enfants, et ils lui donnèrent du chocolat pour lui faire quitter les lieux.

 

Mon père s’éloigna, mais, au lieu de retourner dans son quartier, il prit une autre direction où il tomba sur des FFI dont un s’approcha de lui pour lui donner l’ordre de partir à cause d’un petit groupe de miliciens qui tirait sur tout le monde et qu’ils n’avaient pas encore réussi à débusquer. Alors mon père reprit la direction de son quartier où tout était calme et joua avec ses copains…

 

La vie reprit son cours normal. Et son père rentra enfin à la maison…

 

Alors mon père lui narra tout ce qu’il avait vu de la « Libération ». La première réaction de mon grand-père a été d’enguirlander cette tête en l’air qu’il avait pour fils pour avoir mis sa vie en danger et n’avoir pas respecté les consignes parentales concernant les endroits où il pouvait s’aventurer seul. Ensuite mon grand-père lui expliqua… il lui expliqua qu’il avait eu raison de ne pas accepter ces « lynchages » car parmi celles qui étaient tondues, il y en avait beaucoup qui avaient œuvré pour la France en fournissant des renseignements précieux à la résistance, tandis que d’autres n’avaient jamais fait ce qui leur était reproché... Il lui expliqua qu’il s’agissait là plus de vengeance que de justice car nombreux ont été des français qui sont devenus résistants à la dernière minute et qui maintenant criaient haut et fort qu’ils étaient résistants alors que quelques jours avant ils contactaient la Kommandantur pour dénoncer un tel ou un tel qui avait fait ci ou ça. Il lui expliqua qu’il fallait avoir plus de respect pour ceux qui n’avaient pas retourné leurs vestes à la dernière seconde en pensant sauver leur peau et que, même si les Allemands avaient quitté la ville, il ne fallait pas leur en vouloir d’avoir fait le mauvais choix contrairement à ceux qui se prétendaient maintenant résistants et qui voulaient tuer un boche ou lyncher quelqu’un pour prouver la véracité de leur mensonge…

 

Une fois le département libéré, mon grand-père arrêta là sa contribution à la résistance et resta à Troyes avec la famille.

 

Voilà, j’ai terminé de retranscrire le résumé de tous les souvenirs de mon père concernant cette période… en agrémentant le récit par des témoignages de ma grand-mère et d’un des copains d’enfance à mon père qui, lors d’une fête, nous a narré certains passages que mon père avait passé sous silence ;) mdrrr !!! et que je n’ai pas mis en ligne dans la totalité…

 

Bon appétit !

 

Bisous,

@+

Sab

30 mai 2012

Occupation allemande vue par un enfant (8 à 12 ans)…

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Mon père (9.4.1932 – 30.1.1986)

 

Ah que coucou !

 

Tous les mardis soirs, pendant que ma mère était aux répétitions de la chorale, nous avions l’habitude, mon père et moi, de nous installer dans le salon et de discuter généalogie proche et dans la limite de mon adolescence et de ses connaissances, c’est-à-dire que cela se transformait souvent en « Sab questionne et Papa donne toutes les réponses » ;)…

 

Pendant ces longues soirées qui se terminaient toujours par un « ta mère va bientôt rentrer et va nous disputer si elle te voit debout encore à cette heure alors, au lit ! » j’ai questionné mon père sur son enfance, et plus spécialement sur la période de l’Occupation. Aujourd’hui je vais vous résumer ce que mon père m’avait raconté. Hélas, sa mort prématurée, m’a empêché de pouvoir dater les différents souvenirs : mon père me les narrant au fils de ses souvenirs et non chronologiquement…

 

Malgré tout, il y en a un facile à dater, la réquisition du garage, voisin de mes grands-parents paternels, pour l’entreposage et l’entretien des véhicules de l’armée allemande… Facile à dater, facile à dire, car je ne connais pas la date exacte, par contre, je sais qu’il s’agissait là de la première rencontre entre mon père et la Wehrmacht… avant ce jour, il ignorait à quoi des soldats allemands pouvaient ressembler. Certes, il en avait entendu parler et on l’avait maintes fois averti que s’il en rencontrait il fallait qu’il court vite ou qu’il se cache pour éviter qu’ils ne l’attrapent et lui fassent du mal, mais jamais il n’en avait vu jusque là…

 

Les premiers mois de l’Occupation mon père ne s’est jamais approché d’eux tout en les regardant du coin de l’œil pour savoir ce qu’ils pouvaient bien faire là avec leurs grosses tartines de pain sur lesquelles ils étalaient une grosse épaisseur de rillette ou sur laquelle étaient posés différents saucissons qui faisaient envie un petit garçon…

 

La glace fut brisée un certain après-midi d’hiver lors d’une bataille de boules de neige endiablée…

Après l’école, une partie des enfants du quartier restait à jouer dans la rue et, avec toute cette neige, avait commencé une partie de boules de neige. Quand soudain, accidentellement, une des boules arriva sur la tête du chef de la patrouille allemande qui passait par là… A ce moment-là, le silence se mit à régner et on n’entendait plus un rire, plus un cri. Le temps se figea jusqu’à ce que le chef de patrouille la fasse manœuvrer pour qu’elle fasse face aux enfants et mon père, fermant les yeux, entendit un « Feuer ! » et fut parmi les premiers à recevoir une décharge de boules de neige… Les enfants, ainsi attaqués, se remirent vite de leur peur et se défendirent avec férocité et héroïsme face aux boules de neige des envahisseurs… et les rires purent reprendre de plus belle…

 

Depuis ce jour, le soldat allemand avait un autre visage pour tous les enfants du quartier et de « méchants » ils sont passés à « copains de jeu » et ceci malgré que les mamans tentaient d’y mettre fin sans succès…

 

C’est là que mon père m’apprit, nous ignorons si cela est lié, que le quartier, malgré la présence de matériel de guerre de l’armée allemande, était un véritable havre de paix même s’il y avait quelques apparitions spasmodiques de la Gestapo et de la milice, que les soldats n’appréciaient pas du tout (un jour, un soldat a conseillé à mon père de ne jamais s’approcher de ces fourbes miliciens, qui ne cherchent qu’à profiter de la situation)…

 

Avant la guerre mon père avait l’habitude de trainer toujours dans les pattes de son père et de souvent l’accompagner quand le calendrier scolaire le permettait. A cause de l’Occupation, son père étant de moins en moins disponible, mon père, friand de mécanique, avait entrepris d’aller voir comment des « professionnels » travaillaient. Cela l’amena, petit à petit, à pénétrer dans le garage pour surprendre l’entretien des véhicules… Au départ caché, il se fit vite découvrir… Chassé, il revenait… alors, face à son obstination on le laissa tranquille et il se mit alors à trainer dans les pattes des mécaniciens qui, ravis, lui ont donné ses premières réelles notions de mécanique. C’est ainsi qu’il sut, par la suite, réparer les moteurs des voitures avec des morceaux de chiffon, etc.

 

Parce qu’il n’était plus chassé du garage et parce que sa mère craignait trop le soldat allemand, mon père en profita pour aller s’y réfugier quand sa mère voulait lui faire faire certaines choses (comme la toilette) ou quand, désobéissant, sa mère tentait de l’attraper pour le punir. Dans ces cas-là, mon père savait que s’il atteignait le garage, il était sauvé… Evidemment, cela ne passa nullement inaperçu du côté allemand et un jour… « dis voir, pourquoi ta maman court derrière toi pour t’attraper ? », « parce qu’elle veut que je fasse mes devoirs et que je ne le veux pas » répondit mon père en croyant que le soldat n’allait rien faire… mais mon père fit erreur car ce soldat, dans le civil, était instituteur qui, le lendemain, l’attendait avec des cahiers et des livres pour lui faire faire ses devoirs… et depuis ce jour-là, quand il allait dans le garage, il devait au préalable réciter ses leçons, et suivre des cours d’allemand… et quand l’instituteur estimait qu’il avait bien travaillé, il avait le droit de rejoindre les mécaniciens… et si l’instituteur était absent, mon père n’avait pas le droit d’aller vers les mécaniciens…

 

Un jour, alors que mon père sortait de l’école, il vit accroupi à proximité d’une voiture, un plus grand (qui devait avoir entre 15 et 17 ans) dégonflant un des pneus. Mon père s’accroupissant à côté de lui, lui demande ce qu’il faisait et l’autre lui répond : « de la résistance ! c’est comme ça qu’il faut faire ». Alors mon père décida de suivre cet exemple et tenta de rentrer dans le garage sans se faire remarquer (tentative infructueuse comme il l’apprit plus tard), il se faufila vers une des voitures et entreprit de dégonfler un des pneus… un des allemands, qui l’avait vu entrer, étonné de ne pas le voir encore trainer parmi eux, entreprit d’aller voir ce que faisait mon père caché dans son coin et, le voyant accroupi entrain de dégonfler un pneu, se mit à faire du bruit pour que mon père l’entende. Mon père dirigea son regard vers lui et vit des bottes, puis levant les yeux en continuant le dégonflage arriva jusqu’au visage du sous-officier allemand qui se mit alors à le traiter de saboteur en criant si fort que mon père prit ses jambes à son cou et disparut plus rapidement qu’il n’était arrivé… suite à cet épisode il n’osa plus aller dans le garage pendant quelques jours…

 

Pendant les vacances, les garçons du quartier avaient l’habitude de transformer la rue en terrain de foot. Et parfois, le ballon n’allait pas là où le lanceur l’avait voulu…

Un jour où il faisait soleil, le boucher d’à côté avait installé son ban pour protéger du soleil le peu de marchandises qu’il avait entreposées dans sa vitrine. Le ballon rebondissant sur son ban et accédant à son toit, le boucher s’énervait peu à peu contre cette bande de garnements qui mériteraient que leurs pères fussent présents pour recevoir une taloche…

Evidemment, comme il montrait de plus en plus de signe d’énervement, les gamins hésitaient de plus en plus à aller réclamer le passage pour récupérer leur ballon…

Alors mon père regarda la sentinelle du garage et certains de ses copains lui demanda d’aller vers elle pour lui expliquer la difficulté grandissante pour récupérer leur ballon. Poussé par sa bande de copains, mon père décida de demander son assistance pour récupérer une nouvelle fois le ballon que, cette fois-ci, le boucher avait décidé de confisquer en leur interdisant le passage pour aller le récupérer…

La sentinelle, ne pouvant se déplacer, appela certains de ses collègues dont un escalada et alla prendre le ballon sans en demander l’autorisation préalable au boucher qui sortit de son magasin et, croyant que l’auteur de cette intrusion était un des gamins, s’était mis à hurler et lancé des menaces contre l’intrus… Quand le boucher s’aperçut qu’il s’adressait à un soldat allemand son ton changea d’un coup et ce fut au tour du soldat de l’engueuler en le menaçant… suite à cette mésaventure, le boucher n’osa plus empêcher les mômes quand ils venaient récupérer leur ballon…

 

Souvent il arrivait aussi que des soldats s’invitent dans leur match de foot et comme ils étaient plus grands, l’équipe dans laquelle ils s’intégraient, était certaine de gagner, même si les Allemands se partageaient entre les 2 équipes…

 

Tout changea à partir du 6 juin 1944… Les Allemands n’eurent plus le temps de jouer et montrèrent des signes de fatigue et d’énervement. Il n’était plus question que mon père aille dans le garage, à chaque tentative, il était viré…

La vieille du départ des troupes allemandes de Troyes, l’instituteur et d’autres soldats donnèrent leurs adresses à mon père avant de faire leurs adieux aux gosses du quartier avec un match de foot, le dernier… Quelques heures après, des bruits de véhicules indiquèrent à mon père qu’ils partaient. Les premiers bruits de mitraille ne vinrent que beaucoup plus tard, plusieurs heures après que l’armée allemande eut déjà quitté la ville. Ce qui intrigua mon père qui voulut comprendre pourquoi on tirait sur « rien »… mais là, on arrive sur un autre sujet, pas brillant du tout : l’épuration.

 

Parce que dans la même période je demandais aussi à ma mère de me parler de son enfance et de l’Occupation, et qu’elle me parlait des difficultés pour trouver de la nourriture. Un soir, j’avais demandé à mon père ce qu’il se souvenait des différentes privations et du rationnement.

Mon père ne se souvenait pas de tout ce qui a trait au rationnement mais se souvenait que parfois, il profitait des rillettes et du pain des allemands, qu’un jour il avait tenté de goûter au Schnaps qui, avant que le goulot n’arrive à sa bouche, lui a été retiré des mains avec force avec un « streng verboten » à faire crever les tympans…

Il se souvenait qu’il était très facile de se faire inviter à manger par les soldats, il suffisait d’être là quand ils mangeaient et de leur signaler qu’on en voulait aussi… et là, ils lui tendaient une grande et grosse tranche de pain sur laquelle il y mettait ce qu’il voulait.

 

J’ai voulu aussi qu’il me parle des Juifs.

Il m’a raconté alors l’histoire du garçon qui était dans sa classe et avec lequel il aimait jouer pendant la récréation. Un jour mon père l’a vu avec une étoile jaune et lui demanda pourquoi il portait ça. Le petit juif lui répondit que c’était la loi et ils reprirent leur jeu… un jour, il ne vint plus à l’école, mon père tenta d’aller le voir chez lui mais on lui répondit qu’il n’habitait plus là et qu’il fallait qu’il l’oublie… Lui et sa famille ne revinrent jamais à Troyes… avait-il réussi à survivre et était-il parti habiter ailleurs ou était-il mort dans un camp ? mon père ne l’a jamais su.

 

Bisous,

@+

Sab

29 mai 2012

Mon grand-père paternel & la Résistance

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Ah que coucou !

 

Evidemment les faits de résistances devant rester secrets au moment des faits, je n’en ai connaissance seulement parce que mon père et/ou ma grand-mère en ont été les témoins, souvent accidentels…

 

Je vais commencer par parler de celui pour lequel ma grand-mère a eu de nombreuses angoisses et peurs et qui a valu à mon grand-père de nombreuses scènes de ménage…

Dans l’Aube (où exactement, je ne le saurais dire) comme partout ailleurs il y avait parfois des pilotes dont les avions avaient été abattus et à qui il fallait faire regagner leurs lignes au plus vite… Face aux risques de délations (plus de personnes sont au courant, plus il y a de risques) mon grand-père avait décidé de les prendre chez lui en attendant de recevoir les directives pour les récupérer (c’est ainsi que mon père a commencé à apprendre les bases de la langue de Shakespeare qui lui ont été très utiles pour avoir des plaquettes de chocolat et des chewing-gums au moment de la Libération). Plusieurs fois il est donc arrivé que mon grand-père arrive avec un « Oncle trop timide pour parler » (c’était comme cela qu’il était présenté aux enfants pour éviter qu’ils n’aillent répéter qu’il y avait un étranger à la maison, « aux plus jeunes » ajouterait mon père qui avait réussi à découvrir le subterfuge à force de rencontrer autant d’oncles trop timides pour parler) et dont il faille dissimuler et parachutes et uniforme… Ma grand-mère, malgré ses craintes grandissantes, n’osait trop rien dire jusqu’au jour où frappe à la porte en criant : « Deutsche Polizei ! » la Gestapo qui pénètre à plusieurs dans le logement et se met à tout fouiller (une chance, juste quelques minutes après le départ d’un Oncle) en retournant tous les tiroirs, vidant toutes les armoires sans découvrir le parachute dans un des tiroirs d’une commode, au grand soulagement de ma grand-mère… Pourquoi ne l’ont-ils pas vu ? simplement parce que 2 des allemands étaient de la résistance et avaient fait semblant de ne pas voir – ce que mon grand-père a appris le dimanche suivant lors d’un match qu’il arbitrait et dont il était revenu cassé (vous comprendrez tout à l’heure)…

Depuis ce jour, ma grand-mère a réussi à avoir gain de cause et il n’y a plus jamais eu d’Oncle trop timide chez eux…

 

Mon grand-père avait été muté à Troyes par son entreprise à cause du football, il parait qu’il était un très bon joueur. Vieillissant (il avait à cette époque plus de trente ans), à l’Occupation, il était devenu un arbitre. Parmi les matchs qu’il aidait à organiser et à arbitrer, il y en avait certain qui servait à la résistance française pour avoir des renseignements de la résistance allemande… en effet, des matchs étaient souvent organisés entre eux où militaires allemands et résistants français en profitaient aussi pour régler leurs comptes à grand renfort d’épaule déboitée/cassée entre autre dont l’arbitre aussi n’était nullement exempté : à plusieurs reprises mon grand-père s’est retrouvé parmi les blessés… ces matchs ont été aussi utiles pour éviter de nombreux morts des deux côtés (dixit mon grand-père à mon père quelques années après les faits)…

 

A cause de ses connaissances linguistiques en allemand, mon grand-père était réquisitionné par l’Occupant pour transporter les denrées alimentaires de chez le fermier à l’entrepôt allemand pour être expédié en Allemagne. J’ignore les raisons pour lesquels il n’était pas « surveillé » mais je sais qu’il en profitait pour prélever quelques denrées et en faire profiter le maquis… Les Allemands, voulant faire cesser cet état de chose, ont décidé, un jour, de le faire accompagner par un soldat-SS… mon grand-père, profitant de la promiscuité a lié connaissance et a profité de cette amitié naissante pour, dans chacune des fermes, lui faire goûter la si bonne gniole française… Le résultat de tous ses arrêts obligés par l’emploi du temps, a fait qu’au fils des fermes et des chargements, le SS devenait de plus en plus saoul, si saoul qu’il ne s’est pas aperçu que mon grand-père s’était arrêté, que des résistants en avaient profité pour vider de sa marchandise tout le camion. Cette fois-là, mon grand-père a ramené à l’entrepôt, le camion vide, un SS complètement saoul qui sifflotait la « Marseillaise », chant interdit pendant l’Occupation… après cet exploit, mon grand-père (au prix d’un énorme mensonge pour expliquer le camion vide) refit les trajets seul à nouveau et plus jamais son camion ne fut entièrement vidé de ses victuailles…

 

Evidemment, le temps passant, les agissements de mon grand-père fut portés à la connaissance de la milice française et il a fallu, quelques semaines avant la Libération de Troyes, qu’il aille se mettre au vert pour protéger sa famille et lui et son réseau… une chance, il fut prévenu assez tôt pour lui éviter d’être arrêté et le milicien qui espionnait le réseau fut tué avant qu’il n’y ait eu de graves dégâts... Il n’est revenu chez lui que quelques jours après la Libération de Troyes… à ma connaissance il n’a jamais dit où il était parti se cacher.

 

Voici les quelques faits de résistance de mon grand-père qui m’ont été rapportés…

 

Bisous,

@+

Sab

28 mai 2012

1940 : La famille part en exode…

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Ah que coucou !

 

Comme de nombreux français, ma famille a participé aussi à cette incompréhensible migration dont voici quelques témoignages (je laisse à maman et à tata la joie personnelle de narrer leur aventure au départ de Paris).

 

Je vais d’abord commencer par la tentative loupée de départ qui m’a été raconté par le fils de Raymond Dété, un cousin de ma branche maternelle… Mon arrière grand-mère et sa sœur devaient, elles aussi, quitter leur village de l’Aisne et prendre la direction de cet exil temporaire. Pour se faire elles avaient décidé d’emprunter un cheval d’un cousin qui, attaché à une charrette, devait les conduire sur les routes de France. Mais, avant de pouvoir relié cette jument à la charrette, il fallait d’abord réussir à l’attraper… chose que Raymond, son frère et le fils du cousin avaient finalement réussi (cela avait si amusé Raymond qu’il n’a jamais oublié ce passage de sa vie) à force de lui courir après : pour information, cette jugement avait la réputation d’être sage et tranquille… mais voilà qu’une fois la jument attelée, elle a fait si bien qu’elle a cassé la charrette et rendait impossible tout départ en exode ! C’est la raison pour laquelle mon arrière grand-mère maternelle et sa sœur sont restées dans leur village natal au lieu de prendre la route, comme tout le monde…

 

Toujours du côté maternel j’aborde maintenant ce que de nombreux français ont connu de l’« après exode »…

La mère du grand-père maternel à ma mère s’est retrouvée sur les routes de France, séparée du restant de la famille – là, j’en ignore les raisons – et est décédée lors de cet exode…

Comme elle ne revenait pas, une de ses petites filles par alliance l’a recherchée et a fini par recevoir le courrier suivant daté du 9 juin 1942 des autorités de Langogne l’avertissant du décès de la grand-mère de son mari qui habitait dans un logement aménagé au-dessus de chez eux dans la maison familiale :

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Fort de ce courrier j’ai demandé, lors de mes recherches généalogiques, copie de son acte de décès à la mairie de Langogne :

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dans lequel je constate les 2 choses suivantes :

  • mauvaise graphie du patronyme
  • manque de renseignement sur son identité

 

ce qui me laisse penser qu’il n’ont pas retrouvé ses papiers et qu’ils se sont basés sur les informations fournies lors de son entrée dans l’Hospice de Langogne. Maintenant, quant à savoir comment elle s’était retrouvée là, loin de siens (qui ignoraient même où elle était) alors qu’elle habitait chez elle et non dans un hospice marnais… là est une question qui, je crois, restera sans réponse…

 

Dans la catégorie des départs semi-réussis je vais maintenant vous narrer ce que mon père et ma grand-mère paternelle m’ont raconté à ce sujet…

Parce que ma grand-mère venait d’accoucher de son 5e enfant, mon grand-père était à Troyes (Aube) au moment où il a fallu quitter la ville et prendre la route de l’exode… d’après le témoignage de ma grand-mère, c’est mon grand-père qui s’était chargé des préparatifs car ma grand-mère se concentrait sur le nouveau-né (14 juin 1940) plus que sur les évènements…

Un beau matin, mon grand-père, possédant un camion, avait embarqué quelques affaires, la marmaille et son épouse dans le camion et a pris le chemin de l’exode bien malgré lui d’après le témoignage de mon père… Mon père (alors âgé de 8 ans) a gardé dans sa mémoire, les routes encombrées par divers véhicules qui empêchaient d’avancer, des carcasses de voitures abandonnées dans les fossés, des bruits de bombardement et de rafales de mitraillette. Puis, d’un seul coup, mon grand-père fit demi-tour pour rentrer à Troyes car il avait estimé que l’armée allemande les avait dépassés, et donc, qu’il était tout à fait inutile de continuer !

Bref, cet exode-là, malgré un départ réussi, n’a duré même pas une journée… avec, en retour, mon grand-père encore plus persuadé que partir en exode était une chose absurde.

 

Bisous,

@+

Sab

27 mai 2012

A. de St Exupéry : Pilote de guerre

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Ah que coucou !

 

Tout le monde connait le Petit Prince (pour accéder au livre et au billet, cliquez ici), moins connaisse les autres œuvres d’Antoine de St Exupéry c’est pourquoi je vous propose aujourd’hui cet ouvrage suivant édité en 1942 :

 

Pilote de guerre

Accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

Format : .pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

grâce auquel vous allez apprendre tout ce qui peut traverser l’esprit des pilotes lors d’une mission dangereuse (presque suicidaire) en temps de guerre.

 

Antoine de Saint-Exupéry y témoigne aussi comment les pilotes pouvaient juger cette débâcle de l’armée française en 1940 face à la Blitzkrieg menée avec succès par les armées allemandes. Il apporte aussi son témoignage sur l’exode. Tous ces évènements vus du ciel ont une approche toute différence à celles des civils vus de la route… Evidemment Antoine de St-Exupéry y aborde plusieurs sujets aussi…

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

26 mai 2012

GEIPAN, complice du complot mondial ?

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Ah que coucou !

 

Je vous rassure tout de suite, Sab, malgré qu’elle était une des nombreuses fans de la série X-Files quand elle est apparue sur les écrans français, ne partage pas l’opinion de Fox Mulder concernant la théorie d’un complot mondial visant à dissimuler à la population la présence d’extra-terrestres sur notre planète. Non, non, Sab ne devient pas paranoïaque même si elle accepte facilement l’idée que la vie puisse exister à l’extérieur de notre planète et ceci bien malgré que nous n’en ayons pas encore trouvé la preuve…

 

Bon, après cette petite mise au point, voyons ce qu’est ce GEIPAN (cliquez ici pour accéder à leur site)…

 

GEIPAN est l’abréviation pour Groupe d’Etudes et d’Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non indentifiés regroupant des chercheurs et scientifiques, placés sous l’autorité du C.N.E.S., qui sont chargés de collecter, analyser, archiver les PAN (= Phénomènes Aéro-spatiaux Non identifiés, OVNI quoi ;)) et devant en informer la population…

 

Depuis sa création en 2005, tout comme moi, vous ne devez pas en avoir réellement entendu parler de ce groupe d’études… J’avoue même avoir été étonnée d’apprendre son existence il y a seulement quelques jours… et cela, malgré que cette organisation décompte pas moins de 22% de cas pour lesquels ces scientifiques n’ont pu identifier l’origine et expliquer de façon scientifique ces phénomènes portés à leur connaissance.

 

Quand j’ai vu ce pourcentage, intriguée j’ai, malgré tout, tout de suite penser que les Ufologues non-scientifiques devaient se réjouir, et, stupéfaction en furetant sur leurs forums, nous les voyons accuser le GEIPAN de complicité dans un complot qui serait, pourquoi pas, mondial et n’existerait que pour discréditer les témoins de ces phénomènes…

 

Voulant en avoir le cœur net, voilà que je clique sur « Recherche de cas » et coche la case D pour la classe de la recherche où sont répertoriés les cas non-identifiés survenus entre 1963 et 2011… Après avoir cliqué sur plusieurs dossiers dont certains mentionnés par les Ufologues comme n’ayant pas été traité correctement par la GEIPAN (qui malgré tout semble partager leur opinion en les ayant classé dans cette classe D), j’ai pu faire le constat suivant :

 

· Nombreux sont les cas où des preuves scientifiques sont insuffisantes, voir inexistantes. Ces lacunes scientifiques font qu’ils ne peuvent accréditer ou réfuter le ou les témoignages reçus.

· Quand des photo attestantes les dits-témoignages existent, elles sont souvent floues et la résolution n’est pas géniale (ce qui est, somme toute, assez logique car personne ne s’attend à pouvoir photographier des OVNI) ce qui complique encore l’examen neutre de ces preuves par l’image

 

Quoi qu’il en soit, et ceci même dans les cas mettant en colère les Ufologues, je n’ai pu que constater que les scientifiques de la GEIPAN ont bien contacté les autorités aéronautiques civiles et militaires pour savoir si l’objet observé était un avion, ont bien fait des photo, de jour, pour étudier la topologie des lieues et vérifier l’existence ou l’inexistence d’une pollution lumineuse, etc.

 

En conclusion je crois que ces scientifiques ne partageant pas forcément toujours l’avis des ufologues voulant impérativement voir des OVNI là où ils ne sont pas, se font attaquer juste parce qu’ils n’acquiescent pas toutes les images, même celles qui sont truquées par des personnes pensant avoir une bonne dose d’humour, comme étant des preuves irréfutables de la présence des extra-terrestres dans notre univers…

 

Bisous,

@+

Sab

22 mai 2012

Yves Duteil: La Rumeur

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Ah que coucou!

 

Cette chanson fait suite à la nouvelle: La Ficelle écrite par Maupassant (cliquez ici pour accéder directement au billet):

 

 

Bisous,

@+

Sab

22 mai 2012

Guy de Maupassant : La Ficelle

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Ah que coucou !

 

Voici une petite nouvelle de l’ami Maupassant :

 

La Ficelle

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

format : .pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

J’ai choisi cette nouvelle non seulement parce qu’elle contient, comme souvent, une pointe d’humour mais aussi parce qu’ici Guy de Maupassant nous décrit quel mal une rumeur peut faire aux gens. De quoi nous faire réfléchir avant qu’on ne transfère ce que nous croyons être une nouvelle ou une information ou avant que nous ne répétions la moindre chose sans l’avoir vérifiée au préalable…

 

Bonne lecture !

Bisous,

@+

Sab

16 mai 2012

A. de Melcy : Notice sur BERQUIN

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Ah que coucou !

 

Avant d’aborder quelques œuvres écrites par l’Ami des Enfants Arnaud Berquin (je vous rappelle ici que c’est grâce à lui en partie qu’il existe encore aujourd’hui en France une littérature enfantine), voici d’abord une présentation de cet écrivain français (dont hélas je ne possède aucune image et dont je ne trouve aucune sur internet) rédigée par Adrien de Melcy. Toutefois, si vous souhaitez de plus encore de amples informations le concernant, je vous invite à vous rendre sur le site du Larousse (cliquez ici pour accéder directement à l’article qui lui est consacré)

 

Le seul ouvrage que je possède et qui a été édité en 1872 par les Imprimeries et Librairies classiques de Jules Delalain & Fils, regroupe les courtes histoires suivantes :

 

Le compliment de nouvelle année

Denise et Antonin

La petite fille à moustaches

La cicatrice

Le nid de fauvettes

Le contre-temps utile

La cupidité doublement punie

Les tulipes

Les fraises et les groseilles

Les douceurs et les avantages de la sociabilité

Les caquets

Le soleil et la lune

Le cep de vigne

Le ramoneur

Le forgeron

Julien et Rosine

Le menteur corrigé par lui-même

Le secret du plaisir

Le rosier à cent feuilles et le genêt d’Espagne

Les bouquets

L’agneau

Caroline

Les oies sauvages

Mathilde

Le parricide

Georges et Cécile

Les deux pommiers

Le cadeau

Les cerises

L’orpheline bienfaisante

Les maçons sur l’échelle

Les quatre saisons

L’emploi du temps

Philippine et Maximin

La petite fille grognon

Les buissons

Joseph

Castor et Pollux

Si les hommes ne te voient pas, Dieu te voit

Silvestre et Gaspard

Le sage colonel

Les égards et la complaisance

Les jarretières et les manchettes

Abel

Amand

Le père de famille

Euphrasie

Le désordre et la malpropreté

La petite babillarde

Le nid de moineaux

Le mantelet de soie

Les bottes crottées

Le service intéressé

Jacinthe

Le serin

L’amour de Dieu et de ses parents

Fi ! le vilain Charmant !

Les trois gâteaux

La poule

Les enfants qui veulent se gouverner eux-mêmes

La neige

L’esprit de contradiction

L’oiseau du bon Dieu

 

Je vous disais donc, qu’avant de vous les faire connaître une à une, je vous mets, après ma signature, la présentation qu’en fait Adrien de Melcy (que, j’avoue, je ne connais pas…)

 

Vous vous apercevrez, pour ceux qui ont atteint un certain âge, que vous les connaissez toutes ces histoires. En effet, votre scolarité a été ponctuée par des « Leçons de morale » et, comme vous allez le constatez, toutes ces histoires ont été utilisé, un jour ou l’autre, pour illustrer vos cours ;)… Etes-vous prêt pour un retour dans le passé ;) ??

 

Bisous,

@+

Sab

 

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Arnaud Berquin – l’ami des enfants, car les mères reconnaissantes lui ont conservé ce nom – naquit à Langoiran, près de Bordeaux, en 1749. Il débuta dans la carrière littéraire en 1774 par des idylles estimées, des traductions, ou plutôt des imitations, de l’italien, de l’anglais et de l’allemand, et par quelques romances qui obtinrent un grand et légitime succès. On cite encore aujourd’hui la ballade de Geneviève de Brabant, et la romance qui a pour refrain ces vers :

 

Dors, mon enfant, clos ta paupière.

 

Berquin avait alors vingt-quatre ans à peine. Son esprit calme, son amour du bien public le dirigèrent vers l’instruction de la jeunesse, et il publia successivement l’« Ami des enfants, Lectures pour les enfants, l’Ami de l’adolescence, Sandford et Merton, le Petit Grandisson, la Bibliothèque des villages, le Livre de la famille, etc. » Un critique distingué, M. Philarète Chalsles, fait observer avec raison que c’est à Berquin qu’est due l’importation en France des livres destinés à l’enfance par l’Angleterre et l’Allemagne, livres qui jusqu’à cette époque étaient restés étrangers à notre patrie. « Sous ce point de vue, ajoute-t-il, il mérite une place dans l’histoire littéraire de son temps ».

 

Des nombreux ouvrages de Berquin, le plus célèbre est l’Ami des enfants, qui obtint en 1784 le prix décerné par l’Académie française à l’écrit le plus utile qui eût paru dans l’année ; cet ouvrage se publiait par livraisons. L’auteur a beaucoup emprunté, il est vrai, à Weisse, littérateur allemand estimé, mais nous pouvons dire, avec M. Beuchot, qu’il s’est approprié les idées de l’écrivain étranger par la candeur de ses sentiments. « Le plan est bien suivi, il y a de l’intérêt dans le choix des sujets, de la douceur et de la naïveté dans le style ». Nous mentionnons d’une manière spéciale les Contes et Historiettes et Sandford et Merton.

 

Parmi les écrivains qui ont consacré leurs veilles à l’instruction et à l’amusement de la jeunesse, il en est peu qui aient gardé la réputation légitime de Berquin. Il a eu même l’honneur d’avoir ses œuvres complètes : la meilleure édition est celle de Renouard, publié en 1803. « Ces ouvrages, dit le savant éditeur, ont cette qualité précieuse qu’ils ne servent pas moins à former le cœur à la vertu qu’à donner les premières notions des connaissances utiles ; et l’intérêt qu’ils inspirent, loin d’être restreint au premier âge, est tel qu’aucune mère peut-être n’a mis ce livre dans les mains de son enfant, sans l’avoir d’abord lu avec empressement d’un bout à l’autre ». D’autres éditions furent publiées en France et à l’étranger ; plusieurs pièces de Berquin ont été mises en vaudevilles ; enfin on publie chaque année un grand nombre d’extraits de ses œuvres. Quelques critiques de mauvais goût ou de mauvaise humeur ont voulu mettre à la mode le mot berquinades. Ce mot est complètement faux ; Berquin est simple, naturel, et après tout il n’a jamais voulu écrire que pour les enfants. Nous avouerons toutefois que son style a un peu vieilli ; aussi avons-nous cru devoir y faire quelques corrections dans cette nouvelle édition.

 

La carrière de ce vertueux écrivain fut paisible et honorée. « Il faut avoir connu Berquin dans sa vie privée, dit l’un de ses amis, le respectable Bouilly, avoir étudié son caractère et ses douces habitudes, pour savoir tout ce qu’il valait, pour se faire une juste idée de cette angélique philanthropie, de cet inaltérable amour de l’enfance, de cet entier dévouement à l’amélioration de ses semblables, qui l’inspirèrent constamment et le guidèrent dans ses nombreux travaux.

 

Lorsque éclata la Révolution, l’Ami des enfants jouissait d’une popularité méritée. Il fut présenté à son insu comme l’un des candidats aux fonctions d’instituteur du fils de Louis XVI, cet infortuné Dauphin qui devait expirer dans la prison du Temple sous les mauvais traitements du cordonnier Simon. Heureusement pour lui, peut-être, Berquin ne fut pas nommé. Il paraîtrait cependant qu’il fut persécuté, et cet honnête homme mourut de chagrin le 21 décembre 1791.

 

Ainsi que Robinson Crusoé, l’immortel chef-d’œuvre de Daniel de Foé, les écrits de Berquin appartiennent à tous les temps, à tous les pays, et l’auteur de ces lignes ne se rappelle pas sans émotions, après bien des années, les moments heureux que lui procurait dans son enfance la lecture des œuvres religieuses et instructives de l’Ami des enfants.

 

Adrien de Melcy

 

14 mai 2012

Hollande ou l’Art de duper les Français

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Ah que coucou !

 

Avec quelques jours de retard a été imprimée dans le Journal Officiel du 11 mai 2012, à la page 9000, la Déclaration de situation patrimoniale de M. François Hollande, proclamé Président de la République comme cela avait été fait quelques années plus tôt pour Nicolas Sarkozy… Pour accéder à cette déclaration mise en ligne par le site officiel de la République française (c’est-à-dire : le site de legifrance.gouv.fr), cliquez ici.

 

Ce que nous remarquons, tout d’abord. Il est étrange qu’un homme ayant vanté la transparence durant toute sa campagne, ayant vanté l’honnêteté du citoyen Hollande qui affirmait il y a encore quelques jours, qu’il ne dissimulerait rien aux Français, il est étrange, dis-je, qu’il existe dans cette déclaration des cases non-remplies… On remarque aussi qu’il sait très bien détourner la loi et les règlements pour éviter de déclarer certains « à côté »… par exemple dans la ligne « Montant des revenus » Mr François Hollande n’a pas cru bon de renseigner cette case car « mention facultative : les personnalités soumises à l’obligation de déclaration de patrimoine ne sont pas tenues de déclarer l’origine et le montant de leurs revenus »… ce qui est bien pratique quand on jongle avec la législation fiscale française ;) en déclarant, par exemple, une tierce-personne (souvent un membre de la famille dont cette déclaration ne le placera pas à la tranche supérieure fiscale en contrepartie d’une déclaration de dettes du montant de la valeur du dit bien) propriétaire d’un bien, donc un bien qui, ne portant pas le nom de François Hollande, fait parti de ses biens sans qu’il ne doive le déclarer ;)… Les Français sont spécialistes pour ça ;) mdrrr !!!

 

Ce que je vous conseille de lire aussi est la partie « Observations » à la fin de la dite déclaration, et plus spécialement ce qu’il a écrit : « La fraction de ma nue-propriété des biens immobiliers de Cannes, relève, selon les règles d’assiettes de l’ISF, du patrimoine de l’usufruitier. Elle n’a donc pas été mentionnée. » Ce qui veut tout dire ;)…

Mais, besoin de traduction pour certain ;) ???

En clair c’est du « faites-moi pas chier, je n’ai pas à déclarer ce que me rapportent mes appartements à Cannes, comme cela l’est si bien mentionné dans les articles régissant l’ISF (= Impôt sur la fortune)… » Pour quelqu’un qui affirmait que nous allions tout savoir ;) mdrrrrrr !!!

 

Et il y a aussi un autre point qui m’interpelle et me fait comprendre qu’il y a fraude ;)…

 

Oui…

Il est bizarre qu’un Président de Région, qu’un Député, qui gagne très bien sa vie (je vais éviter de vous donner leur salaire minimum, sinon vous risqueriez d’être horrifié), n’a nullement rien investi depuis l’an 2000 sauf dans une petite assurance-vie… Où est passé l’argent étant donné que ses relevés bancaires ne totalisent même pas son salaire pour un mois ???? En Suisse, avec son fils ;) ??? En tout cas, à la vue de sa déclaration, Mr Hollande père est plus pauvre que Mr Hollande fils, en effet, en additionnant ce qu’il a en banque, cela ne suffirait pas à son fils pour vivre une semaine, grand maximum et seulement si Fils veut bien économiser ;)…

Mr Hollande aurait tendance à sous-entendre des dettes « afférentes aux frais des campagnes électorales »

Ah ?? C’est-y que Mr Hollande ne demande jamais le remboursement de ces frais-là à la République, à son parti ? Ah ????????? plus qu’étrange encore, cette histoire-là…

 

Bref, question honnêteté et transparence, c’est comme tout son programme : cela devient de la gnognotte dans sa bouche !!!

 

Allons! nous en avons pour 5 ans... Donnons-nous du courage et chantons-leur cette chanson:

 

 

Bon appétit !

Bisous,

@+

Sab

14 mai 2012

Jean de la Fontaine : Livret cinquième

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Ah que coucou !

 

Comme vous avez pu le remarquer, j’ai patienté un temps avant de vous donner accès à ce cinquième livret… j’ai voulu ainsi éviter de vous lasser avec le même auteur et le même style de littérature tout comme de me lasser moi-même car, c’est bien beau de scanner toute sa bibliothèque mais il faut ensuite corriger les caractères bizarres qui s’interposent parfois entre 2 lettres, je me trouve donc souvent à devoir livre 2 à 3 fois les livres avant de vous les mettre à disposition (alors je dois avouer que je commençais un peu à en avoir marre des fables ;))

 

Donc voici le cinquième des douze livrets des :

 

Fables

écrites par Jean de la Fontaine

Accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

regroupant les fables suivantes :

 

F5-1

F5-2

F5-3

F5-4

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

 

PS : le prochain livre sera surement une pièce de Molière (dont j’ai l’œuvre dans sa totalité)…

13 mai 2012

Théâtre : Les Filles

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Ah que coucou !

 

Allez ! je vous emmène au théâtre pour passer un bon moment à rire !

 

Je vous propose une pièce écrite par Jean Marsan. et mise en scène par Jean-Pierre Rey dans laquelle vous pourrez reconnaître :

 

ü Christiane Lenain, dans le rôle de Paula

ü Jean Hayet, dans le rôle de Robert

ü Marie-Line Lefèbvre, dans le rôle de Corinne

ü Grâce de Capitani, dans le rôle d’Elisabeth

ü Jean-Pierre Loriot, dans le rôle de Gaspard

ü Olivier Monneret, dans le rôle de Jean-Pierre

ü Robert Roanne, dans le rôle de Gilles

ü Myriam Jaumain, dans le rôle de Renata

 

Cette pièce confirme qu’il est déconseillé de faire des paris stupides qui amènent un inconnu chez soi alors qu’il croit se trouver dans un bordel…

 

 

La vidéo n'est malheureusement plus disponible sur la toile.

 

Amusez-vous bien !

 

Bisous,

@+

Sab

13 mai 2012

La Bande à Bonnot…

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Ah que coucou !

 

Comme vient de le chanter si bien Joe Dassin, nous allons aborder aujourd’hui une question qui me tarabuste depuis quelques temps : « la bande à Bonnot, était-elle un groupe de pilleurs violents ou un groupe d’anarchistes » ?

 

Pour répondre à cette question, remettons-nous d’abord les faits en mémoire :

 


Histoires de Marne la bande à Bonnot par valtv

 

Et pour ceux et celles qui préfèrent la lecture au reportage, rendez-vous sur la page que lui consacre le site les grands criminels en cliquant ici

 

Maintenant que nous possédons tous les renseignements, pouvons-nous répondre sans risque d’erreur ?

 

Pour ma part, je trouve cela un peu ambigüe tout de même car les anarchistes, par définition, souhaitent instaurer l’anarchie totale pour tout détruire et pouvoir reconstruire ensuite sur des bases qu’ils prétendent être bonnes… mais dans ce cas-là, leur cible n’aurait-elle pas dû être l’institution ou le gouvernement au lieu des banques et de personnes privées ? Et dans ce cas-là, leurs méfaits n’auraient-ils pas dû se produire seulement dans un seul et unique pays (l’Union européenne n’étant pas encore d’actualité dans ce début du XXe siècle) ?

 

Moi, j’ai tendance à croire que ce sont là seulement quelques individus qui excusaient leurs crimes par le mot « anarchie » mais qu’en réalité, ils ne visaient qu’à voler et à tuer et n’avaient aucune intention bénéfique pour l’avenir de leurs concitoyens, même si nous sommes très nombreux et réfuter que les anarchistes puissent avoir quelque chose de bon pour nos sociétés…

 

Mais bon, laissons toutefois la place à la légende telle que nous la trouvons dans ce film suivant :

 

La Bande à Bonnot

Réalisé en 1968 par Philippe Fourastié

Dialogues de Marcel Jullian

 

dans lequel vous reconnaîtrez, entre autre, Bruno Cremer, Jacques Brel, Annie Girardot…

 

Malheureusement la vidéo n'est plus disponible sur la toile actuellement.

 

Bisous,

@+

Sab

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