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Bienvenue chez Sab

18 décembre 2012

12 : Babeth et le dictionnaire (2eme partie/2)

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Ah que coucou !

 

Rassurez-vous les enfants, Babeth est rentrée chez elle sans encombre et Archi a bien regagné sa maison sans accident.

 

Donc voilà Babeth, armée d’un dictionnaire, qui doit maintenant unifier le vocabulaire ayant cours dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières à celui du restant du monde magique et de notre monde. A votre avis, les enfants, comment faut-il qu’elle s’y prenne ? Comment feriez-vous si vous étiez à la place de Babeth ? et interdiction de demander de l’aide à papa ou à maman ! Quels conseils donneriez-vous à Babeth ? Que doit répéter papa ou maman à Babeth ?

 

Aux conteurs : laissez les enfants un peu réfléchir ;) ! et triturer leurs jeunes neurones et vous narrer leur propre invention… Avouez comme il est agréable ce moment de repos et de silence le temps qu’ils cherchent ;) !!

 

Babeth, comme vous le savez les enfants, ne peut pas demander à son papa, le méchant roi Brokmar, ne peut pas demander à sa maman, la très méchante reine Dragui, de l’aide car les adultes sorciers ne comprennent pas la nécessité d’une telle uniformité… et dans un sens, c’est compréhensible quand on veut vivre en autarcie (chouette, autarcie, voilà un mot à chercher dans le dictionnaire, les enfants ! Allez chercher le dictionnaire, les enfants, et demandez à papa ou à maman de vous aider à trouver ce mot et à comprendre l’explication !)

 

Pour les conteurs qui n’ont pas le temps ou qui sont trop fatigués de leur journée, introduisez dans l’histoire la définition suivante recopiée du Robert ;) :

« Etat d’un pays qui se suffit à lui-même, n’a pas besoin de l’étranger pour satisfaire ses besoins : économie fermée. » en n’oubliant pas ensuite d’en donner l’explication compréhensible pour l’enfant. Je ne peux malheureusement pas le faire car cette explication dépend des acquis de l’enfant, de l’âge de l’enfant et de ses mots à lui…

Et non, ce n’est pas trop compliqué à expliquer à un enfant, même de 3 ans ! ne vous inquiétez pas, si vous vous y prenez bien en le faisant participer, c’est même lui qui vous guidera et vous montrera comment faire pour qu’il puisse comprendre ;) – c’est souvent chouette nain-nain dans ces cas-là ;) mdrrr !

 

Bon, les enfants, maintenant que papa ou maman vous ont expliqué que si nous vivions dans une autarcie, votre nain-nain et tous vos joujoux n’existeraient pas (ça y est papa, ça y est maman, vous voyez comment faire avec l’aide du nain-nain ;) ?), vous comprenez que les Sorciers et les Sorcières, devant souvent voyager pour aller dans les autres pays, doivent avoir le vocabulaire identique à tout le monde. Mais vous comprenez aussi, les enfants, que Babeth n’étant qu’une enfant, a de grosses difficultés pour le faire comprendre aux adultes… donc, si votre idée était d’en parler avec les grands pour qu’ils adaptent le vocabulaire des Sorciers et des Sorcières au restant du monde, cette solution est vouée à l’échec. Y en a-t-il parmi vous qui proposent qu’on l’enseigne à la télé, ou sur l’ordinateur ? Cette solution, rapide certes, doit avant être acceptée par tous les Sorciers et toutes les Sorcières et tant que les adultes n’en voient pas la pertinence, cela ne se fera pas… D’autres idées, les enfants ?

 

Bon, et bien maintenant je vais vous raconter comment Babeth a décidé de faire…

 

De par sa très grande puissance, la très méchante reine Dragui possède le grimoire le plus important de tout le Royaume des Sorciers et des Sorcières. Parce que Babeth est son unique fille, la chair de sa chair, elle peut arriver au grimoire de sa maman sans danger et le consulter à sa guise. Babeth décide donc de regarder dans le grimoire de sa maman s’il existe une formule ou une potion magique qui permettra d’enseigner le nouveau vocabulaire à tous les Sorciers et à toutes les Sorcières se trouvant n’importe où dans l’Univers et ceci, à leur insu (sans qu’ils ne le sachent et sans qu’ils ne puissent s’en douter). Certes, cette solution extrême n’est pas jolie à suivre, car nous savons tous que ce n’est pas bien et pas gentil de vouloir dicter ses volontés à une autre personne, de vouloir la forcer à avoir les mêmes opinions que les nôtres, de vouloir la manipuler, etc. mais elle est la seule qui permettra à Babeth de tenir la promesse qu’elle a faite à Saint-Nicolas et d’éviter des ennuis au Père Noël. Alors les enfants, pardonnons-nous à Babeth d’opter pour une telle solution ? Même si ce n’est pas gentil ?

 

Dans le grimoire, Babeth n’a pas réussi à trouver la formule exacte, mais elle y a découvert plusieurs formules approchantes qui lui ont permis d’une créer une… Elle la prononça d’une forte et intelligible voix et on entendit partout dans l’Univers un très lourd fracas : les montagnes tremblèrent, les océans s’élevèrent si haut que de nombreux bateaux faillirent faire naufrage, le monde se trouva totalement bouleverser quelques minutes, tout ce bruit fut suivi par un silence soudain, inquiétant, puis tout redevint normal et ce qui avait été détruit se trouva reconstruit, tous ceux qui avaient péri se mirent à vivre à nouveau… et la vie put continuer. Toutefois il y eut quelques différences : la langue des Sorciers et des Sorcières étaient maintenant identiques aux autres langues. Quand maintenant on disait « ce n’est pas bien » à un enfant sorcier, il comprenait qu’il ne fallait pas le faire à nouveau car c’était mal… Babeth a donc tenu la promesse qu’elle avait faite à Saint-Nicolas et en sera récompensée !

 

Par contre cette formule a une suite que ni Babeth ni personne aurait pu soupçonner… Babeth possède maintenant son grimoire personnel alors qu’elle n’est encore qu’une enfant ! et ce grimoire risque d’attirer quelques ennuis à Babeth si son papa ou sa maman s’en aperçoit…

 

Mais là est un autre épisode des Aventures de Babeth que vous ne pourrez connaître seulement si vous allez au dodo, que vous faites un bisou à Papa et un bisou à Maman et que seulement si papa et maman confirment que vous avez été bien sages…

 

Et n’oubliez jamais les enfants, quand vous ne comprenez pas un mot, où pouvez-vous apprendre ce qu’il signifie ?

 

DANS LE DICTIONNAIRE !

 

Livre à utiliser sans aucune modération, sans aucune retenue et à tout âge !!

Alors n’hésitez pas à jouer avec lui

et à l’ajouter à votre liste pour le Père Noël

afin de posséder le vôtre, à vous tout seul,

sans devoir l’emprunter sans cesse à Papa et à Maman !

 

Bisous,

@+

Sab

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17 décembre 2012

Arthur Conan Doyle : The Adventure of Wisteria Lodge

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Ah que coucou !

 

Ceux qui connaissent le recueil de nouvelles His last Bow, savent qu’il y a eu un oubli dans mes postes car la première aventure de notre héros Sherlock Holmes, narrée dans cet ouvrage, n’est pas encore en ligne, tout comme la préface signée par le Dr Watson…

 

Il ne s’agit pas là d’un oubli, mais correspond à une hésitation. En effet, au départ j’ignorais s’il fallait mieux poster l’ensemble des aventures en un seul et unique ouvrage ou s’il fallait mieux que j’insère les aventures une par une. J’ignorais si j’allais, pour mon utilisation personnelle, laisser la présentation de l’ouvrage telle qu’elle est dans le livre ou si j’allais l’adapter à mes besoins propres (format A4). Cette hésitation n’existant maintenant plus, comme vous l’avez remarqué ;), je vous propose aujourd’hui cette préface et cette première aventure (dans deux documents pdf distincts pour, si vous les souhaitez, pouvoir regroupé toutes les aventures une fois qu’elles seront toute posté (après celle-ci, il en restera 2 : The Adventure of the Devil’s foot et His last Bow) :

 

The Adventure of Wisteria Lodge

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

langue : anglais

 

Sherlock-
Holmes

 

Quelle bizarre aventure tout de même est arrivée à Scott Eccles… comment ! invité à Wisteria Lodge, reçu de façon étrange, réveillé par son hôte, un certain espagnol Mr Garcia, en pleine nuit, voilà que le lendemain matin, Mr Scott Eccles s’aperçoit que son hôte et sa domesticité ont abandonné la maison en le laissant totalement seul ! En plus, il apprend que son hôte est retrouvé assassiné de l’autre côté de Londres à une heure où il était encore vivant chez lui : vu que ce n’est que plus tard que son hôte l’a réveillé accidentellement. Et que signifie cet étrange message que l’hôte a reçu pendant la soirée ? Bref voici une bien étrange affaire que doit démêler le plus célèbre des détectives privés londoniens.

 

Bisous,

@+

Sab

16 décembre 2012

Téléréalité…

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Ah que coucou !

 

La téléréalité, que nous pourrions classer dans les phénomènes sociaux tellement leur taux d’audience augmente au fil du temps, multiplie sa présence sur les canaux de la télévision française et de plus en plus de films en font leur toile de fond.

Cette téléréalité prétend montrer la vie actuelle telle que de véritables personnes la vivent au quotidien. En échange des images qu’un autre (comme moi par exemple) prétendraient être volées, les participants exhibent leur vie et leur opinion, qu’ils prétendent être personnelles et non dictées par autrui, à des millions de téléspectateurs. Mais des sociologues pourraient-ils réellement utiliser ces images pour étudier notre société actuelle ? Pour notre bien à tous, je souhaite que non car ces images ne reflètent en rien la VERITE de notre quotidien, quant aux réflexions des participants, ils n’ont souvent de « réflexions » que le nom – car où se trouve la réflexion dans des propos haineux et irrespectueux envers les autres participants et la grammaire française ?

 

Souvent ces téléréalités doivent leur succès parce que les organisateurs font participer le public en le faisant voter pour tel concurrent ou tel autre… mais d’où viennent ces votes réellement ?

 

Prenons par exemple l’émission Star Academy que certains applaudissent car ils la considèrent être une réelle émission de variété qui sert à lancer les nouveaux talents ;)… Imaginez maintenant que vous n’êtes plus spectateur mais producteur et que vous devrez pendant un an souvent avancer les fonds. Pensez-vous que vous accepteriez d’utiliser votre propre argent pour une personne qui va vous être antipathique ou sans talent ? Je ne le pense pas ! vous donneriez les fonds pour quelqu’un qui vous plaît, dont vous sentez un potentiel exploitable et que vous voulez lancer de telle sorte que personne ne va s’apercevoir qu’il s’agit de votre décision à vous, mais qui va croire que c’est LUI, le public, et exclusivement LUI qui l’a décidé. Ces pseudo émissions comme Star Academy, La France a du talent, etc. ne sont en réalité qu’une pure arnaque et ceux qui veulent savoir comment manipuler les foules, je leur conseille de les étudier soigneusement car elles illustrent très bien ceci dont vous pouvez retrouver l’idée dans Le Prince de Machiavel ou dans L’Art de la Guerre de Sun Tzu : « pour que le peuple vous suive, donnez-lui l’impression qu’il choisit » ;) (attention les plagistes, il ne s’agit pas là d’une phrase tirée de ces deux livres !! ;) – oui, il faut mieux prévenir avec certains)… Toutefois j’espère que parmi les fans de ces émissions, aucun n’est assez crédule pour croire que le gagnant a été choisi par les téléspectateurs ;) ! Rassurez-moi, par pitié ! vous n’y croyez pas ?!!! Vous ne croyez pas qu’un robot va comptabiliser vos votes et les suivre, non ?! vous êtes bien plus intelligents que ça… enfin, je le souhaite pour vous…

 

Maintenant dire que vos votes sont comptabilisés, ça, oui, mais pas pour savoir si vous préférez tel ou tel candidat mais :

 

- pour surveiller le taux d’audience,

- pour savoir quelle direction il faut suivre pour que le taux d’audience ne baisse pas,

- pour savoir quelles indications données à l’élu choisi par le producteur pour que le public ait l’impression de voter pour lui et ainsi assurer son succès de demain ;)…

 

et rassurez-vous, les résultats de vos votes qui sont communiqués dans l’émission, sont connus avant que vous n’ayez le temps de composer le premier chiffre sur votre téléphone ;)… sinon il risquerait d’y avoir des gros problèmes pour élaborer et préparer l’émission suivante à temps ;) mdrrr !!

 

Pour d’autres émissions de téléréalité où le téléspectateur accompagne quelques individus sur une île prétendue paradisiaque pour jouer ou s’affronter, pour s’éclater (on pourrait croire – personnellement si je passais de telles vacances, moi, je m’y ennuierais à mourir !), pour découvrir l’amour, pour savoir utiliser l’huile de coude dans le nettoyage de sa demeure, pour acheter une maison ou un appartement, pour savoir qu’il ne faut pas céder tout à un enfant mais qu’il faut l’éduquer, pour élaborer un repas parfait, etc., il est certain qu’aucun producteur ne va réellement exiger que le gagnant soit tel ou tel autre avant le début de la « saison », quand il faut nommer un gagnant. Par contre j’imagine très bien que selon les taux d’audience, on appelle les participants un par un (hors caméra) pour lui donner toutes ses consignes de la journée, ou, quand il ne s’agit pas de participer à une pseudo-compétition, on va dire à l’équipe de tournage de mettre les participants dans telle ou telle situation pour filmer telle réaction précise !

Quant à leur commentaire : la majorité d’entre eux devrait s’abstenir d’en formuler car ils prouvent, à ces moments-là, plus leur stupidité et leur inaptitude à réfléchir et à élaborer un argumentaire qu’autre chose…

 

 

Maintenant passons à l’après… et oui, ces participants, après l’émission, doivent retourner à la vie normale, avec des voisins, des commerçants, des inconnus qu’ils rencontrent sur les trottoirs, des collègues, de la famille et, je le souhaite pour eux, des amis… à moins qu’ils ne vivent dans un désert hostile pour l’homme pour être sûr de n’y rencontrer personne…

 

Au départ, c’est sûrement l’euphorie car ce participant peut penser qu’il est devenu réellement célèbre (j’admets de croire facilement que c’est le but recherché pour plus de la majorité d’entre eux), car il est passé à la télévision, dans une émission à fort taux d’écoute. Mais ce participant n’a pas eu la possibilité de participer au montage de la dite émission, il n’a pas pu dire s’il acceptait ou refusait que telle parole, telle image apparaisse ou non – d’ailleurs s’il avait émis un choix, on lui aurait surement sorti son contrat dans lequel est certainement mentionné qu’il n’a pas son mot à dire dans la conception de l’émission dans laquelle il donne son image ;)… et là, les lendemains risquent souvent d’être beaucoup moins joyeux, voir infernaux, car le monde est peuplé aussi :

 

- de fans insatisfaits par ci ou ça, de téléspectateurs qui n’ont pas supporté tels propos, telles idées,

- de jaloux qui n’ont pas été choisis,

- d’envieux qui convoitent tel lot ou tel autre,

 

et que sais-je encore ;)… bref, les lendemains ne doivent pas être très géniaux surtout pour ceux qui ont été ridiculisés en direct et dont les gourdes passent en non-stop et sont distribuées à tous les internautes… Oui, ces téléréalités détruisent la possibilité de reprendre le cours de sa vie normale, même en déménageant… et nous assistons là à la destruction psychologique d’un individu, à la destruction de sa vie, en direct. De constater ceci, fait que je fuis ces émissions : je n’aime pas voir un individu se tuer !! je trouve ça abjecte et totalement stupide !

 

 

Maintenant passons à un autre point… A votre avis, quelle est l’émission de téléréalité qui met le plus en danger, psychologiquement parlant, ses participants ?

Pour moi, il s’agit d’« Un Dîner presque parfait » car nous entrons chez les participants, nous les accompagnons dans leur quartier, leur ville, dans les magasins qu’ils fréquentent (même si certains commerçants ne les connaissent pas et le font sentir parce qu’ils ne sont pas des comédiens ;)). Ces participants n’ont aucune protection pour préserver leur vie privée et celle de leur famille et les téléspectateurs RENTRENT carrément dans LEUR VIE !

Mais bon, nous pouvons aussi considérer que la téléréalité « L'Amour est dans le pré » est tout aussi dangereuse. Là le téléspectateur RENTRE en plus dans l’entourage familiale et amicale de l’agriculteur… toutefois j’estime personnellement qu’elle est moins dangereuse parce que cet entourage, dans un sens, accepte de participer aussi à l’émission et sera là pour soutenir l’agriculteur le lendemain ; ce qui n’est pas le cas du « Diner presque parfait » où l’entourage étant absent peut ne pas accepter cette intrusion de caméras et d’inconnus chez eux. Personnellement si on me demandait de partir de chez moi plus de 24h pour y laisser la place à une émission télévisée, je crois que je m’incrusterais pour virer tout le monde à leur arrivée en n’oubliant pas, pour finir, de virer le responsable de cette invasion ;).

 

Bisous,

@+

Sab, que vous ne verrez jamais dans ces émisions car elle n’envie en rien la vie des stars et les plaint de devoir supporter un tel cauchemar…

15 décembre 2012

Arthur Conan DOYLE : Disappearance of Lady Frances Carfax

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Ah que coucou !

 

Aujourd’hui je vous propose de faire fonctionner vos neurones en anglais avec cette nouvelle tirée du recueil : His last Bow écrit par le génial Sir Arthur Conan Doyle :

 

The Disappearance of Lady Frances Carfax,

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par adobe.com)

langue : anglais

 

où vous y découvrirez un Sherlock Holmes différent…

 

En effet, un peu plus et Sherlock Holmes perdait la partie – ce qui aurait signifié la mort pour Lady Frances Carfax, cette vieille dame anglaise, que sa domestique, prochainement mariée, laissait seule rentrée en Angleterre. Cette vieille dame anglaise, dont personne ne se serait aperçue de la disparition, si ce n’était un vieil ami qui souhaitait la voir à nouveau après une séparation de plusieurs années. Cette vieille dame anglaise qui souhaitait œuvrer pour le bien d’une mission chrétienne en Amérique du sud…

 

Dans cette nouvelle nous y trouvons non seulement notre héros Sherlock Holmes et son fidèle ami le docteur Watson mais aussi une apologie à l’amitié sincère, la vraie, l’unique ! celle que j’abordais déjà dans le billet dédié à l’Amitié (pour y accéder, cliquez ici). Oui, comment aurait pu être sauvée d’une mort certaine Lady Frances Carfax si son vieil ami n’avait pas eu envie de la voir à nouveau ? s’il ne s’était pas aperçu de sa disparition ? s’il n’avait pas commencé les premières recherches ? s’il n’avait pas déclaré sa disparition ? s’il n’avait pas contacté Sherlock Holmes pour le mettre sur cette enquête et découvrir ainsi l’horrible vérité ?

 

Cette nouvelle prouve ainsi comme il est fort utile d’avoir de véritables amis qui s’inquiètent pour nous et vont jusqu’à parfois nous casser les pieds en prenant de nos nouvelles régulièrement et souvent, car ils seront les premiers à nous venir en aide ;)… n’est-elle pas belle, cette adorable Amitié ? et ne vante-t-elle pas les mérites à avoir un bon ami plutôt que plusieurs centaines de pseudo-amis ;) ?

 

Bisous,

@+

Sab

Sherlock-

Holmes

14 décembre 2012

La malbouffe à la française…

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Ah que coucou !

 

Qui n’aime pas cette idée d’aller manger au restaurant ? oh ! pas forcément pour y faire un festin tous les soirs, sinon il se pourrait que le banquier ne soit pas d'accord et se mette à râler et à téléphoner. Non, mais parfois, on ne sait pas trop quoi nous pourrions mettre dans nos assiettes tout en ayant la flemme pour faire cuire un sachet de pates, et l’idée d’aller au restaurant est certes, géniale !

Ou qui ne préfère pas manger dans le petit restau du coin au lieu de s’attabler autour d’une table dans la cantine de son lieu de travail ? ou d’avaler un sandwich sur le coin de son bureau ?

 

En France nous avons encore cette culture de la table, qui nous fait profiter des bienfaits de la bonne cuisine, d’ailleurs la gastronomie française n’est-elle pas classée dans le patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’UNESCO depuis 2010 (si vous avez un petit trou de mémoire, vous pouvez vous la rafraîchir avec entre autre l’article paru dans le quotidien Le Parisien en cliquant ici) ?

 

Mais dans tous ces restaurants y mange-t-on réellement mieux qu’à la maison ? Cette cuisine faite par des professionnels mérite-t-elle, pour tous, ce label d’honneur ? Et si nous allions faire un tour dans les cuisines des restaurateurs, qu’y découvririons-nous ? une équipe affairée à nous concocter de bons petits plats, ou une série de micro-onde décongelant des barquettes alimentaires industrielles ?

 

Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand je me déplace pour aller manger dans un restaurant, j’en attends une certaine qualité, meilleure que celle que j’ai à la maison ou que je trouve chez mes amis (même si parmi eux, certains ont un don en cuisine). Cette cuisine élaborée par des professionnels, qui ont étudié l’art de la gastronomie, doit réveiller toutes nos papilles gustatives, nous faire sentir des goûts et des aromes différents, enseigner à nos enfants que nous y emmenons, le goût des bonnes choses que nous, non-professionnels et parfois souvent catastrophes-ambulantes en cuisine, ne pouvons faire.

Oui, moi, quand je vais au restaurant, je ne veux pas y retrouver ce que je trouve dans mon frigo ou mon congélateur : je veux quelque chose d’autre et surtout : MEILLEUR !

 

C’est vrai, quand nous sommes pressés par les horaires de bureau, nous nous arrêtons dans le premier petit bistrot ou restau du coin qui nous semble sympathique, où l’on peut s’asseoir et être servi assez rapidement. De ce fait nous sommes beaucoup moins exigeants sur la qualité… faire de bon petits plats en moins de 10 mn… euhhhh !! même moi qui ne suis pas bonne cuisinière sait que c’est impossible, à moins de l’avoir préparé à l’avance et en grande quantité : c’est pour ça que c’est chouette tous ces « Menus du jour », préparés en grande quantité et cuisinés plus tôt dans la matinée… majoritairement, ceux sont des bons petits plats (remarquez ici que j’ai écrit « majoritairement » et non pas « systématiquement »)…

 

Il y a quelques temps, malade, sous ma couette, j’avais un œil sur une émission télévisée dénonçant la malbouffe à Paris et expliquant les mauvaises raisons des restaurateurs à adopter ce style tout en la faisant payer très chère à leurs clients. Pour vous illustrer ça : imaginez que le plat congelé que vous achetez au rayon surgelé de la grande surface d’à côté à 9 Euro et quelques, vous osiez aller vers la caisse centrale en leur disant que vous exigiez de la payer 30 Euros ! Que penseriez-vous ? Que vous êtes devenus fous, non ? Et bien voilà ce que proposent de plus en plus de restaurateurs parisiens : des plats industriels, congelés et réchauffés dans un micro-onde ! et ne croyez pas que seuls les petits restaurants sans étoiles sont touchés ! non ! il existe dans Paris des restaurants étoilés et répertoriés dans le célèbre guide Michelin (pour accéder au site de ce guide culinaire, cliquez ici) qui font manger de cette bouffe à leurs clients sans leur en faire profiter financièrement parlant ! c’est-à-dire qu’ils vont oser vous vendre ça comme si les produits étaient frais et qu’une équipe en cuisine l’avait préparée spécialement pour vous ! Alors que vous, si vous pouviez vous fournir par exemple chez Métro (une des enseignes pour professionnels où ces restaurateurs vont se fournir en produits congelés et en boites de conserve, pour accéder au site, cliquez ici – mais sur internet on n’y trouve pas la gamme de produits alimentaires) votre repas vous aurait coûté même pas 5 Euro (consommation énergétique du micro-onde compris) !!! Trouvez-vous cela normal ? Moi, non.

 

Alors qu’on me dise que la crise est responsable de la fermeture de nombreux restaurants… d’accord, elle peut affaiblir la santé financière des restaurateurs, soit. Mais du moment qu’elles sont placées près d’entreprises, près de zones commerciales, j’imagine mal que ces restaurants subissent très fortement la crise, parce que nous sommes en France et que le français moyen, quoi qu’on en dise, aime bien manger parfois au restaurant… et du moment que le prix est correct, il va accepter de s’y arrêter avec la petite famille ou d’y aller manger un midi par semaine pour changer de la cantine ou du sandwich.

Non, moi je crois que la cause première de la fermeture de nombreux restaurants est la mauvaise qualité de ce qu’on y mange car :

 

pourquoi aller au restaurant pour y manger le même civet de lapin qui se trouve dans notre congélateur ?

 

pourquoi aller au restaurant pour y manger de la salade verte qui sort d’un sachet alors que la nôtre, nous l’avons acheté fraiche au maraicher d’à côté ?

 

pourquoi aller au restaurant pour y manger des légumes congelés alors que les nôtres, nous les avons trouvés récoltés du jour sur le marché ?

 

pourquoi aller au restaurant pour y manger un steak remplis de nerfs quand les steaks que nous achetons à notre boucher sont fondants sous la bouche ?

 

Oui. Pourquoi aller au restaurant pour y manger moins bien qu’à la maison ? C’est ce que ces restaurateurs peu scrupuleux et spécialistes de la malbouffe à la française ne parviennent pas à comprendre et vont ensuite se plaindre de perdre leur clientèle à cause de la crise économique… ;)

 

Mais inutile de paniquer ! il existe encore de bons restaurants où l’on y mange bien ! Espérons qu’ils vont réussir à traverser cette tempête créée par des industriels qui cherchent à écouler au meilleur prix leur stock et qui se moquent royalement que notre petit restaurant d’à côté, où le petit ragout fait maison est si bon, fasse faillite parce que le patron se sera laissé influencer par leur campagne publicitaire vantant des bénéfices miraculeux !

 

Bisous,

@+

Sab

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12 décembre 2012

Guy de Maupassant : A Vendre !

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Ah que coucou !

 

Cette période de fin d’année est propice pour se faire des cadeaux et en faire aux autres. Et bien, dans la nouvelle suivante, je vous propose de savoir quel cadeau Guy de Maupassant a fort envie de se faire :

 

A Vendre !

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

logiciel fourni gratuitement par adobe.com

langue : français

 

Oui, Guy de Maupassant a fort envie de s’acheter cette petite maison bretonne, et, malgré qu’il sait qu’il n’aura pas les moyens, il souhaite la visiter aussitôt – Guy de Maupassant est tombé si amoureux de cette maison qu’il a l’impression de la connaître depuis toujours et de pouvoir narrer toute son histoire depuis sa construction.

 

Une fois à l’intérieur, il a l’impression de reconnaître la servante, chaque recoins, chaque objets jusqu’à ce qu’il aperçoive la photographie d’une jeune femme, dont il tombe tout de suite fou amoureux.

 

Va-t-il parvenir à savoir qui elle est ? Va-t-il réussir à connaître son histoire ? Réussira-t-il à la retrouver ? sont autant de questions auxquelles vous trouverez les réponses en lisant cette courte nouvelle, même si… mais chut ! à vous de le découvrir.

 

Non bizarrement, il s’agit là de la nouvelle écrite par Maupassant que je préfère car je trouve que c’est ici qu’il y décrit le mieux la nature qu’il aime. La description d’un paysage sauvage breton lui permet d’y glisser tout son amour de la nature qui fait que, même si ce paysage ne ressemble en rien à celui que beaucoup veulent qualifier de paradisiaque (plage et cocotier), le lecteur ne peut s’empêcher d’admirer cette lande déserte sur laquelle se trouve cette petite maison, éloignée de toute autre habitation qui permet d’accéder à une certaine plénitude.

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

 

PS : Jeudi 13 décembre, pas de billet, car ce sera difficile d’accéder à internet pendant la journée (entretien PCs et réseau), ce qui a motivé mon choix d’un billet littéraire pour aujourd’hui.

11 décembre 2012

11 : Babeth et le dictionnaire (1ere partie/2)

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Ah que coucou !

 

Comme vous vous en souvenez, les enfants, Babeth a promis à Saint Nicolas de régler ce problème de vocabulaire dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières afin que les notions de bien et de mal soient identiques dans tout le monde magique. Oui, il faut pouvoir définir de la même façon, une action, un objet, une personne… Imaginez les enfants si chacun d’entre nous définissait « jouer » de façon de différente… par exemple : imaginez que votre maman définit « jouer » par « prendre son bain », que votre papa définit « jouer » par « aller au lit », vous rendez-vous compte du problème que cela poserait pour pouvoir jouer ? C’est pour éviter ces soucis que tous les mots ont une définition commune pour tout le monde, même ceux qui ne parlent pas notre langue… par exemple, un petit Anglais va utiliser le mot « play » pour « jouer » tandis que le petit Allemand va dire « spielen »… mais malgré que ces mots ont un son différent, leur sens est exactement le même, et ceci, où que vous alliez… mais revenons à notre histoire…

 

Mais voilà, Babeth ignore comment faire car, élevée dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières, elle apprend les mêmes choses que tous les autres Sorciers et Sorcières et ignore comment les autres habitants du monde magique définissent les différents mots, et surtout, elle ignore comment le leur enseigner… Mais ayant fait la promesse à St Nicolas de trouver une solution et éviter ainsi au Père Noël les mêmes désagréments qu’a connus St Nicolas, elle décide de demander conseil…

 

Babeth commence déjà par interroger les adultes qui, décidemment, ne comprennent absolument rien à sa question et répondent à côté en pensant l’avoir renseignée. Elle décide alors de se renseigner auprès de ses parents. Pendant que son papa, le méchant roi Brokmar, surpris par la question, lui annonce qu’elle n’a pas à se soucier de ça, sa maman, la très méchante reine Dragui, tente de trouver une réponse adéquate à la question de Babeth… sans y parvenir…

 

Babeth décide donc de demander à son meilleur ami Mil Deux Cent Neuf, qui, depuis qu’il a 6 ans, se prénomme maintenant Archi. Mais même si Archi comprend le souci de Babeth, il ignore comment faire, et même, si cela est possible avant Noël… Toutefois Archi eut l’idée d’interroger leurs amis : Daniel et Chloé (vous vous souvenez, les deux enfants qui habitent notre planète et qui apprirent à Babeth et à Archi à jouer à Cache-cache, dans l’épisode Babeth va à la garderie ?). Sitôt dit, sitôt fait ! Babeth disparait avec Archi et va rejoindre Daniel et Chloé dans leur jolie maison qui se trouve sur notre planète…

 

Mais quand ils arrivent, Daniel et Chloé sont encore à l’école et il faut donc les attendre autour d’une part de tarte et d’un jus de fruit que leur maman offre bien volontiers à Babeth et à Archi. C’était la première fois que les deux sorciers mangent de la tarte… ce goût de fruit et de sucre, fort agréable dans la bouche, les ravit tant qu’ils tentent d’avoir une part supplémentaire de cette bonne tarte… mais la maman de Daniel et Chloé refuse car, même si la tarte est bonne à manger, il ne faut pas en manger trop si on ne veut pas tomber malade (ce qui empêcherait de pouvoir jouer le temps qu’on soit guéri, ce qui serait bête, hein ?).

 

Enfin Chloé, accompagnée par une de ses amies et la maman de celle-ci, rentre enfin de la grande classe de maternelle et pendant qu’elle se réjouit de voir à nouveau Babeth et Archi, Daniel rentre avec, sous son bras, un livre épais, confié par la maîtresse du CE1.

 

Babeth, curieuse, pense qu’il s’agit là d’un grimoire et demande à Daniel combien de formules magiques un si petit grimoire peut contenir… Mais elle a à peine terminé de formuler sa question, que Chloé, Daniel et leur maman se mettent à rire. Devant l’air étonné de Babeth et d’Archi, Daniel explique :

« Ce n’est pas un livre magique. Il s’agit d’un dictionnaire.

- Un dictionnaire, ça sert à quoi ? demande Babeth.

- A savoir ce qu’un mot veut dire », répond Daniel, très fier de sa nouvelle science apprise ce jour. « Tu vois, Babeth, continue d’expliquer Daniel, quand je ne sais pas ce que signifie un mot, il me suffit maintenant de regarder dans ce livre pour le savoir. Par exemple, je vais te donner la signification de maison. D’abord je cherche dans l’alphabet où se trouve la lettre M.

- Pourquoi ? interroge Archi.

- Parce que le mot maison commence par la lettre M et pour savoir où je dois chercher dans le dictionnaire. Depuis la semaine dernière je connais l’alphabet par cœur maintenant et je sais qu’il faut que je cherche dans le dictionnaire la lettre M après les lettres : A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L et M. Maintenant je lis tous les mots qui commencent par M pour trouver maison et voilà, j’ai trouvé ! maintenant je sais que maison s’écrit : M A I S O N, qu’il s’agit d’un mot féminin qui signifie : bâtiment ou appartement où l’on habite. »

 

Babeth, émerveillée par cette magie – oui, les enfants, pour les Sorciers et les Sorcières, le fait de pouvoir trouver les explications de tous les mots dans un livre, c’est magique, car cela n’existe pas chez eux – demande alors : « et tu y trouves vraiment tous les mots ?

- Oui, assure Daniel.

- Tu y trouves le mot « Bien » ? et le mot « Mal » ? interroge Babeth.

- Bien-sûr, regarde ! » affirme Daniel en lui montrant ces deux mots dans le dictionnaire.

 

Babeth est conquise et estime qu’il serait sage d’apporter un tel livre dans le Royaume des Sorcier et des Sorcières pour enseigner à tous le vocabulaire tel qu’il est utilisé dans le monde magique. Mais Babeth ne peut prendre le dictionnaire que la maîtresse a confié à Daniel et se renseigne pour savoir où elle peut en avoir un, elle aussi. Alors la maman de Daniel et de Chloé offre à Babeth le vieux dictionnaire qui est dans la famille depuis 3 ans déjà et Babeth, après avoir remercié ses amis, accompagné d’Archi, retourne dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières…

 

Mais avant que je ne vous raconte comment Babeth va s’y prendre pour enseigner le contenu du dictionnaire à tous les Sorciers et à toutes les Sorcières du Royaume, il est l’heure d’aller au dodo… alors si vous souhaitez connaître la suite, un bisou à papa, un bisou à maman et au dodo !

 

Bisous,

@+

Sab

10 décembre 2012

Où est la qualité W. Disney ?

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Ah que coucou !

 

Qui ne connait pas les dessins animés de Walt Disney ? Ces longs métrages animés de qualité (aussi bien graphique, qu’animation, que pour l’histoire) dont nous attendions les sorties au cinéma quand nous étions enfants – oui, même ceux de ma génération ont connu cette attente et ce sentiment d’envie quand, pendant les récréations, des camarades de classe avaient été voir le dernier long métrage ou une rediffusion au cinéma avant tous les autres… Quand j’étais petite il y avait aussi l’émission « Disney Dimanche » que je tentais de ne jamais louper et où étaient diffusés des extraits de différents dessins animés…

 

Mais voilà, depuis quelques années la qualité se perd pour laisser place à des dessins mal faits, des couleurs uniformes, des histoires gnangnantes et abrutissantes pour maintenant continuer à empirer sur le canal de Disney Channel (vous pouvez accéder au site de ces 2 chaînes en cliquant ici). Oui, qu’y voyons-nous ? qu’autorisons-nous à nos enfants à regarder quand ils se branchent sur ces 2 chaînes identiques (seul les horaires sont décalés) qui leur sont destinées (quand on connait ces 2 chaines, on sait tout de suite qu’il est inutile de payer un abonnement aux autres chaînes Disney, ce serait de l’argent jeté par la fenêtre) ?

 

Les parents qui ne regardent jamais cette chaîne imaginent-ils que leurs enfants visionnent des émissions de la même qualité qu’ils ont connues dans leur enfance ? S’ils prenaient quelques heures dans la semaine pour regarder cette chaîne, de quoi s’apercevraient-ils ?

 

D’abord que les feuilletons pour ado ne sont en réalité que tous les mêmes derrière des rires préenregistrés qui accentuent plus la stupidité que l’humour des dialogues : scénarii narrant des histoires identiques (seul les acteurs et les lieux changent d’une série à l’autre) et font plus penser à la série Dallas qu’à une histoire pour enfants/ado. Que toutes les séries, quelles soient animés ou non, prônent la non-culture (ex. ils apprennent à nos enfants que ce qu’ils doivent visiter en arrivant dans un lieu qu’ils ne connaissent pas est : le centre commercial !!!), ces séries veulent influencer nos enfants en laissant croire que la passion/but de toutes les femmes est le shopping à outrance, les instituts de beauté et la drague et que la passion/but de tous les hommes est la drague et l’infidélité permanente ! comme si la vie ne devait se résumer qu’à ça ! Ces séries vantent la futilité, l’ignorance, la volonté de ne pas améliorer ses connaissances et sa propre personnalité et l’uniformité d’une population vouée au shopping, à la futilité, aux apparences et au gaspillage !

 

En d’autres termes, nous n’y retrouvons plus les valeurs qui font notre civilisation, nous n’y retrouvons plus les bienfaits de l’amour et de l’amitié, nous n’y retrouvons plus ces histoires qui font rêver les enfants et les encouragent à œuvrer pour un monde meilleur, nous n’y retrouvons plus cet apprentissage aux sciences de la vie (même dans le dessin animé : la Maison de Mickey où franchement, on y prend tous les enfants pour des abrutis ou attardés mentaux ! – je ne parviens pas à choisir entre ces 2 qualificatifs… - sous la pseudo-apparence de vouloir leur donner des notions de vocabulaire – ce qui devrait être le but de la manœuvre : donner aux très jeunes enfants le B-Aba du vocabulaire et de la logique).

 

En conclusion Walt Disney, après avoir fait rêver pendant de nombreuses décennies des générations d’enfants, cherche à les rendre débiles, ignorants, fainéants à l’aide d’émissions et de longs métrages de moins en moins bonne qualité… Dommage, j’adorais la qualité des dessins animés et des films de Walt Disney quand j’étais enfant… encore une chance que je les possède en DVD ;) – ça permet aux enfants de comparer les qualités entre ce que Walt Disney leur montre actuellement et ce que nous voyions quand nous étions plus jeunes (au moment ou avant la naissance de tous nos bouts de choux !)…

 

Maintenant que j’ai constaté ce qu’étaient ces 2 chaines Disney Channel en réalité, je ne sais pas vous, mais moi je les supprime des possibilités de zapping, ainsi je serais sûre qu’aucun chérubin ne pourra être abruti par ces émissions quand ils sont chez moi ! à la place : DVD, les enfants ! ce qui permettra à leurs yeux et à leurs esprits de se reposer de tout ce matraquage publicitaire pour des jouets encore plus débiles et moches que le programme ! En effet, comment jouer avec un poupon, hors de prix, malade et qu’il faut soigner, qui polluent avec ses couches sales qu’il faut acheter, par exemple ? La petite fille va y jouer quoi ? deux ou trois jours au maximum et ensuite elle en aura marre et l’abandonnera dans un coin… si elle accepte de jouer avec et d’abandonner quelque temps son nain-nain ;)… ou ce soi-disant journal intime électronique dont la résolution de l’écran est horrible, le son si mauvais qu’il va détraquer les oreilles de l’enfant et énerver les parents… ou bien ces chansons américaines (que les enfants francophones ne comprennent donc pas), sur un rythme qui plait aux parents et qui n’enseigne pas notre culture francophone aux enfants (si encore elles leur enseignaient l’anglais… mais non, même pas !) – à croire que nos enfants vivent dans un pays dont la culture est anglo-saxonne et non dans un pays où la culture est francophone ? A croire aussi que nos enfants sont de notre génération et non de la génération suivante à la notre qui doit décider elle-même ce qu’elle doit aimer pour réussir son avenir afin d’accéder au bonheur et non à un Ersatz fait d’apparence seulement…

 

Oui, ces 2 chaînes et les nouveautés Disney me déçoivent autant que l’Eurodisney d’à côté, fait plus pour le bonheur des comptes en banque des actionnaires que pour l’amusement des visiteurs…

 

Où est donc passée cette qualité

qui a fait l’excellente réputation mondiale

de la société Walt Disney ?

 

Certains prétendent qu’elle a disparu le jour même où Mr Walt Disney est mort…

 

Bisous,

@+

Sab

8 décembre 2012

Jean de la Fontaine : Fables (Livret Sixième)

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Ah que coucou !

 

 

 

Aujourd’hui nous voilà arrivé au sixième livret (sur les douze) des :

 

Fables

illustrées par Gustave Doré

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

Langue : français

 

regroupant les fables suivantes :

 

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écrites par notre fabuliste Jean de la Fontaine national. Dans ces fables, comme dans toutes les autres, vous y trouvez une caricature humoristique de son siècle et de notre pays, la France… dans ces fables ressort aussi de nombreuses leçons de morale, encore d’actualité de notre jour.

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

7 décembre 2012

Maurice Leblanc : La Dame blonde

 

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Ah que coucou !

 

Vous vous souvenez tous de la nouvelle La Lampe juive (en cas de trou de mémoire, pour accéder au billet qui vous mènera à l’e-book, cliquez ici) ? et bien voici une nouvelle aventure qui met en scène le célèbre gentleman-cambrioleur Arsène Lupin et le célèbre détective anglais Herlock Sholmès et qui, avec la Lampe juive, forme l’ouvrage ayant pour titre : Arsène Lupin contre Herlock Sholmès… oui, comme l’ont deviné les spécialistes ès-Lupin, je vous propose aujourd’hui la nouvelle suivante :

 

La Dame blonde

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

langue : français

 

regroupant les 6 histoires suivantes :

 

1. Le numéro 514 – série 23

2. Le diamant bleu

3. Herlock Sholmès ouvre les hostilités

4. Quelques lueurs dans les ténèbres

5. Un enlèvement

6. La seconde arrestation d’Arsène Lupin

 

dans lesquelles, si nous constatons que « tous les coups sont permis » dans ce duel que nous pourrions croire être à mort, la courtoisie et le respect de l’adversaire sont présents, mélangés avec beaucoup d’humour…

 

Cette histoire apprend aussi aux lecteurs qu’Arsène Lupin, sous ses airs de « casanova », est réellement amoureux et dévoué à cette Dame blonde que l’on voit accompagnant Mle Gerbois en Belgique et Hollande (dans l’épisode du ticket de loterie), que l’on reconnaît comme étant l’infirmière du baron d’Hautrec : Antoinette Bréhat (dans l’affaire du diamant bleu) et que notre héros, est prêt à sacrifier ce à quoi il tient le plus, pour que cette Dame blonde, qui se trouve sous un mandat d’arrêt, ne soit pas inquiétée par Herlock Sholmès qui est parvenu à connaître sa vraie identité et à savoir où elle habitait (Arsène Lupin accepte d’échanger le diamant bleu contre la « perte de mémoire volontaire » d’Herlock Sholmès la concernant).

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

6 décembre 2012

Analyses du sol martien… et premières découvertes

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Ah que coucou !

 

Pour accéder à l’article (version anglaise), cliquez ici. Désolée mais je ne l’ai pas trouvé en français (les nouvelles en français que j’ai trouvées ne reflétant pas exactement et/ou complètement l’information de la NASA). C’est vrai que c’est dur, dur, de traduire du technique…

 

Si nous pouvons nous réjouir de cette nouvelle, qui laisse imaginer une « vie possible » sur Mars pour des hommes (ohlaaa !! nous imaginons très, très loin là, quand-même), il faut toutefois se montrer très prudent car rien ne nous dit que ces molécules ne sont pas terrestres (rappelez-vous l’épisode de l’eau que l’on croyait martienne mais qui était en réalité venu de notre planète, transporté par une sonde), car, comme le rappelle l’équipe des scientifiques pour le projet Curiosity, « The chlorine is of Martian origin, but it is possible the carbon may be of Earth origin, carried by Curiosity and detected by SAM’s high sensitvity design » ce qui, en gros veut dire, que même s’il est possible que les chlorites soient d’origine martienne, il est possible que le carbone ait des origines terrestres, et fut transporté par Curiosity… ce qui changerait toute la donne…

 

Que les molécules soient d’origine terrestre ou martienne, il faut ici applaudir l’exploit scientifique : le robot Curiosity a réussi à faire un prélèvement du sol pour en faire ensuite une analyse basique – j’imagine mal qu’une machine ait assez de technicité pour faire une analyse chimique complète du sol et j’imagine mal aussi que les concepteurs du laboratoire aient réussi à y mettre tous les composants pour faire toutes les analyses que les ingénieurs chimistes, spécialistes dans l’étude des sols, peuvent espérer et même imaginer… car, qui dit une autre planète, doit penser à autres molécules dont nous pouvons ignorer l’existence sur terre et la façon de les déceler et les analyser… Alors, à moins d’y aller soi-même pour y ramener des échantillons, je conçois mal que nous parvenions un jour à connaître le sol de Mars… comme celui de toute planète sur laquelle nous n’irions jamais…

 

Bisous,

@+

Sab

5 décembre 2012

Paris : Le Louvre

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à partir d’une carte postale datée du début du 20e siècle

(collection des cartes postales anciennes de ma maman à moi ;p !)

 

Ah que coucou !

 

S’il y a bien un musée parisien où je ne me lasserais jamais d’aller, c’est le Louvre je crois.

 

Du Louvre (pour accéder au site du musée, cliquez ici), j’ai déjà fait plusieurs fois de nombreuses photo, de nombreuses vidéo et pour vous permettre de profiter, vous aussi qui n’habitez pas Paris ou proche, de ce très célèbre musée national, je vous propose un petit montage vidéo que j’ai créée en 2007/2008 suite à ma première visite du dit musée armée de mon caméscope numérique HD et appareil photo haute résolution que j’avais acheté quelques semaines plus tôt :

 

 

Evidemment, pour connaître ce musée, une visite n’est pas suffisante (à chaque fois que je le visite, je vois des choses et des détails que je n’avais pas vu la fois d’avant), mais pour vous faire observer ce que l’on ne voit pas sans être averti je vais copier pour vous ce qui est dit sur le Livre d’Or Tout Paris, sans entrer dans les détails des œuvres d’arts les plus importantes…

 

Histoire du Palais et du Musée

 

L’origine du Louvre remonte à 1200, lorsque Philippe-Auguste fit construire près du fleuve une forteresse destinée à la défense : elle occupait environ un quart de l’actuelle Cour Carrée. Alors qu’elle n’était pas encore demeure royale (le roi, en effet, préférait habiter dans la Cité), la forteresse abritait entre ses murs épais le Trésor royal et les archives. Au XIVe siècle, Charles V dit le Sage, la rendit plus habitable et l’élut pour demeure, y faisant construire, entre autres, la fameuse Librairie, gagnant ainsi ce surnom avec lequel il est entré dans l’histoire. Après son règne, le Louvre ne logea plus aucun roi jusqu’en 1546, lorsque François Ier confia la tâche à l’architecte Pierre Lescot de lui rendre la demeure plus habitable et plus en accord avec les nouveau goûts de la Renaissance. Pour cela il fit abattre la vieille forteresse et fit élever le nouveau palais sur se fondations. Les travaux se poursuivirent sous Henri II, toujours sous la direction de Lescot, qui s’adjoignit pour la sculpture Jean Goujon. Après la mort de Henri II au cours d’un tournoi, sa veuve Catherine de Médicis confia à Philibert Delorme la mission de construire le palais des Tuileries et de le réunir au Louvre par un long bras qui se prolongeait vers la Seine. Les travaux interrompus par la mort de Delorme, reprirent et furent terminés sous Henri IV, qui fit construire le Pavillon de Flore. On poursuivit également sous Louis XIII et Louis XIV un agrandissement constant de l’édifice, par l’achèvement de la Cour Carrée qui, par la richesse de sa décoration de sculptures devint la partie la plus prestigieuse de ce que l’on appelle le Vieux Louvre, et par la construction de la façade Est avec la Colonnade. Lorsque la cour se transféra à Versailles, en 1682, les travaux furent presque abandonnés, et alors, le palais se détériora tellement qu’en 1750 on envisagea de le démolir. On peut dire que ce furent les femmes des marchés parisiens qui, en marchant sur Versailles le 6 octobre 1789, le sauvèrent, en ramenant la famille royale à Paris. Après les années de la tourmente de la Révolution, les travaux furent finalement repris par Napoléon, lorsque les architectes Percier et Fontaine entreprirent la construction de l’aile Nord, complétée en 1852 par Napoléon III, qui se décida finalement à terminer le Louvre. Le Louvre prit définitivement son aspect actuel après l’incendie et la destruction des Tuileries en mai 1871.

Après qu’eut été dispersée l’importante Librairie de Charles le Sage, ce fut François Ier qui, au XVIe siècle, commença une collection artistique, début de ce qui devait devenir une des plus importantes collections du monde. Elle s’accrut notablement sous Louis XIII et Louis XIV, tellement bien qu’à la mort de ce dernier, le Louvre abritait régulièrement des Expositions de peintures et de sculpture. Finalement, le 10 aout 1783, la galerie fut ouverte au public et devint ainsi, en définitive, un musée. A partir de ce moment, il y eut un accroissement continuel, rendu encore plus important par le fait que Napoléon Ier imposait aux nations vaincues un tribut en œuvres d’art. Les pièces figurant au catalogue du musée se montent aujourd’hui au nombre de 400.000 environ, réparties en diverses sections, des antiquités égyptiennes, grecques et romaines aux antiquités orientales, de la sculpture médiévale à la sculpture moderne, des objets d’art (dont le Trésor royal) aux énormes collections de peinture.

 

 

La Colonnade

 

Pour la réalisation de cette Colonnade, le ministre de l’époque, Colbert, fit venir de Rome le Bernin, qui lui présenta en 1665 son projet de nette inspiration baroque. Cela ne répondant pas aux goûts de la Cour, qui s’orientaient déjà vers le ton classique dans lequel l’élément antique et la culture académique faisaient déjà sentir leur poids, le projet fut confié alors à Claude Perrault qui, entre 1667 et 1673, fit construire cette célèbre et monumentale Colonnade. Sur un soubassement important, interrompu par des fenêtres, la longue galerie court, formée par de très hautes colonnes jumelées, pour lesquelles Perrault utilisa une armature de fer. Trois éléments, l’élément central étant couronné par un fronton, font saillie le long de la façade. Le motif des deux L dos à dos, entourés d’une guirlande et enfermés dans un médaillon, est le chiffre de Louis XIV et se retrouve tout le long de la façade.

 

 

La Cour Carrée et le Pavillon de l’Horloge

 

Cette cour grandiose qui mesure plus de 120 mètres de côté était à l’origine l’enceinte du château primitivement construit par Philippe-Auguste. Son ensemble représente plusieurs phases de construction : la partie la plus intéressante est sans nul doute le pavillon central, construit par Pierre Lescot, formé de deux étages avec leurs files de fenêtres et couronné d’un attique. En outre, Jean Goujon et son école décorèrent richement la façade de cette aile de statues et de motifs sculptés. Au centre de l’aile se trouve le Pavillon de l’Horloge, dont la construction selon un projet de Lemercier sous Louis XIV commença en 1624, et fut rendue possible par la démolition de la tour de la Librairie qui faisait partie du Louvre au temps de Charles V. En un second temps, pendant la Restauration, on plaça l’horloge actuelle à la place d’une fenêtre ; ce sont les sculpteurs Buyster, Poissant et Guérin qui sont les auteurs des cariatides qui s’élèvent sous la coupole. On doit à Louis Le Vau le projet des autres ailes de la cour comportant à l’origine deux étages et augmentées d’un étage par la suite par les architectes de Napoléon Ier, Percier et Fontaine.

 

Personnellement je vous invite à ne pas regarder seulement les murs lors de votre visite, mais aussi les boiseries et les plafonds où vous y verrez aussi de nombreuses œuvres d’art. Pour une visite approfondie (sans toutefois réussir à y voir tout hélas) je vous conseille d’y rester la journée entière : la restauration étant possible sur place… personnellement j’y suis restée déjà plusieurs fois journée complète et j’avoue que je n’ai pas eu malheureusement la possibilité de tout voir SNIF ! (surtout quand vous y allez et qu’entre 2 visites les expositions ont changé ;))…

 

Bonne visite !

 

Bisous,

@+

Sab

4 décembre 2012

10 : Babeth rencontre Saint Nicolas

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Ah que coucou !

 

Dans le monde magique, tout se sait, et il n’y a pas besoin de maman ou de papa pour avertir Saint Nicolas, le Père Noël, le Père Fouettard, le Croquemitaine quand nous sommes gentils ou quand nous sommes méchants. Dans le monde magique, contrairement à chez nous, papa et maman n’ont pas besoin de tenir à jour une liste des bienfaits et des bêtises… Non, dans le monde magique, Saint-Nicolas sait automatiquement quand un enfant a été sage, quand un enfant a été vilain, tout comme le Père Noël… Dans le monde magique, c’est Saint-Nicolas qui avertit le Père Noël quand un enfant a été plus gentil que tous les autres pour que cet enfant puisse recevoir le plus beau cadeau contenu dans la hotte du Père Noël…

 

Comme vous vous en doutez, les enfants, dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières, ni Saint Nicolas, ni le Père Noël, ni le Père Fouettard, ni le Croquemitaine ne viennent pour récompenser ou pour punir les enfants, parce que, comme vous le savez, ce qui est bien dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières est tout ce qui mérite la visite du Père Fouettard chez nous. Alors, pour éviter des problèmes, ni Saint Nicolas, ni le Père Noël, ni le Père Fouettard, ni le Croquemitaine ne viennent visiter les enfants en décembre. Et oui, les enfants, les enfants dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières ne reçoivent aucun jouet à Noël, ni ne reçoivent aucun chocolat à la Saint-Nicolas… Imaginez comme ils sont malheureux quand ils apprennent que tous les autres enfants reçoivent bonbons, chocolats, joujoux… même s’ils font semblant que tout cela ne leur fait rien…

 

Mais depuis plusieurs mois, Saint Nicolas se demande s’il ne devrait pas donner des chocolats à la princesse Babeth pour la récompenser…

 

Afin de décider de ce qu’il était convenable de faire, Saint Nicolas a convoqué la semaine dernière le Père Noël, le Père Fouettard, le Croquemitaine… La discussion fut longue et laborieuse car Babeth est la princesse du Royaume des Sorciers et des Sorcières, elle est la fille des plus méchants sorciers qui existent dans le monde magique : le méchant roi Brokmar et la très méchante reine Dragui. Et personne ne peut la récompenser de ses bontés alors qu’elle doit défendre les méchants… et donner une récompense à une petite sorcière, mais c’est du JAMAIS VU jusqu’à maintenant ! Mais bon, la fée Marguerite, convoquée en tant que témoin des bonnes actions de Babeth, a aidé Saint Nicolas, le Père Noël, le Père Fouettard et le Croquemitaine à prendre leur décision… et ils ont décidé qu’ils allaient considérer Babeth de la même façon que toutes les autres petites filles et que cette année, fait exceptionnel dans le monde magique, une petite sorcière aurait des chocolats pour la Saint Nicolas et des cadeaux pour Noël pour la récompenser…

 

Mais voilà… il faut parvenir à passer, à traverser tous les pièges pour parvenir jusqu’à la princesse Babeth. C’est pour cela que Saint Nicolas a décidé de livrer ses chocolats à Babeth en premier – alors, les enfants, si Saint Nicolas a quelque retard cette année dans la livraison de vos bonbons et de vos chocolats, ne lui en veuillez pas ; soyez juste un peu plus patients que les autres… Il doit réussir à rentrer chez lui pour prendre les chocolats et les bonbons afin de vous les offrir… oui, les enfants : Saint Nicolas est actuellement coincé dans le royaume des Sorciers et des Sorcières et ignore quand et comment il parviendra à en sortir ! Mais bon, ne vous inquiétez pas les enfants, les bonnes fées étudient un plan pour l’aider à s’évader, alors, espérons qu’elles y parviennent avant le 6 décembre !

 

Maintenant je vais vous copier la lettre que Saint Nicolas m’a envoyée pour expliquer ce qu’il s’est passé…

 

S’il te plaît, peux-tu prévenir les enfants que je risque d’avoir du retard pour distribuer les friandises le 6 décembre ? J’ai honte à l’avouer, moi, Saint Nicolas, mais je me trouve prisonnier dans le royaume des Sorciers et des Sorcières où Brokmar et Dragui me considèrent comme étant un espion.

Comme nous te l’avons raconté, nous avons décidé que la princesse Babeth devait recevoir cette année des friandises pour la Saint Nicolas et des jouets pour Noël. Armé de bonbons et de friandises, j’ai donc franchi les frontières et me dirigeais vers le château où vit la princesse Babeth.

A cause des idées révolutionnaires actuelles que ressentent de plus en plus les sorciers et les sorcières dans ce pays, il m’a été simple de traverser les défenses et d’entrer dans le royaume. Mais je n’avais pas fait 100 km qu’un enfant m’a reconnu et a exigé de moi que je lui donne des bonbons. Estimant qu’il ne s’agissait là que d’un enfant et qu’il me serait facile de m’en débarrasser, je n’ai pas fait attention à l’arrivée de la police des Sorciers dont les deux représentants m’ont arrêté et mis en prison.

Depuis mon incarcération j’ai été jugé pour espionnage par le roi Brokmar et condamné à rester dans cette prison pendant 20 années. J’ai averti la Bonne Fée Marguerite afin qu’elle agisse le plus rapidement possible pour ma libération. J’ai averti aussi le Père Noël pour qu’il fasse attention lorsqu’il viendra livrer les jouets à la princesse Babeth, mais de son traineau volant, il ne pourra pas être inquiété par tous ces petits monstres d’enfants sorciers qui vont réclamer des jouets pour eux aussi ! Il n’aura donc pas les mêmes soucis que moi…

[…]

Hier, la princesse Babeth, intriguée par ma présence, a réussi à déjouer la surveillance de sa gardienne pour venir me voir. Nous en avons profité pour discuter de l’avenir du Royaume des Sorciers et des Sorcières et je pense que j’ai réussi à lui faire comprendre qu’il était nécessaire qu’il y ait une meilleure connaissance de ce qui est bien et mal. Il faut arrêter de dire aux Sorciers et aux Sorcières que ce qu’ils font est bien ! il faut leur dire que c’est mal ! Nous nous sommes mis d’accord qu’il est nécessaire qu’il existe les mêmes notions du bien et du mal dans tout le monde magique. Il faut que les enfants sorciers, comme Babeth, puissent recevoir des récompenses comme tous les autres enfants. Babeth a parfaitement compris le problème et m’a garanti qu’elle allait changer les choses avant le passage du Père Noël pour lui éviter les désagréments que je connais aujourd’hui.

[…]

Pendant sa présence je suis parvenu à faire apparaître les bonbons et les chocolats qu’il était prévu qu’elle reçoive pour la Saint Nicolas. Mais nous avons frôlé une nouvelle catastrophe : un gardien s’était réveillé et approchait son œil de l’œilleton quand Babeth a senti sa présence et a disparu sans oublier ses chocolats et ses bonbons.

Naturellement je te tiens au courant de l’évolution de la situation.

Embrasse tous les enfants de ma part, préviens-les qu’il faut qu’ils continuent à être sages et obéissants malgré mon absence actuelle accidentelle car je ferai tout mon possible pour être là et pouvoir leur donner leurs friandises le 6 décembre !

Saint Nicolas

 

Dépêche de la bonne Fée Marguerite :

 

URGENT ! IMPORTANT ! URGENT !

Action ce soir ! – Aidons évasion saint Nicolas. Fais prononcer les mots magiques par tous les enfants pour nous aider !

URGENT ! IMPORTANT ! URGENT !

 

Alors, les enfants, n’oubliez pas, pour aider les bonnes fées à libérer Saint Nicolas, n’oubliez pas de prononcer les mots magique : « Il était une fois » avant d’aller au dodo ! Par avance, merci les enfants de la part des bonnes fées et de Saint Nicolas…

 

Maintenant il est l’heure d’aller au dodo, faites un bisou à papa, faites un bisou à maman ! et n’oubliez pas saint Nicolas !!

 

Bisous,

@+

Sab

 

PS: Avis aux parents/conteur, ne pas oublier d'avertir l'enfant que Saint Nicolas est sorti de sa prison ;)! et que c'est aussi grâce à lui et à ces mots magiques...

3 décembre 2012

Astérix

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Ah que coucou !

 

Qui ne connait pas encore notre fabuleux héros Astérix, un Gaulois qui tourne en ridicule les troupes de l’illustre empereur César ? Qui ne connait pas son non moins connu meilleur ami Obélix, livreur de menhir de son état et qui est tombé dans la marmite de la potion magique quand il était enfant ? Qui ne connait pas Idéfix, le chien d’Obélix, cet amoureux de la nature et protecteur de l’environnement ? Qui ne connait pas Panoramix, le druide, inventeur génial d’une potion qui donne une force surhumaine à quiconque la boit, Panoramix, le sage qui calme souvent les gens du village ? Qui ne connait pas Abraracourcix, le chef du village, gaffeur professionnel, devrions-nous le qualifier, qui se met souvent dans des situations assez pittoresques quand il ne tombe pas de son bouclier ? Qui ne connait pas Assurancetourix, le barde qui chante et joue de la lyre si mal qu’il fait fuir tout le monde, même les Romains, pourtant si raffinés… Bref, qui ne connait pas cette BD qui a bercé et berce l’enfance de plusieurs millions de francophones et qui est traduite dans plus d’une cinquantaine de langues ? Qui ne connait pas cette BD dont Walt Disney a acheté les droits pour nous sortir une version américanisée de notre héros, qui transforme le message contenu dans tous les albums du vivant de son scénariste R. Goscinny ?

 

Oui. Enfants nous ne lisons qu’une histoire pleine d’humour, mais une fois grands, nous nous apercevons que nous avons appris beaucoup à travers ces épisodes…

D’abord d’un point de vue historique les auteurs nous rappellent sans cesse les évènements importants qui ont eu lieu pendant le règne de César : la conquête de la Gaule, la reddition de Vercingétorix à Alésia, la conquête des îles britanniques, les intrusions barbares, Cléopâtre, etc. Ils nous rappellent aussi les appellations premières des cités : Lutèce (Paris), Durocortorum (Reims), etc., les appellations des pays en latin : Hispanie (Espagne)… Quand nous sommes enfants, nous apprenons aussi quelles sont les spécialités culinaires de toutes les régions françaises (cf. l’album Le Tour de Gaule d'Astérix). Ces albums qui ont été traduits en latin, aident nos latinistes en herbe à apprendre cette langue en leur permettant de la pratiquer… et pour les non-latinistes, ils apprennent les citations latines les plus connues et leur traduction française : « Alea jacta est », etc.

D’un point de vue inattendu, sont enseignées aussi aux lecteurs les bases de l’urbanisation, de l’économie (système capitaliste)…

Et tout ceci sans oublier le principal pour des histoires destinées aux enfants : la Morale ! Les gentils sont récompensés pendant que les méchants sont ridiculisés… et ceci dès le premier album Astérix, le Gaulois où le lecteur, plus ou moins consciemment, constate qu’il est dangereux de convoiter le bien d’autrui et de le forcer à le donner (le chef du camp romain voulait la recette de la potion magique pour prendre la place de César, il a fait kidnapper Panaromix, il a voulu lui voler le secret par la violence = en torturant Panoramix, il a été non seulement ridiculisé – épisode des fraises et des poils et cheveux qui poussent et poussent et poussent tant qu’il faut sans cesse que les romains ne se rasent et se fassent couper les cheveux -, mais il a été exilé – César l’a expédié avec ses hommes dans une zone dangereuse aux frontières de l’Empire). Et dans chaque album, il y a une morale différente… enfin, tant que René Goscinny en était le scénariste car depuis… Uderzo, le dessinateur, qui a continué la série sans Goscinny et a pris sa place pour écrire les scénarii, n’intègre plus dans les derniers albums des connaissances, qu’elles soient géographiques, historiques, linguistiques, et le mise à part « happy end » ne révèle aucune morale réelle (exception faite du premier qu’il a fait paraître après la mort de son ami et co-auteur R. Goscinny).

 

Cette série se compose de 34 albums dont 24 ont eu pour scénariste R. Goscinny

 

Titres des albums en collaboration avec R. Goscinny :

 

Goscinny-et-Uderzo

1. Astérix le Gaulois

2. La Serpe d’or

3. Astérix et les Goths

4. Astérix gladiateur

5. Le Tour de Gaule d’Astérix

6. Astérix et Cléopâtre

7. Le Combat des chefs

8. Astérix chez les Bretons

9. Astérix et les Normands

10. Astérix légionnaire

11. Le Bouclier Arverne

12. Astérix aux Jeux Olympiques

13. Astérix et le chaudron

14. Astérix en Hispanie

15. La Zizanie

16. Astérix chez les Helvètes

17. Le Domaine des dieux

18. Les Lauriers de César

19. Le Devin

20. Astérix en Corse

21. Le Cadeau de César

22. La Grande Traversée

23. Obélix et Compagnie

24. Astérix chez les Belges

 

et voici ceux qu’Albert Uderzo a fait seul :

 

 

Uderzo

25. Le Grand Fossé

26. L’Odyssée d’Astérix

27. Le fils d’Astérix

28. Astérix chez Rahazade

29. La Rose et le Glaive

30. La Galère d’Obélix

31. Astérix et la Traviata

32. La rentrée gauloise

33. Le ciel lui tombe sur la tête

34. L’Anniversaire d’Astérix et Obélix

 

Quelques dessins animés ont été faits – je vous conseille ceux qui sont sortis des Studios Idéfix qui reflètent le contenu des albums et ne sont pas une pale représentation cinématographique comme nous avons eu le droit avec le dessin animé : Astérix et les Normands où l’histoire a été totalement transformée et où le sens moral de l’épisode est inexistant !

Quelques films ont fait l'adaptation des aventures d’Astérix et d’Obélix aussi, mais même s’ils respectent l’humour gaulois, même si le duo Clavier – Depardieu donne un bon mélange, ils donnent l’impression d’être fait plus pour amuser acteurs et équipe du tournage que le spectateur… quant au dernier : il est à fuir tellement il est nul !

 

Bisous,

@+

Sab

2 décembre 2012

Jean-Charles : Cancres en herbe

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Ah que coucou !

 

Et si aujourd’hui je vous proposais de vous reposer et vous détendre avec les perles récoltées par le journaliste Jean-Charles et éditées en 1968 ? Et oui, comme vous vous en doutez, je ne peux malheureusement pas mettre en ligne cette nouvelle numérisation d’un livre de ma bibliothèque… Pour ceux à qui je ne peux prêter ce livre, vous pouvez l’obtenir auprès du site amazon.fr, par exemple, en cliquant ici.

 

Dans cette collection des perles, de nombreux sujets y sont traités comme la reproduction, les dents et la petite souris, le Père Noël, le petit Jésus, les animaux, le futur métier, l’école, les vacances, etc. (ce qui résument parfaitement encore aujourd’hui le déroulement de la vie de nos bouts de choux) découpés en 9 chapitres (+ préambule) :

 

1. Papa, Maman et toute la famille

2. Et le lendemain, ça recommence

3. Bon et mauvais appétit

4. Des questions, encore des questions

5. Voulez-vous jouer avec nous ?

6. Promenons-nous !

7. C’est beau le progrès !

8. En route pour l’école

9. Tant qu’on a la santé

10. Le Bon Dieu et le Diable

11. Vive les vacances !

12. Les bonnes et les moins bonnes bêtes

13. Oh ! le beau bébé !

14. L’avenir est à eux

 

où nous nous apercevons que, déjà à cette époque, les enfants avaient le don de la répartie et, comme ce garçonnet Thierry à qui sa maman avait expliqué comment on faisait les enfants (sans parler des choux et des roses, des abeilles, des cigognes) qui a rétorqué ceci à sa mère :

 

Bon, j’ai compris. Mais c’est sûr, hein ? Ca va pas faire comme le Père Noël ? Tu viendras pas me dire que c’est pas vrai parce qu’alors je te croirai plus jamais.

 

nos têtes blondes ne s’en laissent pas si facilement conter et que même si nous ne comprenons pas toujours leur façon de penser, ils ont une logique et réfléchissent sans parfois s’en douter ;)…

 

Mais pour que vous puissiez mieux vous faire une opinion sur ce livre d’or des mots d’enfants, vous trouverez, en dessous de ma signature, le préambule de ce livre où Jean-Charles nous explique pourquoi et comment il est parvenu à récolter toutes ces perles…

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

 

« Avec mes six gosses, m’écrit une lectrice, j’ai énormément de travail, mais leurs réparties sont tellement amusantes que je ris tous les jours. »

Si ce livre d’or a quelque épaisseur, c’est que des milliers de lecteurs et de lectrices m’ont écrit des lettres analogues. Bien sûr, les enfants qui vivent à la Cancrerie (mon Jérôme de fils et mon Vincent de neveu) font souvent des mots, mais pas assez pour confectionner tout un livre. Je suis donc reconnaissant à ceux qui pensent à moi, dès que sort de la bouche d’un enfant la réflexion cocasse, poétique ou simplement inattendue (I).

Certains poussent néanmoins le zèle trop loin et prêtent à leurs rejetons des mots inventés de toutes pièces. Heureusement, je commence à avoir l’habitude de détecter les faux. Encore que, comme tous les experts, j’hésite parfois. Ainsi, dans le cas du petit garçon qui accompagne son père à une station d’essence où figure l’affiche : « Mettez un tigre dans votre moteur ».

- Dis, papa, demande l’enfant, si on met un tigre dans le moteur, il va manger les chevaux ?

A mon avis, ce mot a été inventé par un chansonnier ou peut-être par un publicitaire. Pourtant il n’est pas impossible qu’un enfant ait dit la même chose, tant il est vrai que l’imagination de nos humoristes en herbe dépasse souvent celle des adultes.

J’ai d’ailleurs constaté que les vrais mots se refont des dizaines et des dizaines de fois. Le record appartient sans conteste à l’histoire du gigot dans lequel on met de l’ail, ce qui fait demander par le petit garçon ou la petite fille assistant à l’opération :

- Dis, maman, pourquoi tu lui mets des suppositoires ?

L’actualité aussi a son influence sur les réflexions des enfants. Au moment de la vogue de la copocléphilie, combien de moutards s’écrièrent, en voyant un militaire avec toutes ses décorations sur la poitrine :

- Oh ! la belle collection de porte-clefs !

Il peut même arriver que des mots semblables sortent de la bouche des enfants de Dallas et de Léningrad, de Tokyo et de Liverpool. Toutefois ce livre d’or est essentiellement consacré aux pays francophones pour une bonne raison : la majorité de mes lecteurs se trouvant en France, en Suisse, en Belgique et au Canada, c’est de là que vient la plus grande partie de mon courrier.

Un problème délicat a été celui des mots d’enfants de vedettes. En effet, de même que l’on prête à François Périer, Marcel Achard et autres Marcel Pagnol des traits d’esprit qui ne sont pas d’eux, on attribue aux fils et filles de Charles Aznavour, Juliette Gréco ou Dany Robin des répliques empruntées à des moutards anonymes. C’est pourquoi je n’ai retenu que les mots racontés par les parents ou les proches de Katia, Nicole, Anabelle et autres Nicolas.

Pour Lise, Philippe, Pierre, Alain, Chantal, Marc ou Viviane dont les parents ne sont pas célèbres, je me contenterai de citer un prénom. Sauf, bien sûr, quand mes correspondants auront omis de préciser ledit prénom.

Je n’oublie pas qu’il y a plus d’un âne à la foire qui s’appelle Jérôme ou Vincent. Quant il s’agira d’un autre Jérôme ou d’un autre Vincent que les miens, je le signalerai. Et si mon fils et mon neveu occupent une grande place dans ce livre, ce n’est pas qu’ils fassent davantage de mots, mais simplement que je n’oublie jamais de noter leurs répliques et leurs réflexions.

Je note avec le même soin les mots des habitués de la Cancrerie : Didier, Monique, Cathie, Thierry, Catherine, Cécile, Corinne, etc. Et je n’aurai garde d’oublier mes chères nièces, bien que Dominique et Brigitte dont j’ai beaucoup parlé dans de précédents ouvrages ne fassent plus guère de mots et qu’Odile et Marie-Eve n’en fassent pas encore beaucoup.

Assez bavardé, la parole est maintenant à Jérôme, à Vincent, à Joan, à Francis, à Canou, à Sylvie, à Jean, à Jocelyne, à Christine, à Marie-Claude, à Pascale, à Danièle, à Yannick, à Nicole, à Loïc, à André, à Jean-Aimé, à Anne, à Arnaud, à Laure, à Béatrix, à Isabelle, à Steven, à Emmanuel, à Michel, à Pascal et à tous les autres.

 

(I) Nombre de lettres me sont parvenues par l’intermédiaire de Radio-Luxembourg où pendant un an j’ai eu une émission dominicale, par l’intermédiaire de Bonne soirée qui présenta les premières pages de ce livre et par l’intermédiaire de Pilote où je continue à égrener chaque semaine un collier de perles d’inculture. Mais le plus simple est encore de m’écrire aux bons soins de mon éditeurs (les Presses de la Cité, 116 rue du Bac, Paris 7e).

1 décembre 2012

Edgar Allan Poe : Le Canard au ballon

 

Edgar Allan 

Poe

 

Ah que coucou !

 

Tout le monde connait les frères Montgolfier Joseph et Etienne, ces Français qui sont les inventeurs de ce ballon volant qui porte leur nom, la montgolfière. Depuis le premier vol, la montgolfière, mine de rien, a conquis, à sa vitesse, l’espace aérien. D’elle, le souvenir le plus marquant que j’ai jusqu’à maintenant, est celui que je garde d’un certain après-midi, dans ce parc des environs de Bonn, où j’ai assisté au décollage de plusieurs montgolfières dont l’une, mal amarrée certainement, une fois que le volume d’air était suffisant pour qu’elle s’envole, décollait toute seule, sans personne pour la guider (c’est là où l’on constate la nécessité de savoir courir vite, sauter et escalader la barre de la nacelle quand on veut faire de la montgolfière mdrrr !! un des passagers, moins habiles que les 2 autres, étant resté au sol…). Donc comme vous l’avez deviné, cette nouvelle, tirée à nouveau des Histoires Extraordinaires, va nous parler d’un voyage en montgolfière et porte le titre de :

 

Le Canard au ballon

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par Adobe)

langue : français

(traduit par notre Charles Baudelaire national)

 

où vous y apprendrez que si parfois le décollage peut être accidentel (cf l’anecdote que je vous ai racontée), les voyages en montgolfière restent aléatoires ;) – oui, quand en partant du nord du Pays de Galles, on prévoit de traverser la Manche pour aller à Paris, et qu’on se retrouve en Amérique… cherchez l’erreur ;) mdrr !

Et pour ceux qui connaissent un peu mieux l’histoire des montgolfières, vous y retrouverez une allusion à un certain voyage entre l’Angleterre et Nassau de 1836 ;)…

 

Quant à savoir si Edgar Allan Poe connaissait le fonctionnement et la façon de faire pour voler, je laisse les spécialistes jugés car, n’y connaissant rien, je suis toutefois étonnée que les montgolfières utilisaient de la houille au 19e siècle, même si nous savons que les frères Montgolfier utilisaient de la paille humide… sur un site dédié aux voyages en montgolfière (pour y accéder, cliquez ici) j’ai appris qu’était utilisé comme combustible aussi de la viande avariée…

 

Bonne lecture !

Bisous,

@+

Sab

30 novembre 2012

Virus : Quand les morts aident la science…

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Ah que coucou !

 

Nous savons tous que d’étudier l’histoire des virus permet de connaître leur évolution, ce qui nous apprend comment ils vont évoluer pour pouvoir les combattre dans le futur. Mais les scientifiques se heurtent souvent au manque de virus ancien. Prenons par exemple le virus de la variole. Il est impossible aux scientifiques d’étudier l’histoire de son évolution antérieure à 1959… Même si cela fait de nombreuses générations de virus, cela est bien trop peu pour pouvoir étudier son évolution et évaluer correctement sa prochaine mutation et sauver ses prochaines victimes (ne rêvons pas ! le virus de la variole ne disparaîtra pas de la planète avant le jour où quelqu’un trouvera un moyen réellement efficace pour faire disparaître à jamais ce virus et ses possibilités infinies de mutation, nous ne pouvons que l’affaiblir)…

 

Donc les scientifiques ont des problèmes pour trouver les mutations antérieures à nos virus d’aujourd’hui…

 

Pourtant nos connaissances scientifiques actuelles nous enseignent qu’il est potentiellement possible de retrouver quelque part sur la planète des virus anciens : par exemple, sur le cadavre des victimes du dit virus… Nous savons aussi que le froid aide à la conservation des virus. Il faudrait donc trouver des cadavres congelés, décédés lors d’une épidémie, pour logiquement avoir une forte probabilité d’y trouver le virus responsable…

 

C’est pour cela, qu’au Nord-Est de Iakoutsk (Axel j’ai pensé à toi sur ce coup-là ;) mdrrr !), ville au cœur de la Sibérie pour ceux qui l’ignorent ;), une famille dont les membres sont décédés au 18e siècle de la variole et étaient conservés dans la glace, ont été déterrés et que les scientifiques y ont fait quelques prélèvements pour retrouver l’ADN du virus de la variole responsable d’une épidémie qui a décimé une partie de la population locale au 18e siècle (pour accéder à l’article, cliquez ici).

 

Les résultats de cette étude de l’ADN risquent fort d’être très intéressants et pertinents certes, toutefois il y a une petite chose qui m’empêche de savourer pleinement cette idée…

 

Oui, comme tout corps, l’ADN de ces souches s’est dégradé et il y a quelques « trous » dans sa séquence. Quelques trous où il a pu y avoir les renseignements les plus importants… alors question : comment prévoient-ils de les remplir pour étudier convenablement l’ADN complet de la variole du 18e siècle ? ou bien ne vont-ils qu’étudier quelques séquences intactes (si elles existent encore) en admettant des probabilités d’erreurs ?

Si l’ADN avait été intact, cette étude aurait été géniale, mais là, avec un tel ADN je me demande s’il est opportun de faire cette étude car le risque d’erreur est bien trop important même si les ordinateurs vont les aider à reconstituer le plus complètement une séquence d’ADN (je crois qu’il faut trouver un autre moyen où le risque d’erreur est moins important)…

 

Bisous,

@+

Sab

29 novembre 2012

Paul Gauguin (1848 – 1903)

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Ah que coucou !

 

Oui, aujourd’hui nous allons parler d’un des plus grands peintres français : Paul Gauguin, dont les œuvres sont principalement visibles au National Gallery of Art de Washington, au Musée de l’Ermitage à St Petersbourg ou plus proche de nous, au Musée d’Orsay à Paris ;).

 

Son tableau qui a remporté le record du prix de vente lors d’une adjudication en 2004 a atteint la petite somme de 35 millions US$, et il s’agit du tableau que vous voyez ci-dessus : La Maternité II

 

De ce peintre tout le monde connait surtout Les Tournesols, tableau peint en 1901, propriété du musée de l’Ermitage, montrant déjà bien toutes ses qualités d’observation. Mais Gauguin n’est pas que cet observateur, qui nous a décrit si bien la vie à Tahiti de la fin du 19e siècle dans de nombreuses peintures, il est aussi le peintre qui a énormément influencé la peinture moderne (y compris celles de Matisse et de Picasso). Ses visites à Pont-Aven (Bretagne), à Tahiti lui ont offert surtout ses sujets à peindre. Dans son œuvre on y voit la simplification des formes mélangée à des couleurs intenses et fortes. Des spécialistes disent, en parlant des ses œuvres : « Séduit par la beauté des Tahitiennes, ses toiles sont l’expression du désir sexuel et de l’aspiration spirituelle. », « Bien qu’observateur attentif de la nature, il était convaincu que l’inspiration ne pouvait venir que de l’intérieur (il eut à ce sujet une brouille importante avec Van Gogh qui voyait les choses autrement). » et « Gauguin alla puiser ses sources visuelles dans des domaines aussi différents que l’art sud-américain, l’art égyptien, l’art médiéval, la sculpture cambodgienne, les estampes japonaises et l’œuvre de Manet ». A cela, j’ajoute qu’il a parfaitement su nous montrer la vie de son époque. Ces œuvres nous font admirablement faire un tour dans l’histoire tout en étant pas une photographie. Il a su parfaitement nous faire ressentir ce à quoi les personnes qu’il peignait pensaient… Regardez le tableau Le Repas ou les bananes qu’il a peint en 1891, que vous pouvez voir au Musée d’Orsay ! Observez les yeux des 3 enfants attablés devant des victuailles et vous aurez l’impression d’entrer dans leurs pensées… vous aurez l’impression de deviner leurs désirs, pourtant ils ne sont pas au premier plan, mais dans le fond, dans la partie sombre, là où nous ne devrions pas les remarquer ou faire attention à eux… Oui, je sais, personnellement c’est celui-là que je préfère ;) !

 

Mais je vais laisser la parole au Musée d’Orsay sur l’œuvre de ce fabuleux peintre (documentaire de moins de 5mn fort intéressant sans être lourd et ennuyeux comme certains pompeux qui ont été fait sur cet artiste) :

 


par musee-orsay

 

Bisous,

@+

Sab

28 novembre 2012

Mythes et légendes de la Grèce antique : Jason et Médée

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Ah que coucou !

 

Il y avait une fois en Grèce un vieux roi qui mourut en laissant deux fils. L’aîné s’appelait Æson et le plus jeune Pélias. Le premier devait succéder au défunt roi. Or, à peine les lamentations funèbres s’achevaient-elles, à peine le corps du souverain finissait-il de se consumer sur le bûcher, que le cadet, cruel et rusé, détrôna Æson et le chassa de la ville.

Celui-ci vécut dès lors à la campagne mais là non plus il ne pouvait trouver la paix : il craignait pour la vie de son fils, Jason. Aussi imagina-t-il de simuler l’enterrement de son fils comme s’il était mort, pendant qu’en secret il l’envoyait dans les montagnes chez un sage et noble centaure.

Les centaures étaient moitié hommes, moitié chevaux : la tête et les épaules étaient celles d’un homme, le reste du corps était celui d’un cheval, avec quatre jambes et des sabots. Celui dont il est présentement question, Chiron, était fort et sage, et il avait déjà élevé plus d’un héros grec.

Jason vécut avec lui dans une grotte et s’habitua bientôt aux montagnes et aux forêts. Il apprit à se battre, à courir, à tirer à l’arc et il s’imprégna aussi de la sagesse de son maître.

Son corps et son esprit furent également entraînés, et lorsqu’il eut atteint vingt ans, il quitta sa retraite pour aller réclamer au roi Pélias le trône volé à son père, qui entre-temps était mort.

Sur son chemin, Jason rencontra une rivière en crue au bord de laquelle pleurait une petite vieille toute bossue :

« Oh voyageur, sois assez bon pour me porter de l’autre côté. Tu es jeune et fort, moi je suis vieille et faible. »

Comme il avait bon cœur, il la prit dans ses bras et la fit traverser le courant. En atteignant l’autre rive, son pied s’enfonça profondément dans la vase. Il ne s’aperçut qu’il lui manquait une sandale que lorsqu’il fut revenu à son point de départ.

Mais il ne perdit pas de temps à la rechercher et se hâta vers la ville. Pendant ce temps la vieille avait disparu, sans qu’il se doutât qu’elle était la déesse Héra, femme du roi des dieux, Zeus. Elle s’était ainsi transformée pour éprouver la bonté de Jason. Charmée par sa gentillesse, elle décida de le protéger dorénavant au cours de ses voyages.

A moitié chaussé, vêtu d’une peau de panthère et tenant une lance dans chaque main, le jeune homme arriva dans la cité. Il vit des gens assemblés sur la place du marché pour préparer des fêtes en l’honneur de Poséidon. A la vue de ce beau héros au visage de dieu, ils se dirent qu’une divinité était descendue parmi eux se joindre aux festivités.

Seul Pélias fut terrifié, quand il eut remarqué que l’arrivant n’avait qu’une seule sandale. il s’était souvenu d’une vieille prédiction qui le mettait en garde contre un homme au pied nu qui causerait sa perte.

Habitué à la ruse, le roi cacha son émoi et demanda :

« Qui es-tu, étranger, et que cherches-tu dans notre ville ? »

« Je suis le fils Æson », répondit Jason, « et je viens te voir, ô roi ! Je ne veux pas te retirer les richesses que tu as prises à mon père, je veux seulement que tu me rendes le trône qui me revient ».

« Je serais heureux de satisfaire ta demande », répondit Pélias sans hésiter, « mais je voudrais que tu me rendes un service : si je n’étais pas si vieux, je ferais cela moi-même. Voici de quoi il s’agit : chaque nuit, l’ombre de notre parent Phrixos m’apparaît et me demande d’aller en Colchide chez le roi Aiétès pour lui reprendre la Toison d’or. Son âme ne peut trouver la paix tant que la Toison ne sera pas revenue dans sa terre natale. Va, rapporte-la. Tu deviendras célèbre et notre mort trouvera le repos dans sa tombe. Ta mission accomplie, je te céderai le royaume. »

Le jeune homme acquiesça, car il ne savait pas quel danger il courait. Quant au fourbe souverain, il sourit à l’idée de se débarrasser, grâce à sa ruse, de cet encombrant prétendant.

Jason envoya des messagers à travers tout le pays afin de rassembler les plus valeureux héros de Grèce pour aller chercher la Toison d’or. Les plus braves se joignirent à lui : Héraclès et Thésée étaient parmi eux. Même Orphée, l’aède, répondit à l’appel. Un constructeur expérimenté leur construisit un solide bateau. Ils l’appelèrent l’Argo, et prirent pour nom : les Argonautes.

Avant leur départ ils offrirent un grand sacrifice au dieu Poséidon et à toutes les divinités de la mer, puis ils s’embarquèrent. Cinquante rameurs tiraient sur les rames, et bientôt le port fut hors de leur vue.

Ils naviguèrent sur des mers inconnues, ils contournèrent des îles et des pays étrangers. Profitant d’un vent favorable, ils hissèrent la voile et le bateau glissa en avant. Lorsque le vent tomba, ils ramèrent avec énergie, la sueur coulant de leur front.

Ce voyage était semé d’embûches. Parfois, de grandes rafales couchaient le bateau. Ils dérivèrent sous des tornades au milieu du tonnerre et des éclairs. Des géants diaboliques, assis sur les côtes qu’ils longeaient, jetaient des rochers dans leur sillage au point que des vagues immenses balayaient le pont.

Mais la déesse Héra veillait sur Jason. Son aide, le courage des héros et les flèches d’Héraclès eurent raison des mauvais sorts. Ce dernier, rappelé par Zeus pour d’autres tâches, quitta les Argonautes.

Le bateau navigua longtemps. Pourtant le but de leur voyage était encore loin. Le soleil devint de plus en plus cuisant, les Argonautes connurent la soif et n’eurent bientôt plus d’eau à boire. Aussi abordèrent-ils à la côte la plus proche. La plage était rocheuse et inhospitalière. Quelques marins partirent à la recherche d’une source. Lorsqu’ils revinrent, ayant rempli leurs outres, pour étancher la soif de leurs camarades, une maigre et sinistres silhouettes s’approcha d’eux. C’était un vieil aveugle, trébuchant parmi les galets, un bâton à la main. Il tomba épuisé sur le sol devant les héros qui se précipitèrent pour le relever.

« Je suis Phinée, » dit le vieillard d’une voix chevrotante. « Les dieux m’avaient donné le don de voyance et j’ai mal utilisé ce don. Regardez-moi : voilà comment punissent les immortels ! La déesse de la vengeance m’a privé de la vue et chaque jour les Harpies viennent arracher la nourriture de ma bouche. Peut-être êtes-vous justement ceux qui doivent, selon la prophétie, me délivrer de ma souffrance et de ma faim. »

Les Argonautes avaient entendu parler du terrible destin du roi Phinée. On le chantait dans toute la Grèce ; aussi promirent-ils de l’aider. Une petite écuelle fut remplie de viande grillée et offerte à l’aveugle. Mais à peine avait-il approché un morceau de ses lèvres que l’on entendit le battement des ailes des Harpies, bêtes hideuses aux têtes de vieilles femmes et aux corps de vautours. Elles tendirent leurs serres crochues pour voler les victuailles offertes au malheureux.

Les marins crièrent sans les effaroucher. Ce n’est qu’à la vue des glaives nus qu’elles prirent peur de ces lames étincelantes. Elles s’enfuirent et ne revinrent jamais plus.

L’infortuné vieillard pu enfin se rassasier. Il mangea goulûment et remercia ses libérateurs avec effusion. Pour les récompenser, il leur dit aussi ce qui les attendait dans les jours à venir et les conseilla pour la suite de leur voyage.

« Vous atteindrez bientôt deux énormes rochers, » leur dit-il. « Ce sont les Cyanées, ou Roches bleues. Elles ne sont pas fixées au fond de la mer et dérivent en se heurtant fréquemment. Entre elles, vous seriez écrasés comme des grains de blé. Ne passez pas entre elles avant d’avoir lâché une colombe. Si elle passe au milieu, tirez sur les rames et suivez-la rapidement. Puis dirigez-vous droit vers l’Est : c’est là qu’est Colchide. Vous reconnaîtrez facilement le palais d’Aiétès : il est couronné par plusieurs tours. Près de ce palais vous trouverez un bosquet dédié au dieu de la guerre Arès, et dans le bosquet vous verrez le gardien du trésor : le dragon qui ne dort jamais. Votre tâche sera périlleuse, mais la déesse Héra vous protège, et, si le pire survenait, Aphrodite, la déesse de l’amour, vous aidera. »

Le vieil homme se tut et son regard aveugle se fixa au loin, comme s’il voyait à l’horizon les tours du palais d’Aiétès et la futaie où la toison merveilleuse jette des éclats dans le ciel bleu.

Les navigateurs dirent adieu à Phinée et s’embarquèrent. Leurs efforts vigoureux les amenèrent bientôt en vue du royaume d’Aiétès.

Quelques instant après, ils entendirent au loin un fracas épouvantable. A leurs yeux apparurent les deux gigantesques roches, les Cyanées. Elles se heurtaient avec un bruit assourdissant, tandis que les vagues s’écrasaient contre le bateau des Argonautes. Les hardis marins immobilisèrent le vaisseau qui tanguait fortement, et lâchèrent une colombe. Les montagnes s’écartèrent et la colombe disparut entre elles. Puis elles se heurtèrent à nouveau, résonnant comme le tonnerre, et lorsqu’elles se séparèrent, les hommes virent l’oiseau qui battait gaiement des ailes de l’autre côté des rochers.

La colombe volait en direction du rivage le plus proche, celui de la Colchide. Comme preuve de son passage, il ne restait sur la mer qu’un petit tas de plumes arrachées à sa queue.

Nos héros tirèrent vivement sur les rames et le vent rageur les poussa dans le défilé. Ils mirent toutes leurs forces à échapper au danger. Déjà les Cyanées se précipitaient l’un vers l’autre, soulevant une énorme lame au sommet de laquelle oscillait l’Argo.

Les rameurs firent un effort désespéré et le bateau glissa de la vague. Ils étaient sauvés : derrière eux retentit un bruit effrayant. Dans l’épouvantable collision, seul leur gouvernail perdit son ornement.

Une mer tranquille s’étendait à nouveau devant eux. Ils poussèrent tous un soupir de soulagement, conscients d’avoir retrouvé la vie à deux pas des grilles du royaume des morts.

Mais avant d’atteindre la Colchide, ils rencontrèrent des compagnons inattendus. Quatre jeunes gens vêtus de haillons les appelaient de la plage d’une petit île abandonnée. Les Argonautes s’approchèrent et Jason débarqua, suivi de quelques hommes.

« Braves gens, aidez-nous ! » cria un des loqueteux, « nous avons fait naufrage et les vagues nous ont rejetés sur cet îlot désolé. »

« Soit, » répondit le héros, « mais qui êtes-vous et où devons-nous vous mener ? »

« Vous avez sûrement entendu parler de Phrixos, qui arriva en Colchide sur le bélier d’or. Le roi Aiétès lui donna pour femme Chalciope sa fille. Nous sommes les fils de Chalciope et de Phrixos. Notre père est mort et notre mère vit chez le roi Aiétès. Nous sommes partis en mer, la tempête nous a surpris et a fracassé notre bateau. »

Leurs ancêtres étant communs, Jason se réjouit vivement de pouvoir aider ses parents dans l’embarras. Il les invita à bord de l’Argo puisqu’ils allaient tous au même endroit, et il leur expliqua qu’il allait chercher la Toison d’or.

Les fils de Phrixos s’effrayèrent et tentèrent de dissuader les héros grecs de donner suite à leur projet.

« Aiétès est cruel », dirent-ils. « Il est aussi très puissant. Il gouverne un grand peuple et ne voudra pas livrer son trésor. »

Mais les vaillants navigateurs ne se découragèrent pas : ils savaient déjà que la tâche serait difficile et ils étaient résolus, en cas de refus du roi, à obtenir par la force l’objet de leur convoitise. Les fils de Phrixos furent vêtus de neuf, et ils voguèrent en compagnie des héros vers les côtes de Colchide. Nuit et jour les rames fendaient la mer.

Lorsqu’ils étaient sur le point d’atteindre le but de leur voyage, ils entendirent soudain au-dessus de leurs têtes le battement d’ailes gigantesques. C’était l’aigle qui volait vers le Caucase pour se repaître du foie de Prométhée. L’air était tellement agité que les voiles se gonflèrent et que le bateau fila de plus belle. Bientôt, les Argonautes entendirent les gémissements de la victime enchaînée. Lorsque l’aigle revint, les soupirs s’arrêtèrent. Le soleil fut un moment caché par l’ombre de l’oiseau qui survola le bateau et disparut à l’horizon.

Vers le soir la côte fut en vue. Les tours du palais se détachaient sur le ciel rougi par la lueur du soleil couchant. Fatigué par leur voyage, les héros jetèrent l’ancre et s’endormir.

Le lendemain, dès qu’Hélios fut monté dans son char d’or, Jason rassembla ses hommes pour les consulter. Ils décidèrent qu’il irait d’abord voir Aiétès, accompagné de deux hommes et des fils de Phrixos, pour essayer de convaincre amicalement le roi.

Sitôt dit, sitôt fait. Ils débarquèrent, allèrent en ville jusqu’au palais royal. Dans la cour, ils virent les quatre fontaines merveilleuses qui répandaient des flots de lait, de vin, d’huile et d’eau. Ce prodige les stupéfia, tout comme il avait stupéfié Phrixos bien des années auparavant.

Les arrivants rencontrèrent d’abord Médée, la fille cadette du roi, qui poussa un cri de surprise. A son appel accourut Chalciope qui ouvrit les bras à ses fils et les embrassa joyeusement. Aiétès sortit aussi pour accueillir les visiteurs et leur offrir l’hospitalité. Médée les suivait comme une ombre et ne pouvait quitter Jason des yeux : au premier regard, elle était tombée amoureuse du beau jeune homme au visage de dieu et parvenait à peine à cacher son émoi. Pourtant personne ne le remarqua, tant le palais était agité. Les serviteurs apportaient des plats sur les tables, pendant que les héros buvaient et mangeaient. Durant le repas, les rescapés racontèrent leurs malheurs à leur grand-père, ainsi que la façon dont ils avaient été sauvés. Lorsqu’ils eurent fini, le roi leur demanda à voix basse qui étaient ces étranger. L’un des frères lui murmura :

« Ils sont Grecs, c’est Jason qui les conduit. Ils sont venus en Colchide pour que vous leur donniez la Toison d’or de notre père Phrixos. Un usurpateur s’est emparé du trône de Jason et ne le lui rendra que lorsqu’il sera en possession de votre trésor. Il espérait que Jason périrait au cours du voyage, ou que vous le tueriez. Les héros les plus braves l’accompagnent. Leur navire a jeté l’ancre devant notre côte. »

A ces mots, Aiétès rougit de colère et s’exclama :

« Vous pouvez remercier les dieux que je vous aie déjà acceptés sous mon toit comme des invités, sinon je vous aurais déjà fait mettre à mort. Vous venez réclamer la Toison, prétendez-vous, mais en réalité vous convoitez le trône de Colchide. Je n’avais pas encore compris que j’étais assis à côté de tels gredins. »

Les Grecs se levèrent, prêts à répondre sur le même ton abrupt. Mais leur chef les calma et répondit tranquillement :

« Pardonne-nous, ô roi. Nous ne sommes pas venus chez toi en voleurs, nous avons obéi aux ordres de notre souverain. Si tu nous donnes ce que nous voulons, nous sommes prêts à te prouver notre gratitude. En cas de guerre nous serons tes alliés, et si tu as besoin d’hommes forts et de glaives acérés, nous t’offrons nos bras et nos armes. »

Aiétès, le front soucieux, écouta la déclaration de Jason tout en se demandant comment il pourrait se débarrasser de ces gêneurs.

Il retrouva son sang-froid et dit :

« Pourquoi tant de paroles ? Si vous êtes des héros aussi braves que vous le prétendez, vous pouvez emporter la Toison d’or : j’aime la bravoure. Mais il faudra d’abord que vous la prouviez. J’ai deux taureaux aux sabots d’airain et dont les narines crachent le feu. Ils ont l’habitude de labourer nos champs. Dans les sillons je plante des dents de dragon dont jaillissent ensuite des guerriers. Je me bats avec eux. Le matin, je prépare la terre, et le soir je me repose après mon combat victorieux. Si tu peux faire aussi bien que moi, Jason, tu regagneras ta patrie avec le trésor. »

« Je n’ai pas le choix », répondit Jason, « je sais que l’épreuve que tu m’imposes est périlleuse, mais je ne peux pas rentrer chez moi sans la Toison ».

« Comme tu voudras », dit le roi, « mais il serait plus sage pour toi de renoncer à cette tâche et de quitter notre pays. »

Jason se leva de table et sortit du palais. Il alla raconter aux Argonautes l’accueil du roi et les conditions qu’il avait posées.

A une fenêtre du château, un visage voilé se profilait. Le regard de Médée suivit Jason jusqu’à ce qu’il ait disparu entre les vieux arbres du parc royal. Dans sa solitude, elle se mit à pleurer : elle avait pitié du jeune héros et se demandait si elle pouvait l’aider contre son père ou si elle devait l’abandonner à son destin.

Pendant ce temps, Aiétès avait appelé en consultation le conseil des sages de Colchide. Ils discutèrent sur la façon d’exterminer les étrangers et décidèrent que, dès que les taureaux auraient tué Jason, des hommes iraient mettre le feu au navire. Ceux qui ne seraient pas brûlés sur le bateau seraient massacrés sur la plage.

Inquiets sur le sort de leurs sauveteurs, les fils de Phrixos allèrent trouver leur mère Chalciope. Ils la supplièrent d’intercéder auprès de Médée, car elle seule pouvait aider le jeune héros : elle connaissait la magie capable d’empêcher un homme d’être blessé par le feu ou par les armes. La mère ne put résister aux supplications de ses fils et promit de parler à sa sœur.

Cette nuit-là, Médée fit un mauvais rêve : elle rêva qu’elle avait triomphé des taureaux et était victorieuse dans le combat contre les guerriers nés des dents de dragon. Mais Aiétès ne voulait pas donner la Toison à Jason, car il ne l’avait pas gagnée lui-même. Ils se querellèrent et Médée donna raison à Jason contre son père. Aiétès poussa un cri de souffrance et le songe prit fin.

Horrifiée, elle courut chez sa sœur. La crainte d’un malheur avait réuni les deux femmes. L’une craignait pour Jason, l’autre pour ses fils. Le roi haïssait les enfants de Phrixos, qu’il croyait alliés aux Grecs contre lui. Si un châtiment devait frapper les étrangers, il n’épargnerait pas les quatre frères.

« Aide-les par quelque sorcellerie, » pria Chalciope, « afin que Jason gagne cette terrible bataille : sa victoire sauvera ma famille ».

La plaidoirie de sa sœur ne fit que confirmer Médée dans son secret dessein d’aider celui qu’elle aimait.

C’est ainsi que s’accomplit la prophétie de Phinée disant que la déesse de l’amour, Aphrodite, aiderait les héros.

« Ne crains rien », répondit-elle, « ta vie et celle de tes fils me sont aussi précieuses que la mienne. J’aiderai les étrangers. »

La nuit tomba des montagnes du Caucase ; les Argonautes s’endormirent et seul leur chef resta éveillé.

Il se promenait sur la plage en songeant au combat. Soudain, il entendit dans l’obscurité un bruit de pas. Prudemment, il se saisit de son épée. Dans la faible lumière tombant des étoiles les silhouettes des fils de Phrixos se dessinèrent. Ils lui apportaient de bonnes nouvelles de la part de leur mère Chalciope : demain, au lever du jour, Médée attendrait Jason dans un temple situé un peu à l’écart, pour lui remettre un onguent magique.

Celle-ci passa une nuit agitée : « Est-il bien que je me dispose à aider un étranger contre mon propre père ? Ne vais-je pas encourir la malédiction de tout mon pays ? » Son courage revint avec l’aube. Elle dissimula sous ses vêtements une coupe d’huile merveilleuse, et se hâta vers le lieu du rendez-vous.

Lorsqu’elle aperçut la sombre silhouette du héros dans la faible lumière du matin, elle eut un mouvement de recul.

« Pourquoi as-tu peur de moi ? » dit-il avec douceur. « Ne crains rien, je suis venu chercher l’aide que tu m’as promise et je ne sais vraiment pas comment te remercier. »

Médée sourit timidement en lui tendant son présent et ils restèrent silencieux jusqu’à ce qu’elle se décidât à parler :

« Jason, » dit-elle, « il y a un onguent dans cette coupe. Mets-en sur tout ton corps et ni le feu ni les armes ne pourront t’atteindre. Il recèle la force qui te rendra aussi courageux qu’un dieu immortel. Cet effet ne durera qu’un seul jour, puis il disparaîtra. Aussi ne dois-tu pas remettre le combat. Je vais te donner un ultime conseil : après que les dents de dragon aient donné naissance aux guerriers, jette au milieu d’eux une lourde pierre. Ils se précipiteront dessus comme des chiens sur un morceau de viande. Ton épée aura alors une tâche facile. Tu obtiendras la Toison et pourras alors quitter la Colchide. »

Tandis qu’elle parlait, des larmes ruisselaient le long de ses joues.

« Dans ton pays, au loin, souviens-toi de Médée. Moi aussi je serai heureuse de penser à toi. »

« Jamais je ne t’oublierai, » répondit le jeune homme, « et si tu veux quitter la Colchide et me suivre dans ma patrie, tous chez moi t’adoreront comme une déesse et rien sauf la mort ne pourra nous séparer ».

Les paroles de Jason causèrent une grande joie à celle qui rêvait de quitter la Colchide et de s’embarquer pour la Grèce en compagnie du héros. Ce fut à contrecœur qu’elle se sépara de lui, mais, déjà, le soleil brillait dans le ciel.

Coiffé d’un casque d’or, portant un lourd bouclier, le roi Aiétès se rendait à l’endroit convenu, suivi d’une grand foule, curieuse de voir son intrépide adversaire.

Pendant ce temps le héros se baignait et massait son corps avec l’onguent magique. Ses bras devenaient d’une force surhumaine, et sa poitrine se gonflait d’un immense courage. Il était impatient de commencer l’épreuve.

Jason se fit débarquer par les Argonautes devant le champ en bordure duquel se pressaient les spectateurs. Il sauta du bateau, une épée à la main, et ce fut le silence.

Soudain, deux gigantesques taureaux s’échappèrent d’une caverne souterraine. Leurs sabots d’airain fouillaient le sol et leurs narines crachaient des flammes et de la fumée. Tête baissée, ils se précipitèrent sur l’homme. Mais celui-ci, le bouclier levé, parait leurs attaques comme s’il était planté en terre. De plus, protégé par l’onguent magique, il restait insensible au feu. Les Grecs, anxieux, retenaient leur respiration. Tout à coup, il rejeta ses armes, attrapa par les cornes les animaux déchaînés, et, avec une force inouïe, posa le joug sur eux. Attelés à la charrue, ils refusaient de bouger. Le héros saisit alors sa lance et, les en menaçant, les força à labourer.

La terre craqua et de profonds sillons s’ouvrirent dans le champ. Lorsqu’ils eurent fini leur travail, les taureaux furent détachés et ils regagnèrent leur caverne. Un esclave apporta en courant un casque rempli de dents de dragon. Le jeune homme les planta, puis il rejoignit se amis pour se reposer, apaiser une soif cruelle et reprendre des forces avec un solide repas. Les guerriers commençaient déjà à poindre, comme le blé vert au printemps. Mais, au lieu de tiges, c’étaient des lances, des glaives, des boucliers, des casques, des visages de pierre et des bras musclés qui apparaissaient. Le champ se remplit d’hommes armés.

Protégé par son bouclier, Jason lança à toute volée une pierre au milieu de la troupe hostile. Instantanément, tous s’entassèrent autour et se mirent à se battre. Lorsque le combat fut à son paroxysme, Jason se précipita et faucha les guerriers comme de l’herbe haute. Bientôt les sillons se remplirent de cadavres. Seul un homme se tenait droit au milieu du champ, et cet homme, c’était Jason. La sueur coulait de son front, mais ses yeux brillaient : il était victorieux.

Fort en colère, le roi Aiétès rentra chez lui sans dire un mot. Il était sûr que Médée avait aidé le jeune homme et projetait de la punir sévèrement pour cette folie. Il convoqua en toute hâte l’assemblée des sages pour décider du sort des Argonautes.

Pendant ce temps, la nuit avait succédé au jour. La délibération secrète se prolongeait. Quant à Médée, elle arpentait sa chambre, l’anxiété au cœur. Elle soupçonnait son père de préparer un piège aux étrangers. Finalement, après avoir ouvert les grilles du palais par une formule magique, elle s’enfuit sans être vue. Sur la plage, les navigateurs célébraient autour d’un feu la victoire de leur chef. La lumière permit à la jeune fille de les trouver.

« Sauvez-vous ! Sauvez-moi aussi ! » s’écria-t-elle, « mon père s’apprête à vous exterminer. J’obtiendrai pour toi la Toison d’or, Jason. Promets-moi seulement que tu ne me quitteras jamais. »

« Les dieux en sont témoins », répondit celui-ci ; « je te ramènerai dans ma patrie et tu seras mon épouse ».

Médée monta à bord du bateau qui dériva jusqu’en face du taillis où se trouvait le trésor, suspendu à un vieux chêne. La lumière qu’il répandait rejaillissait sur le sommet des arbres avec un éclat comparable à celui de la lune.

Médée et Jason débarquèrent promptement. Le dragon entendit leurs pas et toutes les feuilles du bosquet tremblèrent lorsqu’il se mit à siffler. La magicienne s’approcha de lui en le berçant de ses chants. Elle toucha sa tête avec une herbe ensorcelée. De la tige tombèrent quelques gouttes d’un liquide narcotique. La bête ferma ses yeux, puis ses mâchoires, et enfin s’endormit pour la première fois depuis de nombreuses années. Alors Médée fit un signe à son compagnon qui alla décrocher la peau du bélier. Ils la rapportèrent joyeusement sur le bateau où leurs compagnons leur firent un accueil triomphal. La Toison les laissa songeurs ; chacun voulut la toucher. Mais comme il était imprudent de s’attarder, ils tirèrent sur les rames et gagnèrent la pleine mer.

Aiétès découvrit bientôt le vol commis par les Grecs ainsi que l’absence de Médée. Il se hâta vers le rivage, accompagné de son fils Absyrtos et d’une foule de Colchidiens, mais ils arrivèrent juste à temps pour voir s’éloigner le sommet du mât et un morceau de la voile, qui disparurent à l’horizon.

Fou de rage, le roi ordonna à ses guerriers de s’embarquer sur les bateaux les plus rapides, sous le commandement de son fils Absyrtos.

La flotte royale partit à la poursuite des Argonautes à la vitesse du vent. Elle parvint à les dépasser et leur barra le chemin. Médée fut priée de descendre à terre, sur l’île de la déesse Artémis dont le souverain devait servir d’arbitre pour savoir si elle devait retourner chez son père ou poursuivre sa route.

La jeune fille se lamenta sur son sort lorsqu’elle sut qu’un roi inconnu serait son juge. Elle avait peur que les Grecs l’abandonnent.

« Je ne te laisserai pas ici », dit Jason, « mais sans quelque ruse nous ne pouvons échapper à ce piège. Tous les peuples de cette côte sont les alliés du roi de Colchide et ils ne nous permettront pas de nous enfuir. Si nous pouvions supprimer le commandant de la flotte, Absyrtos, celle-ci ayant perdu son chef serait désemparée et nous aurions une chance de nous sauver ».

Médée dut se décider :

« Je ne peux revenir en arrière », pleura-t-elle, « je dois achever mon œuvre destructrice. Je pense que la trahison que j’ai commise et celle dont je vais maintenant me rendre coupable retomberont un jour sur ma tête, mais maintenant je ne puis reculer. J’arrangerai un rendez-vous secret avec mon frère et te le livrerai ».

Médée tint parole : elle fit savoir à Absyrtos qu’elle désirait le rencontrer de nuit sur l’île d’Artémis afin d’élaborer un plan pour reprendre la Toison d’or. Celui-ci ne soupçonna pas le piège. Il débarqua sur l’île, accompagné d’une escorte peu nombreuse.

Pendant qu’il parlait à sa sœur, Jason jaillit d’un buisson proche, un glaive à la main. Médée poussa un cri et se détourna. Absyrtos tué, les Argonautes entourèrent ses compagnons et les massacrèrent.

Avant que la flotte venue de Colchide se ressaisisse, ses ennemis avaient gagné le large. Craignant la colère d’Aiétès, les soldats ne retournèrent pas en Colchide et s’établirent là où ils avaient jeté l’ancre.

Sur le chemin du retour, poussés par le désir de retrouver leur patrie, les Grecs ramèrent avec une force accrue. Cette fois-ci, ils passèrent sans incident au milieu des Cyanées : depuis leur premier passage, les rochers n’avaient plus bougé et étaient restés au même endroit.

C’est devant l’île des Sirènes que les navigateurs faillirent périr. Ces nymphes aux voix magnifiques étaient assises sur les rochers près de la côté, et, aussitôt qu’elles voyaient un navire, elles se mettaient à chanter avec tant de charme que les rameurs et celui qui tenait le gouvernail ne pouvaient s’empêcher de s’approcher d’elles. Or sous l’eau étaient cachés des récifs pointus sur lesquels plus d’un navire était venu s’abîmer. Orphée pressentit le danger : saisissant sa lyre, il se mit à chanter jusqu’à ce que son chant couvre celui des Sirènes. L’homme de barre remit le vaisseau dans le droit chemin, et ils furent sauvés. Après cet incident, aucune embûche ne se dressa plus devant eux. Ils subirent avec courage les tempêtes, le soleil, la faim et la soif. La déesse Héra ne les abandonna pas.

Après cette longue et difficile traversée, ils aperçurent enfin leur pays. Ayant jeté l’ancre, ils envoyèrent à la ville un messager rapide pour dire à Pélias que Jason était rentré de son périple avec la Toison. Dès qu’il eut connaissance de cette nouvelle, le roi ordonna que fussent fermées les portes de la cité et que les soldats fussent placés sur les remparts.

« Je t’ai aidé à obtenir la peau du bélier, je t’aiderai maintenant à reprendre le trône qui te revient », dit Médée au héros. Et, murmurant une formule magique, elle reparut sous l’aspect d’une petite vieille qui portait un panier. Grâce à un enchantement, elle se retrouva immédiatement au milieu de la ville. Elle alla droit au palais royal, et dans la cour elle se mit à vanter les huiles rares, les pommades et les aromates qu’elle avait à vendre.

Les filles du roi, dont la curiosité avait été attirée par le manège de la fausse marchande, ordonnèrent à une servante de la leur amener. Dès qu’elle fut introduite, les sœurs se mirent à fouiller dans la corbeille, encouragée pas Médée qui entreprit de les flatter :

« Comme il est triste que vous soyez si jeunes et si belles ! Je connais une extraordinaire potion qui rend la jeunesse…, mais vous êtes aussi fraîches que des étoiles nouvelles ».

« Au moins montre-la nous, » demandèrent les curieuses.

« Faites amener un vieux bélier et je serai heureuse de montrer mes dons », répondit la vieille.

Peu de temps après, on lui amenait l’animal le plus âgé de tout le troupeau royal. Elle fit remplir d’eau une bassine de cuivre sous laquelle elle alluma un feu. Puis elle jeta dans le liquide bouillant une poignée d’herbes puisées dans son panier. Une odeur indéfinissable emplit la pièce.

Aidée par les filles du roi, Médée jeta le bélier dans le récipient. Bientôt un joli petit agneau blanc en sortit en bêlant.

Quelle puissante magie ! » s’écrièrent les princesses émerveillées, et elles allèrent chercher leur père. Celui-ci, d’abord, ne voulut pas croire à leur histoire. Mais lorsque la vieille femme eut recommencé l’expérience, il fut frappé de stupeur.

« Je vais te demander », lui dit-il, « d’essayer ton pouvoir sur moi. Je suis déjà vieux et si je redeviens jeune, jamais Jason n’aura mon trône. Rends-moi aussi très fort afin que je puisse me battre avec lui ».

Dans son impatience, le roi Pélias sauta de lui-même dans le liquide bouillant et mourut dans un hurlement.

Epouvantée, ses filles cherchèrent la vieille, mais elle avait disparu. Elle était entrain d’annoncer à toute la ville la mort du souverain, ce qui réjouissait fort la population.

On n’avait jamais aimé ce roi cruel. Aussi accueillit-on avec joie le retour des Argonautes.

Dans son nouveau pays, Médée ne découvrit ni le bonheur ni la paix. Jason oublia sa promesse et se fiança avec une autre. Ainsi s’accomplit le pressentiment de Médée, fille malheureuse du roi Colchide, que ni le crime ni la trahison n’aideraient à trouver le bonheur sur terre.

Follet de chagrin, elle égorgea ses enfants et empoisonna sa rivale. Quand après cet acte monstrueux Jason se mit à la recherche de Médée, il ne put la trouver. Désespéré, il sortit du palais. Un bruit étrange se faisait entendre au-dessus de sa tête. Levant les yeux, il vit dans le ciel un char tiré par des dragons. La jeune sorcière les conduisait, sa superbe chevelure flottant au vent.

Personne depuis lors n’entendit parler d’elle.

 

Ce mythe, nous pouvons le découper en plusieurs parties, par exemple :

 

A – Introduction :

1 – Vol du trône par Pélias

2 – Départ de Jason pour prendre son trône

3 – Rencontre d’Héra par Jason

4 – Marché pour que Pélias rende son trône à Jason

 

B – En route pour prendre la Toison d’or

1 – Préparations du voyage

2 – Les Argonautes rencontrent Phinée

3 – La traversée

4 – Sauvetage des fils de Phrixos

5 – Arrivée en Colchide et rencontre avec le roi Aiétès

6 – Songes de Chalciope et de Médée

7 – Combat de Jason contre les taureaux aux sabots d’airain et contre les guerriers

8 – Vol de la Toison par Médée et fuite des Grecs

 

C – Retour en Grèce

1 – Nouvelle trahison de Médée et mort d’Absyrtos, son frère et fils héritier du trône d’Aiétès.

2 – Ruse de Médée pour entrer dans la cité

3 – Potion magique pour la jeunesse éternelle

4 – Mort de Pélias

 

D – Conclusion

1 – Assassinat de l’épouse et des enfants de Jason par Médée

2 – Fuite de Médée

 

Où nous abordons plusieurs points comme la trahison : le frère cadet trahit son frère aîné, la fille trahit son père et trahit ensuite son frère, l’amour de l’étranger (Médée tombe amoureuse de Jason dès le premier regard), la volonté d’aller à l’encontre des décisions divines (Phinée qui peut manger et se désaltérer après le passage des Argonautes), le devoir de respecter la promesse faite (Pélias qui promet de rendre le trône à Jason en contrepartie de la Toison d’or mais qui espère que celui-ci mourra pendant sa quête ; Aiétès qui promet à Jason de lui donner la Toison s’il parvenait à vaincre les guerriers nés des taureaux aux sabots d’airain pour prouver sa vaillance) mais ses promesses n’ayant pas été respectées sont responsables de la mort de Pélias, d’Absyrtos, de la trahison et du malheur de Médée, et indirectement de l’empoisonnement de l’épouse de Jason et de la mort de ses enfants…

Oui, ce mythe aborde de nombreux sujets…

 

Et la moralité de cette histoire est tout aussi étayée que le mythe…

La première qu’ont voulu nous enseigner les Anciens est, à mon avis, celle qui nous dit qu’une trahison n’apporte jamais le bonheur. Nous ne pouvons construire notre bonheur futur en ayant trahi ou spolié les siens… même par amour, car, comme nous le montre cette histoire, arrivés en Grèce Jason, qui avait promis l’amour éternel à Médée, a épousé une autre femme dont il a eu des enfants, pendant que Médée vivait une vie malheureuse, seule et sans amour.

La seconde est que, quelque que soit le but rechercher, il ne faut jamais faire des promesses en l’air. Pélias avait promis son trône à Jason, pour éviter de le lui donner il a fait fermé les portes de la cité, il est mort. Aitès avait promis la Toison d’or à Jason s’il était le vainqueur, non seulement il n’a pas tenu sa promesse mais sa volonté de punir sa fille Médée lui a fait envoyer à la mort son fils Absyrtos, héritier de son trône.

 

Bisous,

@+

Sab

PS : le prochain mythe sera celui d’Héraclès.

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27 novembre 2012

09 : Rendons visite à la bonne et puissante fée Marguerite…

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Ah que coucou !

 

Oui, les enfants, aujourd’hui nous allons dans le royaume de la bonne fée Marguerite pour lui faire une petite visite… Vous voulez bien, n’est-ce pas ?

Mais avant de partir, il nous faut lui trouver un cadeau, car nous ne pouvons pas arriver chez une personne si puissante sans rien apporter… mais que pouvons-nous offrir à une bonne fée qui fait apparaître tout ce dont elle a besoin et tout ce qu’elle veut ??? Réfléchissons ensembles, les enfants…

 

Devrions-nous demander à papa et à maman d’acheter un cadeau en notre nom pour offrir à la bonne fée Marguerite ?

Je ne pense pas que cela fasse plaisir à la bonne fée, car ce cadeau ne serait pas personnel, comme tous les cadeaux doivent être… de plus, papa et maman risquent d’avoir un problème concernant ce qu’ils doivent choisir… car papa et maman savent, eux aussi, qu’une fée a déjà tout ce que nous trouvons dans les magasins…

Devrions-nous utiliser nos aptitudes à savoir dessiner, colorier, fabriquer des menus objets avec la pate à modeler ou avec des lego ou avec les paillettes, les gommettes, etc. ?

Ces cadeaux sortent certes du cœur, mais je crois qu’ils sont inadaptés pour une bonne fée, car imaginez si tous les enfants du monde lui offrait leurs créations, elle ne parviendrait plus à savoir qui a fabriqué quoi pour elle… alors il faut mieux garder ces cadeaux pour papa, maman, pépère, mémère, papi, mamy, etc.

 

Alors que pouvons-nous offrir ? Une idée, les enfants ?

Eh bien, les enfants, je crois que le plus joli cadeau que nous pouvons offrir à une bonne fée et qui lui fera extrêmement plus plaisir qu’un bouquet de fleurs (qu’elle peut faire apparaître), est un autre cadeau qui vient du cœur : notre gentillesse ! Soyons gentils, soyons sages, soyons polis et je suis sûre que cela sera le meilleur des cadeaux que la bonne fée Marguerite aura reçu…

 

Maintenant que nous savons quoi lui offrir, allons lui rendre visite…

Vous êtes prêts les enfants ? Vous avez bien tous demandé à papa et à maman si vous pouviez venir ? N’oubliez pas que nous n’amenons avec nous aucun nounours, aucun nain-nain, sinon nous risquons de ne pas réussir à les ramener avec nous… alors, si vous ne voulez pas les perdre, vous les laissez à la maison !

Vous êtes prêts maintenant, nous pouvons taper dans nos mains ? A 3, nous tapons tous ensemble dans nos mains. Comptons ensemble ! 1 – 2 – 3 !

 

Nous y sommes. Tout le monde est OK ?? c’est bon ? Nous pouvons partir à la recherche de la bonne fée Marguerite ? Normalement nous devrions la trouver près de la rivière…

 

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Nous arrivons… du calme, les enfants…

Ecoutez le bruit de l’eau sur les cailloux ! Sentez cette bonne odeur de la forêt ! Vous entendez comme la nature est calme et belle ?

 

Regardez les enfants ! Voilà la bonne fée Marguerite !! Répétez après moi : « Bonjour, bonne fée Marguerite ! »

 

« Bonne fée Marguerite, tout le monde me surnomme Sab et je vous présente les enfants qui suivent les Aventures de Babeth. Parce que leurs parents m’ont dit qu’ils étaient très sages et très gentils, je vous les amène pour que vous puissiez répondre à quelques-unes de leurs questions… Les enfants, présentez-vous maintenant pour que la bonne fée sache qui vous êtes…

(Présentation de l’enfant par l’enfant).

- Bonjour les enfants ! et merci pour votre visite. Que voulez-vous savoir ?

 

Appel à l’imagination des parents… ou du conteur…

Il faut laisser l’enfant poser ses questions sur le monde des fées en gardant à l’esprit que le pays est fabuleux, que la nature est reine, que les méchants sont bannis et les gentils récompensés, que les jouets, qui comme chacun le sait, viennent de ce pays, s’y plaisent énormément et rêvent d’y retourner…

Mais pour ceux qui manqueraient un peu d’imagination ou qui serait bien trop fatigués, voici un petit dialogue à adapter à l’enfant…

 

- Bonne Fée, connais-tu Babeth ?

- Je la connais depuis d’avant sa naissance, pendant qu’elle était encore dans le ventre de sa maman. J’ai profité que la très méchante reine Dragui devait avaler des médicaments pour m’introduire dans son ventre et faire la connaissance de Babeth. J’ai énormément discuté avec elle. Elle est très gentille et très intelligente. C’est pour cela que le jour de sa naissance je lui ai offert le plus beau des arc-en-ciel.

- Bonne Fée, que sais-tu de la méchante sorcière qui habite dans la cabane du garde-forestier ?

- Elle a été bannie parce que Rak-Rek imaginait qu’elle était son ennemie et qu’elle voulait protéger le méchant roi Brokmar. Au début, elle voulait prouver à la très méchante reine Dragui et au méchant roi Brokmar qu’elle était une méchante sorcière elle-aussi et qu’elle avait sa place dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières. Au début de son séjour parmi nous, elle nous posait de gros problèmes. Par exemple, elle voulait aider le gros méchant loup à manger le petit chaperon rouge. Elle était même parvenue à dérober leurs haches et leurs pioches aux Sept Nains pour qu’ils ne reviennent pas à temps de la mine pour sauver Blanche-Neige ; un peu plus et Blanche-Neige mourait réellement empoisonnée par la méchante sorcière, sa belle-mère… Mais je suis parvenue à y mettre bon ordre et maintenant elle a compris que si elle espérait pouvoir vivre, il fallait qu’elle se fasse oublier. Mais j’ai appris qu’elle a détruit Rak-Rek, alors nous, toutes les fées, allons nous réunir pour étudier son dossier à nouveau et, pourquoi pas, lever l’interdit comme quoi elle ne doit pas venir dans les villages et dans les villes du royaume…

- Bonne Fée, qu’arriverait-il le jour où le Royaume des Sorciers et des Sorcières disparaîtra ?

- J’espère que cela n’arrivera jamais car : que serait le monde si le mal n’existait pas ? Comment savoir ce qui est bien ou mal, si nous ne reconnaissons pas ce qui est mal ? Comment savoir si nous sommes heureux, si nous ne savons pas ce qu’est la tristesse ? Comment apprécier l’amour si nous ignorons ce qu’est la haine ? Comment apprécier les bienfaits de la nature quand nous ignorons comment nous nous sentons mal à l’aise loin d’elle ? Comment savoir que nous sommes gentils si nous ne connaissons personne de méchant ? L’existence des Sorciers et des Sorcières est primordiale pour savoir ce qu’engendre le mal, elle est primordiale pour apprendre à bien se conduire et être gentil. Alors il ne faut pas que leur royaume disparaisse, aussi étrange que cela puisse vous paraître…

- Bonne Fée, que dois-je faire pour venir vivre dans ton royaume ?

- Ce serait tout à fait possible si tu le voulais réellement, mais as-tu pensé à ta maman ? As-tu pensé à ton papa ? As-tu pensé à toutes les personnes qui t’aiment ? As-tu pensé à tous tes amis ? Ils seraient tous très tristes si tu les quittais. Tu comprends ? Tu ne pourrais pas amener avec toi ta maman, ton papa, tes grand-parent, tes tatas, tes tontons, etc. parce qu’ils sont trop grands… et même si je te donnais de la poudre magique pour les rendre plus petits, tu ne pourrais pas les emmener avec toi… parce que plus ils sont vieux, moins il est possible qu’ils ne parviennent à vivre heureux dans notre royaume, à s’habituer à notre façon de vivre, etc. Tu ne pourrais y amener personne, ni ton grand frère, ni ta grande sœur, ni ton petit frère, ni ta petite sœur, ni ton nounours/nain-nain qui doit rester encore sur ta planète quelques années pour terminer sa mission d’apprentissage de l’amour, ni ton chien, ni ton chat, ni ton animal favori… bref, tu te retrouverais tout seul si tu venais vivre chez nous, et personne ne peut vivre sans amour, sans les baisers de maman et papa, etc., même dans notre fabuleux royaume magique car rien n’est plus important que de vivre heureux avec les gens qui nous aiment et que nous aimons.

 

Voilà donc quelques unes des questions-réponses… cette liste n’est pas exhaustive, mais nous devons nous arrêtez là pour pouvoir continuer l’histoire ;)…

 

« Bonne fée Marguerite, au nom de tous les enfants, je te remercie beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et d’avoir accepté de discuter avec nous tous. Toutefois il nous faut maintenant te dire au-revoir et te souhaiter bonne chance dans cette bataille contre les Sorciers et les Sorcières. Les enfants, dîtes au-revoir à la bonne fée Marguerite ! et n’oubliez pas de lui faire un bisou !!

- Merci beaucoup pour votre visite et pour vos souhaits. Rentrez tous très bien chez vous et soyez très prudents sur la route ! Attention cela risque de piquer un peu les yeux, je vous lance de la poudre magique pour vous ramener chez vous. Au-revoir ! et à bientôt ! »

 

Et bien, les enfants, nous voici de retour à la maison… Faîtes maintenant un gros bisou à papa et un gros bisou à maman et au dodo !

 

Bisous,

@+

Sab

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