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sab1703
26 avril 2012

Dino Buzzati : Le K

cab32976

Ah que coucou !

 

Aujourd’hui je vous propose un recueil de nouvelles du très célèbre écrivain italien : Dino Buzzati, mais comme je ne peux légalement le mettre en ligne, je vous en mettrai un passage au-dessous de ma signature…

 

Ce recueil regroupe les nouvelles suivantes :

 

ü Le K (nouvelle qui a donné son titre au dit recueil)

ü La Création

ü La leçon de 1980

ü Général inconnu

ü Le Défunt par erreur

ü L’Humilité

ü Et si ?

ü A Monsieur le Directeur

ü L’Arme secrète

ü Un amour trouble

ü Pauvre petit garçon

ü Le casse-pieds

ü Le compte

ü Week-end

ü Le secret de l’écrivain

ü Petite histoire du soir

ü Chasseurs de vieux

ü L’œuf

ü Dix-huitième trou

ü Le veston ensorcelé

ü Le chien vide

ü Douce nuit

ü L’Ascenseur

ü Les Dépassements

ü Ubiquité

ü Le Vent

ü Teddy Boys

ü Le Petit ballon

ü Suicide au parc

ü La chute du saint

ü Esclave

ü La Tour Eiffel

ü Jeune fille qui tombe… tombe

ü Le Magicien

ü La Boite de conserves

ü L’Autel

ü Les bosses dans le jardin

ü Petit Circé

ü L’épuisement

ü Quiz aux travaux forcés

ü Iago

ü Progressions

ü Les deux chauffeurs

ü Voyage aux Enfers du siècle

 

Vu le nombre de nouvelles, il est un peu difficile d’expliquer ce qu’est ce Recueil qui est pourtant un véritable délice à lire car très bien traduit par Jacqueline Remillet. Dino Buzzati a une façon bien personnelle pour surprendre le lecteur, en lâchant des indices ici et là mais… comment expliquer ça mieux qu’en lisant ses œuvres ? Là, j’avoue, le vocabulaire me manque pour traduire exactement ma pensée ;) – oui, ça arrive ;) mdrrrr ! Quoi qu’il en soit, sachez que Dino Buzzati nous transporte ici au cœur même de son histoire et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Et on peut essayer de tricher en lisant les dernières pages, on se retrouve avec l’envie de la reprendre du début, même quand on connait déjà la chute ;) (comment je le sais ? J’ai essayé pour mes fiches de lecture qu’on nous faisait faire en cours de français ;)…)

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

 

ban

 

 

 

Le Pauvre Petit Garçon

 

Comme d’habitude, Mme Klara emmena son petit garçon, cinq ans, au jardin public, au bord du fleuve. Il était environ trois heures. La saison était ni belle ni mauvaise, le soleil jouait à cache-cache et le vent soufflait de temps à autre, porté par le fleuve.

 

On ne pouvait pas dire non plus de cet enfant qu’il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même, maigrichon, souffreteux, blafard, presque vert, au point que ses camarades de jeu, pour se moquer de lui, l’appelaient Laitue. Mais d’habitude les enfants au teint pâle ont en compensation d’immenses yeux noirs qui illuminent leur visage exsangue et lui donnent une expression pathétique. Ce n’était pas le cas de Dolfi ; il avait de petits yeux inisignifiants qui vous regardaient sans aucune personnalité.

 

Ce jour-là, le bambin surnommé Laitue avait un fusil tout neuf qui tirait même de petites cartouches, inoffensives bien sûr, mais c’était quand-même un fusil ! Il ne se mit pas à jouer avec les autres enfants car d’ordinaire ils le tracassaient, alors il préférait rester tout seul dans son coin, même sans jouer. Parce que les animaux qui ignorent la souffrance de la solitude sont capables de s’amuser tout seuls, mais l’homme au contraire n’y arrive pas et s’il tente de le faire, bien vite une angoisse encore plus forte s’empare de lui.

 

Pourtant quand les autres gamins passaient devant lui, Dolfi épaulait son fusil et faisait semblant de tirer, mais sans animosité, c’était plutôt une invitation, comme s’il avait voulu leur dire : « Tiens, tu vois, moi aussi aujourd’hui j’ai un fusil. Pourquoi est-ce que vous ne me demandez pas de jouer avec vous ? »

 

Les autres enfants éparpillés dans l’allée remarquèrent bien le nouveau fusil de Dolfi. C’était un jouet de quatre sous mais il était flambant neuf et puis il était différent des leurs et cela suffisait pour susciter leur curiosité et leur envie. L’un d’eux dit :

« He ! vous autres ! vous avez vu Laitue, le fusil qu’il a aujourd’hui ? »

Un autre dit :

« La Laitue a apporté son fusil seulement pour nous le faire voir et nous faire bisquer mais il ne jouera pas avec nous. D’ailleurs il ne sait même pas jouer tout seul. La Laitue est un cochon. Et puis son fusil, c’est de la camelote !

- Il ne joue pas parce qu’il a peur de nous », dit un troisième.

Et celui qui avait parlé avant :

« Peut-être, mais n’empêche que c’est un dégoûtant ! »

 

Mme Klara était assise sur un banc, occupée à tricoter, et le soleil la nimbait d’un halo. Son petit garçon était assis, bêtement désœuvré, à côté d’elle, il n’osait pas se risquer dans l’allée avec son fusil et il le manipulait avec maladresse. Il était environ trois heures et dans les arbres de nombreux oiseaux, inconnus faisaient un tapage invraisemblable, signe peut-être que le crépuscule approchait.

« Allons Dolfi, va jouer, l’encourageait Mme Klara sans lever les yeux de son travail.

- Jouer avec qui ?

- Mais avec les autres petits garçons, voyons ! vous êtes tous amis, non ?

- Non, on n’est pas amis, disait Dolfi. Quand je vais jouer ils se moquent de moi.

- Tu dis cela parce qu’ils t’appellent Laitue ?

- Je ne veux pas qu’ils m’appellent Laitue !

- Pourtant moi je trouve que c’est un joli nom. A ta place, je ne me fâcherais pas pour si peu. » Mais lui, obstiné :

« Je veux pas qu’on m’appelle Laitue ! »

 

Les autres enfants jouaient habituellement à la guerre et ce jour-là aussi. Dolfi avait tenté une fois de se joindre à eux, mais aussitôt ils l’avaient appelé Laitue et s’étaient mis à rire. Ils étaient presque tous blonds, lui au contraire était brun, avec une petite mèche qui lui retombait sur le front en virgule. Les autres avaient de bonnes grosses jambes, lui au contraire avait de vraies flûtes maigres et grêles. Les autres couraient et sautaient comme des lapins, lui, avec sa meilleure volonté, ne réussissait pas à les suivre. Ils avaient des fusils, des sabres, des frondes, des arcs, des sarbacanes, des casques. Le fils de l’ingénieur Weiss avait même une cuirasse brillante comme celle des hussards. Les autres, qui avaient pourtant le même âge que lui, connaissaient une quantité de gros mots très énergiques et il n’osait pas les répéter. Ils étaient forts et lui si faible.

 

Mais cette fois lui aussi était venu avec un fusil.

 

C’est alors qu’après avoir tenu conciliabule les autres garçons s’approchèrent :

« Tu as un très beau fusil, dit Max, le fils de l’ingénieur Weiss. Fais voir. »

Dolfi sans le lâcher laissa l’autre l’examiner.

« Pas mal », reconnut Max avec l’autorité d’un expert.

 

Il portait à la bandoulière une carabine à air comprimé qui coûtait au moins vingt fois plus que le fusil. Dolfi en fut très flatté.

« Avec ce fusil, toi aussi tu peux faire la guerre, dit Walter en baissant les paupières avec condescendance.

- Mais oui, avec ce fusil, tu peux être capitaine », dit un troisième.

 

Et Dolfi les regardait émerveillé. Ils ne l’avaient pas encore appelé Laitue. Il commença à s’enhardir.

 

Alors ils lui expliquèrent comment ils allaient faire la guerre ce jour-là. Il y avait l’armée du général Max qui occupait la montagne et il y avait l’armée du général Walter qui tenterait de forcer le passage. Les montagnes étaient en réalité deux talus herbeux recouverts de buissons ; et le passage était constitué par une petite allée en pente. Dolfi fut affecté à l’armée de Walter avec le grade de capitaine. Et puis les deux formations se séparèrent, chacune allant préparer en secret ses propres plans de bataille.

 

Pour la première fois, Dolfi se vit prendre au sérieux par les autres garçons. Walter lui confia une mission de grande responsabilité : il commanderait l’avant-garde. Ils lui donnèrent comme escorte deux bambins à l’air sournois armés de fronde et ils l’expédièrent en tête de l’armée, avec l’ordre de sonder le passage. Walter et les autres lui souriaient avec gentillesse. D’une façon presque excessive.

 

Alors Dolfi se dirigea vers la petite allée qui descendait en pente rapide. Des deux côtés, les rives herbeuses avec leurs buissons. Il était clair que les ennemis, commandés par Max, avaient dû tendre une embuscade en se cachant derrière les arbres. Mais on n’apercevait rien de suspect.

 

« Hé ! capitaine Dolfi, pars immédiatement à l’attaque, les autres n’ont sûrement pas encore eu le temps d’arriver, ordonna Walter sur un ton confidentiel. Aussitôt que tu es arrivé en bas, nous accourons et nous y soutenons leur assaut. Mais toi, cours, cours le plus vite que tu peux, on ne sait jamais… »

 

Dolfi se retourna pour le regarder. Il remarqua que tant Walter que ses autres compagnons d’armes avaient un étrange sourire. Il eut un instant d’hésitation.

« Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il.

- Allons, capitaine, à l’attaque ! » intima le général.

 

Au même moment, de l’autre côté du fleuve invisible, passa une fanfare militaire. Les palpitations émouvantes de la trompette pénétrèrent comme un flot de vie dans le cœur de Dolfi qui serra fièrement son ridicule petit fusil et se sentit appelé par la gloire.

 

« A l’attaque, les enfants ! » cria-t-il, comme il n’aurait jamais eu le courage de le faire dans des conditions normales.

 

Et il se jeta en courant dans la petite allée en pente.

 

Au même moment un éclat de rire sauvage éclata derrière lui. Mais il n’eut pas le temps de se retourner. Il était déjà lancé et d’un seul coup il sentit son pied retenu. A dix centimètre du sol, ils avaient tendu une ficelle.

 

Il s’étala de tout son long par terre, se cognant douloureusement le nez. Le fusil lui échappa des mains. Un tumulte de cris et de coups se mêla aux échos ardents de la fanfare. Il essaya de se relever mais les ennemis débouchèrent des buissons et le bombardèrent de terrifiantes balles d’argile pétrie avec de l’eau. Un de ces projectiles le frappa en plein sur l’oreille le faisant trébucher de nouveau. Alors ils sautèrent tous sur lui et le piétinèrent. Même Walter, son général, même ses compagnons d’armes !

« Tiens ! attrape, capitaine Laitue. »

 

Enfin il sentit que les autres s’enfuyaient, le son héroïque de la fanfare s’estompait au-delà du fleuve. Secoué par des sanglots désespérés ils chercha tout autour de lui son fusil. Il le ramassa. Ce n’était plus qu’un tronçon de métal tordu. Quelqu’un avait fait sauter le canon, il ne pouvait plus servir à rien.

 

 

 

Avec cette douloureuse relique à la main, saignant du nez, les genoux couronnés, couvert de terre de la tête aux pieds, il alla retrouver sa maman dans l’allée.

 

« Mon Dieu ! Dolfi, qu’est-ce que tu as fait ? »

 

Elle ne lui demandait pas ce que les autres lui avaient fait mais ce qu’il avait fait, lui. Instinctif dépit de la brave ménagère qui voit un vêtement complètement perdu. Mais il y avait aussi l’humiliation de la mère : quel pauvre homme deviendrait ce malheureux bambin ? Quelle misérable destinée l’attendait ? Pourquoi n’avait-elle pas mis au monde, elle aussi, un de ces garçons blonds et robustes qui couraient dans le jardin ? Pourquoi Dolfi restait-il si rachitique ? Pourquoi était-il toujours si pâle ? Pourquoi était-il si peu sympathique aux autres ? Pourquoi n’avait-il pas de sang dans les veines et se laissait-il toujours mener par les autres et conduire par le bout du nez ? Elle essaya d’imaginer son fils dans quinze, vingt ans. Elle aurait aimé se le représenter en uniforme, à la tête d’un escadron de cavalerie, ou donnant le bras à une superbe jeune fille, ou patron d’une belle boutique, ou officier de marine. Mais elle n’y arrivait pas. Elle le voyait toujours assis un porte-plume à la main, avec de grandes feuilles de papier devant lui, penché sur le banc de l’école, penché sur la table de la maison, penché sur le bureau d’une étude poussiéreuse. Un bureaucrate, un petit homme terne. Il serait toujours un pauvre diable, vaincu par la vie.

 

« Oh ! le pauvre petit ! » s’apitoya une jeune femme élégante qui parlait avec Mme Klara.

 

Et secouant la tête, elle caressa le visage défait de Dolfi.

 

Le garçon leva les yeux, reconnaissant, il essaya de sourire, et une sorte de lumière éclaira un bref instant son visage pâle. Il y avait toute l’amère solitude d’une créature fragile, innocente, humiliée, sans défense ; le désir désespéré d’un peu de consolation ; un sentiment pur, douloureux et très beau qu’il était impossible de définir. Pendant un instant – et ce fut la dernière fois – il fut un petit garçon doux, tendre et malheureux, qui ne comprenait pas et demandait au monde environnant un peu de bonté.

 

Mais ce ne fut qu’un instant.

 

« Allons, Dolfi, viens te changer ! » fit la mère en colère, et elle le traîna énergiquement à la maison.

 

Alors le bambin se remit à sangloter à cœur fendre, son visage devint subitement laid, un rictus dur lui plissa la bouche.

 

« Oh ! ces enfants ! quelles histoires ils font pour un rien ! s’exclama l’autre dame agacée en les quittant. Allons, au-revoir, madame Hitler ! »

 

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23 avril 2012

Vercors : Désespoir est mort

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Ah que coucou !

 

Aujourd’hui je vous propose une nouvelle (utilisée comme « Préface » dans l’ouvrage « Le Silence de la Mer ») écrite par Vercors, un résistant français faisant éditer ses écrits aux Editions de Minuit :

 

Désespoir est mort

Nouvelle écrite en 1942, éditée en 1943

 

que, contrairement à d’habitude, vous pourrez lire au-dessous de ma signature, à la fin de ce billet (pour l’explication de texte, cliquez ici. Sur ce site vous y découvrirez toute la littérature de Vercors expliquée autant ses romans que ses nouvelles).

J’ai choisi cette nouvelle plutôt qu’une autre, pour plusieurs raisons. Mais la principale est l’Espoir. Vercors raconte ici comment, malgré la défaite, malgré l’Armistice, il a réussi à garder l’espoir, l’espoir en ces jours meilleurs, l’espoir en la race humaine. Et ceci malgré l’ambiance de cette période où commence les années sombres de la France et qui verra fleurir son lot d’atrocité et d’injustice, celui de la collaboration que combat la résistance, etc.

 

Et vous, l’espoir, vous le trouvez comment ? dans des cris et des vaines promesses tout à fait irréalisables car celui qui les fait ne tient aucun compte de l'environnement international actuel ??? ;)

 

Bisous,

@+

Sab

 

ban

Désespoir est mort

 

 

Je n’ai pas encore très bien compris comme cela s’est fait, - en moi et en nous. D’ailleurs je ne cherche pas. Il est de certains miracles très naturels. Je veux dire : très facile à accepter. Je les accepte de grand cœur et celui-ci fut de ceux là. J’y pense souvent. Je m’attendris, je souris et m’étire. Je sais qu’il y aurait sûrement quelque chose à trouver. A quoi bon ? Cette demi-ignorance, ma foi, me convient.

 

Comme les plus profonds tourments pâlissent vite ! Il y a trente mois je désirais la mort. Nous étions quelques-uns à la désirer. Nous ne parvenions à voir devant nous rien qu’un abîme fétide. Comment y vivre ? Pourquoi attendre une asphyxie immonde ? Ah ! trouver un rocher désert, une île abandonnée, loin de la mêlée répugnante des hommes… Comme cela semble étrange, aujourd’hui, - où nous avons tant de motifs d’espérer ! Mais l’espoir, le désespoir, ne sont pas choses raisonnantes ni raisonnables. Le désespoir s’était emparé de nous, du chef à l’orteil. Et, il faut bien l’avouer, ce que nous avions vu, ce que nous voyions encore ne nous aidait guère à le secouer.

 

Car nous n’étions pas tous désespérés. Oh ! non. Dans ce mess hétéroclite, où le désastre avait rassemblé une douzaine d’officiers venus de toutes parts, sans point commun sinon celui de n’avoir pas combattu, la note dominante n’était pas le désespoir. Chacun était avant tout préoccupé de soi. Et pourvu que tous les chemins ne fussent pas coupés devant lui, prenait le reste assez légèrement. En ce juillet-là courait le mythe Laval-Talleyrand : une canaille après Waterloo, avait en quelques années refait une France redoutée ; une canaille referait de même. Il suffisait d’attendre.

 

Il y avait là un homme que j’appellerai le Capitaine Randois. Je ne l’aimais pas. Dès avant la défaite, tout en lui m’était ennemi : son caractère hautain, ses convictions monarchiques, son mépris de la foule. J’évitai de lui parler. Je craignais qu’il ne laissât, d’un mot, deviner la satisfaction que les malheurs de la République, le triomphe de la tyrannie, devaient avoir fait naître en lui. Je n’aurais pu le supporter sans réagir. Mes nerfs étaient peu solides alors. Heureusement, lui non plus ne parlait guère. Il mangeait en silence, son grand nez coupant baissé vers la nappe. Les incessantes discussions, politiques et imbéciles, qui formaient la trame de nos repas, n’obtenaient de lui qu’un dédain que j’aurais trouvé insultant, - si je n’eusse fait tout comme lui. Notre pauvre vieux brigand de commandant, conseiller général du Gard, présidait ces joutes, les couvait de ses gros yeux éteints. Il ressemblait, par le visage à l’accent, à un Raimu amolli, à l’un des Fratellini aussi, - celui qui est mort, celui qui cachait ses dérisoires malices sous un aspect de notaire solennel. Il interrogeait l’avenir avec malaise, inquiet de la place qu’il pourrait y creuser pour son adipeuse papelardise. Il dit un jour :

« Randois, vous avez vu ? Votre Maurras se range sans restriction derrière le Maréchal. »

Quand il parlait, il semblait que son accent fût noyé dans une gorgée d’eau, qu’on se fût attendu à voir couler entre ses lèvres molles. « Je suis un vieux radical, mais, dans le malheur de la patrie, il faut oublier ses convictions. Votre Maurras, bravo, c’est très bien. Que penseront nos vainqueurs, selon vous ? »

 

Le Capitaine Randois leva le nez. Et ses yeux, ses yeux bleus et froids (je les trouvais cruels) se posèrent sur moi. Oui, sur moi et sur mon voisin le Capitaine Despérados ; et il répondit :

- Les Fridolins ? Ils nous auront jusqu’au trognon.

 

Sa voix était d’une tristesse sans borne. Je fus surpris, - plus encore du regard que des paroles. Ainsi, il nous rejoignait, il avait su nous rejoindre, nous les solitaires, nous les muets. Il avait mieux su me comprendre, que moi, lui. Aujourd’hui, je sais bien que je manquais de sagacité. Car ce mess était à l’image de ce pays, où seuls les lâches, les malins et les méchants allaient continuer de pérorer ; où les autres n’auraient, pour protester, que leur silence. Randois nous avait reconnus.

 

J’étais silencieux. Mais le Capitaine Desperados l’était plus que moi. Il avait, lui, participé à « notre » bataille : à la bataille postiche, au déshonorant simulacre qui nous en avait plus appris, en ces trois jours serrés entre deux armistices, sur l’infamie dérisoire de certains hommes couverts d’honneurs, que l’expérience de toute une vie. Il avait assisté d’un bout à l’autre à la honteuse et cruelle comédie. Il avait eu dans les mains, on lui avait mis impudemment dans les mains des preuves immondes et puantes : celles du souci unique, aux pires jours du désastre, qu’avait eu un chef indigne de préparer les voies de son ambition. Ambition sordide. On eût dit qu’il en avait pâli, - pâli à jamais. Il était pâle et raide, raide d’une vieille blessure qui l’empêchait de tourner la tête sans tourner aussi les épaules ; et plus pâle d’une cicatrice qui partageait en deux son beau visage de matador grisonnant, ouvrant en passant l’œil droit, comme eût fait un monocle. Et cela lui donnait une expression double, pénétrante et dominatrice. Pendant toutes ces semaines, il ne sourit jamais. Je ne l’avais jamais vu rire, - sauf une fois.

 

Oui, j’ai presque un effort à faire aujourd’hui pour comprendre, comme je le comprenais alors, qu’un homme, pût être si mortellement découragé qu’il lui fût impossible, pendant des semaines, de sourire. J’étais ainsi moi-même, pourtant. Nous trainions nos gros souliers oisifs dans l’unique rue de ce village brûlé par le soleil, où l’on nous avait cantonnés après l’armistice. Nous n’en pouvions sortir. Nous n’avions d’autre choix que les deux bistrots, le banc du jardinier qu’une aimable personne avait offert, ou notre chambre. Pour ma part, j’avais choisi ma chambre. Je n’en bougeais guère. Mon accablement s’y nourrissait de soi-même, s’engraissait de ce fatal désœuvrement. Je pense aujourd’hui que Randois, que Desperados menaient la même torturante vie. Peut-être faut-il voir là les raisons de cet infernal silence, où nous nous étions murés malgré nous.

 

Ma chambre était petite. Je l’avais choisie parce qu’elle était petite. Elle ouvrait sur les toits par une mince fenêtre haut placée. Ainsi elle était constituée, un peu, comme un cachot, - un cachot qu’une jeune fille eût adouci de ses soins. Je restais là, de longues heures, entre ces murs rapprochés. Prisonnier de ces murs comme dans les pensées, simples et horribles, que je ne pouvais chasser. J’aimais sentir ces murs peser sur moi, comme on aime à presser d’un doigt nerveux une gencive irritée. Cela n’était certes pas bon pour la santé de l’esprit. Pas pire, sans doute, que d’errer d’un bistrot à l’autre, que d’assister à la lâcheté de tous.

 

J’avais fini par ne sortir guère qu’à l’heure des repas. Je n’avais pas un long chemin à faire. La maison qui abritait notre mess faisait face à la mienne, par-delà une étroite ruelle caillouteuse. Ces repas étaient animés et bruyants. Ils étaient pour moi lugubres. On nous y engraissait comme des oies. L’Intendance n’avait pas encore été touchée par la défaite, et nous fournissait plusieurs viandes par repas, qu’un cuistot arrogant, titulaire d’un diplôme de cuisine militaire et qu’un de nous avait découvert et « voracé », déguisait sous des sauces savamment immondes, devant lesquelles le mess fondait d’admiration. On s’en félicitait mutuellement. La plus franche cordialité régnait entre ces hommes galonnés, qui se déchiraient l’un l’autre sitôt séparés. Ils étaient tous rivaux, pour un raison ou une autre. La débâcle n’avait pas détruit chez eux le goût des préséances, dont ils allaient être bientôt privés. Leur rivalité était aussi plus matérielle. Certains avaient vite compris qu’il y avait quelque chose à tirer de la désorganisation générale, de la difficulté des contrôles. Le plus haï était celui qu’on accablait, aux repas, des plus hautes marques de fidèle respect, notre commandant-Fratellini, à qui son grade permettait les plus fructueuses rapines. Nous savions que son grenier se remplissait de chocolat, de pâtes, de riz. J’aurais dû, moi aussi, haïr cet homme. Je ne sais pourquoi, je n’y parvenais pas. Peut-être parce que sa canaillerie était si évidemment native qu’elle en devenait ingénue. Peut-être aussi parce que je savais – avant lui – qu’il allait mourir. Il en était arrivé à un point d’urémie qui ne pouvait tarder d’amener une crise. Il s’endormait, non pas seulement après le repas, non pas seulement entre chaque plat : entre chaque bouchée, - quelques secondes, sa fourchette levée. Je voyais les autres rire. C’était pitoyable et tragique. « Mon Dieu, pensai-je, qu’il garnisse son grenier ». Pourtant je m’en voulais de cette indulgence.

 

J’étais heureux d’avoir Despérados auprès de moi. Je me sentais moins seul. Non pas que nous eussions jamais échangé un mot de quelque importance. Mais, parfois, quand je sentais moi-même se gonfler mon cœur de dégoût, devant quelque nouvelle marque de la funeste insouciance de ces hommes en qui le pays avait cru trouver des chefs, je voyais se tourner vers moi le cou raide, se poser sur moi l’œil dilaté. Nous croisions ainsi nos regards, et cela nous soulageait. Nous n’allions pas plus loin dans nos confidences.

 

Ce matin-là, pourtant, il se laissa aller à quelque chose de plus. Quand j’entrai pour prendre ma tasse de café, il était là, seul devant la sienne. Il lisait le Petit Dauphinois. C’était un des premiers qui nous parvînt, après ces quinze horribles jours. Et soudain il me le tendit, silencieusement et rageusement, marquant du pouce l’éditorial, et tandis que je lisais à mon tour, il garda posés sur moi ses yeux lumineux. Oui, ce qu’il me fit lire dépassait tout ce qu’on pouvait attendre. Ce que le plus grand mépris des hommes n’aurait suffi à nous faire croire sans preuve. On nous ressortait, simplement (n’oubliez pas que c’était la première fois), Jeanne d’Arc, Sainte-Hélène, et la perfide Albion. Dans cette même colonne, sous cette même signature, où trois semaines plus tôt le même homme nous parlait encore, avec une délectation sadique, des milliers de barbares teutons que la Lys et la Somme charriaient, sanglants et putrides, vers la mer.

 

Qu’aurais-je dit ? Je ne dis rien. Mais me renversant sur ma chaise, je partis à rire. Despérados appuya ses avant-bras sur la table, et il rit aussi. D’un rire long et bruyant, en se balançant un peu. C’était un bruit déplaisant, cette gaieté sans joie dans cette pièce maussade où trainait une odeur de pain moisi. Puis nous nous tûmes, et nous nous levâmes, car c’était l’heure, pour nous, d’assister, dans la petite église, à une messe pour le repos des morts de la guerre. Cela eût pu être émouvant et simple. Ce fut odieux et grotesque. Un prêche nous fut fait par un jeune soldat-prêtre, studieux et ambitieux, heureux de trouver là une occasion d’exercer son éloquence. Il nous servit une oraison vide et pompeuse, encore maladroite d’ailleurs et que ne sauvait pas même le talent.

 

Je sortis là plus accablé que jamais. Je marchais tête basse, entre Despérados et Randois qui s’était joint silencieusement à nous. Comme nous passions dans une ruelle herbeuse, entre deux hauts murs de jardin, je ne pus retenir tout à fait un des soupirs contraints dont ma poitrine était pleine à faire mal. Randois tourna la tête vers moi, et je vis qu’il souriait affectueusement.

- Nous trainions notre besace, dit-il, et passant entre nous, il nous prit chacun par le bras.

 

Nous parvînmes ainsi devant le mess. Ce n’était pas l’heure encore. Pour la première fois nous ne nous séparâmes pas. Nous nous assîmes sur le bord de l’étroit trottoir, et le silence sur nous pesa une fois de plus.

 

C’est alors que nous vîmes venir les quatre petits canetons.

 

 

 

Je les connaissais. Souvent j’avais regardé l’un ou l’autre, l’une ou l’autre de ces très comique boules de duvet jaunâtre, patauger, sans cesse une seconde de couiner d’une voix fragile et attendrissante, dans les caniveaux ou la moindre flaque. Plus d’une fois, l’un d’eux m’avait ainsi aidé à vivre, un peu plus vite, un peu moins lourdement, quelques-unes des minutes de ces interminables jours. Je leur en savais gré.

 

Cette fois, ils venaient tous les quatre à la file, à la manière des canards. Ils venaient de la grande rue, claudicants et solennels, vifs, vigilants et militaires. Ils ne cessaient de couiner. Ils faisaient penser à des défilés de gymnastes, portant orgueilleusement leur bannière et chantant fermement d’une voix fausse. J’ai dit qu’ils étaient quatre. Le dernier était plus jeune, - plus petit, plus jaune, plus poussin. Mais bien décidé à n’être pas traité comme tel. il couinait plus fort que les autres, s’aidait des pattes et des ailerons pour se tenir à la distance réglementaire. Mais les cailloux que ses aînés franchissaient avec maladresse mais fermeté formaient, pour lui, autant d’embûches où son empressement venait buter. En vérité, rien d’autre ne peut peindre fidèlement ce qui lui arrivait alors, sinon de dire qu’il se cassait la gueule. Tous les six pas, il se cassait ainsi la gueule et il se relevait et repartait, et s’empressait d’un air martial et angoissé, couinant avec une profusion et une ponctualité sans faiblesse, et se retrouvait le bec dans la poussière. Ainsi défilèrent-ils tous les quatre, selon l’ordre immuable d’une parade de canards. Rarement ai-je assisté à rien d’aussi comique. De sorte que je m’entendis rire, et aussi Despérados, mais non plus de notre affreux rire du matin. Le rire de Desperados était, cette fois, profond et sain et agréable à entendre. Et même le rire un peu sec de Randois n’était pas désagréable. Et les canetons, toujours couinants, tournèrent le coin de la ruelle, et nous vîmes le petit, une dernière fois, se casser la gueule avant de disparaître. Et alors, voilà, Randois nous mit ses mains sur les épaules, et il s’appuya sur nous pour se lever, et ce faisant il serra les doigts, affectueusement, et nous fit un peu mal. Et il dit :

- A la soupe ! Venez. Nous en sortirons.

Or, c’était cela justement que je pensais : nous en sortirons. Oh ! je mentirais en prétendant que je pensai ces mots-là exactement. Pas plus que je ne pensai alors précisément à des siècles, à d’interminables périodes plus sombres encore que celle-ci qui s’annonçait pourtant si noire ; ni au courage, désespéré, à l’opiniâtreté surhumaine qu’il fallut à quelques moines, au milieu de ces meurtres, de ces pillages, de cette ignorance fanatique, de cette cruauté triomphante, pour se passer de main en main un fragile flambeau pendant près de mille ans. Ni que cela valait pourtant la peine de vivre, si tel devait être notre destin, notre seul devoir désormais. Certes, je ne pensai pas précisément tout cela. Mais ce fut comme lorsqu’on voit la reliure d’un livre que l’on connaît bien.

 

Comme ces quatre petits canards, par quelle voie secrète de notre esprit nous menèrent-ils à découvrir soudain que notre désespoir était pervers et stérile ? Je ne sais. Aujourd’hui où je m’applique à écrire ces lignes, je serais tenté d’imaginer quelque symbole, à la fois séduisant et facile, inconsciemment pensai-je aux petits canards qui déjà devraient défiler non moins comiquement sous les yeux des premiers chrétiens, qui avaient plus que nous lieu de croire tout perdu. Peut-être trouvai-je qu’ils parodiaient assez bien, ces quatre canetons fanfarons et candides, ce qu’il y a de pire dans les sentiments des hommes en groupe, comme aussi ce qu’il y a de meilleur en eux. Et qu’il valait de vivre, puisqu’on pouvait espérer un jour extirper ce pire, faire refleurir ce meilleur. Peut-être. Mais il se pourrait plus encore que, tout cela, je le découvrisse seulement pour les besoins de la cause. Au fond, j’aime mieux le mystère. Je sais, cela seul est sûr, que c’est à ces petits canards, que je dus, au plus sombre couloir d’un sombre jour, de sentir mon désespoir soudain glisser de mes épaules comme un manteau trop lourd. Cela suffit. Je ne l’oublierai pas.

18 avril 2012

Anton Tchekhov : La Demande en mariage

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Ah que coucou !

 

Aujourd’hui je vous propose de lire ou relire la farce suivante en 1 acte d’Anton Tchekov, écrite en 1888 :

 

La Demande en Mariage

accessible à la lecture et/ou au téléchargement en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

Pour ceux qui auraient un trou de mémoire et auraient oublié qui était ce très célèbre écrivain russe, je vous invite à visiter les 2 sites suivants :

 

Théatre on line

cliquez ici

qui, par la même occasion nous avertit, qu’actuellement il y a 2 de ses pièces de programmer sur la ville de Paris.

 

Le Délivré

cliquez ici

qui aborde Tchekhov après quelques mots sur un autre tout aussi célèbre écrivain russe : Tolstoï…

 

J’ai choisi cette piécette, d’abord pour l’humour… ensuite parce qu’Anton Tchekhov nous rappelle ici que malgré notre colère où l’on prononce des mots qui dépassent souvent nos pensées, les sentiments véritables restent toujours présents même si nous continuons à nous « engueuler » ;)

 

Et pour ceux et celles qui aiment voir des pièces de théâtre, voici une petite troupe d’amateurs :

 

 

 

Bisous,

@+

Sab

11 avril 2012

Johann Wolfgang von Goethe : Die schönsten Gedichte

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Ah que coucou !

 

Aujourd’hui je vous propose d’améliorer vos connaissances sur Goethe en lisant quelques uns de ses plus beaux poèmes :

 

Die schönsten Gedichte

VERSION ORIGINALE

accessible à la lecture et/ou téléchargement en cliquant ici

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(logiciel fourni gratuitement par adobe)

 

regroupant les 61 poèmes suivants (les titres en bleu correspondent aux « Lieder », en marron les « Balladen » et en rouge aux « Betrachtungen »)

 

Zueignung

Ländlich

An den Mond

Lesebuch

An die Günstigen

Mahomets Gesang

Axiom

Mailied

Beherzigung

Märkte reizen dich zum Kauf

Blinde Kuh

Meine Göttin

Brautnacht

Mignon 1

Das Göttliche

Mignon II

Das Veilchen

Mut

Der Fischer

Nachtgesang

Der Gott und die Bajadere

Natur und Kunst

Der König in Thule

Neue Liebe, neues Leben

Der Sänger

Philine

Der Schatzgräber

Rastlose Liebe

Der Totentanz

Rezensent

Der Zauberlehrling

Séance

Die Freuden

Selige Sehnsucht

Die Jahre nahmen dir

Suleika

Ein Andres

Urworte, Orphisch

Ein gleiches

Vanitas! Vanitatum Vanitas!

Erinnerung

Warum ist Wahrheit fern und weit?

Erlkönig

Was machst du an der Welt

Erster Verlust

Was wird mir jede Stunde so Bang?

Freisinn

Wenn ihrs nicht fühlt

Gedicht

Wenn in Wäldern Baum an Bäumen

Gefunden

Wie ich so ehrlich war

Gesang der Geister über den Wassern

Willkommen und Abschied

Grenzen der Menschheit

Worklage

Harfenspieler

Zum neuen Jahr

Heidenröslein

Zum Sehen geboren

Jene garstige Vettel

 

 

 

Bonne lecture ! et amusez-vous bien avec l’humoriste Goethe (je vous conseille particulièrement : Rezensent & Séance, dans le premier il parle des pique-assiettes tandis que dans le second il se moque très gentiment et avec humour de l’Académie Française – et ceci explique aussi pour quel motif il n’y a pas son équivalent en Allemagne, encore aujourd’hui).

 

Cedi dit en passant, ceux et celles qui comprennent l’allemand, voici le résumé de la biographie de Goethe (rédigée par Franz Sutter) que je recopie à partir du livre sur papier :

 

1749 in Frankfurt am Main geboren, studierte Jura in Leipzig und Straßburg. Mit dem Werther-Roman schrieb er 1774 den ersten internationalen Bestseller und ging ein Jahr später auf Einladung des Herzogs Karl August von Sachsen nach Weimar, wo er es bis zum Bergwerksleiter, Direktor des Weimarer Hoftheaters und Staatminister brachte. Der bekannteste Vertreter des Sturm und Drang wandelte sich unter dem Einfluss des Hoflebens und der ersten Italienreise zum Vollender des klassischen Formideals. Seinem Freund Friedrich Schiller verdankte er entscheidende Anstöße zur Vollendung wichtiger Werk, wie etwa des Faust, an dem er während 60 Jahren schrieb. Goethe prägte den Begriff „Weltliteratur“ als Gegensatz zur nationalen, und er ist der erste und bis heute der bedeutendste Deutsche, der zu ihren Vertretern gehört.

 

Bisous,

@+

Sab

10 avril 2012

Antoine de St Exupéry : Le Petit Prince

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Ah que coucou !

 

Pour vous reposer un peu les neurones et aussi pour nos têtes blondes, je vous propose aujourd’hui au cas où fort improbable vous ne l’ayez pas encore lu :

 

Petit-Prince

Le Petit Prince

accessible au téléchargement et/ou la lecture en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

Antoine de St Exupéry (pour ceux qui ont un trou de mémoire, cliquer ici pour accéder directement à la page que lui a consacré l’encyclopédie Larousse) comme vous le savez déjà n’a pas écrit seulement CE livre. Il est l’auteur d’autres ouvrages (tels que Courrier-Sud, Vol de nuit) qui lui ont donné sa notoriété et le titre d’aviateur-écrivain

 

Bonne lecture !

Bisous,

@+

Sab

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8 avril 2012

Brüder Grimm: Die Sterntaler

Ah que coucou!

 

Voici le 12e et dernier conte des frères Grimm que vous connaissez déjà car il s'agit de la version allemande d'une pluie d'étoiles.

 

Joyeuses Paques!

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

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Die Sterntaler

 

Es war einmal ein kleines Mädchen, dem war Vater und Mutter gestorben, und es war so arm, dass es kein Kämmerchen mehr hatte, darin zu wohnen und kein Bettchen mehr, darin zu schlafen und endlich gar nichts mehr als die Kleider auf dem Leib und ein Stückchen Brot in der Hand, das ihm ein mitleidiges Herz geschenkt hatte. Es war aber gut und fromm. Und weil es so von aller Welt verlassen war, ging es im Vertrauen auf den lieben Gott hinaus ins Feld. Da begegnete ihm ein armer Mann, der sprach: „Ach, gib mir etwas zu essen, ich bin so hungrig“. Es reichte ihm das ganze Stückchen Brot und sagte: „Gott segne dir’s“ und ging weiter. Da kam ein Kind, das jammerte und sprach: „Es friert mich so an meinem Kopfe, schenk mir etwas, womit ich ihn bedecken kann“. Da tat es seine Mütze ab und gab sie ihm. Und als es noch eine Weile gegangen war, kam wieder ein Kind und hatte kein Leibchen an und fror; da gab es ihm seins, und noch weiter, da bat eins um ein Röcklein, das es auch von sich hin. Endlich gelangte es in einen Wald, und es war schon dunkel geworden, da kam noch eins und bat um ein Hemdlein, und das fromme Mädchen dachte: „Es ist Nacht, da sieht dich niemand, du kannst wohl dein Hemd weggeben“, und zog das Hemd ab und gab es auch noch hin. Und wie es so stand und gar nichts mehr hatte, fielen auf einmal die Sterne vom Himmel, und waren lauter harte blanke Taler; und ob es gleich sein Hemdlein weggeben, so hatte es ein neues an und das war vom allerfeinsten Linnen. Da sammelte es sich die Taler hinein und war reich für sein Lebtag.

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8 avril 2012

Brüder Grimm: Schneeweißchen und Rosenrot

Ah que coucou!

 

Voici le 11e conte des frères Grimm que vous connaissez déjà car il s'agit de la version allemande de Blanche-Neige et Rose-Rouge.

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

1-050

Schneeweißchen und Rosenrot

 

Eine arme Witwe, die lebte einsam in einem Hüttchen, und vor dem Hüttchen war ein Garten, darin standen zwei Rosenbäumchen, davon trug das eine weiße, das andere rote Rosen; und sie hatte zwei Kinder, die glichen den beiden Rosenbäumchen, und das eine hieß Schneeweißchen war nur stiller und sanfter als Rosenrot. Rosenrot sprang lieber in den Wiesen und Feldern umher, suchte Blumen und fing Sommervögel; Schneeweißchen aber saß daheim bei der Mutter, half ihr im Hauswesen, oder las ihr vor, wenn nichts zu tun war. Die beiden Kinder hatten einander so lieb, dass sie sich immer an den Händen fassten, so oft sie zusammen ausgingen; und wenn Schneeweißchen sagte: „Wir wollen uns nicht verlassen“, so antwortete Rosenrot: „Solange wir leben nicht“, und die Mutter setzte hinzu: „Was das eine hat, soll’s mit dem andern teilen“. Oft liefen sie im Walde allein umher und sammelten rote Beeren, aber kein Tier tat ihnen etwas zuleid, sondern sie kamen vertraulich herbei: das Häschen frass ein Kohlblatt aus ihrer Händen, das Reh graste an ihrer Seite, der Hirsch sprang ganz lustig vorbei und die Vögel blieben auf den Ästen sitzen und sangen, was sie nur wussten. Kein Unfall traf sie, wenn sie sich im Walde verspätet hatten und die Nacht sie überfiel, so legten sie sich nebeneinander auf das Moos und schliefen, bis der Morgen kam, und die Mutter wusste das und hatte ihretwegen keine Sorge. Einmal, als sie im Walde übernachtet hatten und das Morgenrot sie aufweckte, da sahen sie ein schönes Kind in einem weißen glänzenden Kleidchen neben ihrem Lager sitzen. Es stand auf und blickte sie ganz freundlich an, sprach aber nichts und ging in den Wald hinein. Und als sie sich umsahen, so hatten sie ganz nahe bei einem Abgrunde geschlafen, und wären gewiss hineingefallen, wenn sie in der Dunkelheit noch ein paar Schritte weiter gegangen wären. Die Mutter aber sagte ihnen, das müsste der Engel gewesen sein, der gute Kinder bewache.

Schneeweißchen und Rosenrot hielten das Hüttchen der Mutter so reinlich, dass es eine Freude war, hineinzuschauen. Im Sommer besorgte Rosenrot das Haus und stellte der Mutter jeden Morgen, ehe sie aufwachte, einen Blumenstrauß vors Bett, darin war von jedem Bäumchen eine Rose. Im Winter zündete Schneeweißchen das Feuer an und hing den Kessel an den Feuerhaken, und der Kessel war von Messing, glänzte aber wie Gold, so rein war er gescheuert. Abends wenn die Flocken fielen, sagte die Mutter: „Geh, Schneeweißchen, und schieb den Riegel vor“, und dann setzten sie sich an den Herd, und die Mutter nahm die Brille und las aus einem großen Buche vor, und die beiden Mädchen hörten zu, saßen und spannen; neben ihnen lag ein Lämmchen auf dem Boden, und hinter ihnen auf einer Stange saß ein weißes Täubchen und hatte seinen Kopf unter den Flügel gesteckt.

Enes Abends, als sie so vertraulich beisammensaßen, klopfte jemand an die Türe, als wollte er eingelassen sein. Die Mutter sprach: „Geschwind, Rosenrot, mach auf, es wird ein Wanderer sein, der Obdach sucht“. Rosenrot ging und schob den Riegel weg und dachte es wäre ein armer Mann, aber der war es nicht, es war ein Bär, der seinen dicken schwarzen Kopf zur Türe hereinstreckte. Rosenrot schrie laut und sprang zurück; das Lämmchen blökte, das Täubchen flatterte auf und Schneeweißchen versteckte sich hinter der Mutter Bett. Der Bär aber fing an zu sprechen und sagte: „Fürchtet euch nicht, ich tue euch nichts zuleid, ich bin halb erfroren und will mich nur ein wenig bei euch wärmen“. – „Du armer Bär“, sprach die Mutter, „leg dich ans Feuer, und gib nur acht, dass dir dein Pelz nicht brennt“. Dann rief sie: „Schneeweißchen, Rosenrot, kommt hervor, der Bär tut euch nichts, er meint’s ehrlich“. Da kamen sie beide heran, und nach und nach näherten sich auch das Lämmchen und Täubchen und hatten keine Furcht vor ihm. Der Bär sprach: „Ihr Kinder, klopft mir den Schnee ein wenig aus dem Pelzwerk“, und sie holten den Besen und kehrten dem Bär das Fell rein; er aber streckte sich ans Feuer und brummte ganz vergnügt und behaglich. Nicht lange, so wurden sie ganz vertraut und trieben Mutwillen mit dem unbeholfenen Gast.

Sie zausten ihm das Fell mit den Händen, setzten ihre Füßchen auf seinen Rücken und walgerten ihn hin und her, oder sie nahmen eine Haselrute und schlugen auf ihn los, und wenn er brummte, so lachten sie. Der Bär liess sich’s aber gerne gefallen, nur wenn sie’s gar zu arg machten, rief er: „Lasst mich am Leben, ihr Kinder:

Schneeweißchen, Rosenrot,

Schlägst dir den Freier tot.“

Als Schlafenzeit war und die andern zu Bett gingen, sagte die Mutter zu dem Bär: „Du kannst in Gottes Namen da am Herde liegenbleiben, so bist du vor der Kälte und dem bösen Wetter geschützt.“ Sobald der Tag graute, ließen ihn die beiden Kinder hinaus, und er trabte über den Schnee in den Wald hinein. Von nun an kam der Bär jeden Abend zu der bestimmten Stunde, legte sich an den Herd und erlaubte den Kinder, Kurzweil mit ihm zu treiben, soviel sie wollten; und sie waren so gewöhnt an ihn, dass die Türe nicht eher zugeriegelt ward, als bis der schwarze Gesell angelangt war.

 

1-052

 

Als das Frühjahr herangekommen und draussen alles grün war, sagte der Bär eines Morgens zu Schneeweißchen: „Nun muss ich fort und darf den ganzen Sommer nicht wiederkommen“. – „Wo gehst du denn hin, lieber Bär?“ fragte Schneeweißchen. „Ich muss in den Wald und meine Schätze vor den bösen Zwergen hüten; im Winter, wenn die Erde hartgefroren ist, müssen sie wohl unten bleiben und können sich nicht durcharbeiten, aber jetzt, wenn die Sonne die Erde aufgetaut und erwärmt hat, da brechen sie durch, steigen herauf, suchen und stehlen; was einmal in ihren Händen ist und in ihren Höhlen liegt, das kommt so leicht nicht wieder an des Tages Licht“. Schneeweißchen war ganz traurig über den Abschied und als es ihm die Türe aufriegelte, und der Bär sich hinausdrängte, blieb er an dem Türhaken hängen und ein Stück seiner Haut riss auf, und da war es Schneeweißchen, als hätte es Gold durchschimmern gesehen; aber es war seiner Sache nicht gewiss. Der Bär lief eilig fort und war bald hinter den Bäumen verschwunden.

Nach einiger Zeit schickte die Mutter die Kinder in den Wald, Reisig zu sammeln. Da fanden si draußen einen großen Baum, der lag gefällt auf dem Boden, und an dem Stamme sprang zwischen dem Gras etwas auf und ab, sie konnten aber nicht unterscheiden, was er war. Als sie näherkamen, sahen sie einen Zwerg mit einem alten verwelkten Gesicht und einem ellenlangen schneeweißen Bart. Das Ende des Bartes war in eine Spalte des Baumes eingeklemmt, und der Kleine sprang hin und her, wie ein Hündchen an einem Seil und wusste nicht, wie er sich helfen sollte. Er glotzte die Mädchen mit seine roten feurigen Augen an und schrie: „Was steht ihr da? Könnt ihr nicht herbei gehen und mir Beistand leisten?“ – „Was hast du angefangen, keines Männchen?“ fragte Rosenrot. „Dumme neugierige Gans“, antwortete der Zwerg, „den Baum habe ich mir spalten wollen, um kleines Holz in der Küche zu haben; bei den dicken Klötzen verbrennt gleich das bisschen Speise, das unsereiner braucht, der nicht so viel hinunterschlingt, als ihr grobes, gieriges Volk. Ich hatte den Keil schon glücklich hineingetrieben, und es wäre alles nach Wunsch gegangen, aber das verwünschte Holz war zu glatt und sprang unversehens heraus, und der Baum fuhr so geschwind zusammen, dass ich meinen schönen weißen Bart nicht mehr herausziehen konnte; nun steckt er drin, und ich kann nicht fort. Da lachen die albernen glatten Milchgesichter! Pfui, was seid ihr garstig!“ Die Kinder gaben sich alle Mühe, aber sie konnten den Bart nicht herausziehen, er steckte zu fest. „Ich will laufen und Leute herbeiholen“, sagte Rosenrot. „Wahnsinnige Schafsköpfe“, schnarrte der Zwerg, „wer wird gleich Leute herbeirufen, ihr seid mir schon um zwei zu viel, fällt euch nichts Besseres ein?“ – „Sei nur nicht ungeduldig“, sagte Schneeweißchen, „ich will schon Rat schaffen“, holte sein Scherchen aus der Tasche und schnitt das Ende des Bartes ab. Sobald der Zwerg sich freifühlte, griff er nach einem Sack, der zwischen den Wurzeln des Baumes steckte und mit Gold gefüllt war, hob ihn heraus und brummte vor sich hin, „ungehobeltes Volk, schneidet mir ein Stück von meinem stolzen Barte ab! lohn’s euch der Kuckuck!“ damit schwang er seinen Sack auf den Rücken und ging fort, ohne die Kinder nur noch einmal anzusehen.

Einige Zeit danach wollten Schneeweißchen und Rosenrot ein Gericht Fische angeln. Als sie nahe bei dem Bach waren, sahen sie, dass etwas wie eine große Heuschrecke nach dem Wasser zu hüpfte, als wollte es hineinspringen. Sie liefen heran und erkannten den Zwerg. „Wo willst du hin?“ fragte Rosenrot, „du willst doch nicht ins Wasser?“ – „Solch ein Narr bin ich nicht“, schrie der Zwerg, „seht ihr nicht, der verwünschte Fisch will mich hineinziehen?“ Der Kleine hatte da gesessen und geangelt, und unglücklicherweise hatte der Wind seinen Bart mit der Angelschnur verflochten; als gleich darauf ein großer Fisch anbiss, fehlten dem schwachen Geschöpf die Kräfte, ihn herauszuziehen; der Fisch behielt die Oberhand und riss den Zwerg zu sich hin. Zwar hielt er sich an allen Halmen und Binsen, aber das half nicht viel, er musste den Bewegungen des Fisches folgen und war in beständiger Gefahr, ins Wasser gezogen zu werden. Die Mädchen kamen zu rechter Zeit, hielten ihn fest und versuchten, den Bart von der Schnur loszumache, aber vergebens, Bart und Schnur waren fest ineinander verwirrt. Es blieb nichts übrig als das Scherchen hervorzuholen und den Bart abzuschneiden, wobei ein kleiner Teil desselben verlorenging. Als der Zwerg das sah, schrie er sie an: „Ist das Manier, ihr Lorche, einem das Gesicht zu schänden? Nicht genug, dass ihr mir den Bart unten abgestützt habt, jetzt schneidet ihr mir den besten Teil davon ab, ich darf mich vor den Meinigen gar nicht sehen lassen. Dass ihr laufen müsstet und die Schuhsohlen verloren hättet!“ Dann holte er einen Sack Perlen, der im Schilfe lag, und ohne ein Wort weiter zu sagen, schleppte er ihn fort und verschwand hinter einem Stein.

Es trug sich zu, dass bald hernach die Mutter die beiden Mädchen nach der Stadt schickte, Zwirn, Nadeln, Schnüre und Bänder einzukaufen. Der Weg führte sie über eine Heide, auf der hier und da mächtige Felsenstücke zerstreut lagen. Da sahen sie einen großen Vogel in der Luft schweben, der langsam über ihnen kreiste, sich immer tiefer herabsenkte und endlich nicht weit bei einem Felsen niederstieß. Gleich darauf hörten sie einen durchdringenden, jämmerlichen Schrei. Sie liefen herzu und sahen mit Schrecken, dass der Adler ihren alten Bekannten, den Zwerg, gepackt hatte und ihn forttragen wollte. Die mitleidigen Kinder hielten gleich das Männchen fest und zerrten sich so lange mit dem Adler herum, bis er seine Beute fahren ließ. Als der Zwerg sich von dem ersten Schrecken erholt hatte, schrie er mit seiner kreischenden Stimme: „Konntet ihr nicht säuberlicher mit mir umgehen? Gerissen habt ihr an meinem dünnen Röckchen, dass es überall zerfetzt und durchlöchert ist, unbeholfenes und täppisches Gesindel, „das ihr seid!“ Dann nahm er einen Sack mit Edelsteinen und schlüpfte wieder unter den Felsen in sein Höhle. Die Mädchen waren an seinen Undank schon gewöhnt, setzten ihren Weg fort und verrichteten ihr Geschäft in der Stadt. Als sie beim Heimweg wieder auf die Heide kamen, überraschten sie den Zwerg, der auf einem reinlichen Plätzchen seinen Sack mit Edelsteinen ausgeschüttet und nicht gedacht hatte, dass so spät noch jemand daherkommen würde. Die Abendsonne schien über die glänzenden Steine, sie schimmerten und leuchteten so prächtig in allen Farben, dass die Kinder stehen blieben und sie betrachteten. „Was steht ihr da und habt Maulaffen feil!“ schrie der Zwerg, und sein aschgraues Gesicht ward zinnoberrot vor Zorn. Er wollte mit seinen Scheltworten fortfahren, als sich ein lautes Brummen hören liess und ein schwarzer Bär aus dem Walde herbei trabte. Erschrocken sprang der Zwerg auf, aber er konnte nicht mehr zu seinem Schlupfwinkel gelange, der Bär war schon in seiner Nähe. Da rief er in Herzensangst: „Lieber Herr Bär verschont mich, ich will Euch alle meine Schätze geben, sehet, die schönen Edelsteine, die da liegen. Schenkt mir das Leben, was habt Ihr an mir kleinen, schmächtigen Kerl? Ihr spürt mich nicht zwischen den Zähen; da, die beiden gottlosen Mädchen packt, das sind für euch zarte Bissen, fett wie junge Wachteln, die fresst in Gottes Namen“. Der Bär kümmerte sich um seine Worte nicht, gab dem boshaften Geschöpft einen einzigen Schlag mit der Tatze, und es regte sich nicht mehr.

Die Mädchen waren fortgesprungen, aber der Bär rief ihnen nach: „Schneeweißchen und Rosenrot, fürchtet euch nicht, wartet, ich will mit euch gehen“. Da erkannten sie seine Stimme und blieben stehen, und als der Bär bei ihnen war, fiel plötzlich die Bärenhaut ab, und er stand da als ein schöner Mann, und war ganz in Gold gekleidet. „Ich bin eines Königs Sohn“, sprach er, „und war von dem gottlosen Zwerg, der mir meine Schätze gestohlen hatte, verwünscht, als ein wilder Bär in dem Walde zu laufen, bis ich durch seinen Tod erlöst würde. Jetzt hat er sein wohlverdiente Strafe empfangen.“

Schneeweißchen ward mit ihm vermählt und Rosenrot mit seinem Bruder, und sie teilten die großen Schätze miteinander, die der Zwerg in seine Höhle zusammengetragen hatte. Die alte Mutter lebte noch lange Jahre ruhig und glücklich bei ihren Kindern. Die zwei Rosenbäumchen aber nahm sie mit, und sie standen vor ihrem Fenster und trugen jedes Jahr die schönsten Rosen, weiß und rot.

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8 avril 2012

Brüder Grimm: Der Zaunkönig

Ah que coucou!

 

Comme promis aujourd'hui je poste les derniers contes des frères Grimm que je possède dans ma bibliothèque, ensuite nous retournerons pendant un temps du côté de la science et de l'espace où, mine de rien, l'actualité a été "riche".

Voici donc le 10e conte des frères Grimm que vous connaissez déja tous car il s'agit de la traduction allemande du Roitelet.

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

 

1-048

Der Zaunkönig

 

In den alten Zeiten, da hatte jeder Klang noch Sinn und Bedeutung. Wenn der Hammer des Schmieds ertönte, so rief er: „Smiet mi to! Smiet mi to!“ Wenn der Hobel des Tischlers scharrte, so sprach er: „Dor häst! Dor, dor häst!“ Fing das Räderwerk der Mühle an zu klappern, so sprach es: „Help, Herr Gott! Help, Herr Gott!“ Und war der Müller ein Betrüger, und ließ die Mühle an, so sprach sie hochdeutsch und fragt erst langsam: „Wer ist da? Wer ist da?“ Dann antwortete sie schnell: „Der Müller! Der Müller!“ und endlich ganz geschwind: „Stiehlt tapfer, vom Achtel drei Sechser.“

Zu dieser Zeit hatten auch die Vögel ihre eigene Sprache, die jedermann verstand, jetzt lautet es nur wie ein Zwitschern, Kreischen und Pfeifen, und bei einigen wie Musik ohne Worte. Es kam aber den Vögeln in den Sinn, sie wollten nicht länger ohne Herrn und einen unter sich zu ihrem König wählen. Nur einer von ihnen, der Kiebitz, war dagegen; frei hatte er gelebt und frei wollte er sterben, und angstvoll hin- und herfliegend, rief er: „Wo bliew ick? Wo bliew ick?“ Er zog sich zurück in einsame und unbesuchte Sümpfe und zeigte sich nicht wieder unter seinesgleichen.

Die Vögel wollten sich nun über die Sache besprechen, und an einem schönen Maimorgen kamen sie alle aus Wäldern und Feldern zusammen, Adler und Buchfinke, Eule und Krähe, Lerche und Sperling, was soll ich sie alle nennen? Selbst der Kuckuck kam und der Wiedehopf, sein Küster, der so heißt, weil er sich immer ein paar Tage früher hören lässt; auch ein ganz kleiner Vogel, der noch keinen Namen hatte, mischte sich unter die Schar. Das Huhn, das zufällig von der ganzen Sache nichts gehört hatte, verwunderte sich über die große Versammlung. „Wat, wat, wat is den dar to don?“ gackerte es, aber der Hahn beruhigte seine liebe Henne und sagte: „Luter riek Lüd“, erzählte ihr auch, was sie vor hätten. Es ward aber beschlossen, dass der König sein sollte, der am höchsten fliegen könnte. Ein Laubfrosch, der im Gebüsche saß, rief, als er das hörte, warnend: „Natt, natt, natt! Natt, natt, natt!“ weil er meinte, es würden deshalb viel Tränen vergossen werden. Die Krähe aber sagte: „Quark ok“, es sollte alles friedlich abgehen.

Es ward nun beschlossen, sie wollten gleich an diesem schönen Morgen aufsteigen, damit niemand hinterher sagen könnte: „Ich wäre wohl noch höher geflogen, aber der Abend kam, da konnte ich nicht mehr“. Auf ein gegebenes Zeichen erhob sich also die ganze Schar in die Lüfte. Der Staub stieg da von dem Felde auf, es war ein gewaltiges Sausen, und Brausen und Fittichschlage, und es sah aus, als wenn eine schwarze Wolke dahinzöge. Die kleineren Vögel aber blieben bald zurück, konnten nicht weiter und fielen wieder auf die Erde. Die größeren hielten’s länger aus, aber keiner konnte es dem Adler gleich tun, der stieg so hoch, dass er der Sonne hätte die Augen aushacken können. Und als er sah, dass die andern nicht zu ihm herauf konnten, so dachte er: „Was willst du noch höher fliegen, du bist doch der König“, und fing an, sich wieder herab zu lassen. Die Vögel unter ihm riefen ihm alle gleich zu: „Du musst unser König sein, keiner ist höher geflogen als du“. – „Ausgenommen ich“, schrie der keine Kerl ohne Namen, der sich in die Brustfedern des Adlers verkrochen hatte. Und da er nicht müde war, so stieg er auf und stieg so hoch, dass er Gott auf seinem Stuhle konnte sitzen sehen. Als er aber so weit gekommen war, legte er seine Flügel zusammen, sank herab und rief unten mit feiner, durchdringender Stimme: „König bün ick! König bün ick!“

„Du unser König?“ schrien die Vögel zornig, „durch Ränke und Listen hast du es dahin gebracht.“ Sie machten eine andere Bedingung, der sollte König sein, der am tiefsten in die Erde fallen könnte. Wie klatschte da die Ganz mit ihrer breiten Brust wieder auf das Land! Wie scharrte der Hahn schnell ein Loch! Die Ente kam am schlimmsten weg, sie sprang in einen Graben, verrenkte sich aber die Beine und watschelte fort zum nahen Teich mit dem Ausruf: „Pracherwerk! Pracherwerk!“ Der Kleine ohne Namen aber suchte ein Mäuseloch, schlüpfte hinab und rief mit seiner feinen Stimme heraus: „König bün ick! König bün ick!“

„Du unser König?“ riefen die Vögel noch zorniger, „meinst du, deine Listen sollten gelten?“ Sie beschlossen, ihn in seinem Loch gefangen zu halten und auszuhungern. Die Eule ward als Wache davor gestellt; sie sollte den Schelm nicht herauslassen, so lieb ihr das Leben wäre. Als er aber Abend geworden war und die Vögel von der Anstrengung beim Fliegen große Müdigkeit empfanden, so gingen sie mit Weib und Kind zu Bett. Die Eule allein blieb bei dem Mäuseloch stehen und blickte mit ihren großen Augen unverwandt hinein. Indessen war sie auch müde geworden und dachte: „Ein Auge kannst du wohl zutun, du wachst ja noch mit dem andern, und der kleine Bösewicht soll nicht aus seinem Loch heraus“. Also tat sie das eine Auge zu und schaute mit dem andern steif auf das Mäuseloch. Der Kerl guckte mit dem Kopf heraus und wollte wegwitschen, aber die Eule trat gleich davor, und er zog den Kopf wieder zurück. Dann tat die Eule das eine Auge wieder auf und das andere zu, und wollte so die ganze Nacht abwechseln. Aber als sie das eine Auge wieder zumachte, vergaß sie, das andere aufzutun, und sobald die beiden Augen zu waren, schlief sie ein. Der Kleine merkte das bald und schlüpfte weg.

Vor der Zeit an darf sich die Eule nicht mehr am Tag sehen lassen, sonst sind die andern Vögel hinter ihr her und zerzausen ihr das Fell. Sie fliegt nur zur Nachtzeit aus, hasst aber und verfolgt die Mäuse, weil sie solche böse Löcher machen. Auch der kleine Vogel lässt sich nicht gerne sehen, weil er fürchtet, es ginge ihm an den Kragen, wenn er erwischt würde. Er schlüpft in den Zäunen herum, und wenn er ganz sicher ist, ruft er wohl zuweilen: „König bün ick!“ Und deshalb nennen ihn die andern Vögel aus Spott Zaunkönig. – Niemand aber war froher als die Lerche, dass sie dem Zaunkönig nicht zu gehorchen brauchte. Wie sich die Sonne blicken lässt, steigt sie in die Lüfte und ruft: „Ach, wo is dat schön! Schön is dat! Schön! Schön! Ach, wo is dat schön!“

 

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7 avril 2012

Brüder Grimm: Hans im Glück

Ah que coucou!

 

Voici le 10e conte des frères Grimm que vous connaissez déjà tous car il s'agit, en français, du conte: "Jean, le Chanceux". Demain je posterai les 3 derniers contes racontés dans ce livre...

 

Bonne lecture!

Bisous,

@+

Sab

1-044

 

Hans im glück

 

Hans hatte sieben Jahre bei seinem Herrn gedient, da sprach er zu ihm: „Herr, meine Zeit ist herum, nun wollte ich gerne wieder heim zu meiner Mutter, gebt mir meinen Lohn.“ Der Herr antwortete: „Du hast mir treu und ehrlich war, so soll der Lohn sein“ und gab ihm ein Stück Gold, das so groß als Hansens Kopf war. Hans zog sein Tüchlein aus der Tasche, wickelte den Klumpen hinein, setzte ihn auf die Schulter und machte sich den Weg nach Haus. Wie er so dahinging und immer ein Bein vor das andere setzte, kam ihm ein Reiter in die Augen, der frisch und fröhlich auf einem munteren Pferd vorbeitrabte. „Ach“, sprach Hans ganz laut, „was ist den Reiten ein schönes Ding! Da sitzt einer wie auf einem Stuhl, stößt sich an keinen Stein, spart die Schuh und kommt fort, er weiß nicht, wie“. Der Reiter, der das gehört hatte, hielt an und rief: „Ei, Hans, warum läufst du auch zu Fuß?“ – „Ich muss ja wohl“, antwortete er, „da habe ich einen Klumpen heimzutragen, es ist zwar Gold, aber ich kann den Kopf dabei nicht geradhalten, auch drückt mir’s auf die Schulter“. – „Weißt du was“, sagte der Reiter, „wir wollen tauschen, ich geb dir mein Pferd und du gibst mir deine Klumpen“. – „Von Herzen gern“, sprach Hans, „aber ich sage Euch, Ihr müsst Euch damit schleppen“. Der Reiter stieg ab, nahm das Gold und half dem Hans hinauf, gab ihm die Zügel fest in die Hände und sprach: „Wenn’s nun recht geschwind soll gehen, so musst du mit der Zunge schnalzen und hopp, hopp rufen.“

Hans war seelenfroh, als er auf dem Pferde saß und so frank und frei dahinritt. Über ein Weilchen fiel’s ihm ein, es sollte noch schneller gehen, und fing an, mit der Zunge zu schnalzen und hopp, hopp zu rufen. Das Pferd setzte sich in starken Trab, und ehe sich’s Hans versah, war er abgeworfen und lag in einem Graben, der die Äcker von der Landstraße trennte. Das Pferd wäre auch durchgegangen, wenn es nicht ein Bauer aufgehalten hätte, der des Weges kam und ein Kuh vor sich hertrieb. Hans suchte seine Glieder zusammen und machte sich wieder auf die Beine. Er war aber verdrießlich und sprach zu dem Bauer: „Es ist schlechter Spaß, das Reiten, zumal, wenn man auf so eine Mähre gerät wie diese die stößt und einen herab wirft, dass man den Hals brechen kann; ich setze mich nun und nimmermehr wieder auf. Da lob ich mir Eure Kuh, da kann einer mit Gemächlichkeit hinterhergehen und hat obendrein seine Milch, Butter und Käse jeden Tag gewiss. Was gäb ich darum, wenn ich so eine Kuh hätte!“ – „Nun“, sprach der Bauer, „geschieht Euch so ein großer Gefallen, so will ich Euch wohl die Kuh für das Pferd vertauschen“. Hans willigte mit tausend Freuden ein; der Bauer schwang sich aufs Pferd und ritt eilig davon.

Hans trieb sein Kuh ruhig vor sich her und bedachte den glücklichen Handel. „Hab ich nur ein Stück Brot, und daran wird mir’s doch nicht fehlen, so kann ich, so oft mir’s beliebt, Butter und Käse dazu essen; hab ich Durst, so melk ich meine Kuh und trinke Milch. Herz, was verlangst du mehr?“ Als er zu einem Wirtshaus kam, machte er Halt, aß in der großen Freude alles, was er bei sich hatte, sein Mittags- und Abendbrot, rein auf, und ließ sich für seine letzten paar Heller ein halbes Glas Bier einschenken. Dann trieb er seine Kuh weiter, immer nach dem Dorfe seiner Mutter zu. Die Hitze ward drückender, je näher der Mittag kam, und Hans befand sich in einer Heide, die wohl noch eine Stunde dauerte. Da ward es ihm ganz heiß, so dass ihm vor Durst die Zunge am Gaumen klebte. „Dem Ding ist zu helfen“, dachte Hans, „jetzt will ich meine Kuh melken und mich an der Milch laben“. Er band sie an einen dürren Baum, und da er keinen Eimer hatte, so stellte er seine Ledermütze unter, aber wie er sich auch bemühte, es kam kein Tropfen Milch zum Vorschein. Und weil er sich ungeschickt dabei anstellte, so gab ihm das ungeduldige Tier endlich mit einem der Hinterfüße einen solchen Schlag vor den Kopf, dass er zu Boden taumelte und eine Zeitlang sich gar nicht besinnen konnte, wo er war. Glücklicherweise kam gerade ein Metzger des Weges, der auf einem Schubkarren ein junges Schwein liegen hatte. „Was sind das für Streiche!“ rief er und half dem guten Hans auf. Hans erzählte, was vorgefallen war. Der Metzger reichte ihm seine Flasche und sprach: „Da, trinkt einmal und erholt Euch. Die Kuh will wohl keine Milch geben, das ist ein altes Tier, das höchstens noch zum Ziehen taugt oder zum Schlachten“. – „Ei, ei“, sprach Hans und strich sich die Haare über den Kopf, „wer hätte das gedacht! Es ist freilich gut, wenn man so ein Tier ins Haus abschlachten kann, was gibt’s für Fleisch! Aber ich mache mir aus dem Kuhfleisch nicht viel, es ist mir nicht saftig genug. Ja, wer so ein junges Schwein hätte! Das schmeckt anders, dabei noch die Würste.“ – „Hört, Hans,“ sprach da der Metzger, „Euch zuliebe will ich tauschen und will Euch das Schwein für die Kuh lassen“. – „Gott lohn Euch eure Freundschaft“, sprach Hans, übergab ihm die Kuh, ließ sich das Schweinchen vom Karren losmachen und den Strick, woran es gebunden war, in die Hand geben.

Hans zog weiter und überdachte, wie ihm doch alles nach Wunsch ginge, begegnete ihm ja eine Verdrießlichkeit, so würde sie doch gleich wieder gutgemacht. Es gesellte sich danach ein Bursch zu ihm, der trug eine schöne, weiße Gans unter dem Arm. Sie boten einander die Zeit und Hans fing an, von seinem Glück zu erzählen und wie er immer so vorteilhaft getauscht hätte. Der Bursch erzählte ihm, dass er die Gans zu einem Kindtaufschmaus brächte. „Hebt einmal“, fuhr er fort und packte sie bei den Flügeln, „wie schwer sie ist, die ist aber auch acht Wochen lang genudelt worden. Wer in den Braten beißt, muss sich das Fett von beiden Seiten abwischen“. – „Ja“, sprach Hans, und wog sie mit der Hand, „die hat ihr Gewicht, aber mein Schwein ist auch keine Sau“. Indessen sah sich der Bursch nach allen Seiten ganz bedenklich um, schüttelte auch wohl mit dem Kopf. „Hört“, fing er darauf an, „mit Eurem Schweine mag’s nicht ganz richtig sein. In dem Dorf, durch das ich gekommen bin, ist eben dem Schulzen eins aus dem Stall gestohlen worden. Ich fürchte, ich fürchte, Ihr habt’s da in der Hand. Sie haben Leute ausgeschickt, und es wäre ein schlimmer Handel, wenn sie Euch mit dem Schwein erwischten; das Geringste ist, dass Ihr ins finstere Loch gesteckt werdet“. Dem guten Hans ward bang. „Ach Gott“, sprach er, „helft mir aus der Not, Ihr wisst hier herum bessern Bescheid, nehmt mein Schwein da und lasst mir Eure Gans“. – „Ich muss schon etwas aufs Spiel setzen“, antwortete der Bursche, „aber ich will doch nicht schuld sein, dass Ihr ins Unglück geratet“. Er nahm also das Seil in die Hand und trieb das Schwein schnell auf einen Seitenweg fort; der gute Hans aber ging, seiner Sorgen entledigt, mit der Gans unter dem Arme der Heimat zu. „Wenn ich’s recht überlege“, sprach er mit sich selbst, „habe ich noch Vorteil bei dem Tausch; erstlich den guten Braten, hernach die Menge von Fett, die heraus träufeln wird, das gibt Gänsefettbrot auf ein Vierteljahr, und endlich die schönen, weißen Federn, die lass ich mir in mein Kopfkissen stopfen und darauf will ich wohl ungewiegt einschlafen. Was wird meine Mutter eine Freude haben!“

Als er durch das letzte Dorf gekommen war, stand da ein Scherenschleifer mit seinem Karren, sein Rad schnurrte und er sang dazu:

„Ich schleife die Schere und drehe geschwind,

Und hänge mein Mäntelchen nach dem Wind.“

Hans blieb stehen und sah ihm zu; endlich redete er ihn an und sprach: „Euch geht’s wohl, weil Ihr so lustig bein Eurem Schleifen seid“. – „Ja, antwortete der Scherenschleifer, „das Handwerk hat einen güldenen Boden. Ein rechter Schleifer ist in Mann, der, so oft er in die Tasche greift, auch Geld darin findet.

Aber, wo habt Ihr die schöne Gans gekauft?“ – „Die hab ich nicht gekauft, sondern für mein Schwein eingetauscht.“ – „Und das Schwein?“ – „Das hab ich für eine Kuh gekriegt“. – „Und die Kuh?“ – „Die hab ich für ein Pferd bekommen“. – „Und das Pferd?“ – „Dafür hab ich einen klumpen Gold, so groß als mein Kopf, gegeben.“ – „Und das Gold?“ – „Ei, das war mein Lohn für sieben Jahre Dienst.“ – „Ihr habt Euch jederzeit zu helfen gewusst“, sprach der Schleifer, „könnt Ihr’s nun dahin bringen, dass Ihr Geld in der Tasche springen hört, wenn Ihr aufsteht, so habt Ihr Euer Glück gemacht“. – „Wie soll ich das anfangen?“ sprach Hans. „Ihr müsst ein Schleifer werden, wie ich; dazu gehört eigentlich nichts, als ein Wetzstein,

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das andere findet sich schon von selbst. Da hab ich einen, der ist zwar ein wenig schadhaft, dafür sollt Ihr mir aber auch weiter nichts als Eure Gans geben; wollt Ihr das?“ – „Wie könnt Ihr noch fragen“, antwortete Hans, „ich werde ja zum glücklichsten Menschen auf Erden; habe ich Geld, so oft ich in die Tasche greife, was brauche ich da länger zu sorgen? Reichte ihm die Ganz hin und nahm den Wetzstein in Empfang. „Nun“, sprach der Schleifer, und hob einen gewöhnlichen schweren Feldstein, der neben ihm lag, auf, „da habt Ihr noch einen tüchtigen Stein dazu, auf dem sich’s gut schlagen lässt, und Ihr Eure alten Nägel geradeklopfen könnt. Nehmt ihn und hebt ihn ordentlich auf“.

Hans lud den Stein auf und ging mit vergnügtem Herzen weiter; seine Augen leuchteten vor Freude. „Ich muss in einer Glückshaut geboren sein!“ rief er aus, „alles, was ich wünsche, trifft mir ein, wie einem Sonntagskind“. Indessen, weil er seit Tagesanbruch auf den Beinen gewesen war, begann er müde zu werden; auch plagte ihn der Hunger, da er allen Vorrat auf einmal in der Freude über die erhandelte Kuh aufgezehrt hatte. Er konnte endlich nur mit Mühe weitergehen und musste jeden Augenblick haltmachen; dabei drückten ihn die Steine ganz erbärmlich. Da konnte er sich des Gedankens nicht erwehren, wie gut es wäre, wenn er sie gerade jetzt nicht zu tragen brauchte. Wie eine Schnecke kam er zu einem Feldbrunnen geschlichen, wollte da ruhen und sich mit einem frischen Trunk laben; damit er aber die Steine im Niedersitzen nicht beschädigte, legte er sie bedächtig neben sich auf den Rand des Brunnes. Darauf setzte er sich nieder und wollte sich zum Trinken bücken, da versah er’s, stieß ein wenig an und beide Steine plumpten hinab. Hans, als er sie mit seinen Augen in die Tiefe hatte versinken sehen, sprang vor Freuden auf, kniete dann nieder und dankte Gott mit Tränen in den Augen, dass er ihm so gute Art und ohne, dass er sich einen Vorwurf zu machen brauchte, von den schweren Steinen befreit hätte, die ihm allein noch hinderlich gewesen wären. „So glücklich wie ich“, rief er aus, „gibt es keinen Menschen unter der Sonne“. Mit leichtem Herzen und frei von aller Last sprang er nun fort, bis er daheim bei seiner Mutter war

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7 avril 2012

Brüder Grimm: Die Bremer Stadtmusikanten

Ah que coucou!

 

Voici le 9e conte des frères Grimm que vous connaissez déjà tous car il s'agit, en français, du conte: "Les Musiciens de Brême".

 

Bonne lecture!

Bisous,

@+

Sab

 

 

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Die Bremer Stadtmusikanten

 

Es hatte ein Mann einen Esel, der schon lange Jahre die Säcke unverdrossen zur Mühle getragen hatte, dessen Kräfte aber nun zu Ende gingen, so dass er zur Arbeit immer untauglicher ward. Da dachte der Herr daran, ihn aus dem Futter zu schaffen, aber der Esel merkte, dass kein guter Wind wehte, lief fort und machte sich auf den Weg nach Bremen; dort, meinte er, könnte er ja Stadtmusikant werden. Als er ein Weilchen fortgegangen war, fand er einen Jagdhund auf dem Wege liegen, der jappte wie einer, der sich müde gelaufen hat. „Nun, was jappst du so, Packan?“ fragte der Esel. – „Ach“, sagte der Hund, „weil ich alt bin und jeden Tag schwächer werde, auch auf der Jagd nicht mehr fort kann, hat mich mein Herr wollen totschlagen, da hab ich Reißaus genommen; aber womit soll ich nun mein Brot verdienen?“ – „Weißt du was“, sprach der Esel, „ich gehe nach Bremen und werde dort Stadtmusikant, geh mit und lass dich auch bei der Musik annehmen. Ich spiele die Laute, und du schlägst die Pauken.“ Der Hund war’s zufrieden, und sie gingen weiter. Es dauerte nicht lange, so saß da eine Katze an dem Weg und machte ein Gesicht wie drei Tage Regenwetter. „Nun, was ist dir in die Quere gekommen, alter Bartputzer?“ sprach der Esel. – „Wer kann da lustig sein, wenn’s einem an den Kragen geht“, antwortete die Katze, „weil ich nun zu Jahren komme, meine Zähne stumpf werden, und ich lieber hinter dem Ofen sitze und spinne, als nach Mäusen herum jage, hat mich meine Frau ersäufen wollen; ich habe mich zwar noch fortgemacht, aber nun ist guter Rat teuer, wo soll ich hin?“ – „Geh mit uns nach Bremen, du verstehst dich doch auf die Nachtmusik, da kannst du ein Stadtmusikant werden.“ Die Katze hielt das für gut und ging mit. Darauf kamen die drei Landesflüchtigen an einem Hof vorbei, da saß auf dem Tor der Haushahn und schrie aus Leibeskräften. „Du schreist einem durch Mark und Bein“, sprach der Esel, „was hast du vor?“ – „Da hab ich gut Wetter prophezeit“, sprach der Hahn. „weil unserer lieben Frauen Tag ist, wo sie dem Christkindlein die Hemdchen gewaschen hat und sie trocknen will; aber weil morgen zum Sonntag Gäste komme, so hat die Hausfrau doch kein Erbarmen und hat der Köchin gesagt, sie wollte mich morgen in der Suppe essen, und da soll ich mir heut Abend den Kopf abschneiden lassen. Nun schrei ich aus vollem Hals, so lang ich noch kann.“ – „Ei was, du Rotkopf“, sagte der Esel, „zieh lieber mit uns fort, wir gehen nach Bremen, etwas Besseres als den Tod findest du überall; du hast eine gute Stimme, und wenn wir zusammen musizieren, so muss es eine Art haben.“ Der Hahn ließ sich den Vorschlag gefallen, und sie gingen alle viere fort.

Sie konnten aber die Stadt Bremen in einem Tag nicht erreichen und kamen abends in einen Wald, wo si übernachten wollten. Der Esel und der Hund legten sich unter einen großen Baum, die Katze und der Hahn machten sich in die Äste, der Hahn aber flog bis in die Spitze, wo es am sichersten für ihn war. Ehe er einschlief, sah er sich noch einmal nach allen vier Winden um, da deuchte ihn, er sähe in der Ferne ein Fünkchen brennen und rief seinen Gesellen zu, es müsste nicht gar weit ein Haus sein, denn es scheine eine Licht. Sprach der Esel: „So müssen wir uns aufmachen und noch hingehen, denn hier ist die Herberge schlecht.“ Der Hund meinte, ein paar Knochen und etwas Fleisch dran täten ihm auch gut. Also machten sie sich auf den Weg nach der Gegend, wo das Licht war, und sahen es bald heller schimmern, und es ward immer grösser, bis sie vor ein hell erleuchtetes Räuberhaus kamen. Der Esel, als der größte, näherte sich dem Fenstern und schaute hinein. „Was siehst du, Grauschimmel?“ fragte der Hahn. „Was ich sehe?“ antwortete der Esel, „einen gedeckten Tisch mit schönem Essen und Trinken, und Räuber sitzen daran und lassen’s sich wohl sein.“ – „Das wäre was für uns“, sprach der Hahn. „Ja, ja, ach, wären wir da“, sagte der Esel. Da ratschlagten die Tiere, wie sie es anfangen müssten, um die Räuber hinauszujagen und fanden endlich ein Mittel. Der Esel musste sich mit den Vorderfüßen auf das Fenster stellen, der Hund auf des Esels Rücken springen, die Katze auf den Hund klettern, und endlich flog der Hahn hinauf, und setzte sich der Katze auf den Kopf. Wie das geschehen war, fingen sie auf ein Zeichen insgesamt an, ihre Musik zu machen, der Esel schrie, der Hund bellte, die Katze miaute und der Hahn krähte; dann stürzten sie durch das Fenster in die Stube hinein, dass die Scheiben klirrten. Die Räuber fuhren bei dem entsetzlichen Geschrei in die Höhe, meinten nicht anders, als ein Gespenst käme herein und flohen in größter Furcht in den Wald hinaus. Nun setzten sich die vier Gesellen an den Tisch, nahmen mit dem vorlieb, was übrig geblieben war, und aßen, als wenn sie vier Woche hungern sollten.

 

Wie die vier Spielleute fertig waren, löschten sie das Licht aus und suchten sich eine Schlafstätte, jeder nach seiner Natur und Bequemlichkeit. Der Esel legte sich auf den Mist, der Hund hinter die Türe, die Katze auf den Herd an die warme Asche, und der Hahn setzte sich auf den Hahnenbalken; und weil sie müde waren von ihrem langen Weg, schliefen sie auch bald ein. Als Mitternacht vorbei ward und die Räuber von weitem sahen, dass kein Licht mehr im Haus brannte, auch alles ruhig schien, sprach der Hauptmann: „Wir hätten uns doch nicht sollen ins Bockshorn jagen lassen“, und hieß einen hingehen und das Haus untersuchen. Der Abgeschickte fand alles still, ging in die Küche, ein Licht anzuzünden, und weil er die glühenden, feurigen Augen der Katze für lebendige Kohlen ansah, hielt er ein Schwefelhölzchen daran, dass es Feuer fangen sollte. Aber die Katze verstand keinen Spaß, sprang ihm ins Gesicht, spie und kratzte. Da erschrak er gewaltig, lief und wollte zur Hintertür hinaus, aber der Hund, der da lag, sprang auf und biss ihn ins Bein, und als er über den Hof an dem Miste vorbeirannte, gab ihm der Esel noch einen tüchtigen Schlag mit dem Hinterfuß; der Hahn aber, der vom Lärmen aus dem Schlaf geweckt und munter geworden war, rief vom Balken herab: „Kikeriki!“ Da lief der Räuber, was er konnte, zu seinem Hauptmann zurück und sprach: „Ach, in dem Haus sitzt eine greuliche Hexe, die hat mich angehaucht und mit ihren langen Fingern mir das Gesicht zerkratzt, und vor der Türe steht ein Mann mit einem Messer, der hat mich ins Bein gestochen, und auf dem Hof liegt ein schwarzes Ungetüm, das hat mit einer Holzkeule auf mich losgeschlagen, und oben auf dem Dache, da sitzt der Richter, der rief, bringt mir den Schelm her. Da machte ich, dass ich fortkam“. Von nun an getrauten sich die Räuber nicht weiter in das Haus, den vier Bremer Musikanten gefiel’s aber so wohl darin, dass sie nicht wieder heraus wollten. Und der das erzählt hat, dem ist der Mund noch warm.

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6 avril 2012

Brüder Grimm: Der Wolf und die sieben Geißlein

Ah que coucou!

 

Voici le 8e conte des frères Grimm que vous connaissez déjà tous car il s'agit, en français, du conte: "Le Loup et les 7 chevreaux".

 

Bonne lecture!

Bisous,

@+

Sab

 

 

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Der Wolf

und die sieben jungen Geißlein

 

Es war einmal eine alte Geiß, die hatte sieben junge Geißlein, und hatte sie lieb, wie eine Mutter ihre Kinder lieb hat. Eines Tages wollte sie in den Wald gehen und Futter holen; da rief sie alle sieben herbei und sprach: „Liebe Kinder, ich will hinaus in den Wald, seid auf eurer Hut vor dem Wolf, wenn er hereinkommt, so frisst er euch alle mit Haut und Haar. Der Bösewicht verstellt sich oft, aber an seiner rauhen Stimme und an seinen schwarzen Füssen werdet ihr ihn gleich erkennen.“ – Die Geißlein sagten: „Liebe Mutter, wir wollen uns schon in acht nehmen, Ihr könnt ohne Sorge fortgehen.“ Da meckerte die Alte und machte sich getrost auf den Weg.

Es dauerte nicht lange, so klopfte jemand an die Haustür und rief: „Macht auf, ihr lieben Kinder, eure Mutter ist da und hat jedem von euch etwas mitgebracht“. Aber die Geisserchen hörten an der rauhen Stimme, dass es der Wolf war. „Wir machen nicht auf“, riefen sie, „du bist unsere Mutter nicht, die hat eine feine, liebliche Stimme, aber deine Stimme ist rauh; du bist der Wolf.“ Da ging der Wolf fort zu einem Krämer und kaufte sich ein großes Stück Kreide; die aß er und machte damit seine Stimme fein. Dann kann er zurück, klopfte an die Haustür und rief: „Macht auf, ihr lieben Kinder, eure Mutter ist da und hat jedem von euch etwas mitgebracht“. Aber der Wolf hatte seine schwarze Pfote in das Fenster gelegt, das sahen die Kinder und riefen: „Wir machen nicht auf, unsere Mutter hat keinen schwarzen Fuß, wie du, du bist der Wolf“. Da lief der Wolf zu einem Bäcker und sprach: „Ich habe mich an den Fuß gestoßen, streich mir Teig darüber“. Und als ihm der Bäcker die Pfote bestrichen hatte, so lief er zum Müller und sprach: „Streu mir weißes Mehl auf meine Pfote!“ Der Müller dachte, „der Wolf will einen betrügen“, und weigerte sich, aber der Wolf sprach: „Wenn du es nicht tust, so fresse ich dich“. Da fürchtete sich der Müller und machte ihm die Pfote weiß. Ja, so sind die Menschen.

Nun ging der Bösewicht zum drittenmal zu der Haustüre, klopfte an und sprach: „Macht mir auf, Kinder, euer liebes Mütterchen ist heimgekommen und hat jedem von euch etwas aus dem Walde mitgebracht“. Die Geisserchen riefen: „Zeig uns erst deine Pfote, damit wir wissen, dass du unser liebes Mütterchen bist“. Da legte er die Pfote ins Fenster, und als sie sahen, dass sie weiß war, so glaubten sie, es wäre alles wahr, was er sagte, und machten die Türe auf. Wer aber hereinkam, das war der Wolf. Sie erschraken und wollten sich verstecken. Das eine sprang unter den Tisch, das zweite ins Bett, das dritte in den Ofen, das vierte in die Küche, das fünfte in den Schrank, das sechste unter die Waschschüssel, das siebte in den Kasten der Wanduhr. Aber der Wolf fand sie alle und machte nicht langes Ferderlesen: eins nach dem andern schluckte er in seinen Rachen; nur das jüngste in dem Uhrkasten, das fand er nicht. Als der Wolf seine Lust gebüßt hatte, trollte er sich fort, legte sich draußen auf der grünen Wiese unter einen Baum und fing an, zu schlafen.

Nicht lange danach kam die alte Geiß aus dem Wald wieder heim. Ach, was musste sie da erblicken! Die Haustüre stand sperrweit auf: Tisch, Stühle und Bänke waren umgeworfen, die Waschschüssel lag in Scherben, Decke und Kissen, waren aus dem Bett gezogen. Sie suchte ihre Kinder, aber nirgends waren sie zu finden. Sie rief sie nacheinander beim Namen, aber niemand antwortete. Endlich, als sie an das jüngste kam, da rief eine feine Stimme: „Liebe Mutter, ich stecke im Uhrkasten“. Sie holte es heraus, und es erzählte ihr, dass der Wolf gekommen wäre und die andern alle gefressen hätte. Da könnt ihr denken, wie sie über ihre armen Kinder geweint hat.

Endlich ging sie in ihrem Jammer hinaus, und das jüngste Geißlein lief mit. Als sie auf die Wiese kam, so lag da der Wolf an dem Baum und schnarchte, dass die Äste zitterten. Sie betrachtete ihn von allen Seiten, und sah, dass in seinem angefüllten Bauch sich etwas regte und zappelte. „Ach Gott“, dachte sie, „sollten meine armen Kinder, die er zum Abendbrot hinuntergewürgt hat, noch am Leben sein?“ Da musste das Geißlein nach Hause laufen und Schere, Nadel und Zwirn holen. Dann schnitt sie dem Ungetüm den Wanst auf, und kaum hatte sie einen Schnitt getan, so streckte schon ein Geißlein den Kopf heraus, und als sie weiterschnitt, so sprangen nacheinander alle sechse heraus, und waren noch alle am Leben, und hatten nicht mal Schaden gelitten, denn das Ungetüm hatte sie in der Gier ganz hinuntergeschluckt. Da war eine Freude! Da herzten sie ihre liebe Mutter, und hüpften wie ein Schneider, der Hochzeit hält. Die Alte aber sagte: „Jetzt geht und sucht Wackersteine, damit wollen wir dem gottlosen Tiere den Bauch füllen, solange es noch im Schlafe liegt“. Da schleppten die sieben Geisserchen in aller Eile die Steine herbei und steckten sie ihm in den Bauch, soviel sie hineinbringen konnten. Dann nähte ich die Alte in aller Geschwindigkeit wieder zu, dass er nichts merkte und sich nicht einmal regte.

Als der Wolf endlich ausgeschlafen hatte, machte er sich auf die Beine, und weil ihm die Steine im Magen so großen Durst erregten, so wollte er zu einem Brunnen gehen und trinken. Als er aber anfing zu gehen und sich hin und her zu bewegen, so stießen die Steine in seinem Bauch aneinander und rappelten. Da rief er:

„Was rumpelt und pumpelt

In meinem Bauch herum?

Ich meinte, es wären sechs Geißlein,

So sind’s lauter Wackerstein.“

Und als er an den Brunnen kam und sich über das Wasser bückte und trinken wollte, da zogen ihn die schweren Steine hinein, und er musste jämmerlich ersaufen. Als die sieben Geißlein das sahen, da kamen sie herbeigelaufen, riefen laut: „Der Wolf ist tot, der Wolf ist tot!“, und tanzten mit ihrer Mutter vor Freude um den Brunnen herum.

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6 avril 2012

Arthur Conan Doyle : The Adventure of the Red Circle

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Ah que coucou !

 

Voici une nouvelle aventure du célèbre détective Sherlock Holmes contenu dans le livre His last Bow (son dernier coup) :

 

The Adventure of the Red Circle

Ecrit en 1902

Version Originale

Pour accéder au téléchargement et/ou à la lecture, cliquez ici

Format : pdf

(logiciel gratuit fourni par Adobe)

 

Il ne s’agit pas là seulement que d’une enquête policière à laquelle participe l’inspecteur Gregson (ce dont Sherlock Holmes n’aura connaissance qu’à la fin de l’épisode), il ne s’agit pas là non plus d’une simple mésentente entre un locataire et sa logeuse. Non ! les choses sont bien plus graves qu’elles n’y paraissent et peuvent même devenir mortelles !

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

 

Sherlock-Holmes

5 avril 2012

Brüder Grimm: Brüderchen und Schwesterchen

Ah que coucou!

 

Voici le 7e conte des Frères Grimm que vous connaissez déjà tous, car il s'agit de la version allemande de Petit frère et Petite soeur.

 

Bisous,

@+

Sab

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Brüderchen und Schwesterchen

 

Brüderchen nahm sein Schwesterchen an der Hand und sprach: „Seit die Mutter tot ist, haben wir keine gute Stunde mehr; die Stiefmutter schlägt uns alle Tage, und wenn wir zu ihr kommen, stößt sie uns mit den Füssen fort. Die harten Brotkrusten, die übrigbleiben, sind unsere Speise, und dem Hündlein unter dem Tisch geht’s besser, dem wirft sie doch manchmal einen guten Bissen zu. Dass Gott erbarm, wenn das unsere Mutter wüsste! Komm, wir wollen miteinander in die weite Welt gehen“. Sie gingen den ganzen Tag über Wiesen, Felder und Steine, und wenn es regnete, sprach das Schwesterchen: „Gott und unsere Herzen, die weine zusammen!“ Abends kamen sie in einen großen Wald und waren so müde von Jammer, Hunger und dem langen Weg, dass sie sich in einen hohlen Baum setzten und einschliefen.

Am andern Morgen, als sie aufwachten, stand die Sonne schon hoch am Himmel und schien heiß in den Baum hinein. Da sprach das Brüderchen: „Schwesterchen, mich dürstet, wenn ich ein Brünnlein wüsste, ich ging und tränk einmal; ich mein, ich hört eins rauschen“. Brüderschein stand auf, nahm Schwesterchen an der Hand, und sie wollen das Brünnlein suchen. Die böse Stiefmutter aber war eine Hexe und hatte wohl gesehen, wie die beiden Kinder fortgegangen waren, war ihnen nachgeschlichen, heimlich, wie die Hexen schleichen, und hatte alle Brunnen im Walde verwünscht. Als sie nun ein Brünnlein fanden, das so glitzerig über die Steine sprang, wollte das Brüderchen daraus trinken: aber das Schwesterchen hörte, wie es im Rauschen sprach: „Wer aus mir trinkt, wird ein Tiger, wer aus mir trinkt, wird ein Tiger“. – Da rief das Schwesterchen: „Ich bitte dich, Brüderchen, trink nicht, sonst wirst du ein wildes Tier und zerreißest mich“. Das Brüderchen trank nicht, ob es gleich so großen Durst hatte, und sprach: „Ich will warten bis zur nächsten Quelle“. Als sie zum zweiten Brünnlein kamen, hörte das Schwesterchen, wie auch dieses sprach: „Wer aus mir trinkt, wird ein Wolf, wer aus mir trinkt, wird ein Wolf“. Da rief das Schwesterchen: „Brüderchen, ich bitte dich, trink nicht, sonst wirst du ein Wolf und fressest mich“. – Das Brüderchen trank nicht und sprach: „Ich will warten, bis wir zur nächsten Quelle kommen, aber dann muss ich trinken, du magst sagen, was du willst, mein Durst ist gar zu groß“. Und als sie zum dritten Brünnlein kamen, hörte das Schwesterlein, wie es im Rauschen sprach: „Wer aus mir trinkt, wird ein Reh, wer aus mir trinkt, wird ein Reh“. – Das Schwesterchen sprach: „Ach, Brüderchen, ich bitte dich, trink nicht, sonst wirst du ein Reh und läufst mir fort“. Aber das Brüderchen hatte sich gleich beim Brünnlein niedergekniet, hinab gebeugt und von dem Wasser getrunken, und wie die ersten Tropfen auf seine Lippen gekommen waren, lag es da als ein Rehkälbchen.

Nun weinte das Schwesterchen über das arme verwünschte Brüderchen, und das Rehlein weinte auch und saß so traurig neben ihm. Da sprach das Mädchen endlich: „Sei still, liebes Rehchen, ich will dich ha nimmermehr verlassen“. Dann band es sein goldenes Strumpfband ab und tat es dem Rehchen um den Hals und rupfte Binsen und flocht ein weiches Seil daraus. Daran band es das Tierchen und führte es weiter, und ging immer tiefer in den Wald hinein. Und als sie lange, lange gegangen waren, kamen sie endlich an ein kleines Haus, und das Mädchen schaute hinein, und weil es leer war, dachte es: „Hier können wir bleiben und wohnen“. Da suchte es dem Rehchen Laub und Moos zu einem weichen Lager, und jeden Morgen ging es aus und sammelte sich Wurzeln, Beeren und Nüsse, und für das Rechen brachte es zartes Gras mit, das fraß es ihm aus der Hand, war vergnügt und spielte vor ihm herum. Abends, wenn Schwesterchen müde war und sein Gebet gesagt hatte, legte es seinen Kopf auf den Rücken des Rehkälbchens, das war sein Kissen, darauf es sanft einschlief. Und hätte das Brüderchen nur sein menschliche Gestalt gehabt, es wäre ein herrliches Leben gewesen.

Das dauerte eine Zeitlang, dass sie so allein in der Wildnis waren. Es trug sich aber zu, dass der König des Landes eine große Jagd in dem Wald hielt. Da schallte das Hörnerblasen, Hundegebell und das lustige Geschrei der Jäger durch die Bäume, und das Rehlein hörte es und wäre gar zu gerne dabei gewesen. „Ach“, sprach es zum Schwesterlein, „lass mich hinaus in die Jagd, ich kann’s nicht länger mehr aushalten“, und bat so lange, bis es einwilligte. „Aber“, sprach es zu ihm, „komm mir ja abends wieder, vor den wilden Jägern schließ ich mein Türlein nicht auf“. Nun sprang das Rehchen hinaus, und war ihm so wohl und war so lustig in freier Luft. Der König und seine Jäger sahen das schöne Tier und setzten ihm nach, aber sie konnten es nicht einholen, und wenn sie meinten, sie hätten es gewiss, da sprang es über das Gebüsch weg und war verschwunden. Als es dunkel ward, lief es zu dem Häuschen, klopfte und sprach: „Mein Schwesterlein, lass mich herein“. Da ward ihm die Tür aufgetan, es sprang hinein und ruhete sich die ganze Nacht auf seinem weichen Lagen aus. Am andern Morgen ging die Jagd von neuem an, und als das Rehlein wieder das Hifthorn hörte und das ho, ho! der Jäger, da hatte es keine Ruhe und sprach: „Schwesterchen, mach mir auf, ich muss hinaus“. Das Schwesterchen öffnete ihm die Türe und sprach: „Aber zu Abend musst du wieder da sein und dein Sprüchlein sagen“. Als der König und seine Jäger das Rehlein mit dem goldenen Halsband wieder sahen, jagten sie ihm alle nach, aber es war ihnen zu schnell und behend. Das währte den ganzen Tag, endlich aber hatten es die Jäger abends umzingelt, und einer verwundete es ein wenig am Fuß, so dass es hinken musste und langsam fortlief. Da schlich ihm ein Jäger nach bis zu dem Häuschen und hörte, wie es rief: „Mein Schwesterlein, lass mir herein“, und sah, dass die Tür ihm aufgetan und alsbald wieder zugeschlossen ward. Der Jäger behielt das alles wohl im Sinn, ging zum König und erzählte ihm, was es gesehen und gehört hatte. Da sprach der König: „Morgen soll noch einmal gejagt werden“.

Das Schwesterchen aber erschrak gewaltig, als es sah, dass sein Rehkälbchen verwundet war. Er wusch ihm das Blut ab, legte Kräuter auf und sprach: „Geh auf dein Lager, lieb Rehchen, dass du wieder heil wirst“. Die Wunde war aber so gering, dass das Rechen am Morgen nichts mehr davon spürte. Und als es die Jagdlust wieder draußen hörte, sprach es: „Ich kann’s nicht aushalten, ich muss dabei sein; so bald soll mich keiner kriegen“. Das Schwesterlein weinte und sprach: „Nun werden sie dich töten, und ich bin hier allein im Wald und bin verlassen von aller Welt, ich lass dich nicht hinaus“. – „So sterb ich dir hier vor Betrübnis“, antwortete das Rehchen, „wenn ich das Hifthorn höre, so mein ich, ich müsst aus den Schuhen springen!“ Da konnte das Schwesterchen nicht anders und schloss ihm mit schwerem Herzen die Tür auf, und das Rehchen sprang gesund und fröhlich in den Wald. Als es der König erblickte, sprach er zu seinen Jägern: „Nun jagt ihm nach den ganzen Tag, bis in die Nacht, aber dass ihm keiner etwas zuleide tut“. Sobald die Sonne untergegangen war, sprach der König zum Jäger: „Nun komm und zeige mir das Waldhäuschen“. Und als er vor der Türlein war, klopfte er an und rief: „Lieb Schwesterlein, lass mich herein“. Da ging die Tür auf, und der König trat herein, und da stand ein Mädchen, das war so schön, wie er noch keins gesehen hatte. Das Mädchen erschrak, als es sah, dass nicht sein Rehlein, sondern ein Mann hereinkam, der eine goldene Krone auf dem Haupt hatte. Der König sah es freundlich an, reichte ihm die Hand und sprach: „Willst du mit mir gehen auf mein Schloss und meine liebe Frau sein?“ – „Ach ja“, antwortete das Mädchen, „aber das Rehchen muss auch mit, das verlass ich nicht.“ Sprach der König: „Es soll bei dir bleiben, solange du lebst, und soll ihm an nichts fehlen“. Indem kam es hereingesprungen, da band es das Schwesterchen wieder an das Binsenseil, nahm es selbst in die Hand und ging mit ihm aus dem Waldhäuschen fort.

 

 

1-036

 

Der König nahm das schöne Mädchen auf sein Pferd und führte es in sein Schloss, wo die Hochzeit mit großer Pracht gefeiert wurde, und war es nun die Frau Königin, und lebten sie lange Zeit vergnügt zusammen; das Rehlein ward gehegt und gepflegt und sprang in dem Schlossgarten herum. Die böse Stiefmutter aber, um derentwillen die Kinder in die Welt hineingegangen waren, die meinte nicht anders, als Schwesterchen wäre von den wilden Tieren im Walde zerrissen worden und Brüderchen als ein Rehkalb von den Jägern totgeschossen. Als sie nun hörte, dass sie so glücklich waren, und es ihnen so wohl ging, da wurden Neid und Missgunst in ihrem Herzen rege und ließen ihr keine Ruhe, und sie hatte keinen andern Gedanken, als wie sie die beiden doch noch ins Unglück bringen könnte. Ihre rechte Tochter, die hässlich war wie die Nacht, und nur ein Auge hatte, die machte ihr Vorwürfe und sprach: „Eine Königin zu werden, das Glück hätte mir gebührt“. – „Sei nur still“, sagte die Alte und sprach sie zufrieden, „wenn’s Zeit herangerückt war, und die Königin ein schönes Knäblein zur Welt gebracht hatte und der König gerade auf der Jagd war, nahm die alte Hexe die Gestalt der Kammerfrau an, trat in die Stube, wo die Königin lag und sprach der Kranken: „Kommt, das Bad ist fertig, das wird Euch wohltun und frische Kräfte geben, geschwind, eh es kalt wird“. Ihre Tochter war auch bei der Hand; sie trugen die schwache Königin in die Badstube und legten sie in die Wanne, dann schlossen sie die Tür ab und liefen davon. In der Badstube aber hatten sie ein rechtes Höllenfeuer angemacht, dass die schöne, junge Königin bald ersticken musste.

Als das vollbracht war, nahm die Alte ihre Tochter, setzte ihr ein Haube auf, und legte sie ins Bett an der Königin Stelle. Sie gab ihr auch die Gestalt und das Ansehen der Königin, nur das verlorene Auge konnte sie ihr nicht wiedergeben. Damit es aber der König nicht merkte, musste sie sich auf die Seite lege, wo sie kein Auge hatte. Am Abend, als er heimkam und hörte, das ihm ein Söhnlein geboren war, freute er sich ehrlich, und wollte ans Bett seiner lieben Frau gehen und sehen, was sie machte. Da rief die Alte geschwind: „Beileibe, lasst die Vorhänge zu, die Königin darf noch nicht ins Licht sehen und muss Ruhe haben“. Der König ging zurück und wusste nicht, dass eine falsche Königin im Bette lag.

Als eben Mitternacht war und alles schlief, da sah die Kinderfrau, die in der Kinderstube neben der Wiege saß und allein noch wachte, wie die Türe aufging und die rechte Königin hereintrat. Sie nahm das Kind aus der Wiege, legte es in ihren Arm und gab ihm zu trinken. Dann schüttelte sie ihm sein Kisschen, legte es wieder hinein und deckte es mit dem Deckbettchen zu. Sie vergaß aber auch das Rehchen nicht, ging in die Ecke, wo es lag, und streichelte ihm über den Rücken. Darauf ging sie ganz stillschweigend wieder zur Türe hinaus, und die Kinderfrau fragte am andern Morgen die Wächter, ob jemand während der Nacht ins Schloss gegangen wäre, aber sie antworteten: „Nein, wir haben niemand gesehen“. So kam sie viele Nächte und sprach niemals ein Wort dabei; die Kinderfrau sah sie immer, aber sie getraute sich nicht, jemand etwas davon zu sagen.

Als nun so eine Zeit verflossen war, da hub die Königin in der Nacht an zu reden und sprach:

„Was macht mein Kind? Was macht mein Reh?

Nun komm ich noch zweimal und dann nimmermehr.“

Die Kinderfrau antwortete ihr nicht, aber als sie wieder verschwunden war, ging sie zum König und erzählte ihm alles. Sprach der König: „Ach Gott, was ist das! Ich will in der nächsten Nacht bei dem Kinde wachen“. Abends ging er in die Kinderstube, aber um Mitternacht erschien die Königin wieder und sprach:

„Was macht mein Kind? Was macht mein Reh?

Nun komm ich noch einmal und dann nimmermehr.“

Und pflegte dann des Kindes, wie sie gewöhnlich tat, ehe sie verschwand. Der König getraute sich nicht, sie anzureden, aber er wachte auch in der folgenden Nacht. Sie sprach abermals:

„Was macht mein Kind? Was macht mein Reh?

Nun komm ich noch diesmal und dann nimmermehr.“

Da konnte sich der König nicht zurückhalten, sprang zu ihr und sprach: „Du kannst niemand anders sein als meine liebe Frau“. Da antwortete sie: „Ja, ich bin deine liebe Frau“, und hatte in dem Augenblick durch Gottes Gnade das Leben wieder erhalten, war frisch, rot und gesund. Darauf erzählte sie dem König den Frevel, den die böse Hexe und ihre Tochter an ihr verübt hatten. Der König ließ beide vor Gericht führen, und es ward ihnen das Urteil gesprochen. Die Tochter ward in den Wald geführt, wo sie die wilden Tiere zerrissen, die Hexe aber ward ins Feuer gelegt und musste jammervoll verbrennen. Und wie sie zu Asche verbrannt war, verwandelte sich das Rehkälbchen und erhielt seine menschliche Gestalt wieder; Schwesterchen und Brüderchen aber lebten glücklich zusammen bis an ihr Ende.

 

1-037

 

 

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4 avril 2012

Brüder Grimm: Sneewittchen

Ah que coucou!

 

Voici le 6e conte des Frères Grimm que vous connaissez déjà tous, car il s'agit de la version allemande de Blanche-Neige et les Sept Nains.

 

Bonne pause K-wa!

Bisous,

@+

Sab

 

 

1-026a

 

Sneewittchen

 

Es war einmal mitten im Winter, und die Schneeflocken fielen wie Federn vom Himmel herab, da saß eine Königin an einem Fenster, das einen Rahmen von schwarzem Ebenholz hatte, und nähte. Und wie sie so nähte und nach dem Schnee aufblickte, stach sie sich mit der Nadel in den Finger, und es fielen drei Tropfen Blut in den Schnee. Und weil das Rote im weißen Schnee so schön aussah, dachte sie bei sich: „Hätt‘ ich ein Kind, so weiß wie Schnee, so rot wie Blut und so schwarz wie das Holz an dem Rahmen“. Bald darauf bekam sie ein Töchterlein, das war so weiß wie Schnee, so rot wie Blut und so schwarzhaarig wie Ebenholz, und ward darum das Sneewittchen (Schneeweißchen) genannt. Und wie das Kind geboren war, starb die Königin.

Über ein Jahr nahm sich der König eine andere Gemahlin. Es war eine schöne Frau, aber sie war stolz und übermütig und konnte nicht leiden, dass sie an Schönheit von jemand sollte übertroffen werden. Sie hatte einen wunderbaren Spiegel, wenn sie vor den trat und sich darin beschaute, sprach sie:

 

 

1-026

 

 

„Spieglein, Spieglein an der Wand,

Wer ist die Schönste im ganzen Land?“

So antwortete der Spiegel:

„Frau Königin, Ihr seid die Schönste im Land.“ Da war sie zufrieden, denn sie wusste, dass der Spiegel die Wahrheit sagte.

Sneewittchen aber wuchs heran und wurde immer schöner, und als es sieben Jahr alt war, war es so schön, wie der klare Tag, und schöner als die Königin selbst. Als diese einmal ihren Spiegel fragte:

„Spieglein, Spieglein an der Wand,

Wer ist die Schönste im ganzen Land?“ so antwortete er:

„Frau Königin, Ihr seid die Schönste hier,

Aber Sneewittchen ist tausendmal schöner als Ihr.“ Da erschrak die Königin und ward gelb und grün vor Neid. Von Stunde an, wenn sie Sneewittchen erblickte, kehrte sich ihr das Herz im Leibe herum, so hasste sie das Mädchen. Und der Neid und Hochmut wuchsen wie ein Unkraut in ihrem Herzen immer höher, dass sie Tag und Nacht keine Ruhe mehr hatte. Da rief sie einen Jäger und sprach: „Bring das Kind hinaus in den Wald, ich will’s nicht mehr vor meinen Augen sehen. Du sollst es töten und mir Lunge und Leber zum Wahrzeichen mitbringen“. Der Jäger gehorchte und führte es hinaus, und als er den Hirschfänger gezogen hatte und Sneewittchens unschuldiges Herz durchbohren wollte, fing es an zu weinen und sprach: „Ach, lieber Jäger, lass mir mein Leben; ich will in den wilden Wald laufen und nimmermehr wieder heimkommen“. Und weil es so schön war, hatte der Jäger Mitleiden und sprach: „So lauf hin, du armes Kind“. – „Die wilden Tiere werden dich bald gefressen haben“, dachte er, und doch war’s ihm, als wäre ein Stein von seinem Herzen gewälzt, weil er es nicht zu töten brauchte. Und als gerade ein junger Frischling daher gesprungen kam, stach er ihn ab, nahm Lunge und Leber heraus und brachte sie als Wahrzeichen der Königin mit. Der Koch musste sie in Salz kochen, und das boshafte Weib aß sie auf und meinte, sie hätte Sneewittchens Lunge und Leber gegessen.

Nun war das arme Kind in dem großen Wald Mutterseelig allein, und ward ihm so angst, dass es alle Blätter an den Bäumen ansah und nicht wusste, wie es sich helfen sollte. Da fing es an zu laufen und lief über die spitzen Steine und durch die Dornen, und die wilden Tiere sprangen an ihm vorbei, aber sie taten ihm nichts. Es lief, so lange nur die Füße noch fortkonnten, bis es bald Abend werden wollte, da sah es ein kleines Häuschen und ging hinein, sich zu ruhen. In dem Häuschen war alles klein, aber so zierlich und reinlich, dass es nicht zu sagen ist. Da stand ein weiß gedecktes Tischlein mit sieben kleinen Tellern, jedes Tellerlein mit seinem Löffelein, ferner sieben Messerlein und Gäbelein, und sieben Becherlein. An der Wand waren sieben Bettlein nebeneinander aufgestellt und schneeweiße Laken darüber gedeckt. Sneewittchen, weil es so hungrig und durstig war, aß von jedem Tellerlein ein wenig Gemüse und Brot, und trank aus jedem Becherlein einen Tropfen Wein; denn es wollte nicht einem allein alles wegnehmen. Hernach, weil es so müde war, legte es sich in ein Bettchen, aber keins passte; das eine war zu lang, das andere zu kurz, bis endlich das siebente recht war, und darin blieb es liegen, befahl sich Gott und schlief ein.

Als es ganz dunkel geworden war, kamen die Herren von dem Häuslein, das waren die sieben Zwerge, die in den Bergen nach Erz hackten und gruben. Sie zündeten ihre sieben Lichtlein an, und wie es nun hell im Häuslein ward, sahen sie, dass jemand darin gewesen war, denn es stand nicht alles so in der Ordnung, wie sie es verlassen hatten. Der erste sprach: „Wer hat auf meinem Stühlchen gesessen?“ Der zweite: „Wer hat von meinem Tellerchen gegessen?“ Der dritte: „Wer hat von meinem Brötchen genommen?“ Der vierte: „Wer hat von meinem Gemüschen gegessen?“ Der fünfte: „Wer hat mit meinem Gäbelchen gestochen?“ Der sechste: „Wer hat mit meinem Messerchen geschnitten?“ Der siebenten: „Wer hat aus meinem Becherlein getrunken?“ Dann sah sich der erste um und sah, dass auf seinem Bett eine kleine Dalle war, da sprach er: „Wer hat in mein Bettchen getreten?“ Die andern kamen gelaufen und riefen: „In meinem hat auch jemand gelegen“. Der siebente aber, als er in sein Bett sah, erblickte Sneewittchen, das lag darin und schlief. Nun rief er die andern, die kamen herbeigelaufen und schrien vor Verwunderung, holten ihre sieben Lichtlein und beleuchteten Sneewittchen. „Ei, du mein Gott! Ei, du mein Gott!“ riefen sie, „was ist das Kind so schön!“ und hatten so große Freude, dass sie es nicht aufweckten, sondern im Bettlein fortschlafen ließen. Der siebente Zwerg aber schlief bei seinen Gesellen, bei jedem eine Stunde, da war die Nacht herum.

Als es Morgen war, erwachte Sneewittchen, und wie es die sieben Zwerge sah, erschrak es. Sie waren aber freundlich und fragten: „Wie heißt du?“ – „Ich heiße Sneewittchen“, antwortete es. „Wie bist du in unser Haus gekommen?“ sprachen weiter die Zwerge. Da erzählte es ihnen, dass seine Stiefmutter es hätte wollen umbringen lassen, der Jäger hätte ihm aber das Leben geschenkt, und da wär es gelaufen den ganzen Tag, bis es endlich ihr Häuslein gefunden hätte. Die Zwerge sprachen: „Willst du unsern Haushalt versehen, kochen, betten, waschen, nähen und stricken, und willst du alles ordentlich und reinlich halten, so kannst du bei uns bleiben, und es soll dir an nichts fehlen“. „Ja“, sagte Sneewittchen, „von Herzen gen“, und blieb bei ihnen. Es hielt ihnen das Haus in Ordnung. Morgens gingen sie in die Berge und suchten Erz und Gold, abends kamen sie wieder, und da musste ihr Essen bereit sein. Den Tag über war das Mädchen allein; da warnten es die guten Zwerglein und sprachen: „Hüte dich vor deiner Stiefmutter, die wird bald wissen, dass du hier bist, lass ja niemand herein“.

 

1-029

 

 

Die Königin aber, nachdem sie Sneewittchens Lunge und Leber glaubte gegessen zu haben, dachte nicht anders, als sie wäre wieder die Erste und Allerschönste, trat vor ihren Spiegel und sprach:

„Spieglein, Spieglein an der Wand,

Wer ist die Schönste im ganzen Land?“

Da antwortete der Spiegel:

„Frau Königin, Ihr seid die Schönste hier,

Aber Sneewittchen über den Bergen

Bei den sieben Zwergen

Ist noch tausendmal schöner als Ihr.“

Da erschrak sie, denn sie wusste, dass der Spiegel keine Unwahrheit sprach, und merkte, dass der Jäger sie betrogen hatte und Sneewittchen noch am Leben war. Und da sann und sann sie aufs neue, wie sie es umbringen wollte; denn so lange sie nicht die Schönste war im ganzen Land, ließ ihr der Neid keine Ruhe. Und als sie sich endlich etwas ausgedacht hatte, färbte sie sich das Gesicht und kleidete sich wie eine alte Krämerin, und war ganz unkenntlich. In dieser Gestalt ging sie über die sieben Berge zu den sieben Zwergen, klopfte an die Türe und rief: „Schöne ware feil! Feil!“ Sneewittchen guckte zum Fenster hinaus und rief: „Guten Tag, liebe Frau, was habt Ihr zu verkaufen?“ – „Gute Ware, schöne Ware“, antwortete sie, „Schnürriemen von allen Farben“ und holte einen hervor der aus unter Seide geflochten war. „Die ehrliche Frau kann ich hereinlassen“, dachte Sneewittchen, riegelte die Türe auf und kaufte sich den hübschen Schnürriemen. „Kind“, sprach die Alte, „wie du aussiehst! Komm, ich will dich einmal ordentlich schnüren“. Sneewittchen hatte kein Arg, stellte sich vor sie und ließ sich mit dem neuen Schnürriemen schnüren; aber die Alte schnürte geschwind und schnürte so fest, dass dem Sneewittchen der Atem verging, und es für tot hinfiel. „Nun bist du die Schönste gewesen“, sprach sie und eilte hinaus.

Nicht lange darauf, zur Abendzeit, kamen die sieben Zwerge nach Haus, aber wie erschraken sie, als sie ihr liebes Sneewittchen auf der Erde liegen sahen; es regte und bewegte sich nicht, als wäre es tot. Sie hoben es in die Höhe, und weil sie sahen, dass es zu fest geschnürt war, schnitten sie den Schnürriemen entzwei; da fing es an, ein wenig zu atmen, und ward nach und nach wieder lebendig. Als die Zwerge hörten, was geschehen war, sprachen sie: „Die alte Krämerfrau war niemand anders als die gottlose Königin, hüte dich und lass keinen Menschen herein, wenn wir nicht bei dir sind“.

Das böse Weib aber, als es nach Haus gekommen war, ging vor den Spiegel und fragte:

„Spieglein, Spieglein an der Wand,

Wer ist die Schönste im ganzen Land?“

Da antwortete er wie sonst:

„Frau Königin, Ihr seid die Schönste hier,

Aber Sneewittchen über den Bergen

Bei den sieben Zwergen

Ist noch tausendmal schöner als Ihr.“

Als sie das hörte, lief ihr alles Blut zum Herzen, so erschrak sie, denn sie sah wohl, dass Sneewittchen wieder lebendig geworden war. „Nun aber“, sprach sie, „will ich etwas aussinnen, das dich zugrunde richten soll“, und mit Hexenkünsten, die sie verstand, machte sie einen giftigen Kamm. Dann verkleidete sie sich und nahm die Gestalt eines andern alten Weibes an. So ging sie hin über die sieben Berge zu den sieben Zwergen, klopfte an die Türe und rief: „Gute Ware feil! Feil!“ Sneewittchen schaute heraus und sprach: „Geht nur weiter, ich darf niemand hereinlassen“. – „Das Ansehen wird dir doch erlaubt sein“, sprach die Alte, zog den giftigen Kamm heraus und hielt ihn in die Höhe. Da gefiel er dem Kinde so gut, dass es sich betören ließ und die Tür öffnete. Als sie des Kaufs einig waren, sprach die Alte: „Nun will ich dich einmal ordentlich kämmen“. Das arme Sneewittchen dachte an nichts und ließ die Alte gewähren, aber kaum hatte sie den Kamm in die Haare gesteckt, als das Gift darin wirkte und das Mädchen ohne Besinnung niederfiel. „Du Ausbund von Schönheit“, sprach das boshafte Weib, „jetzt ist’s um dich geschehen“, und ging fort. Zum Glück aber war es bald Abend, wo die sieben Zweglein nach Haus kamen. Als sie Sneewittchen wie tot auf der Erde lieben sahen, hatten sie gleich die Stiefmutter in Verdacht, suchten nach und fanden den giftigen Kamm, und kaum hatten sie ihn herausgezogen, so kam Sneewittchen wieder zu sich und erzählte, was vorgegangen war. Da warnten sie es noch einmal, auf seiner Hut zu sein und niemand die Türe zu öffnen.

Die Königin stellte sich daheim vor den Spiegel und sprach:

„Spieglein, Spieglein an der Wand,

Wer ist die Schönste im ganzen Land?“

Da antwortete er wie vorher:

„Frau Königin, Ihr seid die Schönste hier,

Aber Sneewittchen über den Bergen

Bei den sieben Zwergen

Ist noch tausendmal schöner als Ihr“.

Als sie den Spiegel so reden hörte, zitterte und bebte sie vor Zorn. „Sneewittchen soll sterben!“ rief sie, „und wenn es mein eignes Leben kostet.“ Darauf ging sie in eine ganz verborgene, einsame Kammer, wo niemand hinkam, und machte da einen giftigen, giftigen Apfel. Äußerlich sah er schön aus, weiß mit roten Backen, dass jeder, der ihn erblickte, Lust danach bekam, aber wer ein Stückchen davon aß, der musste sterben. Als der Apfel fertig war, färbte sie sich das Gesicht und verkleidete sich in eine Bauersfrau, und so ging sie über die sieben Berge zu den sieben Zwergen. Sie klopfte an, Sneewittchen steckte den Kopf zum Fenster heraus, und sprach: „Ich darf keinen Menschen einlassen, die sieben Zwerge haben mir’s verboten“. – „Mir auch recht“, antwortete die Bäuerin, „meine Äpfel will ich schon los werden. Da, einen will ich dir schenken“. – „Nein“, sprach Sneewittchen, „ich darf nichts annehmen.“

 

1-031

 

 

„Fürchtest du dich vor Gift?“ sprach die Alte, „siehst du, da schneide ich den Apfel in zwei Teile; den roten Backen iss du, den weißen will ich essen“. Der Apfel war aber so künstlich gemacht, dass der rote Backen allein vergiftet war. Sneewittchen lusterte den schönen Apfel an, und als es sah, dass die Bäuerin davon aß, so konnte es nicht länger widerstehen, streckte die Hand hinaus und nahm die giftige Hälfte. Kaum aber hatte e ein Bissen davon im Mund, so fiel es toto zur Erde nieder. Da betrachtete es die Königin mit grausigen Blicken und lachte überlaut und sprach: „Weiß wie Schnee, rot wie Blut, schwarz wie Ebenholz! Diesmal können dich die Zwerge nicht wieder erwecken“. Und als sie daheim den Spiegel befragte:

 

„Spieglein, Spieglein an der Wand,

Wer ist die Schönste im ganzen Land?“

So antwortete er endlich:

„Frau Königin, Ihr seid die Schönste im Land“. Da hatte ihr neidisches Herz Ruhe, so gut ein neidisches Herz Ruhe haben kann.

Die Zwerglein, wie sie abends nach Hause kamen, fanden Sneewittchen auf der Erde liegen, und es ging kein Atem mehr aus seinem Mund, und es war tot. Sie hoben es auf, suchten, ob sie was Giftiges fänden, schnürten es auf, kämmten ihm die Haare, wuschen es mit Wasser und Wein, aber es half alles nicht; das liebe Kind war tot und blieb tot. Sie legten es auf eine Bahre und setzten sich alle siebene daran und beweinten es, und weinten drei Tage lang. Da wollten sie es begraben, aber es sah noch frisch aus wie ein lebender Mensch und hatte noch seine schönen roten Backen. Sie sprachen: „Das können wir nicht in die schwarze Erde versenken“, und ließen einen durchsichtigen Sarg von Glas machen, dass man e von allen Seiten sehen könnte, legten es hinein und schrieben mit goldenen Buchstaben seinen Namen darauf, und dass es eine Königstochter wäre. Dann setzten sie den Sarg hinaus auf den Berg, und einer von ihnen blieb immer dabei und bewachte ihn. Und die Tiere kamen auch und beweinten Sneewittchen, erst eine Eule, dann ein Rabe, zuletzt ein Täubchen.

Nun lag Sneewittchen lange, lange Zeit in dem Sarg und verweste nicht, sondern sah aus, als wenn es schliefe, denn es war noch so weiß wie Schnee, so rot wie Blut und so schwarzhaarig wie Ebenholz. Es geschah aber, dass ein Königssohn in den Wald geriet und zu dem Zwerghaus kam, da zu übernachten. Er sah auf dem Berg den Sarg, und das schöne Sneewittchen darin und las, was mit goldenen Buchstaben darauf geschrieben war. Da sprach er zu den Zwergen: „Lasst mir den Sarg, ich will euch geben, was ihr dafür haben wollt“. Aber die Zwerge antworteten: „Wir geben ihn nicht um alles Gold in der Welt“. Da sprach er: „So schenkt mir ihn, denn ich kann nicht leben, ohne Sneewittchen zu sehen, ich will es ehren und hochachten wie mein Liebstes“. Wie er so sprach, empfanden die guten Zwerglein Mitleiden mit ihm und gaben ihm den Sarg. Der Königssohn ließ ihn nun von seinen Dienern auf den Schultern forttragen.

Da geschah es, dass die über einen Strauch stolperten, und von dem Schüttern fuhr der giftige Apfelgrütz, den Sneewittchen abgebissen hatte, aus dem Hals. Und nicht lange, so öffnete es die Augen, hob den Deckel vom Sarg in die Höhe, und richtete sich auf und war wieder lebendig. „Ach Gott, wo bin ich?“ rief es. Der Königssohn sagte voll Freude: „Du bist bei mir“, und erzählte, was sich zugetragen hatte und sprach: „Ich habe dich lieber als alles auf der Welt; komm mit mir in meines Vaters Schloss, du sollst meine Gemahlin werden“. Da war ihm Sneewittchen gut und ging mit ihm, und ihre Hochzeit ward mit großer Pracht und Herrlichkeit angeordnet.

Zu dem Fest wurde aber auch Sneewittchens gottlose Stiefmutter eingeladen. Wie sie sich mit schönen Kleidern angetan hatte, trat sie vor den Spiegel und sprach:

„Spieglein, Spieglein an der Wand,

Wer ist die Schönste im ganzen Land?“

Der Spiegel antwortete:

„Frau Königin, Ihr seid die Schönste hier,

Aber die junge Königin ist tausendmal schöner als Ihr.“

Da stieß das böse Weib einen Fluch aus, und ward ihr so angst, so angst, dass sie sich nicht zu lassen wusste. Sie wollte zuerst gar nicht auf die Hochzeit kommen, doch ließ es ihr keine Ruhe, sie musste fort und die junge Königin sehen. Und wie sie hineintrat, erkannte sie Sneewittchen, und vor Angst und Schrecken stand sie da und konnte sich nicht regen. Aber es waren schon eiserne Pantoffeln über Kohlenfeuer gestellt und wurden mit Zangen hereingetragen und vor sie hingestellt. Da musste sie in die rotglühenden Schuhe treten und so lange tanzen, bis sie tot zur Erde fiel.

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4 avril 2012

René Descartes : Discours sur la Méthode

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Ah que coucou !

 

Il vous suffit d’accéder à la classe de Terminale pour connaître René Descartes et souvent pour devoir lire et étudier cet ouvrage :

 

Discours sur la Méthode

Ecrit en 1637

Accessible à la lecture et/ou téléchargement en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

Je ne doute pas que certains d’entre vous puissiez être étonnés aujourd’hui que je mette ce livre en ligne (me connaissant ils savent que je ne l’apprécie guère)… pourtant, comme de nombreuses personnes ayant fréquenté la Terminale, je me retrouve avec ce livre dans ma bibliothèque et je dois avouer que mon aversion contre ce discours en 6 parties que j’avais à l’époque, n’a pas disparu avec l’âge… je l’adore toujours autant (je vais dire cela comme ça ;))… pourtant je ne vais pas ici tenter de vous en dégouter, surtout ceux qui doivent l’étudier, mais je vais tenter de sortir les bons côtés du dit ouvrage…

 

Ce qu’il a de bien, je trouve, est qu’il est intéressant question : Histoire des sciences. Nous y voyons les vieilles croyances concernant le circuit sanguin (par exemple) expliquées par un scientifique moderne pour le XVIIe siècle… Vous y lisez aussi l’ancien français, tel qu’il était prisé à l’époque (et non le français actuel traduit du latin, R. Descartes écrivant en français et non en latin). Mais nous nous apercevons qu’il n’avait pas, ce que nous appelons, l’esprit cartésien, R. Descartes aimant faire de très longues phrases, parfois fastidieuses à lire de part le vocabulaire ancien usité, au lieu de préférer les phrases bien plus condensées et les croquis contrairement à ses courriers dont voici un exemple (et que vous trouvez à la dernière page de l’ouvrage) :

 

Descartes-Lettre

Sinon, pardonnez-moi, mais n’appréciant ni cet auteur, ni ce livre, je ne vois rien d’autre que je pourrais écrire pour vous encourager à le lire (ce qui est le but quand-même) contrairement à ce que je pourrais écrire pour vous en dégouter ;) (ce qui n’est pas le but recherché). Mais si quelqu’un appréciant cet ouvrage veut faire en commentaire son apologie, je n’aurais rien contre et qui sait… peut-être que cette fois je changerais d’opinion le concernant ;D…

 

Bisous,

@+

Sab

4 avril 2012

Arthur Conan Doyle : The Adventure of the Cardboard Box

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Ah que coucou !

 

Pour commencer cette rubrique de littérature anglophone, j’ai choisi une nouvelle tirée du livre « His last Bow » (= Son dernier coup) écrit par Sir Arthur Conan Doyle et relatant les dernières aventures du plus célèbre détective au monde : Sherlock Holmes, détective et chercheur hors pair !

 

The Adventure of the Cardboard Box,

Accessible à la lecture et/ou téléchargement en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

Dans cette nouvelle nous constatons à nouveau le pouvoir de déduction de notre héros (qui parvient à démêler toute cette histoire) ainsi que de son sens de l’observation (il s’aperçoit vite que ce paquet ne pouvait être expédié qu’à Sarah Cushing et non à sa sœur ainée).

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

Sherlock-Holmes

 

3 avril 2012

Brüder Grimm: Dornröschen

Ah que coucou!

 

Voici le 5e conte des Frères Grimm que vous connaissez déjà tous, car il s'agit de la version allemande de la Belle au Bois dormant.

 

Bisous,

@+

Sab

1-022

 

Dornröschen

 

Vor Zeiten war ein König und eine Königin, die sprachen jeden Tag: „Ach, wenn wir doch ein Kind hätten!“ und kriegten immer keins. Da trug sich zu, als die Königin einmal im Bade saß, dass ein Frosch aus dem Wasser ans Land kroch und zu ihr sprach: „Dein Wunsch wird erfüllt werden, ehe ein Jahr vergeht, wirst du eine Tochter zur Welt bringen!“ Was der Frosch gesagt hatte, das geschah, und die Königin gebar ein Mädchen, das war so schön, dass der König vor Freude sich nicht zu fassen wusste und ein großes Fest anstellte. Er ladete nicht bloß seine Verwandten, Freunde und Bekannten, sondern auch die weisen Frauen dazu ein, damit sie dem Kind hold und gewogen wären. Es waren ihrer dreizehn in seinem Reiche, weil er aber nur zwölf goldene Teller hatte, von welchen sie essen sollten, so musste eine von ihnen daheim bleiben. Das Fest ward mit aller Pracht gefeiert, und als es zu Ende war, beschenkten die weisen Frauen das Kind mit ihren Wundergaben: die eine mit Tugend, die andere mit Schönheit, die dritte mit Reichtum, und so mit allem, was auf der Welt zu wünschen ist. Als elfte ihre Sprüche eben getan hatten, trat plötzlich die dreizehnte herein. Sie wollte sich dafür rächen, dass sie nicht eingeladen war, und ohne jemand zu grüßen oder anzusehen, rief sie mit lauter Stimme: „Die Königstochter soll sich in ihrem fünfzehnten Jahr an einer Spindel stechen und tot hinfallen“. Und ohne ein Wort weiter zu sprechen, kehrte sie sich um und verließ den Saal. Alle waren erschrocken, da trat die zwölfte hervor, die ihrem Wunsch noch übrig hatte, und weil sie den bösen Spruch nicht aufheben, sondern nur ihn mildern konnte, so sagte sie: „Es soll aber keine Tod sein, sondern ein hundertjähriger tiefer Schlaf, in welchen die Königstochter fällt“.

Der König, der sein liebes Kind vor dem Unglück gern bewahren wollte, ließ den Befehl ausgehen, dass alle Spindeln in ganzen Königreiche sollten verbrannt werden. An dem Mädchen aber wurden die Gaben der weisen Frauen sämtlich erfüllt, denn es war so schön, sittsam, freundlich und verständig, dass es jedermann, der es ansah, lieb haben musste. Es geschah, dass an dem Tage, wo es gerade fünfzehn Jahre alt ward, der König und die Königin nicht zu Haus waren und das Mädchen ganz allein im Schloss zurückblieb. Da ging es aller Orten herum, besah Stuben und Kammern, wie es Lust hatte, und kam endlich auch an einen alten Turm. Es stieg die enge Wendeltreppe hinauf und gelangte zu einer kleinen Tür. In dem Schloss steckte ein verrosteter Schlüssel, und als es umdrehte, sprang die Türe auf, und saß da in einem kleinen Stübchen eine alte Frau mit einer Spindel und spann emsig ihren Flachs. „Guten Tag, du altes Mütterchen“, sprach die Königstochter, „was machst du da?“ – „Ich spinne“, sagte die Alte und nickte mit dem Kopf. „Was ist das für ein Ding, das so lustig herumspringt?“ sprach das Mädchen, nahm die Spindel und wollte auch spinnen. Kaum hatte sie aber die Spindel angerührt, so ging der Zauberspruch in Erfüllung, und sie stach sich damit in den Finger.

 

 

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In dem Augenblick aber, wo sie den Stich empfand, fiel sie auf das Bett nieder, das da stand, und lag in einem tiefen Schlaf. Und dieser Schlaf verbreitete sich über das ganze Schloss: der König und die Königin, die eben heimgekommen waren und in den Saal getreten waren, fingen an einzuschlafen, und der ganze Hofstaat mit ihnen. Da schliefen auch die Pferde im Stall, die Hunde im Hofe, die Tauben auf dem Dache, die Fliegen an der Wand, ja, das Feuer, das auf dem Herde flackerte, ward still und schlief ein, und der Braten hörte auf zu brutzeln, und der Koch, der den Küchenjungen, weil er etwas versehen hatte, in den Haaren ziehen wollte, ließ ihn los und schlief. Und der Wind legte sich, und auf den Bäumen vor dem Schloss regte sich kein Blättchen mehr.

Rings um das Schloss aber begann eine Dornenhecke zu wachsen, die jedes Jahr höher ward und endlich das ganze Schloss umzog und darüber hinaus wuchs, dass gar nichts mehr davon zu sehen war, selbst nicht die Fahne auf dem Dach. Es ging aber die Sage in dem Land von dem schönen schlafenden Dornröschen, denn so ward die Königstochter genannt, also dass von Zeit zu Zeit Königssöhne kamen und durch die Hecke in das Schloss dringen wollten. Es war ihnen aber nicht möglich, denn die Dornen, als hätten sie Hände, hielten fest zusammen, und die Jünglinge blieben darin hängen, konnten sich nicht wieder losmachen und starben eines jämmerlichen Todes. Nach langen, langen Jahr kam wieder einmal ein Königssohn in das Land und hörte, wie ein alter Mann von der Dornenhecke erzählte es sollte ein Schloss dahinter stehen, in welchem eine wunderschöne Königstochter. Dornröschen genannt, schon seit hundert Jahren schliefe, und mit ihr schliefe der König und die Königin und der ganze Hofstaat. Er wusste auch von seinem Großvater, dass schon viele Königssöhne gekommen wären und versucht hätten, durch die Dornenhecke zu dringen, aber sie wären darin hängen geblieben und eines traurigen Todes gestorben. Da sprach der Jüngling: „Ich fürchte mich nicht, ich will hinaus und das schöne Dornröschen sehen“.

Der gute Alte mochte ihm abraten, wie er wollte, er hörte nicht auf seine Worte.

Nun waren aber gerade die hundert Jahre verflossen, und der Tag war gekommen, wo Dornröschen wieder erwachen sollte. Als der Königssohn sich der Dornenhecke näherte, waren es lauter schöne, große Blumen, die taten sich von selbst auseinander und ließen ihn unbeschädigt hindurch, und hinter ihm taten sie sich wieder als eine Hecke zusammen. Im Schlosshof sah er die Pferde und scheckigen Jagdhunde liegen und schlafen, auf dem Dache saßen die Tauben und hatten das Köpfchen unter den Flügel gesteckt. Und als er ins Haus kam, schliefen die Fliegen an der Wand, der Koch in der Küche hielt noch die Hand, als wollte er den Jungen anpacken, und die Magd saß vor dem schwarzen Huhn, das sollte gerupft werden. Da ging er weiter und sah im Saale den ganzen Hofstaat liegen und schlafen, und oben bei dem Throne lag der König und die Königin. Da ging er noch weiter, und alles war so still, dass einer seinen Atem hören konnte, und endlich kam er zu dem Turm und öffnete die Türe zu der kleinen Stube, in welcher Dornröschen schlief. Da lag es und war so schön, dass er die Augen nicht abwenden konnte, und er bückte sich und gab ihm einen Kuss. Wie er es mit dem Kuss berührt hatte, schlug Dornröschen die Augen auf, erwachte, und blickte ihn ganz freundlich an. Da gingen sie zusammen herab, und der König erwachte und die Königin und der ganze Hofstaat, und sahen sich einander mit großen Augen an. Und die Pferde im Hof standen auf und rüttelten sich, die Jagdhunde sprangen und wedelten, die Tauben auf dem Dache zogen das Köpfchen unterm Flügel hervor, sahen umher und flogen ins Feld, die Fliegen an den Wänden krochen weiter, das Feuer in der Küche erhob sich, flackerte und kochte das Essen, der Braten fing wieder an zu brutzeln; und der Koch gab dem Jungen eine Ohrfeige, dass er schrie, und die Magd rupfte das Huhn fertig. Und da wurde die Hochzeit des Königssohns mit dem Dornröschen in aller Pracht gefeiert, und sie lebten vergnügt bis an ihr Ende.

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3 avril 2012

Le Pain fait maison

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Ah que coucou!

 

Cette photo est pour montrer à ceux qui n'ont pas réussi encore à voir à quoi ressemble le pain quand il sort de ma machine ;)...

Un bon boulanger vous dirait qu'il est homogène, c'est ce qui fait qu'on remarque qu'il a été pétri par une machine (mais même chez les boulangers les pains ne sont plus fait à la main mais à la machine). Il vous dirait aussi qu'à la base du pain, la pate semble avoir été trop tassé parce que les bulles d'air sont trop petites, voir inexistantes. A quoi nous pouvons lui rétorquer que cela ressemble à tout le pain tel qu'il est vendu dans la majorité des boulangeries. Bref, le bon boulanger y verrait de nombreux défauts... mais nous?

 

Et bien moi, je le trouve bien meilleur que le pain que les boulangers par ici veulent nous vendre... et cela pour beaucoup moins chère! De plus, il n'a pas été congelé, recuit, recongelé, recuit à nouveau (ce qui nous donne un pain dont la croute se désolidarise de sa mie). Le fait qu'il n'a pas été congelé pendant sa levée le temps de la livraison chez le boulanger, fait que ces bulles que le bon boulanger critiquerait ont eu le temps de plus se développer. Mais là où je suis d'accord avec le bon boulanger serait s'il dit que la machine à pain ne laisse pas assez de temps au pain pour se lever avant de le cuire...

 

Bon appétit!

Bisous,

@+

Sab

2 avril 2012

Sophocle : Œdipe-Roi

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Ah que coucou !

 

Avant que certains ne disent quoi que ce soit : « Oui, je sais, je n’ai mis aucune date de naissance et de décès pour Sophocle ». Mais question : vous les connaissez exactement, vous, les dates ??? Je ne pense pas ;) On ne connait même pas exactement les années, nous restons dans le vague… Il est peut-être né en 495 av JC ou 494 ou 496… qui le sait exactement ???? Par contre, nous sommes certains, Sophocle était un philosophe du 5e siècle avant J.C. ;)

 

Quoiqu’il en soit aujourd’hui je vous propose :

 

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Accessible à la lecture et/ou téléchargement en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

 

Mais bon, je suis sûre que vous connaissez déjà tous cette histoire du fils qui tue son père, se marie avec sa mère dont il a plusieurs enfants. De quoi compliquer les relations familiales : un père qui est aussi le demi-frère de ses enfants…

 

Je pense que cette tragédie grecque est très intéressante et captivante à lire. Elle nous laisse entrevoir que parfois, il est dangereux de connaître la Vérité. Mais faisant moi-même des recherches généalogiques je comprends parfaitement les motifs qui ont poussé Œdipe à rechercher ses origines. Il est toujours très intéressant et enrichissant, pour notre épanouissement personnel, d’avoir le plus d’informations possibles sur nos ancêtres, car cela permet de comprendre mieux certaines choses qui nous arrivent dans notre vie. Mais là, un psychologue serait plus apte à expliquer ce besoin… Qui veut s’y coller ? ;)

 

Et pour ceux qui préfèrent l’Opéra au théâtre, voici une adaptation de 1927 (en latin) de Jean Cocteau sur une musique d’Igor Stravinsky ;) qui avait été présentée au Théâtre Carré d’Amsterdam :

 

 

La vidéo n'est malheureusement plus disponible sur la toile

 

Ca nous change un peu ;) – personnellement j’ADORE l’OPERA. Dommage que l’image soit décalée par rapport au son...

 

Bisous,

@+

Sab

1 avril 2012

Brüder Grimm: Aschenputtel

Ah que coucou!

 

Voici le 4e conte des Frères Grimm que vous connaissez déjà tous, car il s'agit de la version allemande de Cendrillon.

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

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Aschenputtel

 

Einem reichen Manne, dem wurde seine Frau krank, und als sie fühlte, dass ihr Ende herankam, rief sie ihr einziges Töchterlein zu sich ans Bett und sprach: „Liebes Kind, bleib‘ fromm und gut, so wird dir der liebe Gott immer beistehen, und ich will vom Himmel auf dich herabblicken, und will um dich sein“. Darauf tat sie die Augen zu und verschied. Das Mädchen ging jeden Tag hinaus zu dem Grabe der Mutter und weinte, und blieb fromm und gut. Als der Winter kam, deckte der Schnee ein weißes Tüchlein auf das Grab, und als die Sonne im Frühjahr es wieder herabgezogen hatte, nahm sich der Mann eine andere Frau.

Die Frau hatte zwei Töchter mit ins Haus gebracht, die schön und weiß von Angesicht waren, aber garstig und schwarz von Herzen. Da ging eine schlimme Zeit für das arme Stiefkind an. „Soll die dumme Ganz bei uns in der Stub sitzen!“ sprachen sie, „wer Brot essen will, muss es verdiene; hinaus mit der Küchenmagd!“ Sie nahmen ihm seine schönen Kleider weg, zogen ihm einen grauen alten Kittel an und gaben ihm hölzerne Schuhe. „Seht einmal die stolze Prinzessin, wie sie geputzt ist!“ riefen sie, lachten und führten es in die Küche. Da musste es von Morgen bis Abend schwere Arbeit tun, früh vor Tag aufstehn, Wasser tragen, Feuer anmachen, kochen und waschen. Obendrein taten ihm die Schwestern alles ersinnliche Herzeleid an, verspotteten es und schütteten ihm die Erbsen und Linsen in die Asche, so dass es sitzen und sie wieder auslesen musste. Abends, wenn es sich müde gearbeitet hatte, kam es in kein Bett, sondern musste sich neben den Herd in die Asche legen. Und weil es darum immer schmutzig aussah, nannten sie es Aschenputtel.

Es trug sich zu, dass der Vater einmal in die Messe ziehen wollte, da fragte er die Stieftöchter, was er ihnen mitbringen sollte. „Schöne Kleider“, sagte die eine, „Perlen und Edelsteine“ die zweite. – „Aber du, Aschenputtel“, sprach er, „was willst du haben?“ – „Vater, das erste Reis, das euch auf eurem Heimweg an den Hut stößt, das brecht für mich ab“. Er kaufte nun für die Stiefschwestern schöne Kleider, Perlen und Edelsteine, und auf dem Rückweg, als er durch einen grünen Busch ritt, streifte ihn ein Haselreis und stieß ihm den Hut ab. Da brach er das Reis ab und nahm es mit. Als er nach Hause kam, gab er den Stieftöchtern, was sie sich gewünscht hatten, und dem Aschenputtel gab er das Reis vom Haselbusch. Aschenputtel dankte ihm, ging zu seiner Mutter Grab und pflanzte das Reis darauf, und weinte so sehr, dass die Tränen darauf niederfielen und es begossen. Es wuchs aber und ward ein schöner Baum. Aschenputtel ging alle Tage dreimal darunter, weinte und betete, und allemal kam ein weißes Vöglein auf den Baum, und wenn es einen Wunsch aussprach, so warf ihm das Vöglein herab, was es sich gewünscht hatte.

Es begab sich aber, dass der König ein Fest anstellte, das drei Tage dauern sollte, und wozu alle schönen Jungfrauen im Lande eingeladen wurden, damit sich sein Sohn eine Braut aussuchen möchte. Die zwei Stiefschwestern, als sie hörten, dass sie auch dabei erscheinen sollten, waren gute Dinge riefen Aschenputtel und sprachen: „Kämm‘ uns die Haare, bürste uns die Schuhe und mache uns die Schnallen fest, wir gehen zur Hochzeit auf des Königs Schloss“. Aschenputtel gehorchte, weinte aber, weil es auch gern zum Tanz mitgegangen wäre, und bat die Stiefmutter, sie möchte es ihm erlauben. „Du Aschenputtel“, sprach sie, „bist voll Staub und Schmutz, und willst zur Hochzeit? Du hast keine Kleider und Schuhe, und willst tanzen!“ Als es aber mit Bitten anhielt, sprach sie endlich: „Da habe ich dir eine Schlüssel Linsen in die Asche geschüttet, wenn du die Linsen in zwei Stunden wieder ausgelesen hast, so sollst du mitgehen“. Das Mädchen ging durch die Hintertür nach dem Garten und rief: „Ihr zahmen Täubchen, ihr Turteltäubchen, alle Vöglein unter dem Himmel, kommt und helft mir lesen,

Die guten ins Töpfchen,

Die schlechten ins Kröpfchen.“

 

 

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Da kamen zum Küchenfenster zwei Täubchen herein, und danach die Turteltäubchen, und endlich schwirrten und schwärmten alle Vöglein unter dem Himmel herein und ließen sich um die Asche nieder. Und die Täubchen nickten mit den Köpfchen und fingen an pick, pick, pick, und da fingen die übrigen auch an pick, pick, pick, pick, und lasen alle guten Körnlein in die Schlüssel. Kaum war eine Stunde herum, so waren sie schon fertig und flogen alle wieder hinaus. Da brachte das Mädchen die Schlüssel der Stiefmutter, freute sich und glaubte, es dürfte nun mit auf die Hochzeit gehen. Aber sie sprach: „Nein, Aschenputtel, du hast keine Kleider und kannst nicht tanzen; du wirst nur ausgelacht“. – Als es nun weinte, sprach sie: „Wenn du mir zwei Schüsseln voll Linsen in einer Stunde aus der Asche reinlesen kannst, so sollst du mitgehen“, und dachte, das kann es ja nimmermehr. Als sie die zwei Schüsseln Linsen in die Asche geschüttet hatte, ging das Mädchen durch die Hintertür nach dem Garten und rief: „Ihr zahmen Täubchen, ihr Turteltäubchen, all ihr Vöglein unter dem Himmel, kommt und helft mir lesen,

Die guten ins Töpfchen,

Die schlechten ins Kröpfchen.“

Da kamen zum Küchenfenster zwei weiße Täubchen herein, und danach die Turteltäubchen, und endlich schwirrten und schwärmten alle Vöglein unter dem Himmel herein und ließen sich um die Asche nieder. Und die Täubchen nickten mit ihren Köpfchen und fingen an pick, pick, pick, pick, und da fingen die übrigen auch an pick, pick, pick, pick, und lasen alle guten Körner in die Schüsseln. Und eh‘ eine halbe Stunde herum war, waren die schon fertig und flogen alle wieder hinaus. Da trug das Mädchen die Schüsseln zu der Stiefmutter, freute sich und glaubte, nun dürfte es mit auf die Hochzeit gehen. Aber sie sprach: „Es hilft dir alles nichts, du kommst nicht mit, denn du hast keine Kleider und kannst nicht tanzen; wir müssten uns deiner schämen“. Darauf kehrte sie ihm den Rücken zu und eilte mit ihren zwei stolzen Töchtern fort.

Als nun niemand mehr daheim war, ging Aschenputtel zu seiner Mutter Grab unter den Haselbaum und rief:

„Bäumchen, rüttel dich und schüttel dich,

Wirf Gold und Silber über mich“.

Da warf ihm der Vogel ein golden und silbern Kleid herunter und mit Seide und Silber ausgestickte Pantoffeln. In aller Eile zog es das Kleid an und ging zur Hochzeit. Seine Schwestern aber und die Stiefmutter kannten es nicht, und meinten, es müsse eine fremde Königstochter sein, so schön sah es in dem goldenen Kleide aus. An Aschenputtel dachten sie gar nicht, und dachten, es säße daheim im Schmutz und suche die Linsen aus der Asche. Der Königssohn kam ihm entgegen, nahm es bei der Hand und tanzte mit ihm. Er wollte auch sonst mit niemand tanzen, also dass er ihm die Hand nicht los ließ; und wenn ein anderer kam, es aufzufordern, sprach er: „Das ist meine Tänzerin!“

Es tanzte, bis es Abend war, da wollte es nach Haus gehen. Der Königssohn aber sprach: „Ich gehe mit und begleite dich!“, denn er wollte sehen, wem das schöne Mädchen angehörte. Sie entwischte ihm aber und sprang in das Taubenhaus. Nun wartete der Königssohn, bis der Vater kam, und sagte ihm, das fremde Mädchen wär in das Taubenhaus gesprungen. Der Alte dachte, sollte es Aschenputtel sein, und sie mussten ihm Axt und Hacken bringen, damit er das Taubenhaus entzweischlagen konnte; aber es war niemand darin. Und als sie ins Haus kamen, lag Aschenputtel in seinen schmutzigen Kleidern in der Asche und ein trübes Öllämpchen brannte im Schornstein; denn Aschenputtel war geschwind aus dem Taubenhaus hinten herabgesprungen und war zu dem Haselbäumchen gelaufen; da hatte es die schönen Kleider abgezogen und aufs Grab gelegt, und der Vogel hatte sie wieder weggenommen, und dann hatte es sich in seinem grauen Kittelchen in die Küche zur Asche gesetzt.

Am andern Tag, als das Fest von neuem an hub, die Eltern und Stiefschwestern wieder fort waren, ging Aschenputtel zu dem Haselbaum und sprach:

Bäumchen, rüttel dich und schüttel dich,

Wirf Gold und Silber über mich.“

Da warf der Vogel ein noch viel stolzeres Kleid herab, als am vorigen Tag. Und als es mit diesem Kleide auf der Hochzeit erschien, erstaunte jedermann über seine Schönheit. Der Königssohn aber hatte gewartet, bis es kam, nahm es gleich bei der Hand und tanzte nur allein mit ihm. Wenn die andern kamen und es aufforderten, sprach er: „Das ist meine Tänzerin!“ Als es nun Abend war, wollte es fort, und der Königssohn ging ihm nach und wollte sehen, in welches Haus es ging; aber es sprang ihm fort und in den Garten hinter dem Haus. Darin stand ein schöner großer Baum an dem die herrlichsten Birnen hingen; es kletterte so behend wie ein Eichhörnchen zwischen die Aste, und der Königssohn wusste nicht, wo es hingekommen war. Er wartete aber, bis der Vater kam, und sprach zu ihm: „Das fremde Mädchen ist mir entwischt, und ich glaube, es ist auf den Birnbaum gesprungen“. Der Vater dachte, sollte es Aschenputtel sein, liess sich die Axt holen und hieb den Baum um, aber es war niemand darauf. Und als sie in die Küche kamen, lag Aschenputtel da in der Asche, wie sonst auch, denn es war auf der anderen Seite vom Baum herabgesprungen, hatte dem Vogel auf dem Haselbäumchen die schönen Kleider wiedergebracht und sein graues Kittelchen angezogen.

Am dritten Tag, als die Eltern und Schwestern fort waren, ging Aschenputtel wieder zu seiner Mutter Grab und sprach zu dem Bäumche:

„Bäumchen, rüttel dich und schüttel dich,

Wirf Gold und Silber über mich.“

Nun warf ihm der Vogel ein Kleid herab, das war so prächtig und glänzend, wie es noch keins gehabt hatte, und die Pantoffeln waren ganz golden. Als es in dem Kleid zu der Hochzeit kam, wussten sie alle nicht, was sie vor Verwunderung sagen sollten. Der Königssohn tanzte ganz allein mit ihm, und wenn es einer aufforderte, sprach er: „Das ist meine Tänzerin!“

Als es nun Abend war, wollte Aschenputtel fort, und der Königssohn wollte es begleiten, aber es entsprang ihm so geschwind, dass er nicht folgen konnte. Der Königssohn hatte aber eine List gebraucht und hatte die ganze Treppe mit Pech bestreichen lassen; da war, als es hinabsprang, der linke Pantoffel des Mädchens hängengeblieben. Der Königssohn hob ihn auf, und er war klein und zierlich und ganz golden. Am nächsten Morgen ging er damit zu dem Mann und sagte ihm: „Keine andere soll meine Gemahlin werden als die, an deren Fuß dieser goldene Schuh passt“. Da freuten sich die beiden Schwestern, denn sie hatten schöne Füße. Die älteste ging mit dem Schuh in die Kammer und wollte ihn anprobieren, und die Mutter stand dabei. Aber sie konnte mit der großen Zehe nicht hineinkommen, und der Schuh war ihr zu klein; da reichte ihr die Mutter ein Messer und sprach: „Hau‘ die Zehe ab, wenn du Königin bist, so brauchst du nicht mehr zu Fuß zu gehen“. Das Mädchen hieb die Zehe ab, zwängte den Fuß in den Schuh, verbiss den Schmerz und ging heraus zum Königssohn. Da nahm er sie als seine Braut aufs Pferd und ritt mit ihr fort. Sie mussten aber an dem Grabe vorbei, das saßen die zwei Täubchen auf dem Haselbäumchen und riefen:

„Rucke di guck, rucke di guck,

Blut ist im Schuck (Schuh);

Der Schuck ist zu klein,

Die rechte Braut sitzt noch daheim“.

Da blickte er auf ihren Fuß, und sah wie das Blut herausquoll. Er wendete sein Pferd um, brachte die falsche Braut wieder nach Haus und sagte, das wäre nicht die rechte, die andere Schwester soll den Schuh anziehen. Da ging diese in die Kammer, und kam mit den Zehen glücklich in den schuh, aber die Ferse war zu groß. Da reichte ihr die Mutter ein Messer und sprach: „Hau‘ ein Stück von der Ferse ab, wenn du Königin bist, brauchst du nicht mehr zu Fuß gehen“. Das Mädchen hieb ein Stück von der Ferse ab, zwängte den Fuß in den Schuh, verbiss den Schmerz und ging heraus zum Königssohn. Da nahm er sie als seine Braut aufs Pferd und ritt mit ihr fort. Als sie an dem Haselbäumchen vorbeikamen, saßen die zwei Täubchen darauf und riefen:

„Rucke di guck, rucke di guck,

Blut ist im Schuck;

Der Schuck ist zu klein,

Die rechte Braut sitzt noch daheim.“

Er blickte nieder auf ihren Fuß, und sah, wie das Blut aus dem Schuh quoll und an den weißen Strümpfen ganz rot heraufgestiegen war. Da wendete er sein Pferd und brachte die falsche Braut wieder nach Haus. „Das ist auch nicht die rechte“, sprach er, „habt ihr keine andere Tochter?“ – „Nein“, sagte der Mann, „nur von meiner verstorbenen Frau ist noch ein kleines berbuttetes Aschenputtel da, das kann unmöglich die Braut sein“. Der Königssohn sprach, er sollte es heraufschicken, die Mutter aber antwortete: „Ach nein, das ist viel zu schmutzig, das darf sich nicht sehen lassen“. Er wollte es aber durchaus haben, und Aschenputtel musste gerufen werden. Da wusch es sich erst die Hände und Angesicht rein, ging dann hin und neigte sich vor dem Königssohn, der ihm den goldenen Schuh reichte. Dann setzte es sich auf einen Schemel, zog den Fuß aus dem schweren Holzschuh und steckte ihn in den Pantoffel, der war wie angegossen. Und als es sich in die Höhe richtete und der Königssohn ihm ins Gesicht sah, so erkannte er das schöne Mädchen, das mit ihm getanzt hatte, und rief: „Das ist die rechte Braut!“ Die Stiefmutter und die beiden Schwestern erschraken und wurden bleich vor Ärger; er aber nahm Aschenputtel aufs Pferd und ritt mit ihm fort. Als sie an dem Haselbäumchen vorbeikamen, riefen die zwei weißen Täubchen:

„Rucke di guck, rucke di guck,

Kein Blut im Schuck;

Der Schuck ist nicht zu klein,

Die rechte Braut, die führt er heim.“

Und als sie das gerufen hatten, kamen sie beide herab geflogen und setzten sich dem Aschenputtel auf die Schultern, eine rechts, die andere links, und blieben da sitzen.

Als die Hochzeit mit dem Königssohn sollte gehalten werden, kamen die falschen Schwestern, wollten sich einschmeicheln und teil an seinem Glück nehmen. Als die Brautleute nun zur Kirche gingen, war die älteste zur rechten, die jüngste zur linken Seite; da pickten die Tauben einer jeden das eine Auge aus. Hernach, als sie herausgingen, war die älteste zur linken und die jüngste zur rechten; da pickten die Tauben einer jeden das andere Auge aus. Und waren sie also für ihre Bosheit und Falschheit mit Blindheit auf ihr Lebtag gestraft.

 

 

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