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30 septembre 2012

Plancy l’Abbaye à l’heure catholique 4/4

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Ah que coucou !

 

Avant d’aborder l’histoire de Plancy l’Abbaye nous allons déjà visiter un peu ce village grâce à ce panorama regroupant quelques photo que j’ai prises en ce 23 septembre 2012 :

 

Cette courte visite ne vous montre malheureusement pas tout ce qu’il y a à voir

comme le château, le barrage fleuri, etc.

- par manque de temps et de batteries ;)…

 

pour poursuivre sur un petit cours de géographie pour que vous puissiez savoir où se trouve ce village champenois :

 

carte-1

plus précisément par rapport à ce que vous voyez sur la carte ci-dessus, Plancy l’Abbaye se trouve à la limite des départements de l’Aube et de la Marne et la ville la plus proche se trouve être Romilly-sur-Seine, ville réputée pour ses chaussettes (marque Olympia), connue pour ses vélo (cycles Peugeot), dans le département réputé pour son textile et ses « pseudos » magasins d’usine (Mac Arthur à Troyes où les touristes se font arnaquer en croyant qu’en privilégiant cette zone commerciale au restant de la ville, ils font des affaires en or alors que c’est tout le contraire ;)…)

 

carte-2

Plancy l’Abbaye (pour accéder à son site, cliquez ici) est, en fait, le regroupement de deux villages :

Plancy

Abbaye-sous-Plancy

 

regroupant 849 habitants sur une superficie de 4138 ha. Le maire actuel est Mr James Lionnet qui a remplacé Mr Poncelet.

 

Depuis quelques années la commune de Plancy-l’Abbaye fait partie de la C.C.P.A. (Communauté de Communes de Plancy-l’Abbaye) regroupant les communes de Charny-le-Bachot, Rhèges, Champfleury, et Salon ;).

 

D’où vient le nom de Plancy ? et bien je laisse répondre Hubert Richard qui a étudié ce sujet de fond en comble… « Une version assez simpliste pourrait l’attribuer à l’état du pays où il se trouve implanté : Plaine-plane. Une seconde, plus vraisemblable, fait état d’un chef romain, Plancus, venu y créer un fundus (domaine rural). L’appellation « Plancy » viendrait alors de « Planci Villa », villa de Plancus. Et ce Plancus semble bien avoir été l’ami de l’orateur latin Cicéron. Ce dernier serait venu se reposer de ses joutes oratoires sur les bords de l’Alba (la blanche rivière – l’Aube) où, d’après les recherches de l’académicien Camille Jullian (Histoire de la Gaule, 1863-1874), des colons bataves auraient été transplantés par les Romains pour développer la région. »

 

Et Hubert Richard nous apprend ceci durant la période de la fin de l’Antiquité et du début du Moyen-Age, avant que l’Abbaye-sous-Plancy n’existe :

 

C’est à partir de cette époque[le temps où vivaient Plancus et Cicéron] que les villages de Perthus (passage)[qui se trouve de nos jours sur l’ancien territoire de l’Abbaye-sous-Plancy], Saturniac et Planciacum prirent vraiment leur essor. Saturniac, tirant son nom d’origine d’un bois où l’on vénérait le dieu Saturne, devint ensuite Saint-Vistre, puis Saint-Victor, et n’exista que jusqu’à la fin du IXe siècle. Il eut à subir les pillages des Normands qui remontèrent le cours de l’Aube. Les guerres de Louis 1er le Débonnaire (778 – 840) achevèrent de le ruiner, ses habitants trouvant refuge à Plancy.

Quand à Perthus (la Perthe), c’était un gros bourg établi malheureusement sur un lieu de passage, d’où son nom. Il eut à subir les invasions des Huns et des Vandales. Il était cependant très prospère au début du Moyen-Age, mais il déclina petit à petit au profit de Plancy.

Notre territoire est resté très longtemps sauvage et isolé, malgré la villa romaine aménagée en défense. Mais, comprenant la sécurité que procurait la ceinture de marais qui l’entourait, nombre d’habitants des villages voisins vinrent y chercher protection. Les écrits anciens font foi du vieil adage : « fort comme Plancy entouré de roseaux ».

 

Toutefois il est estimé que le territoire de Plancy fut habité avant l’arrivée romaine pour preuve divers objets retrouvés sur l’ancien secteur de Saint-Victor comme des charrues, haches de silex poli.

 

A l’ère catholique, le personnage célèbre de Plancy l’Abbaye est toutefois Saint-Victor de Plancy qui fut un moine ermite qui prêchait la nouvelle religion avec force et foi malgré que nous n’ayons que des données historiques aléatoires concernant son existence, d’où légendes… que nous verrons plus tard, dans la catégorie « Mythes et légendes »… Les reliques de ce saint sont revenues à Plancy l’Abbaye en octobre 1957… Elles avaient quitté le village vers 1632, suite à la visite qu’avait fait le théologien Marie Nicolas des Guerrois qui rapporta ceci après qu’il eut découvert l’état de délabrement de la chapelle où étaient conservées les reliques de ce Saint catholique :

 

un autel de pierre ; au dessous d’icelui, une petite crypte. J’y trouvai deux vers gravés dans la craie :

Tant que ce désastre sera

Jamais Plancy ne florira

 

Qui montre là un grand amour des plancéens pour leur Saint ;)…

 

Comme partout ailleurs dans ces temps médiévaux, Plancy de par son développement devient « fortifié », on creuse des fossés, on construit des murailles et un château-fort comprenant 4 tours d’angle et des douves. « Le premier seigneur de Plancy mentionné dans les circulaiers fut la Dame Gilie ou Gilette de Plancy dont nous trouvons trace en 1076 (sur le territoire il y avait, voici encore peut de temps, une contrée portant le nom de Vigne Gilette). C’est elle qui fit don à saint Robert, abbé de Molesme, de terres pour fonder un monastère. Celui-ci s’appela longtemps Le Moustier aux ormes avant de devenir l’Abbaye-sous-Plancy. » (Fort comme Plancy entouré de Roseaux, Hubert Richard). Jusqu’à la Révolution différentes familles aristocratiques se succèdent, dont voici le blason :

 

IMG_0016

et dont leurs histoires sont très bien narrées dans le livre déjà plusieurs fois nommé dans cette série.

 

Ensuite il n’y a pas de fait réellement marquant avant ce 6 septembre 1914 quand arriva le poste de commandement de Foch (général alors) qui installa son quartier général dans la maison où mourut le Révérend Père Louis Brisson. Ce qui crée une panique chez les habitants de Plancy dont certains décident de partir en exode à Mesgrigny (quelques dizaines de kilomètres de là) pendant que d’autres, par amitié, font parvenir à Foch et à son Etat-Major des bonnes bouteilles de vins ce qui fait dire à Foch courroucé : « Mais que fête-t-on ici ? La victoire ? Pas encore ! Que l’on me retire tout ceci immédiatement ! » (l’histoire ne dit pas si elles furent retirées pleines ou vides de leur contenu ;)…

 

Parmi les visiteurs célèbres je vais toutefois faire un petit arrêt pour un certain Henri Beyle, ou Stendhal si vous préférez… Oui, cet écrivain français célèbre a séjourné très souvent dans cette commune où se trouvait un de ses amis, un certain Crozet, ingénieur de son état qui a servi de modèle à Stendhal pour son héros : Fabrice… Crozet est l’ingénieur qui fit la conception du canal de Plancy dont vous voyez une photo au début de ce billet…

 

Nous sommes dans les années 1800 – 1805. En ce début de dix-neuvième siècle, notre région est prospère. Les récoltes de froment, de seigle et d’avoine sont largement excédentaires par rapport aux besoins de la région. L’industrie commence à révolutionner nos campagnes. Plancy a sa manufacture de coton, actionnée par la retenue du moulin et de très nombreux habitants travaillent sur leur métier les articles de bonneterie. C’est vers la capitale que s’écoule notre production. L’acheminement peut se faire par route, mais vu l’état des chemins, c’est problématique, difficile, dangereux et onéreux, car le tonnage transporté est faible. Le meilleur moyen est la voie d’eau. L’Aube entretenue est bien navigable, c’est donc le meilleur moyen de communication pour l’acheminement des marchandises de nos régions vers la capitale. Seulement, il y a de nombreux obstacles, tels les barrages servant aux retenues pour actionner les moulins. Le barrage de Plancy en est un fort import. Il faut donc décharger les bateaux venant de l’amont et en recharger d’autres à l’aval. C’est alors que le compte de Plancy, Adrien Godard d’Aucour, pense à la création d’un canal de dérivation pour éviter tout ce trafic de transvasement entre bateaux et gagner un temps appréciable. Cela permettrait aux fossés de défense nord du village d’être utiles à quelques chose, tout en rendant la navigation sur l’Aube plus fluide. Avec les déblais du creusement, on pourrait combler, donc assécher la « crouillère » (marais) pestilentielle qui se trouve encore au milieu du village.

Le comte de Plancy a ses entrées auprès du premier consul. N’est-il pas le gendre de Lebrun, troisième consul dont il a épousé la fille Sophie Dorothée ? De plus, n’a-t-il pas la confiance de Bonaparte, puisque ce dernier vient de le nommer préfet de la Doire, département nouvellement créé dans la plaine […]

 

Je vous passe quand-même tout l’historique du dit canal ;)…

 

Même si la Foire de Plancy a été institué dans les temps médiévaux, comme de nombreuses foires champenoise (la plus connue étant, je crois, les Foires de Champagne qui se déroulent à Troyes, si ma mémoire est bonne, tous les ans de la fin Mai à début Juin – les Aubois, vous confirmez ?), je ne vais que vous dire ceci la concernant : elle se déroule annuellement à l’Ascension et, d’une fête médiévale, elle est devenue, comme toutes les autres à notre époque, une fête foraine sur la Place du Maréchal Foch (la grande place du village)… et de ce temps a aussi été hérité un marché hebdomadaire qui a lieu tous les mardis…

 

Bisous,

@+

Sab

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