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Bienvenue chez Sab
sab1703
16 juin 2012

Guy de Maupassant : Le p’tit fût

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Ah que coucou !

 

Aujourd’hui je ne vais vous proposer qu’une courte histoire de l’ami Maupassant, en effet, devant préparer de nouveaux billets pour toute la semaine prochaine et faire toutes les autres choses que l’on fait pendant le week-end, et l’heure avançant à grand pas, je n’ai pas trop le temps actuellement de vous faire un exposé sur ce que je viens de lire et sur les liens sur lesquels je viens de cliquer, tout en œuvrant à la recherche de mes ancêtres qui ont trouvé spirituel, à nouveau, de disparaître pour on ne sait où

 

Donc, aujourd’hui je vous propose cette courte nouvelle :

 

Le p’tit fût

éditée le 7 avril 1884

Accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

où l’on verra jusqu’où l’appas du gain (autant chez le vendeur que chez l’acheteur) peut mener. En effet, Guy de Maupassant nous raconte là ce qui pourrait être, de nos jours, une anecdote malheureuse concernant un viager et l’impatience de l’acheteur à accéder à la pleine jouissance de son bien alors que la vendeuse se porte à merveille.

 

Au sujet du viager, qui, par chance, ne finissent pas tous comme ça ;), je vous propose aussi de visionner le film : le Viager où Michel Serrault se retrouve centenaire, contre l’avis de son généraliste qui lui avait pronostiqué une fin plus précoce et avait conseillé à son frère d’acheter en viager la maison de ce grand malade « qui n’avait plus pour longtemps à vivre » et qui possédait à St Tropez une belle petite maison bien placée (bien longtemps avant que B.B. y habite et entraine à sa suite tout le gratin du show-business et leurs fans)… Film dont voici une interview de Pierre Tchernia, le réalisateur, qu’il a accordée à « Nord actualité télé » le 27 janvier 1972 avec un extrait noir et blanc du film (couleur ;)).

 

 

Bon appétit !

 

Bisous,

@+

Sab

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9 juin 2012

Christophe : Le Sapeur Camember

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Ah que coucou !

 

Voici une autre petite histoire de notre héros Camember qui fait suite. Elle a pour titre :

 

Camember dévoyé

 

Bisous,

@+

Sab

 

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Ecœuré, M. Camember père renonce à faire quelque chose de son fils, qui, abandonné à lui-même, donna libre carrière à son esprit inventif…

 

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… Au grand désespoir du marchand de marrons du coin de la mairie, qui ne comprend rien aux phénomènes extraordinaires dont son établissement est le théâtre

9 juin 2012

Jeunesse Illustrée: 8 septembre 1912 : Page 2 & 3

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Ah que coucou !

 

Ci-dessus voici la copie écran de ces 2 pages comme promis à ceux qui souhaitent aussi recréer l’illustré. Comme vous le constatez j’ai utilisé la base d’un tableau à 3 colonnes et à 8 lignes. La police choisit est celle qui m’a semblé la plus proche de l’originale : Arial ; la taille : 11. Pour le paragraphe format justifié j’ai mis la première ligne à 0,2. Je vous donne maintenant les images ainsi que les textes à la suite de ma signature.

 

Bisous,

@+

Sab

 

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C’était au temps des fées. Benoît, jeune bucheron, était envieux. Ce défaut s’aggrava par suite d’un accident. Abattant un jour des chênes, Benoît ne se gara pas à temps et un arbre tomba près de lui, une branche le jeta par terre, écrasa son bras, qu’on dut couper.

 

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Cela, comme nous le disons, l’aigrit encore. Il avait un voisin aimable, gai, bien fait, Hugues, dont il était jaloux…

 

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Il lui cherchait souvent querelle et grommelait : « - Tout lui réussit !... Ah ! si j’avais un bras, comme je lui flanquerais une raclée !... »

 

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Que fut-ce quand Hugues épousa une jolie jeune fille et qu’il eut, plus tard, un beau garçon ! Benoît ne décolérait pas… Il se montrait insolent envers Hugues qui, doux, était gentil avec lui…

 

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Benoît n’était pas, au fond, très mauvais et un jour qu’il vit en forêt un écureil blessé à la patte, il le soigna, le pansa…

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L’écureuil guéri dit : « - Je suis un sorcier… Ayant enfreit les règlements de notre secte, je suis condamné à rester dix ans écureuil… »

 

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« Cela ne m’empêche pas d’obliger ceux qui furent bons pour moi… Tu l’as été… Je veux faire quelque chose pour toi… »

 

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Disant cela l’écureuil cassa une noisette, la vida, alla la remplir d’eau à une source… Puis il prononça des paroles cabalistiques…

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« - Cette eau est maintenant enchantée, dit-il… A mesure que tu la videras, la noisette se remplira, si tu te sers de l’eau avec discernement, modération et pour une bonne cause…

 

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… cette eau fera pousser et repousser ce que tu voudras… Une goutte suffira… Adieu… » Benoît rentra chez lui et versa une goutte d’eau au pied de ses haricots, qui ne poussaient pas…

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Ils devinrent superbes… Modeste, simple, Benoît se servit surtout de l’eau pour faire pousser ses légumes.

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Il faisait ainsi plusieurs récoltes par an, s’enrichissait vite… Malgré ça il était toujours jaloux d’Hugues, enviant son bonheur conjugal et paternelle. Nulle femme ne voulant de lui, car on connaissait son caractère envieux.

 

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« Sacré Hugues ! tout lui réussit… A quoi me sert mon aisance si je dois rester seul dans la vie !... » Et, maugréant, il faisait pousser ses légumes avec son eau intarissable…

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Soudain, un jour, il eut une idée : « Suis-je bête de ne pas y avoir pensé déjà !... Puisque mon eau fait pousser, elle fera certainement repousser mon bras et je pourrai donner à Hugues la raclée rêvée !... »

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Et Benoît versa le contenu de la noisette sur son bras, qui repoussa… Il chercha alors querelle à Hugues – qui ne s’étonna pas trop de lui revoir deux bras, car à cette époque de sorciers, de fées, les miracles n’étonnaient guère – et il le rosa…

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Hugues rentra chez lui le nez saignant, l’œil poché… Comme Benoît se vantait de son exploit à une voisine : « - Vous avez eu tort, dit-elle…

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… Hugues a assez de chagrin… En effet, son fils est au lit, souffrant, s’en allant de consomption, dirait-on, de faiblesse… »

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Cela troubla un peu Benoît… A mesure qu’il approchait de sa demeure il lui semblait que son bras diminuait. Quand il arriva devant sa porte il était redevenu moignon…

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Benoît pénétra dans son jardin… Ses fleurs, ses légumes étaient secs, flétris… Il couru chercher la noisette… Au lieu d’être pleine, comme toujours, il y avait à peine une petite goutte d’eau au fond.

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Il versa la goutte sur ses légumes… Les légumes, qui reprenaient d’habitude immédiatement, ne repoussèrent pas… Mais la goutte revenait dans la noisette.

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Il la versa sur son bras… Le bras ne repoussa pas… Soudain, Hugues comprit… L’écureuil avait dit : « - Ne te sers de l’eau que pour une bonne cause » et il s’en était servir pour faire repousser son bras afin de rosser Hugues !...

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Il était puni… Et comme il voyait toujours la goutte d’eau dans la noisette, il eut une inspiration… Il courut chez Hugues, bondit vers le lit de l’enfant malade, versa la goutte d’eau de la noisette sur lui. Et l’enfant, soudain, se redressa, robuste.

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A la suite de cette bonne action, la noisette s’emplit de nouveau… De nouveau, Benoît put cultiver ses plantes et légumes.

 

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Il devint doux, s’interessa à l’enfant qu’il avait sauvé et épousa la sœur de Hugues… Les beaux-frères vivent unis… leurs enfants jouent ensemble.

7 juin 2012

Jeunesse Illustrée (spécifications techniques)

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Ah que coucou !

 

Suite à certaines demandes de ceux qui sont trop éloignés pour profiter des restaurations faites par Sab, et ceci pour rendre plus facile leur mise en page ;), voici déjà les mensurations des dits illustrés :

 

Largeur (cm) x Hauteur (cm)

26,5 x 44,5

 

Et pour connaître la mise en page, je vous ferai un copie écran de la page concernée que je mettrai en début de billet.

 

Maintenant pour la marche à suivre je commence par mettre toutes les marges de la page à 0 cm, puis comme base à la page j’inserts un tableau à 3 colonnes. Je pense que cela sera bon comme ça…

 

Bisous,

@+

Sab

7 juin 2012

Christophe : Le Sapeur Camember

Ah que coucou !

 

Et parce que vous êtes sages, voici la suivante dont le titre est :

 

Camember ballote

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

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Malheureusement Ephraïm, devant ses formes et ses tranchets, pense aux échos du bois du Mortare et méprise ses devoirs professionnels, ce qui amène parfois des explications vives.

 

 

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Sorti de chez le père Christophe pour entrer chez le père Bibelot, Ephraïm persiste dans sa manière d’agir qui consiste à ne rien faire. Il est curieux à ce propos de remarquer comment les mêmes causes sont suivies d’effets analogues.

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7 juin 2012

Christophe : Le sapeur Camember

 

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Ah que coucou !

 

Oui, oui, oui, oui. Je n’ai oublié qu’il fallait que je continue à mettre en ligne les aventures du Sapeur Camember, pas de panique ;) ! Voici une de ses nouvelles aventures tirées de la première partie « Camember est présenté aux lecteurs » qui s’appelle :

 

Camember à la recherche d’une position sociale

 

Bisous,

@+

Sab

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Son éducation terminée, et étant donné son goût pour l’ornithologie, on lui trouva un métier peu absorbant et qui éveille en lui de poétiques rêverie.

 

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Malheureusement, ayant, à l’instar du regretté Pan, découvert les propriété musicales des roseaux juxtaposés, il néglige complètement l’ornithologie pour la musique et laisse les palmipèdes, confiés à ces soins, contracter de funestes habitudes d’indépendance

 

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Ce qui n’est pas du goût de M. Camember père, lequel est régulièrement obligé de rembourser le prix des oisons égarés par le Mozart franc-comtois.

 

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Aussi M. Camember père prend-il la résolution virile d’arracher son fils à ses tendances contemplatives en le mettant en apprentissage chez le père Christophe (fait le neuf avec du vieux).

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6 juin 2012

Jeunesse Illustrée : Test (à vous de choisir)

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Ah que coucou !

 

Là, j’ai besoin d’un coup de main. J’aimerais savoir quelle est la meilleure présentation pour numériser ce journal pour enfant du début du XXe siècle. A votre avis, faut-il privilégier le format original, c’est-à-dire à scanner les pages une à une et en les regroupant en minimisant les effets du temps sur le papier (= supprimer le trop de jaune des pages) afin que cela donne ceci, par exemple :

 

 

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Ou bien c’est autre solution beaucoup moins rapide qui consiste à restaurer au maximum chaque image et, afin que les textes soient bien tous lisibles, réécrire tout, tout en respectant la mise en page initiale, ce qui donnerait pour le premier feuillet des Jeunesses Illustrées datée du 8 septembre 1912 ceci (évidemment, il faut imaginer que le texte soit sur 3 colonnes et sur page format A3) :

 

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Jean Chemin est obsédé par les écriteaux qu’il a vus accrochés aux maisons modernes : Electricité. – Salle de bains. – Téléphone. – Nettoyage par le vide. Il résolut d’introduire ces différents spécimens de confort dans…

 

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… sa maison de la forêt de Sénard, située au bout de l’allée des Chasseurs, 5e châtaignier à droite. Ancien mécanicien, Jean Chemin eut vite fait d’établir une prise de courant sur le plus prochain fil électrique et d’installer l’éclairage moderne.

 

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Tout près de là, derrière la maison d’un garde-chasse, Jean a bouché, au moyen d’un tampon, un tuyau de gouttière placé au-dessus d’un tonneau. Quand il veut

prendre un bain…

 

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… il se déshabilla et s’introduit dans le tonneau toujours à moitié rempli d’eau. Et lorsque le moment de la douche est arrivé, il tire sur le tampon

 

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L’eau de la gouttière lui tombe en cascade sur l’échine. Jean Chemin n’a plus qu’à se rhabiller et à regagner tout ragaillardi le chemin de son home.

 

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Quand sur la route un passant généreux lui donne une pièce blanche, vite il court à son domicile…

 

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… et téléphone (l’appareil téléphonique se compose d’une simple sonnette) à son ami Jules Guenille, qui habite à 100 mètre de là un chêne séculaire.

 

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La sonnette tinte trois coups. « - Je sais ce que c’est », dit Guenille il dégringole de son arbre et gagne la route.

 

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… où il arrive juste à temps pour recevoir la pièce blanche du généreux promeneur. Il faut s’entr’aider dans la vie.

 

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La belle saison est arrivée. Jean songe à nettoyer son intérieur. Il s’est confectionné un appareil de nettoyage par le vide avec une vieille seringue à cheveux à laquelle il a adapté un entonnoir.

 

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Il n’a plus qu’à faire fonctionner la seringue qui, en faisant le vide, pompe la poussière et les microbe de l’appartement de Jean Chemin.

 

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Et voilà pourquoi Jean a toujours la figure souriante. Cette existence heureuse lui est procurée par l’agréable et pratique confort dont il a su s’entourer.

 

Alors à votre avis, quel style de numérisation faut-il mieux adopter ?

 

Bon, évidemment, je présenterai sur mon blog cet illustré page par page pour que vous puissiez tous en profiter en adoptant la seconde solution (sauf si vous préférez la première présentation), sans le format A3 et sans les colonnes ;)…

 

Bisous,

@+

Sab

6 juin 2012

Christophe : Le Sapeur Camember

Ah que coucou !

 

Voici la première petite histoire dont le titre est :

 

La première enfance de Camember

 

Bisous,

@+

Sab

 

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Le 29 février 1844, fut déclarée à la mairie de Gleux-lès-Lure (Saône-Supérieure), la naissance d’un enfant du sexe masculin, fils d’Anatole Camember, cultivateur, et de Polyminie Cancoyotte, son épouse. L’enfant fut inscrit sous les noms de François-Baptiste-Ephraïm.

 

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Consulté à son sujet, l’aimable et savant docteur Breuvage conseilla de le nourrir exclusivement de charcuterie et de farineux. Grâce à ce substantiel et hygiénique régime, Ephraïm devint rapidement un solide gaillard.

 

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Aussi, dès l’âge de deux ans avait-il assez de vigueur pour tirer, dans le jardin paternel, les plus énormes carottes. Ces dispositions étonnantes n’auraient pas manqué d’inquiéter M. Camember père, si celui-ci avait été le moins du monde superstitieux.

 

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A sept ans, il commença ses études. Mais, dès le début, il manifesta le plus complet dédain pour la lecture. La lettre H fut longtemps, ô prédestination ! la seul qu’il reconnût sans hésiter. On verra plus loin pourquoi nous disons : « O prédestination ! » Mais n’anticipons pas !

 

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Si ces progrès dans les belles-lettres étaient plutôt lents, il avait, par contre, à force d’application, acquis les talents naturels aux singes et dont il profitait pour se livrer avec ardeur à l’ornithologie, à laquelle il consacrait les nombreux loisirs qu’il savait se créer.

 

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Mais, comme il sacrifiait généralement ses fonds de culotte à cette science remarquable, sa vocation se trouva contrariée par M. Camember père, dont l’intelligence, obscurcie par le terre-à-terre des occupations agricoles, ne comprenait rien aux spéculations scientifiques.

6 juin 2012

Christophe : Le Sapeur Camember

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Pour commencer voici l’introduction

 

Bisous,

@+

Sab

 

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Histoire naturelle, véridique et compilatoire d’un sapeur qui portait la hache et le tablier à la fin du Second Empire. – Si l’auteur a choisi cette époque, ce n’est pas qu’il y ait été poussé par des considérations politiques ; c’est simplement afin d’avoir l’occasion et le prétexte d’orner l’occiput de son héros d’un de ces triomphants bonnets à poil, dernier écho de ceux qui furent les panaches blancs de la Grande Armée. – On admirera combien il a fallu de génie à l’auteur pour faire du neuf avec du vieux. – On y verra également comme quoi ce n’est pas sans avoir passé beaucoup de temps à l’ombre que le héros de ce remarquable ouvrage parvint à épouser mam’selle Victoire, ce soleil resplendissant de toutes les vertus domestiques.

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6 juin 2012

Christophe : Le Sapeur Camember

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Ah que coucou !

 

Comme ce livre réservé aux enfants contient plus de 200 pages, je ne vais pas toutes les mettre le même jour sur le même billet : cela ferait un peu lourd, long et fastidieux pour nos jeunes têtes blondes et les moins jeunes. Je les mettrai donc petit à petit. Parce qu’il y aura de ce fait de nombreux billets, j’ouvre une nouvelle rubrique qui se nomme : Sapeur Camember pour que nous parvenions à nous y retrouver tous. J’ai décidé de découper le livre par petite histoire au début de laquelle je tâcherai de ne pas oublier de remettre le titre de la partie où elle se trouve.

 

Toutefois pour ceux et celles que cela intéresserait, je le tiens à disposition le format pdf regroupant le livre en entier (trop lourd pour être mis en ligne).

 

Bisous,

@+

Sab

3 juin 2012

A la recherche des ancêtres en Moselle

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Ah que coucou !

 

Nous allons dire que j’ai terminé pour ce week-end ;)… Mes recherches ont été fructueuses et j’ai fait de grandes découvertes (Maman, si tu veux imprimer l’arbre ce n’est plus un rouleau de 20m de long qu’il te faudra, mais plus – la hauteur ne changeant pas ;)).

 

Donc j’ai attaqué le dépouillement de la commune de Gueblange-les-Sarralbe (maintenant Sarralbe) où se trouvent mes ancêtres CATIMUS (ou KATIMUS dans sa version germanique) – pour ceux qui souhaitent savoir où cela se trouve, c’est au sud de Sarreguemines, à la limite entre la Moselle et le Bas-Rhin.

 

Les Archives départementales n’ayant mis en ligne que la partie « registres paroissiaux » qui regroupent les actes de baptême, mariage et décès antérieurs au 1er Empire, je m’attendais à trouver de nombreux écrits en allemand, ce qui m’eut encore plus intéressé… mais non, je ne les ai vus qu’en français ou dans un pseudo latin mélangé à du français et de l’allemand (une chance que je connais ces 3 langues – le latin étant toutefois une langue que je maîtrise beaucoup moins bien que le français et l’allemand), difficilement compréhensible, j’imagine, pour les latinistes purs et durs ! il faut, en effet, avoir l’esprit alerte et pouvoir sauter d’une langue à l’autre sans trop s’en rendre compte pour comprendre ce latin-là avec, quand-même, quelques surprises concernant les cas (dans un des actes je n’ai pas réussi à comprendre si c’était l’épouse ou l’époux qui était décédé, l’auteur ayant utilisé le même cas grammatical pour l’un comme pour l’autre – en clair et en français, si vous voulez, cela ferait « l’Année 1729, le 28 septembre est décédé Marie Durand Paul Dupond » - le cas indiquant s’il faut comprendre « est décédée Marie Durand épouse de Paul Dupond » ou « est décédé l’époux de Marie Durand, Paul Dupond » - pas si facile que ça de franciser ce truc-là ;) pas étonnant qu’il y ait autant de clacots dans les versions latines… ;))…

 

Je me suis aussi heurtée à une autre difficulté : à savoir s’il faut que je fasse, comme dans les registres, traduire prénoms et patronymes pour les retranscrire dans l’arbre (c’est-à-dire recopier la graphie de leur signature) ou retranscrire dans l’exactitude les renseignements portés sur l’acte…

J’ai opté pour la seconde solution car il est plus simple de retrouver un acte quand on le cherche avec des renseignements qui s’y trouve plutôt que d’utiliser les renseignements fournis par mes ancêtres dans leur signature… en effet, quand les actes sont rédigés en français, allez retrouver un « Peter Katimus » ou un « Joannes Katimus » ou un « Hans Rechenmann » ou un « Michael Bruder » (retranscrit phonétiquement par « Michel Brouder) quand vous ignorez l’allemand ;) !

 

De ce week-end dans les archives paroissiales de cette commune j’ai maintenant la preuve que ces Lorrains, dont la nationalité a changé de nombreuses fois, ne se souciaient pas trop de se mettre à communiquer dans une langue ou dans une autre et gardaient leurs habitudes linguistiques, au grand damne des pauvres curés dont l’un s’est plaint à l’Evêché de Metz, que non seulement il devait faire le travail pour lequel il était placé là, mais il devait tenir aussi le rôle de traducteur et, si j’en juge sa lettre en latin, il commençait à en avoir ras-la-casquette !

 

Bisous,

@+

Sab

1 juin 2012

Guy de Maupassant : Sur l’eau

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Ah que coucou !

 

A nouveau voici une nouvelle de l’ami Maupassant :

 

Sur l’eau

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

Cette petite histoire est intéressante car elle nous montre un professionnel bloqué sur son lieu de travail. Seul, il attend avec angoisse l’arrivée des premiers pêcheurs pour qu’ils l’aident à se dégager… mais le sauvetage s’avère plus difficile que prévu (et là, c’est à vous de lire la suite ;))

 

Pour répondre à certains :

J’aime Guy de Maupassant parce qu’il met en scène principalement les petits gens de son temps sans tomber dans le misérabilisme de Zola et de Balzac (que j’adore aussi et dont j’ai leurs œuvres complètes)…Malgré que j’aime bien Guy de Maupassant je ne possède malheureusement pas toutes ses œuvres. En tout, je n’ai actuellement dans ma bibliothèque seulement 2 romans (La Horla et Pierre et Jean) et 9 nouvelles (La Ficelle, Sur l’eau, Le petit fût, L’Epave, A vendre, L’Enfant, La Rempailleuse, Amour et La Bête à maît’ Belhomme).

 

Bisous,

@+

Sab

31 mai 2012

A. Berquin: Le Compliment de la nouvelle année

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Ah que coucou!

 

Voici une courte histoire dont le héros n'est qu'un jeune petit garçon qui vient présenter ses voeux de bonne année à son père qui lui explique que les voeux sincères sont ceux qui viennent du coeur et non ceux qu'on nous dicte et/ou que nous répétons ;)

 

Bisous,

@+

Sab

 

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Le compliment de nouvelle année

Le premier jour de l’an, le petit Porphyre entra de bonne heure dans l’appartement de son papa, qui n’était pas encore levé. Il s’avança, en le saluant gravement, jusqu’à trois pas de son lit, et lui ayant fait encore une inclination respectueuse, il commença ainsi, en enflant sa voix : « Ainsi que les Romains s’adressaient autrefois des vœux de premier jour de l’année, ainsi, mon très honoré père, je viens… ah !... je viens… »

Ici le petit narrateur demeura court. Il eut beau frapper du pied, se gratter le front, fouiller dans toutes ses poches, le reste de sa harangue ne se trouvait point. Le pauvre malheureux se tourmentait et suait à grosses gouttes. M. de Vermont eut pitié de son embarras. Il lui fit signe d’approcher ; et l’ayant embrassé tendrement, il lui dit : « Voilà un fort beau discours, mon fils ; est-ce toi qui l’as composé ?

Porphyre. Non, mon papa, vous avez bien de la bonté ; je n’en sais pas encore assez pour cela : c’est mon frère qui est en rhétorique. Oh ! vous y auriez vu du ronflant ; c’est tout en périodes, à ce qu’il m’a dit. Tenez, je vais le repasser rien qu’une fois, et vous verrez. Voulez-vous toujours que je vous dise celui qui est pour maman ? il est tiré de l’histoire grecque.

M. de Vermont. Non, mon ami ; cela n’est pas nécessaire. Ta mère et moi, nous vous en savons le même gré, à toi et à ton frère.

Porphyre. Oh ! Il a bien été quinze jours à composer ce discours, et moi aussi longtemps à l’apprendre. C’est triste qu’il m’échappe précisément lorsqu’il fallait m’en souvenir. Hier encore, je le déclamais si bien à votre tête à perruque ! Je l’ai récité d’un bout à l’autre, sans manquer une fois. Si elle pouvait vous le dire ?

M. de Vermont. J’étais alors dans mon cabinet ; je t’ai bien entendu.

Porphyre. Vous m’avez entendu ? Ah ! mon papa, que je vous embrasse ! je le disais bien, n’est-ce pas ?

M. de Vermont. A merveille.

Porphyre. Oh ! c’est qu’il était beau !

M. de Vermont. Ton frère y a mis toute son éloquence. Cependant, je te le dis franchement, j’aurais mieux aimé deux mots seulement, pourvu qu’ils fussent partis de ton cœur.

Porphyre. Mais, mon papa, souhaiter tout uniment la bonne année, c’est bien sec !

M. de Vermont. Oui, si tu te bornais à me dire : « Mon papa, je vous souhaite une bonne année, accompagnée de plusieurs autres ». Mais, au lieu de ce compliment un peu trivial, ne pouvais-tu chercher en toi-même ce que je dois désirer le plus vivement dans cette année nouvelle ?

Porphyre. Ce n’est pas difficile, mon papa. C’est d’avoir une bonne santé ; de conserver votre famille, vos amis et votre fortune ; d’avoir beaucoup de plaisir et point de chagrin.

M. de Vermont. Et ne me souhaites-tu pas tout cela ?

Porphyre. O mon papa ! de tout mon cœur.

M. de Vermont. Eh bien ! voilà ton compliment tout fait. Tu vois que tu n’avais besoin de recourir à personne.

Porphyre. Je ne croyais pas être si savant. Mais c’est toujours comme cela. Quand vous m’instruisez, vous me faites trouver des choses que je n’aurais jamais cru savoir. Me voilà maintenant en état de faire des compliments à tout le monde. Je n’aurai qu’à leur adresser celui que je viens de vous faire.

M. de Vermont. Il peut en effet convenir à beaucoup de gens. Il y a cependant des différences à y mettre, suivant les personnes à qui tu parleras.

Porphyre. Je sens bien à peu près ce que vous voulez me dire ; mais je ne saurais le débrouiller tout seul. Expliquons cela à nous deux.

M. de Vermont. Très volontiers, mon ami. Il est biens en général qu’on peut souhaiter à tout le monde, comme ceux que tu me souhaitais tout à l’heure. Il en est d’autres qui ont rapport à la condition, à l’âge et aux devoirs de chacun. Par exemple, on peut souhaiter à une personne heureuse la durée de son bonheur ; à un malheureux, la fin de ses peines ; à un homme en place que Dieu veuille bénir ses projets pour le bien public, qu’il lui donne la force et le courage nécessaire pour les exécuter, qu’il lui en fasse recueillir la récompense dans la félicité de ses concitoyens. A un vieillard, on peut souhaiter une longue vie, exempte d’incommodités ; à des enfants, la bonne santé de leurs parents, des progrès rapides et soutenus dans leurs études, l’amour de la science et de la sagesse ; aux pères et aux mères, le succès de leurs espérances et de leurs soins pour l’éducation de leurs enfants ; toutes sortes de prospérités à nos bienfaiteurs, avec la continuation de leur bienveillance. On ne doit pas même oublier ses ennemis, et il faut adresser des vœux au ciel pour qu’il les fasse revenir de leur injustice, et qu’il leur inspire le désir de se réconcilier avec nous.

Porphyre. O mon papa, que je vous remercie ! me voilà riche en compliments pour toutes les personnes que je vais voir aujourd’hui. Soyez tranquille. Je saurai donner à chacun ce qui lui revient, sans avoir besoin des périodes de mon frère. Mais dites-moi, je vous prie, si on a ces vœux dans le cœur toute l’année, pourquoi la bouche les dit-elle de préférence le premier jour de l’an ?

M. de Vermont. C’est que notre vie est comme une échelle, dont chaque nouvelle année forme un échelon. Il est tout naturel que nos amis viennent se réjouir avec nous de ce que nous sommes parvenus à celui-ci, et nous marquent leur vif désir de nous voir monter les autres aussi heureusement. Comprends-tu ?

Porphyre. Fort bien, mon papa.

M. de Vermont. Je puis encore t’expliquer cela par une autre comparaison.

Porphyre. Ah ! voyons, je vous prie.

M. de Vermont. Te souviens-tu du jour où nous allâmes visiter Notre-Dame ?

Porphyre. O mon papa ! quelle belle perspective on a du haut des tours ! on découvre toute la campagne des environs.

M. de Vermont. Saint-Cloud s’offrit à notre vue ; et comme tes yeux ne sont pas encore fort exercés à mesurer les distances, tu me proposas d’y aller diner à pied.

Porphyre. Eh bien ! mon papa, est-ce que je ne fis pas gaillardement le chemin ?

M. de Vermont. Pas mal. Je fus assez content de tes jambes. Mais c’est que j’eus la précaution de te faire asseoir à chaque kilomètre.

Porphyre. Il est vrai. Ce n’est pas mal imaginé, au moins, d’avoir mis des bornes chiffrées sur la route. On voit tout de suite combien on a marché, combien il faut marcher encore, et l’on s’arrange en conséquence.

M. de Vermont. Tu viens d’expliquer toi-même les avantages de la division du temps en portions égales, qu’on appelle années. Chaque année est comme un kilomètre dans la carrière de la vie.

Porphyre. Ah ! j’entends. Et les saisons sont peut-être les quarts de kilomètres et les demi-kilomètres, qui nous annoncent qu’un nouveau kilomètre va bientôt venir.

M. de Vermont. Fort bien, mon fils ; ton observation est très juste. Je suis charmé que ce petit voyage soit encore présent à ta mémoire. Il peut t’offrir, si tu sais considérer, le tableau parfait de la vie humaine. Cherche à t’en rappeler toutes les circonstances, et j’en ferai l’application.

Porphyre. Je m’en souviendrai toujours. D’abord, comme je me sentais ingambe, et que j’étais glorieux de vous le montrer, je voulus aller très vite, et je faisais je ne sais combien de faux pas. Vous me conseillâtes d’aller plus doucement, parce que la route était longue. Je suivis votre conseil : je n’eus pas à m’en repentir. Chemin faisant, je vous questionnai sur tout ce que je voyais, et vous aviez la bonté de m’instruire. Quand il se présentait un banc de pierre ou une pièce de gazon, nous allions nous y asseoir, pour lire dans un livre que vous aviez apporté. Puis nous reprenions notre marche, et vous m’appreniez encore beaucoup d’autres choses utiles et agréables. Je me souviens aussi que je fis, tout en marchant, les quatre vers latins que mon précepteur m’avait donnés pour devoir. De cette manière, quoique le temps ne fût pas toujours beau ce jour-là, quoique nous eussions quelquefois de la pluie et même de l’orage à essuyer, nous arrivâmes frais et gaillards, sans avoir ressenti de fatigue ni d’ennui : et le bon repas que nous fîmes en arrivant acheva de remplir heureusement cette journée.

M. de Vermont. Voilà un récit très fidèle de notre expédition, excepté dans quelques circonstances, que je te sais pourtant gré d’avoir omises, telles que cette attention si touchante d’aller prendre un pauvre aveugle par la main pour l’empêcher de se casser les jambes contre un monceau de pierres sur lequel il allait tomber ; les secours que tu prêtas au petit blanchisseur pour ramasser un paquet de linge qui était tombé de sa charrette ; les aumônes que tu fis aux pauvres que tu rencontrais.

Porphyre. Eh ! mon papa, croyez-vous que je l’eusse oublié ! Mais je sais qu’il ne faut pas se vanter des bonnes œuvres qu’on peut avoir faites.

M. de Vermont. Aussi je me plais à te les rappeler pour récompenser ta modestie. Il est juste que je te rende une partie du plaisir que tu me fis goûter.

Porphyre. Oh ! je vis bien deux ou trois fois des larmes rouler dans vos yeux. J’étais si content ! Si vous saviez combien cela me délassait ! j’en marchais bien plus lestement ensuite. Mais venons à l’application que vous m’avez promise.

M. de Vermont. La voici, mon ami. Prête-moi toute l’attention dont tu es capable.

Porphyre. Oui, mon cher papa.

M. de Vermont. Le coup d’œil que tu jetas du haut des tours sur tout le paysage qui t’environnait, c’est la première réflexion d’un enfant sur la société qui l’entoure. La promenade que tu choisis, c’est la carrière que l’on se propose de suivre. L’ardeur avec laquelle tu voulais courir, sans consulter tes forces, et qui te fit faire tant de faux pas, c’est l’impétuosité naturelle à la jeunesse, qui l’emporterait à des excès dangereux si un ami sage et expérimenté ne savait la modérer. Les connaissances agréables que tu recueillis le long du chemin dans nos entretiens et dans nos lectures, ton devoir que tu eus encore le temps de faire, les actes de bienfaisance et de charité que tu exerças t’adoucirent la fatigue de la route, t’en abrégèrent la longueur, et te la firent parcourir gaiement, malgré la pluie et l’orage. Il n’est pas d’autres moyens dans la vie, pour en bannir l’ennui, pour y conserver la paix du cœur avec la satisfaction de soi-même, pour se distraire des chagrins et des revers qui pourraient nous accabler. Enfin, notre bon repas au bout de la promenade n’est qu’une faible image de la récompense que Dieu nous réserve à la fin de nos jours pour les bonnes actions dont nous les aurons remplis.

Porphyre. Oui, mon papa, je comprends très bien. Oh ! quel bonheur je vois pour moi dans l’année que nous commençons aujourd’hui !

M. de Vermont. C’est de toi seul qu’il dépend de la rendre heureuse. Mais revenons à notre voyage. Te souviens-tu, lorsque nous arrivâmes à cet endroit que l’on nomme le Point-du-Jour ? Le ciel était serein dans ce moment, et nous pouvions voir derrière nous tout l’espace que nous avions parcouru.

Porphyre. Oh ! oui. J’étais fier d’avoir si bien marché.

M. de Vermont. Le serais-tu de même aujourd’hui que la raison commence à t’éclairer, en portant un regard sur le chemin que tu as fait jusqu’ici dans la vie ? Tu y es entré faible et nu, sans aucun moyen de pourvoir à tes besoins et à ta subsistance. C’est ta mère qui t’a donné les premiers aliments. C’est moi qui ai soutenu tes premiers pas. Que t’avons-nous demandé pour le prix de nos soins ? rien, que de travailler toi-même à ton propre bonheur, en devant juste et honnête, en t’instruisant de tes devoirs, et en prenant le goût à t’en acquitter. Ces conditions, toutes avantageuses pour toi, les as-tu remplies ? As-tu été reconnaissant envers Dieu, pour t’avoir fait naître au sein de l’aisance et de l’honneur ? As-tu montré à tes parents toute la tendresse, toute la soumission que tu leur dois ? As-tu bien profité des instructions de tes maîtres ? Ton frère et tes sœurs n’ont-ils jamais eu à se plaindre de quelque mouvement d’envie ou d’injustice de ta part ? As-tu traité les domestiques avec douceur ? N’as-tu pas abusé de leur complaisance ? L’esprit d’ordre et de justice, l’égalité de caractère, la franchise, la patience et la modération que nous cherchons à t’inspirer par nos leçons et par nos exemples, les as-tu ?...

Porphyre. Ah ! mon papa, ne regardons pas tant le passé. J’aime mieux porter ma vue sur l’avenir. Tout ce que j’aurais dû faire, oui, je vous le promets, je le ferai.

M. de Vermont. Embrasse-moi, mon fils : j’accepte ta promesse, et j’y renferme tous les vœux que je forme, à mon tour, pour toi, dans ce renouvellement de l’année. »

 

Moralité . Toutes les heures d’un voyage sont comptées et ont leur destination : qu’on en intervertisse l’ordre, ou qu’on les emploie autrement, le voyage est retardé, et quelquefois il devient malheureux. C’est l’image de la vie. Rien de plus difficile que d’en bien user. Heureux qui marque ses jours par des actions louables ! il arrive tranquillement à une douce mort, et s’endort dans le sein de Dieu, but suprême du grand voyage !

27 mai 2012

A. de St Exupéry : Pilote de guerre

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Ah que coucou !

 

Tout le monde connait le Petit Prince (pour accéder au livre et au billet, cliquez ici), moins connaisse les autres œuvres d’Antoine de St Exupéry c’est pourquoi je vous propose aujourd’hui cet ouvrage suivant édité en 1942 :

 

Pilote de guerre

Accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

Format : .pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

grâce auquel vous allez apprendre tout ce qui peut traverser l’esprit des pilotes lors d’une mission dangereuse (presque suicidaire) en temps de guerre.

 

Antoine de Saint-Exupéry y témoigne aussi comment les pilotes pouvaient juger cette débâcle de l’armée française en 1940 face à la Blitzkrieg menée avec succès par les armées allemandes. Il apporte aussi son témoignage sur l’exode. Tous ces évènements vus du ciel ont une approche toute différence à celles des civils vus de la route… Evidemment Antoine de St-Exupéry y aborde plusieurs sujets aussi…

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

25 mai 2012

William Shakespeare : Ses dernières volontés

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Ah que coucou !

 

Certains ici vont regretter que William Shakespeare n’ait pas écrit ses dernières volontés en vers, comme il l’a fait pour toutes ses œuvres. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir recopié exactement ce texte comme il a été écrit.

 

Grâce à ce testament, vous allez en apprendre un peu plus sur ce grandissime auteur britannique (à condition de vous armer d’un excellent dictionnaire), car, naturellement, je vous offre ce texte dans sa version non seulement originale mais première – c’est-à-dire non encore corrigée par un spécialiste de la loi (notaire par exemple) pour le rendre juridiquement valable même s’il a été écrit et signé devant témoins.

 

Bon courage pour le lire !

 

Bisous,

@+

Sab

 

ban

 

 

Vicesimo Quinto Die Martij Anno Regni Domini nostril nunc Rex Anglie &c. Decimo quarto & Scotie xlix Annoq; Domini 1616;

 

T. Wmj Shackspeare

 

In the name of god Amen I William Shackspeare of Stratford vpon Avon in the countie of war gent in perfect health & memorie god be praysed doe mak & Ordayne this my last will & testament in manner & forme followeing That ys to saye First I Commend my Soule into the hands of god my Creator hoping & assuredlie believing through thonelie merites of Jesus Christe my Saviour to be made partaker of lyfe everlastinge. And my bodye to the Earth wereoff yt ys made Item I Gyve & bequeath vnto my Daughter Judyth One hundred & Fyftie poudes of lawfull Englis money to be paied vnto her in manner & forme followeing That ys to saye One hundred pounds in discharge of her marriage porcion within one yeare after my decease with consideracien after the Rate of twoe Shillinges in the pound for soe long tyme as the same shalbe vnpaied vnto her after my decease & the Fyftie poundes Residewe thereof vpon her Surrendring of or giving of such sufficient Securitie as the overseers of this my Will shall like of to Surrender or graunte All her estate & Right that shall discend or come vnto her after my decease or that sheen owe hath of in or to one Copiehold tenement with thappurtenances lyeing & being in Stratford vpon Avon aforesaied in the saied countie of war being parcel or holden of the mannour of Rowington vnto my Daughter susanna Hall & her heires for ever Item I Gyve & bequeath vnto my saied Daughter Judith One hundred and Fyftie Poundes more if shee or Anie issue of her bodie be Lyving att thend of three years next ensueing the Daie of the Date of this my Will during which tyme my executours to paie her consideracion from my decease according to the Rate aforesaied And if she dye within the saied terme without issue of her bodye then my will ys & I Doe gyve & bequeath One Hundred Poundes thereof to my Neece Elizabeth Hall & the Fiftie Poundes to be sett fourth by my executours during the life of my Sister Johane Harte & the vse and profit thereof Cominge shalbe payed to my saied Sister Jone & after her decease the saied Ill shall Remaine Amongst the children of my saied Sister Equallie to be Devided Amongst them But if my saied Daughter Judith be lyving att thend of the saied three Yeares or anie yssue of her bodye then my will ys & soe I Devise & bequeath the saied Hundred and Fyftie Poundes to be sett out by my executours & overseers for the best benefit of her & her issue & the stock not to be paied vnto her soe long as she shalbe marryed & Covert Baron but my will ys that she shall have the consideracion yearlie paied vnto her during her life & after her decease the saied stock and consideracion to bee paied to her children if she have Anie & if not to her executours or assignes she lyving the saied terme after my decease Provided that if such husband as she shall att thend of the saied three years be marryed vnto or attaine after doe sufficiently assure vnto her & thissue of her bodie lands Answerable to the porcion by this my will given vunto her & to be adjudged soe by my executours & overseers then my will ys that the saied Clli shalbe paied to such husband as shall make such assurance to his owne vse Item I gyve & bequeath vnto my saied sister Ione xxli & all my wearing nApparell to be paied & deliured within one yeare after my Deceas And I doe will & devise vnto her the hous with thappurtenances in Stratford wherein she delleth for her natural life vnder the yearlie Rent of xiid Item I gyve & bequeath vnto her therr sons William Harte.

Hart & Michaeli Harte Fyve Poundes A peece to be paied within one Yeare after my decease per Item I gyve & bequeath unto the saied Elzabeth Hall All my Plate (except my brod silver & gilt bole) that I now have att the Date of this my will Item I gyve & bequeath vnto the Poor of Starford aforesaied ten poundes to Mr Thomas Combe my Sword to Thamas Russell Esquier Fyve poundes & to Frauncis Collins of the Borough of war in the countie war gentleman thirteen poundes Sixe shillings & Eight pence to be paied within one Yeare after my Deceas Item I gyve & bequeath To Hamlett Sadler xxvi8 viijd to buy him A Ringe to William Raynoldes gent xxvj8 viijd to buy him a Tinge to my godson William Walker xx8 in gold to Anhonye Nashe gen xxvj8 viijd & to Mr John Nashe xxvj8 viijd & to my Fellowes John Hemynges Richard Burbage & Henry Cundell xxvj8 viijd A peece to buy them Ringes Item I Gyve will bequeath & devise vnto my Daughter Susanna Hall for better enabling of her to performe this my will and towards the performans thereof All that Capitall messuage or tenement with thappurtenances in Stratford aforesaid Called the new place wherein I nowe Dwell & two Messuages or tenements with thappurtenances scituate lyeing & being in Henley streete within the borough of Stratford aforesaied And all my barnes stables Orchardes gardens lands tenements & hereditamentes whatsoeuer scituat lyeing & being or to be had Receyved perceived or taken within the townes Hamletes Villages Fieldes & groundes of Stratford vpon Avon Oldstratford Bushopton & Welcombe or in anie of them in the said countie of war And alsoe All thant messuage or tenement with thatppurtenances wherein One John Robinson dwelleth scituat lyeing & being in the blackfriers in London nere the Wardrobe & all other my lands tenements & hereditaments whatsoeuer To have & to hold All & singular the saied premises with their appurtenances vnto the saied Susanna Hall for & during the terme of her naturall life & after her decease to the first sonne of her bodie lawfullie yssueing & to the heires Males of the bodie of the saied first Sonne lawfullie yssueing & for defalt of such issue to the second Sonne of her bodie lawfullie issuyeinge & to the heires males of the bodie of the saied Second Sonne lawfullie yssueing And for defalt of such issue the same soe to be & Remaine to the Fourth Fyfth sixte & Seaventh sonnes of her bodie lawfullie issueing one after Another & to the heires Males of the bodies of the saied Fourth fifth Sixte and Seaventh sonnes lawfullie yssueing in such manner as yt ys befor Lymitted to be & Remaine to the first second & third Sonns of her bodie & to their heires Males And for defalt of such issue the saied premises to be & Remaine to my sayed Neece Hall & the heires Males of her bodie lawfullie yssueing & for defalt of such issue to my Daughter Judith & the heires Males of her body lawfullie issueinge And for defalt of such issue to the Right heires of me the saied William Shackspeare for ever Item I gyve vnto my wife my second best bed with the furniture Item I gyve & bequeath to my saied Daughter Judith my broad silver gilt bole All the rest of my goodes Chattel Leases plate Jewels & household stuffe whatsoeur after my Dettes and Legasies paied & my funeral expences discharged I gyve devise and bequeath to my Sonne in Lawe John Hall gent & my Daughter Susanna his wife whom I ordaine & make executours of this my Last will and testament And I doe intreat & Appoint the saied Thomas Russell Esquier & Frauncis Collins gent to be overseers hereof And doe Revoke All former wills & publishe this to be my last will and testament In Witness whereof I have hervnto pu my hand the Daie & Yeare frist aboue written.

 

“By me William Shakspeare.

 

Witness to the publishing

hereof Fra: Collyns Probatum cora Magr. Willim Julyus Shave Byrde Dcoré Comiss. &c. xxdo die John Robinson mensis Junij Anno Dai 1616 Hamnet Sadler Juramto Johannis Hall vnius Robert Whattcott ex &c Cuui &c De bene &c Jurat Resvat ptate &c. Susanne Hall alt ex &c cu venit &c petitur

(Invt ext)

 

22 mai 2012

Guy de Maupassant : La Ficelle

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Ah que coucou !

 

Voici une petite nouvelle de l’ami Maupassant :

 

La Ficelle

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

format : .pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

J’ai choisi cette nouvelle non seulement parce qu’elle contient, comme souvent, une pointe d’humour mais aussi parce qu’ici Guy de Maupassant nous décrit quel mal une rumeur peut faire aux gens. De quoi nous faire réfléchir avant qu’on ne transfère ce que nous croyons être une nouvelle ou une information ou avant que nous ne répétions la moindre chose sans l’avoir vérifiée au préalable…

 

Bonne lecture !

Bisous,

@+

Sab

16 mai 2012

A. de Melcy : Notice sur BERQUIN

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Ah que coucou !

 

Avant d’aborder quelques œuvres écrites par l’Ami des Enfants Arnaud Berquin (je vous rappelle ici que c’est grâce à lui en partie qu’il existe encore aujourd’hui en France une littérature enfantine), voici d’abord une présentation de cet écrivain français (dont hélas je ne possède aucune image et dont je ne trouve aucune sur internet) rédigée par Adrien de Melcy. Toutefois, si vous souhaitez de plus encore de amples informations le concernant, je vous invite à vous rendre sur le site du Larousse (cliquez ici pour accéder directement à l’article qui lui est consacré)

 

Le seul ouvrage que je possède et qui a été édité en 1872 par les Imprimeries et Librairies classiques de Jules Delalain & Fils, regroupe les courtes histoires suivantes :

 

Le compliment de nouvelle année

Denise et Antonin

La petite fille à moustaches

La cicatrice

Le nid de fauvettes

Le contre-temps utile

La cupidité doublement punie

Les tulipes

Les fraises et les groseilles

Les douceurs et les avantages de la sociabilité

Les caquets

Le soleil et la lune

Le cep de vigne

Le ramoneur

Le forgeron

Julien et Rosine

Le menteur corrigé par lui-même

Le secret du plaisir

Le rosier à cent feuilles et le genêt d’Espagne

Les bouquets

L’agneau

Caroline

Les oies sauvages

Mathilde

Le parricide

Georges et Cécile

Les deux pommiers

Le cadeau

Les cerises

L’orpheline bienfaisante

Les maçons sur l’échelle

Les quatre saisons

L’emploi du temps

Philippine et Maximin

La petite fille grognon

Les buissons

Joseph

Castor et Pollux

Si les hommes ne te voient pas, Dieu te voit

Silvestre et Gaspard

Le sage colonel

Les égards et la complaisance

Les jarretières et les manchettes

Abel

Amand

Le père de famille

Euphrasie

Le désordre et la malpropreté

La petite babillarde

Le nid de moineaux

Le mantelet de soie

Les bottes crottées

Le service intéressé

Jacinthe

Le serin

L’amour de Dieu et de ses parents

Fi ! le vilain Charmant !

Les trois gâteaux

La poule

Les enfants qui veulent se gouverner eux-mêmes

La neige

L’esprit de contradiction

L’oiseau du bon Dieu

 

Je vous disais donc, qu’avant de vous les faire connaître une à une, je vous mets, après ma signature, la présentation qu’en fait Adrien de Melcy (que, j’avoue, je ne connais pas…)

 

Vous vous apercevrez, pour ceux qui ont atteint un certain âge, que vous les connaissez toutes ces histoires. En effet, votre scolarité a été ponctuée par des « Leçons de morale » et, comme vous allez le constatez, toutes ces histoires ont été utilisé, un jour ou l’autre, pour illustrer vos cours ;)… Etes-vous prêt pour un retour dans le passé ;) ??

 

Bisous,

@+

Sab

 

ban

 

 

Arnaud Berquin – l’ami des enfants, car les mères reconnaissantes lui ont conservé ce nom – naquit à Langoiran, près de Bordeaux, en 1749. Il débuta dans la carrière littéraire en 1774 par des idylles estimées, des traductions, ou plutôt des imitations, de l’italien, de l’anglais et de l’allemand, et par quelques romances qui obtinrent un grand et légitime succès. On cite encore aujourd’hui la ballade de Geneviève de Brabant, et la romance qui a pour refrain ces vers :

 

Dors, mon enfant, clos ta paupière.

 

Berquin avait alors vingt-quatre ans à peine. Son esprit calme, son amour du bien public le dirigèrent vers l’instruction de la jeunesse, et il publia successivement l’« Ami des enfants, Lectures pour les enfants, l’Ami de l’adolescence, Sandford et Merton, le Petit Grandisson, la Bibliothèque des villages, le Livre de la famille, etc. » Un critique distingué, M. Philarète Chalsles, fait observer avec raison que c’est à Berquin qu’est due l’importation en France des livres destinés à l’enfance par l’Angleterre et l’Allemagne, livres qui jusqu’à cette époque étaient restés étrangers à notre patrie. « Sous ce point de vue, ajoute-t-il, il mérite une place dans l’histoire littéraire de son temps ».

 

Des nombreux ouvrages de Berquin, le plus célèbre est l’Ami des enfants, qui obtint en 1784 le prix décerné par l’Académie française à l’écrit le plus utile qui eût paru dans l’année ; cet ouvrage se publiait par livraisons. L’auteur a beaucoup emprunté, il est vrai, à Weisse, littérateur allemand estimé, mais nous pouvons dire, avec M. Beuchot, qu’il s’est approprié les idées de l’écrivain étranger par la candeur de ses sentiments. « Le plan est bien suivi, il y a de l’intérêt dans le choix des sujets, de la douceur et de la naïveté dans le style ». Nous mentionnons d’une manière spéciale les Contes et Historiettes et Sandford et Merton.

 

Parmi les écrivains qui ont consacré leurs veilles à l’instruction et à l’amusement de la jeunesse, il en est peu qui aient gardé la réputation légitime de Berquin. Il a eu même l’honneur d’avoir ses œuvres complètes : la meilleure édition est celle de Renouard, publié en 1803. « Ces ouvrages, dit le savant éditeur, ont cette qualité précieuse qu’ils ne servent pas moins à former le cœur à la vertu qu’à donner les premières notions des connaissances utiles ; et l’intérêt qu’ils inspirent, loin d’être restreint au premier âge, est tel qu’aucune mère peut-être n’a mis ce livre dans les mains de son enfant, sans l’avoir d’abord lu avec empressement d’un bout à l’autre ». D’autres éditions furent publiées en France et à l’étranger ; plusieurs pièces de Berquin ont été mises en vaudevilles ; enfin on publie chaque année un grand nombre d’extraits de ses œuvres. Quelques critiques de mauvais goût ou de mauvaise humeur ont voulu mettre à la mode le mot berquinades. Ce mot est complètement faux ; Berquin est simple, naturel, et après tout il n’a jamais voulu écrire que pour les enfants. Nous avouerons toutefois que son style a un peu vieilli ; aussi avons-nous cru devoir y faire quelques corrections dans cette nouvelle édition.

 

La carrière de ce vertueux écrivain fut paisible et honorée. « Il faut avoir connu Berquin dans sa vie privée, dit l’un de ses amis, le respectable Bouilly, avoir étudié son caractère et ses douces habitudes, pour savoir tout ce qu’il valait, pour se faire une juste idée de cette angélique philanthropie, de cet inaltérable amour de l’enfance, de cet entier dévouement à l’amélioration de ses semblables, qui l’inspirèrent constamment et le guidèrent dans ses nombreux travaux.

 

Lorsque éclata la Révolution, l’Ami des enfants jouissait d’une popularité méritée. Il fut présenté à son insu comme l’un des candidats aux fonctions d’instituteur du fils de Louis XVI, cet infortuné Dauphin qui devait expirer dans la prison du Temple sous les mauvais traitements du cordonnier Simon. Heureusement pour lui, peut-être, Berquin ne fut pas nommé. Il paraîtrait cependant qu’il fut persécuté, et cet honnête homme mourut de chagrin le 21 décembre 1791.

 

Ainsi que Robinson Crusoé, l’immortel chef-d’œuvre de Daniel de Foé, les écrits de Berquin appartiennent à tous les temps, à tous les pays, et l’auteur de ces lignes ne se rappelle pas sans émotions, après bien des années, les moments heureux que lui procurait dans son enfance la lecture des œuvres religieuses et instructives de l’Ami des enfants.

 

Adrien de Melcy

 

11 mai 2012

W. Shakespeare : The Phoenix and the Turtle

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Ah que coucou !

 

Nous connaissons tous, plus ou moins, les œuvres de William Shakespeare, ce poète britannique, qui a profité de son aisance littéraire pour écrire les pièces de théâtre les plus connues au monde telles qu’Hamlet, Roméo et Juliette, Richard III, Macbeth et beaucoup d’autres moins connues certes, mais tout aussi intéressantes à lire.

 

Cet amour de ses œuvres, je dois l’avouer, je ne l’ai ressenti que quelques années après en avoir eu terminé avec les cours d’anglais. En effet, les profs d’anglais que j’ai eus au-delà de la classe de 3e ne me donnaient nulle envie de lire le moindre livre en anglais (et j’avais même une certaine aversion à les lire en français)…

 

Loin de moi ici de vous faire aborder ce grand écrivain à la façon des prof, car, si vous êtes comme moi, vous allez vite en être dégoutés. Non ! nous allons aborder Shakespeare d’une autre méthode et je vais tenter de vous communiquer mon amour pour ses pièces et ses poèmes (autant en profiter, je les ai tous).

 

Pour les anglophones, ne paniquez pas si vous rencontrez quelques difficultés à comprendre dès la première lecture. Il faut d’abord un temps d’adaptation à sa littérature et à son vocabulaire qui, comme pour le français du 16e - 17e siècle, est assez ancien pour que vous vous arrachiez parfois les cheveux de la tête… Pour y remédier, je vous conseille d’acquérir un dictionnaire unilingue anglais vous permettant d’accéder aux définitions des termes anciens, très à la mode à cette époque-là. Sans un tel ouvrage, comprendre les écrits de Shakespeare est impossible.

 

Comme il y en a de nombreux dans le commerce, et comme, juridiquement parlant, je n’en possède pas les droits d’auteur, je ne mettrai pas le mien en ligne. Et si vous ignorez lequel choisir, en voici un aussi bien fait, en vente chez Amazon (pour accéder à la fiche et le commander, cliquez ici) – par contre j’ignore si un tel ouvrage existe aussi en français…

 

Pour commencer, nous allons aborder un poème édité en 1601 nommé :

 

The Phoenix and the Turtle

 

que nous pourrions traduire par le Phoenix et la Tortue que vous trouverez en version originale au-dessous de ma signature.

 

Pourquoi ai-je commencé par un court poème plutôt que par une de ses pièces les plus connues ?

D’abord, par paresse ;) mdrrrr !!!, oui, il est court ;)

Ensuite parce que, pour pouvoir comprendre une pièce entièrement écrite en vers et en anglais, il faut commencer par des écrits bien plus courts… et j’estime que, si j’avais commencé par vous mettre par exemple Hamlet, vous abandonneriez face à la difficulté avant même d’avoir réellement commencé… de plus, de nombreux sites anglophones, expliquant déjà ce poème, il vous est aisé d’avoir une aide supplémentaire pour comprendre ce petit poème dont je vous laisse maintenant prendre connaissance. Bonne lecture et jouissez bien de chacun des mots écrits car il est réellement merveilleux.

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

 

ban 

 

The phoenix and the turtle

 

 

 

 

 

Let the bird of loudest lay.

On the sole Arabian tree,

Herald sad and trumpet be,

To whose sound chaste wings obey.

 

But thou, shrieking harbinger,

Foul pr-currer of the fiend,

Augur of the fever’s end,

To this troop come thou not near.

 

From this session interdict

Every fowl of tyrant wing,

Save the eagle, feather’d king :

Keet the obsequy so strict.

 

Let the priest in surplice white,

That defunctive music can,

Be the death-divining swan,

Lest the requiem lack his right.

 

Ah thou, treble-dated crow,

That thy sable gender mak’st

With the breath thou giv’st and tak’st,

‘Mongst our mouners shalt thou go.

 

Here the anthem doth commence :

Love and constancy is dead ;

Phoenix and the turtle fled

In a mutual flame from hence.

 

So they lov’d, as love in twain

Had the essence but in one ;

Two distincts, division none :

Number there in love was slain.

 

Hearts remote, yet not asunder ;

Distance, and no space was seen

‘Twixt the turtle and his queen ;

But in the mit were a wonder.

 

So between them love did shine,

That the turtle saw his right

Flaming in the phoenix’s sight :

Either was the other’s mine.

 

Property was thus appall’d,

That the self was not the same ;

Single nature’s double name

Neither two nor one was call’d.

 

Reason, in itself confounded,

Saw division grow together ;

To themselves yet either-neither,

Simple were so well compounded.

 

That it cried how tru a twain

Seemeth this concordant one !

Love hath reason, reason none

If what parts can so remain.

 

Whereupon it made this threne

To the phoenix and the dove,

Co-suppremes and stars of love ;

As chorus to their tragic scene.

 

 

Threnos.

 

Beauty, truth, and rarity.

Grace in all simplicity,

Here enclos’d in cinders lie.

 

Death is now the phoenix’ nest ;

And the turtle’s loyal breast

To eternity doth rest,

 

Leaving no posterity :--

‘Twas not their infirmity,

It was married chastity.

 

Truth may seem, but cannot be :

Beauty brag, but ‘tis not she ;

Truth and beauty buried be.

 

To this urn those repair

That are either true or fair ;

For these dead birds sigh a prayer.

 

5 mai 2012

Arthur Conan DOYLE : The Adventure of Bruce-Partington plans

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Ah que coucou !

 

Voici une nouvelle aventure de mon détective privé favori : Sherlock Holmes, tirée de l’ouvrage « His last Bow » (= le dernier coup) :

 

The Adventure of Bruce-Partington plans

Publié en 1912

Version originale

Pour accéder au téléchargement/lecture, cliquez ici

Format : pdf

(logiciel gratuit fourni par Adobe)

 

que nous pourrions traduire par « l’aventure des plans du Bruce Partington ».

 

Dans cette nouvelle nous apprenons que le Bruce Partington est un sous-marin britannique dont les plans sont convoités non seulement par la France, mais aussi par l’Allemagne. C’est Mycroft qui apporte cette affaire à son frère et lui demande de mener l’enquête malgré qu’il soit parfaitement apte à résoudre cette énigme pour retrouver les plans du dit sous-marin… Mais, comme vous connaissez Mycroft, il apprécie guère de devoir quitté son club ;) et partir à la recherche des plans dans tout Londres, ce n’est pas trop « son truc »…

Bref, c’est Sherlock Holmes et le docteur Watson qui s’en chargent et trouvent, non seulement les plans (ce qui est le minimum pour notre héros) mais aussi résolvent cette affaire de meurtre liée ou non au vol des dit-plans… là, je vous laisse l’apprendre de l’histoire.

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

Sherlock-

Holmes

30 avril 2012

Antisémitisme

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Ah que coucou !

 

Loin de moi l’idée de recommencer ici un exposé que les prof d’histoire, de français, etc. font faire à leurs élèves X fois dans le cursus scolaire ;) – pour ma part j’ai du le faire 3 ou 4 fois ;), sans compter le nombre de fois où il a fallu que j’écoute celui des autres… Non, d’ailleurs cela ne servirait strictement à rien, adulte, notre opinion est déjà faite en connaissance de cause ;)…

 

Par contre, devant l’antisémitisme grandissant que je constate en France, je trouve opportun d’aborder aujourd’hui ce sujet – certains propos me laissant penser que leurs auteurs ont oublié certaines choses ;)…

 

D’abord revenons un peu sur la définition de ce terme. Selon le dictionnaire de l’Académie Française est défini Antisémitisme par « Racisme dirigé contre les Juifs et perçu comme juif. ». Vous êtes comme moi, vous ne rêvez pas non plus et lisez bien le mot Racisme, non ? Alors, question : pourquoi des antisémites se prétendent-ils non racistes et considèrent-ils même qu’ils luttent contre le racisme ??? ou est-ce le mot Racisme que je comprends mal ? Pourtant vous aussi vous lisez la définition suivante :

 

Ensemble de doctrines selon lesquelles les variétés de l’espèce humaine appelées races, principalement distinguées les unes des autres par leur apparence physique, seraient dotées de facultés intellectuelles et morales inégales, directement liées à leur patrimoine génétique.

Par extension. Préjugé hostile, méprisant à l’égard des personnes appartenant à d’autres races, à d’autres ethnies

Source :

Dictionnaire en ligne de l’Académie Française

 

Vous aussi vous lisez bien le mot « principalement » ? Est-ce bon ? N’ai-je pas un problème visuel qui me fait croire que ce mot existe dans la définition ?? Ce n’est pas du : « Sab, mets des lunettes » ??? Donc, nous sommes bien tous d’accord, l’Antisémitisme est bien dans l’ensemble nommé Racisme… donc, est raciste l’antisémite ! J’aurais pu commencer à en douter ;)…

 

Bon, le souci de la définition étant réglé, passons maintenant à ma petite expérience personnelle (où je vais faire sourire encore pas mal de gens, dont 2 amis juifs ;) mdrrr ! Ca va leur rappeler des souvenirs mdrrr !!!)

 

J’ai grandi dans un milieu où les Juifs, je n’en entendais parler qu’à l’école, en cours d’histoire et de français. Où j’habitais, il n’y avait aucun Juif, donc enfant et ensuite adolescente, je n’ai pu vérifier le bienfondé des thèses ou antithèses de l’Antisémitisme. Plus tard, je présume que j’ai dû rencontrer des Juifs, mais comme cela n’est pas écrit sur leurs figures… allez savoir !

 

Donc, les 20 premières années de ma vie, je n’avais pas réellement d’opinion sur la question, car n’ayant jamais été confrontée à des Juifs j’ignorais totalement comment ils étaient…

 

Jusqu’au jour où, fille au-pair, je me suis retrouvée dans une famille juive dans la banlieue londonienne…

Au bout de 2 jours j’avais déjà constaté qu’ils étaient juifs, non pas qu’ils m’avaient fait tout un discours concernant leurs us et coutumes religieuses (malgré que la cuisine était séparée en 2 : d’un côté la partie pour les repas avec viande, de l’autre la partie pour les repas sans viande – ce qui, je trouvais, compliquait superbement l’élaboration des menus) mais simplement parce qu’en tant que fille-au-pair, je devais repasser et ranger le petit chapeau religieux du père et du fils… Pour le fait qu’ils ne m’ont jamais cassé les oreilles avec leur religion, je leur en suis grée…

Au bout de deux semaines, voici la mère qui arrive vers moi et s’installe pour discuter. Et elle m’annonce, de but en blanc, que son mari refusait qu’elle m’avoue que j’étais dans une famille juive parce qu’il avait peur, soi-disant, de ma réaction… je la regarde non pas étonnée par sa révélation, mais étonnée par la soi-disant réaction que j’étais supposée avoir ;). Ensuite, elle se lève en affirmant qu’elle savait qu’on « pouvait me le dire en toute confiance et que cela n’allait rien changer » hein ??? A nouveau, voici Sab étonnée ;)… « pourquoi dit-elle ça ? ai-je un comportement équivoque ? » mdrrr !!

Les jours, les semaines passent et cette famille abuse du fait que je travaille chez eux comme fille-au-pair (chaque jour un petit peu plus)… par exemple, quelques jours après mon arrivée chez eux, un amis anglais me demande, lors d’un repas, si cette famille accepte que je reçoive des appels téléphoniques. Je lui confirme qu’ils n’ont rien à en dire et là j’apprends qu’ils font barrage et qu’il ne parvient pas à me joindre à moins de les engueuler… Une fois rentrée, je demande des explications au père entre 4 yeux… et il me répond : « nous ignorions si tu voulais lui parler », je lui confirme que je répondais à toute personne me téléphonant et depuis cette mise au point, j’ai toujours eu non seulement mes correspondants, mais aussi mes messages téléphoniques quand j’étais absente ;) Il a même été jusqu’à acheter un répondeur et m’en montrer le mode d’emploi pour que j’écoute mes messages personnels quelques jours avant mon départ ;) mdrrrr ! et la consigne a été ensuite : « plus personne ne doit répondre au téléphone et laissons le répondeur enregistrer tous les messages, pour que la personne à qui il est adressé puisse l’écouter ».

Mais cette histoire de téléphone a fait que j’ai commencé à me poser de solides questions sur cette famille et sur leur comportement à tous les 5 (1 père + 1 mère + 2 enfants + 1 grand-mère maternelle) et là, j’ai commencé à relever tout ce qui n’allait pas, comme les mensonges perpétuels de la mère, la fois aussi où elle a été prise d’une crise de démence aigue et s’était enfermée à double tours dans la cuisine en accusant sa fille de « menteuse » et exigeant qu’elle et son père s’en excusent, etc. A ceci il fallait ajouter qu’ils commençaient aussi à vouloir me faire travailler le seul jour de repos que j’avais dans la semaine et ceci, sans aucun merci, ni même de gratification d’argent de poche (une fille-au-pair gagnant de l’argent de poche et non un salaire). A ceci aussi, la mère montrait de plus en plus son aversion au fait que je fréquente des membres hors d’eux 5 et je pense que, ce qu’elle détestait surtout, est que je fréquentais d’autres filles-au-pair qui travaillaient pour des familles juives et avec qui je discutais quotidiennement et comparais nos expériences (en effet, sur une dizaine de familles juives ayant des filles-au-pair, seule 1 n’abusait pas de la fille-au-pair)… La situation s’était encore aggravée quand une de leurs anciennes filles-au-pair suédoise était venue, soi-disant, leur rendre visite alors que le père l’avait mise à la porte du jour au lendemain quelques mois plus tôt… en réalité j’ai appris quelques heures plus tard, qu’elle voulait juste faire ma connaissance et savoir comment les choses se passaient pour moi… Le lendemain, le père m’avait présenté à un gros fournisseur de son magasin, version officielle, mais qui était, en réalité, un détective privé qui devait me suivre ;) parce qu’il avait peur que je ne les quitte… eh, oui, il ne s’était pas aperçu que je pouvais l’entendre discuter avec lui et que je comprenais suffisamment l’anglais pour comprendre ;) mdrrrr !!!

Là, ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et l’après-midi même j’avais emballé mes affaires scolaires pour les expédier en France et avais décidé de rentrer à la maison quelques jours plus tard. Le soir même il priait sa femme pour qu’elle discute avec moi parce qu’il avait la certitude que j’allais partir, chose qu’elle a faite et ce fut à mon tour de lui mentir en la rassurant et en lui expliquant que je constatais que j’avais fait erreur en pensant que je pouvais poursuivre mes études en même temps que de travailler comme fille-au-pair, alors, n’ayant pas besoin de mes cours, je les avais naturellement réexpédiés en France ;)…

De mon départ (jusqu’au jour de mon départ pour éviter que le fameux détective ne puisse les avertir) je n’en avais strictement rien dit aux amis que je rencontrais ces jours-là et, quand ils apprirent que je partais, l’une m’a avoué qu’elle ne s’était aperçue de rien, tout comme cette famille dont la mère est venue faire un scandale le soir même au club que je fréquentais, et d’où elle a été aimablement mise à la porte…

Tout ceci pour vous dire, que mon « unique » expérience personnelle des Juifs jusqu’à l’âge de 21 ans s’était si mal passée que j’étais devenue, moi aussi, antisémite (mais contrairement à certains, 1. je savais pour quel motif et 2. à la question suis-je raciste ?, je répondais Oui).

Ma période d’antisémite a perduré quelques années (moins d’une décennie quand-même) jusqu’au jour où ;) :

 

Je n’ai pas pu m’empêcher d’ouvrir mon bec et ai balancé à une Juive, qui depuis est devenue une de mes amies, mon dégout des Juifs, en lui affirmant que ce n’était pas étonnant qu’Adolf Hitler ait voulu les exterminer…

 

Et là, je peux remercier le bon Dieu d’avoir eu comme interlocutrice une personne intelligente et non une fanatique ! sinon, aujourd’hui encore, je ferais l’apologie de l’antisémitisme ;)…

En effet, elle a utilisé tous mes arguments contre moi ;)…

En premier elle m’a demandé quels étaient mes motifs. Ensuite, les ayant écoutés religieusement, elle m’a rétorqué que j’avais totalement raison d’être antisémite et que même elle, si elle avait vécu ce que j’avais vécu, elle serait devenue antisémite aussi… Je vous jure que, quand on vous dit ça calmement, vous restez sans voix et vous ignorez ce que vous pouvez y répondre… à partir de ce moment, nous avons commencé à discuter au sujet de l’antisémitisme, de ses tenants et de ses aboutissants. Bref, au bout de toute cette discussion sans aucune hargne d’un côté ou de l’autre, j’avais remis mes idées en place et faisais aussi pour les Juifs la distinction entre :

 

ü les imbéciles ou crétins (catégorie où naturellement j’ai placé ces 9 familles londoniennes entre autre)

et

ü les normaux (tous les autres Juifs normalement pensants et qui se comportent comme tel).

 

Et depuis, j’avoue ne plus être antisémite…

 

Tout ceci pour vous dire qu’il ne faut pas juger tout un peuple sur les crétins qui sont en son sein, mais plutôt sur les personnes normalement constituées intellectuellement qui sont, il faut l’avouer, encore majoritaires dans un groupe… même si parfois, nous pouvons en douter ;)…

 

Alors quand j’entends dire qu’il faut être antisémite à cause de ce que les Juifs font subir aux Palestiniens, je rétorque ceci : « Moi, j’ai une envie folle de prendre un des « pionniers » juifs ou un fanatique Juif pour taper sur un Palestinien fanatique ou vice-versa afin que les gens normaux des 2 peuples puissent enfin vivre en Paix ». Nous n’avons pas à embrasser une cause ou l’autre, mais à montrer que nous aussi, nous en avons marre des fanatiques au pouvoir, qu’ils soient sur le sol français ou à l’étranger. Nous aussi, nous voulons la paix, quitte à taper sur tous ces pseudos « non-racistes » qui prônent la guerre et la haine pour un peuple qui n’est pas le leur ! car il ne faut pas se leurrer : tous les racistes n’ont pas la peau blanche et ne militent pas dans les rangs du FN ! Ce serait beaucoup trop simple ;)…

 

Bisous,

@+

Sab

 

PS : malgré que Mein Kampf me fasse trop froid dans le dos et que je recule toujours l’échéance comme vous avez pu le remarquer, je vais tout de même faire le billet promis dans le courant de la semaine… promis ! juré ! même si c’est dur d’y devoir pensé…

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