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26 septembre 2012

Plancy l’Abbaye à l’heure catholique 3/4

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Ah que coucou !

 

Avant d’aborder les festivités données à l’église de ce petit village aubois, à la limite de la Marne, je laisse la parole à Hubert Richard qui nous narre l’histoire de cette église dans son ouvrage (déjà cité ce samedi) qui s’appelle Fort comme Plancy entouré de Roseaux, publié en 2004 (et que je vous conseille d’acheter si l’histoire de Plancy vous intéresse).

 

« Ouvrir la porte d’une église, c’est ouvrir un livre de mémoire. Y sont enchâssés les souvenirs des évènements de la vie et des actes de foi de générations de chrétiens qui se sont succédés dans la paroisse au cours des siècles. Feuilletons ensemble le livre plancéen.

 

Comme toutes les églises, celle de Plancy a la forme d’une croix latine orientée vers l’est. Elle est relativement vaste. Sa longueur sous voûte est de 31 mètres, sa largeur sanctuaire de 6,40 m, le chœur et les chapelles latérales font 19,5 m, la nef 11,9 m. Il y a deux hauteurs de voûtes, 5,2 m et 4,8 m.

 

Les matériaux employés à sa construction sont la pierre dure de Sézanne pour les fondations et soubassements et la craie du pays pour le reste. La nef, modifiée ultérieurement, et une partie du transept, datent du XIIè siècle. Le reste est du XVIè ou plus récent. L’abside voûtée en ogive est XVIè siècle également. Le pignon occidental est percé d’une fenêtre du XIIIè siècle. L’ensemble a été beaucoup remanié, la tour et le clocher s’étant effondrés le 6 juillet 1694. La construction actuelle ne fut vraiment rétablie qu’en 1737 (date gravée dans la craie à la base du clocher côté extérieur nord).

 

A l’intérieur, on remarque un seul pilier (chapelle latérale sud) dont le chapiteau représente un homme renversé sur le dos, tenant une hache à la main et ayant les deux jambes coupées (symbole de la force vaincue). Un rat s’enfuit à la vue d’une chouette.

 

Le chœur récemment réaménagé possède un certain cachet. En toile de fond, l’ancien maître-autel en bois avec la Cène sculptée dans son socle, apporte une note de douceur. Devant, le nouvel autel en pierre se marie très bien dans l’ensemble. A sa gauche se trouve l’ambon de lecture et son médaillon portant le nom du sculpteur de l’autel, François Haussaire, à sa droite, l’ambon d’animation et son médaillon portant les armes de Monseigneur Colson, curé doyen de Plancy au début du XXè siècle, prélat de sa Sainteté.

 

Les fenêtres de l’abside possédaient autrefois de magnifiques vitraux des XVIè et XVIIè siècles. Ils ont été détruits lors du bombardement de Plancy le 13 juin 1940. De ces vitraux ne subsistent que les trois petites ogives de la fenêtre centrale, tout en haut, derrière le maître-autel. Ce qui restait après ce bombardement dévastateur a été récupéré par les Beaux-Arts et entreposé dans des caisses depuis cette date. Il était prévu, après restauration, de les remettre en place. Tous les autres vitraux, qu’ils soient dans le chœur ou à la chapelle de la sainte Vierge, n’ont pas 50 ans.

 

Trois grands tableaux ornent l’église : dans le transept, sur la gauche, une descente de croix, dans le collatéral sud, un saint Sébastien du peintre E. Gautier et près des fonds baptismaux, une décollation de saint Julien.

 

Parmi le statuaire, à souligner deux œuvres de pierre situées de chaque côté du chœur, une vierge à l’enfant et une sainte Anne éducatrice, toutes deux assez jolies, deux statues de saint Victor de Plancy, l’une dans le chœur, l’autre (du XVIIè siècle) contre un pilier de la nef. La statue d’un évêque, non datée, dans une niche de l’ancien autel saint-Nicolas, ne manque pas d’intérêt. La statue centrale qui surplombe l’autel de la sainte Vierge a été dite miraculeuse car, en se détachant à l’improviste et en blessant ceux qui voulaient la mettre à terre, elle a arrêté les exactions des sectaires du village lors de la Révolution en 1793. C’est également au pied de cette statue que le Père Louis Brisson, fondateur des Oblats et Oblates de Saint François de Sales, dit avoir reçu l’appel à la vocation sacerdotale.

 

A la place de l’autel Saint-Nicolas se trouve la châsse contenant les ossements de saint-Victor, évangélisateur e la région au VIIè siècle.

 

La sacristie ne fut construite qu’en 1865. Le clocher forme une pyramide octogonale haute de 35 mètres. Il contient quatre cloches prénommées Aline, Hélène, Léonie et Chichette. Cette dernière, la plus petite, s’est trouvée pendant fort longtemps hors du clocher sous un petit auvent. Elle doit son nom à l’esprit critique des Plancéens qui, lors de son baptême, avaient jugé sa marraine trop « chiche » en dragées.

 

L’église de Plancy a d’abord été placée sous le vocable de saint Julien l’Hospitalier (patron des aubergistes), mais lorsque que les paroissiens eurent connaissance de la vie de ce saint (il fut parricide), ils le récusèrent. Ils prirent comme nouveau patron saint Julien de Brioude. Le second protecteur de la paroisse est saint Sébastien.

 

Noms des différents Curés de Plancy trouvés dans les archives :

 

1647 : Henri Masson – 1670 : Laurent Durnel – 1671 : Jean Moret (pour Plancy) et Claude Mallier (pour l’Abbaye) – 1684 : Louis Brosset – 1686 : Jean-Baptiste Godot – 1691 : Antoine Rivet – 1705 : Jean-Baptiste Holass – 1712 : Pierre François Sorel – 1728 : Chanoine Guillernat – Révolution & Empire : Houzelot – 1817 : Blin – 1850 : Blampignon – 1870 : Jacquinot – 1908 : Prélat de sa Sainteté Colson & Giraut – 1922 : Chanoine Eugène COUSU – 1952 : Chanoine Paul Reitzer – 1980 : Roger Valentin – 1995 : Michel Gatouillat – 2003 : Philippe Dudon

 

Malheureusement, à cause des spectacles à l’intérieur de l’église, je n’ai pu prendre autant de photo que j’aurais voulue, par contre, voici quelques photo que j’ai prises de la maquette de l’église offerte pendant l’office religieux :

 

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ainsi qu’un des vitraux :

 

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Les festivités dans l’église étaient des chants dont voici un court extrait interprété par le compositeur lui-même, accompagné de son fils aux claviers et de quelques plancéens dont le diacre.

 

 

Ils n’ont pas été les seuls mais ne pouvant pas passer toute l’après-midi dans l’église, Sab s’est rendue ensuite à la maison du Révérend Père Louis Brisson pour continuer vers la Salle Polyvalente où les plancéens avaient mis en scène la vie du Révérend Père Louis Brisson accompagné d’un spectacle de danse (que je n’ai pu regarder : les spectateurs débordaient sur la cour… J’avais tenté d’entrer mais sans réel succès…

 

Dans le dernier billet de cette série nous aborderons un peu l’histoire de cette commune. Billet que je posterai pendant le week-end pour vous reposer un peu ;). Jusque là nous aborderons d’autres sujets, qui sont plus scientifiques ;).

 

Bisous,

@+

Sab

 

28 juin 2013

Ah que coucou!

 

Suite au déménagement, toutes les photo de cette journée du 23 septembre 2012 sont disponibles dans l'album photo Béatification du Révérend père Louis Brisson (pour y accéder directement, cliquez ici)

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