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Bienvenue chez Sab

18 mai 2013

Maurice Druon : Les Grandes Familles

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Ah que coucou !

 

Qui ne connait pas ce grand film interprété par Jean Gabin : Les Grandes Familles ? Ou qui a osé l’oublier ??? Ok, pour ceux qui ont un trou de mémoire, le voici en entier :

 

Cette vidéo n'est malheureusement plus disponible sur la toile

 

(Attention, j’ignore si celui qui a posté ce film en détient les droits

de diffusion, alors, n’hésitez pas à le regarder maintenant

et pas dans plusieurs mois ;)…)

 

Et bien ce film, avec notre Gabin grandiose, est tiré de ce livre que je vous propose aujourd’hui :

 

Les Grandes Familles

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fournit gratuitement par son concepteur Adobe)

Langue : français

 

Alors que le film ne parle, en gros, que d’un chapitre IV, les Schoudler, en lisant le livre on en comprend beaucoup mieux le titre Les Grandes Familles, qui est le premier tome de la trilogie « La fin des Hommes » et est suivi par les deux volumes suivants :

 

Tome 2 : Le Rallye-Mauglaive

Tome 3 : Les Portes de l’Enfer

 

que je mettrais en ligne si nous parvenons à les trouver dans le grenier de chez ma maman à moi…

 

Ce livre narre le quotidien (avec tout ce que cela comporte) de 2 familles :

 

I. issue de la Noblesse française : les La Monnerie

dans laquelle nous retrouvons le schéma classique : l’aîné a le titre et les terre (marquis de La Monnerie), le second est militaire (général plusieurs fois décoré qui a été blessé lors de la 1ère guerre mondiale), le troisième porte la robe (ministre épiscopale)… et comme il y a plus de 3 frères, le 4ième est un poète reconnu qui siège à l’Académie Française…

 

Dans leur entourage immédiat nous y trouvons un demi-frère issu du remariage de leur mère veuve : Lucien Maublanc, dont la réputation est… un débauché…

 

Et évidemment, avec la « nièce » orpheline, plus pauvre, qui a trouvé « asile » chez sa tante, l’épouse du poète Jean de La Monnerie…

 

II. issue de la Finance internationale : les Schoudler

d’origine juive, ils se sont convertis à la religion catholique et ont été baronnés par l’Empereur d’Autriche : François-Joseph avant de quitter l’Autriche pour la France… Dans cette famille nous y trouvons l’ancêtre : Siegfried qui a créé la Banque Schoudler, le grand-père : Noël (créateur de la Presse), le père : François (qui revient de la première guerre avec honneur et qui doit maintenant faire ses preuves dans le milieu de la finance et la presse), et 2 enfants : Marie-Ange (l’aînée) et Jean-Noël (le cadet, né peu de temps avant un bombardement)

 

Ces deux familles sont liées par mariage… doublement liés…

Noël Schoudler a épousé un membre de la famille d’Huisne (dont fait partie la femme de Jean de la Monnerie) : Adèle qui, auparavant, était l’épouse de Lucien Maublanc dont elle a divorcé.

François Schoudler est marié à Jacqueline de La Monnerie, fille du poète Jean de La Monnerie.

 

L’action débute dans les années 20, par la mort et l’enterrement du poète Jean de La Monnerie…

 

Mais alors que le film ne tourne qu’autour de Noël Schoudler (interprété avec mastria par Jean Gabin) que le scénariste à transformer en frère du poète, du général et du ministre épiscopal, et demi-frère de Lulu Maublanc, le livre nous narre les différentes aventures des personnages, telles qu’elles sont vécues… là on voit Simon Lachaume, par exemple, qui devient successivement : étudiant préparant une thèse sur Jean de La Monnerie (de ce fait il est en charge de rédiger pour le journal des Schoudler, l’Echo du Matin, la nécrologie du poète) en même temps qu’il enseigne le français dans un collège parisien, puis il devient secrétaire du ministre de l’Education Nationale : Anatole Rousseau, puis, quand celui-ci est muté au ministère de la Guerre, il l’y rejoint encore comme secrétaire, pour finir par devenir l’homme de confiance de Noël Schoudler après la mort de son fils François… mais ceci n’est pas la seule différence d’avec le film ;)… et il y en a encore beaucoup d’autres ;)…

 

Ce que je préfère entre le livre et le film ? Je crois que je les aime tous les deux de par leurs différences justement. Dans le livre on se délecte de la richesse de vocabulaire utilisé par Maurice Druon. On se réjouit par cette délicieuse impatience de connaître la suite de l’histoire où l’on y trouve des personnages tout à fait normaux, avec toutes les qualités et les défauts de nos contemporains, qui sont amplifiés par cette richesse financière, recherchée par beaucoup…

Pendant que dans le film on se délecte du jeux de tous les acteurs qui font vivre leur personnage avec génie…

 

Bref, livre à lire et film à regarder ! ça tombe bien, vous les trouvez ici ;)

 

Bisous,

@+

Sab

 

Grandes-Familles-1 Grandes-Familles-2

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17 mai 2013

Mythes et Légendes de la Grèce antique : Bellérophon

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Illustration réalisée par :

Zdeněk Sklenář

Texte :

Eduard Petiška

 

Ah que coucou !

 

Aujourd’hui je vous propose d’apprendre ce qu’il advint d’un petit fils de Sisyphe (si ou vous ne vous souvenez plus de son histoire, cliquez ici) qui s’appelait Bellérophon

 

La famille de Sisyphe ne connut jamais un sort favorable. Son fils mourut piétiné par ses chevaux, quant à son petit-fils, Bellérophon, il dut quitter sa patrie en toute hâte car il était soupçonné de meurtre.

Au cours de sa fuite, il traversa le royaume du roi Proétos, qui le reçut avec bienveillance et lui offrit l’hospitalité. Bellérophon était jeune, vigoureux, et ses gestes, ses paroles et ses opinions révélaient une noble origine. La reine se prit aussi d’affection pour lui et se mit à lui témoigner ses faveurs plus qu’à n’importe quel autre courtisan. Mais lorsqu’elle s’aperçut que son hôte restait indifférent à ses avances, elle se fâcha et essaya de le déconsidérer aux yeux de son époux.

« Il est orgueilleux », disait-elle, « il ne prête aucune attention aux honneurs qu’il reçoit. Je suis sûre que sa nature est mauvaise ».

« Cela peut être aussi de la modestie de sa part, » répondit le roi. Et il continua à traiter le jeune homme en ami. La reine ne révéla pas ses noirs desseins. Le lendemain elle soudoya un serviteur et s’en vint trouver son mari.

« Bellérophon nous a trahis, » déclara-t-elle, « il est à la solde de tes ennemis et veut s’emparer de ton trône. Si tu ne t’en débarrasses pas au plus vite, il te tuera. Cet homme a tout entendu et peut en témoigner. »

Et la femme rusée appela le garde qu’elle avait acheté. Pendant longtemps, le roi ne put se résoudre à croire à la traîtrise, mais comme la reine et le serviteur continuaient à tenter de le convaincre, il finit par croire ce qu’ils disaient.

Comme il n’osait pas frapper lui-même son invité, il écrivit des signes secrets sur une tablette et chargea Bellérophon de la porter à son parent le roi Iobatès. Plein de confiance et heureux de rendre service à son hôte, le jeune homme partit sans se douter que le message condamnait à mort celui qui le portait.

Iobatès était un vieux roi très bon. Il reçut chaleureusement le voyageur sans lui demander d’où il venait. Il organisa même en son honneur des fêtes qui durèrent neuf jours. Les bonnes manières du jeune homme suffisaient à prouver une noble origine. Ce n’est que le dixième jour qu’il lui demanda l’objet de sa visite.

Bellérophon lui dit d’où il venait et lui tendit la tablette. A sa lecture, le roi fut horrifié. Il s’était pris d’amitié pour le jeune homme et ne pouvait admettre l’idée de lui faire du mal. Aussi imagina-t-il un moyen d’éviter de rendre cet atroce service à son parent : il jugea plus équitable de charger Bellérophon d’une mission dangereuse dont l’issue dépendrait de son courage.

A cette époque, un étrange monstre vivait dans le royaume. C’était la Chimère. De face, elle ressemblait à un lion, de dos à un dragon et ses flancs étaient ceux d’un bouc. Elle avait trois têtes : un de lion, une de bouc et une de dragon. De plus elle crachait du feu et une fumée suffocante.

« Bellérophon », dit Iobatès, « tu es jeune et fort, pourtant tu n’as encore accompli aucune action héroïque. Va à la recherche de la Chimère, tue-la et reviens en guerrier victorieux. »

Il ne fallut pas davantage de paroles pour que le téméraire jeune homme prenne son épée, une lance, un arc et des flèches et se mette ne route vers l’endroit d’où une colonne de fumée s’élevait vers le ciel. Cet indice désignait le lieu où se tenait le monstre. Chemin faisant, Bellérophon se disait : « La Chimère est forte et rapide. Si j’arrive à trancher une de ses têtes, les deux autres vont se retourner contre moi. Et même si j’évite les flammes qu’elle lance, l’odeur me fera suffoquer. »

Pourtant son pas ne ralentissait pas tandis qu’il s’engageait dans la région montagneuse où vivait le monstre.

Soudain, il vit une source qui jaillissait de sous un rocher. Et, s’abreuvant dans cette source limpide, il reconnut le cheval ailé Pégase, celui qui s’était échappé de la gorge de Méduse.

« Si je pouvais monter sur cet animal, » se dit Bellérophon, « j’attaquerais la Chimère par les airs et je serais plus vif qu’elle ». Caché par les buissons, il s’approcha doucement de Pégase. Il allait le saisir lorsque le cheval, sentant une présence étrangère, déploya ses ailes et s’envola.

Fort contrarié, le jeune audacieux se coucha sur l’herbe à côté de la source et s’endormit. Alors la déesse Athéna lui apparut en rêve, lui tendit une superbe bride richement décorée d’or et lui dit :

« Réveille-toi, sacrifie un taureau au dieu Poséidon ; tu arriveras aisément à attraper le cheval ailé avec la bride que je te donne. »

A demi réveillé, Bellérophon tendit les mains pour recevoir le cadeau divin. Mais celui-ci était déjà déposé près de lui et jetait des éclats d’or. Il s’en empara promptement et, réconforté par l’aide d’Athéna, se hâta d’accomplir le sacrifice à Poséidon. Par gratitude envers la déesse, il lui érigea aussi un autel.

Dans la soirée, il revint à la source et attendit le retour du cheval. Bientôt il entendit un battement d’ailes et Pégase se posa pour étancher sa soif. Le jeune homme s’approcha avec la bride d’or et cette fois l’animal merveilleux ne put lui échapper.

Bellérophon le sella, sauta sur son dos et lui indiqua la direction où il devait aller. Aussitôt Pégase s’envola et ils se mirent à planer au-dessus des près et des bois. Ils tournèrent quelque temps au-dessus du défilé infesté de fumée, puis le héros prit une flèche dans son carquois et descendit à la vitesse d’un éclair pour attaquer le monstre. Il banda son arc et laissa filer le premier trait. Les trois têtes se dressèrent contre lui mais, monté sur Pégase, il était hors de leur portée. L’une après l’autre, ses flèches percèrent la Chimère jusqu’à ce qu’elle perde ses trois vies. Un dernier nuage de fumée s’éleva, puis une dernière flamme, et le monstre tomba au fond du défilé.

Bellérophon dépouilla la Chimère, enfourcha Pégase et retourna chez le roi Iobatès. Celui-ci, tout émerveillé à la vue du cheval ailé et de la peau de l’horrible bête, comprit que son jeune invité était protégé par les dieux et ne pouvait pas être un criminel. Il lui offrit la main de sa fille et bientôt le héros devint roi.

Mais lui aussi se mit bientôt à croire qu’il était capable de jouer des tours aux dieux : n’était-il pas le petit-fils du rusé Sisyphe ?

« Puisque je possède le cheval ailé, pourquoi n’irais-je pas voir l’Olympe ? » se dit-il un jour. Aussitôt il enfourcha Pégase et le dirigea vers les hauteurs éternelles. Mais le cheval n’était pas de son avis : lorsqu’il se fut suffisamment élevé dans le ciel, il désarçonna son vaniteux cavalier d’une bonne ruade. A l’issue d’un saut vertigineux, Bellérophon se retrouva dans un marécage qui amortit sa chute et lui sauva la vie. Honteux devant les dieux et devant les hommes, il ne reparut jamais dans son royaume, mais vécut en solitaire et finit par mourir, seul.

Quant à Pégase, il poursuivit son vol vers l’Olympe, où il se mit au service de Zeus.

 

Que nous enseigne ce mythe ?

 

D’abord que les dieux grecs étaient rancuniers : Sisyphe s’était cru plus intelligent et rusé qu’eux, les dieux ne se sont pas vengés seulement sur lui, mais aussi sur sa descendance : son fils tué, son petit-fils accusé de meurtre… en voilà un étrange devenir de princes appelés à devenir rois…

 

Nous avons là aussi le témoignage d’une coutume qui n’a heureusement plus court : celle qui voulait que seul les monarques et une certaine élite apprenaient à écrire et à lire afin que soit protégés les secrets d’Etat. C’est ainsi que le roi crut qu’il pouvait demander à Iobatès de tuer Bellérophon sans risque que ce dernier ne puisse décrypter son message… mais cela prouve aussi l’honnêteté de Bellérophon, qui aurait pu ouvrir le message du roi Proétos et découvrirent son noir dessein (vu qu’en tant que Prince, il savait lire et, n’en ayant rien dit à Protéos, à sa femme, ils ignoraient donc sa position sociale)…

 

Nous voyons là encore que les dieux sont bons : la déesse Athéna aide Bellérophon à saisir Pégase afin qu’il puisse s’approcher de Chimère assez rapidement pour la tuer et sortir victorieux de ce piège tendus par le roi Iobatès sur la demande de Proétos sous les recommandations de sa reine… Et oui, là aussi on voit que derrière un roi, c’est en réalité la reine qui commande ;)…

 

Et que, comme son grand-père, de qui il n’a pas appris qu’il n’était pas prudent de se moquer des dieux, Bellérophon refait la même bêtise que Sisyphe et doit terminer sa vie solitaire en punition…

 

Sur ce je vous laisse développer tout ceci par vous-même… je ne le fais pas aujourd’hui pour cause : grande fatigue…

 

Bisous,

@+

Sab

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16 mai 2013

Le calligramme…

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La Dive Bouteille,

1606

 

Ah que coucou !

 

J’entends d’ici certains demander après avoir lu le titre de ce billet : c’est quoi ça encore ?

 

Et bien, pour savoir, remémorons-nous nos connaissances acquises en grec ancien ;) ! Découpons d’abord ce mot ! « Calli » vient du grec « kallos » qui signifie « beauté », et « gramme » de « gramma » qui veut dire « lettre », « écriture ». Mis ensemble nous définissons le calligramme, par :

 

Belles lettres

Belle écriture

 

(comme quoi ça sert d’apprendre les langues dîtes langues mortes ;))

 

Mais bon, comme nous sommes curieux et nous voulons tout savoir, allons regarder la définition du dictionnaire… et là nous apprenons que ce mot est assez récent (vers 1918) et a été « inventé » par Guillaume Apollinaire (dont vous pouvez en trouver de nombreux déjà sur la toile)… et cela malgré que les calligrammes, comme vous le voyez sur l’image en haut de ce billet, aient existé déjà en 1606… pour info l’exemple de la Dive Bouteille est un des plus anciens calligrammes francophones ;). Oui, avec les calligrammes nous assistons là à un nouvel art mêlant la littérature au dessin et où le but est de réussir à écrire un texte dont la forme rappelle un objet, une personne, une action, un animal. Devant la difficulté, nous constatons de nos jours que de nombreux artistes n’y parviennent pas… et oui, ce n’est pas si facile que ça ;). Tentez vous-même l’expérience ! Prenez un court poème et une forme et tentez que de ce poème sorte la forme choisie… eh ! eh ! alors ? verdict ;) ? Qui y parvient du premier coup ? ;) mdrrr !

 

Bon, quand on compare ceux d’Apollinaires aux calligrammes anciens, pourquoi estimons-nous que, par exemple, la Dive Bouteille, est un calligramme ? En effet, nous voyons qu’une bouteille est dessinée autour des vers et non que la calligraphie des vers forme une bouteille…

 

Et bien voilà… vous savez tous qu’en 1606 l’imprimerie en était encore à ses balbutiements – nous nous souvenons tous que l’imprimerie est arrivée en Europe au 15e siècle, et que les premiers livres imprimés étaient la Bible ! Et bien tout le monde se doute alors que les effets de graphie (que nous connaissons et utilisons tous aujourd’hui) imprimés n’étaient alors pas aussi poussé qu’aujourd’hui… alors… vous comprenez maintenant pourquoi nous affirmons que la Dive Bouteille, écrit en 1606, est un des plus anciens calligrammes existants ;).

 

Pour ceux qui ne parviennent pas à lire l’ancienne graphie française, je vous recopie le texte, sans rien y changer dans l’orthographe ou la syntaxe afin de vous faire pratiquer la langue parlée et lue de nos ancêtres, ces Français du 16e & 17e siècle ;) :

 

O Bouteille

Plaine toute

De mistère,

D’une aureille

Ie t’écoute

Ne diffères,

Et le mot proferes,

Auquel pend mon cœur.

En la tant divine liqueur,

Baccus qui fut d’Inde vainqueur,

Tient toute vérité enclose.

Vint ant divin loi de toi est forclose

Toute mensonge, et toute tromperie,

En ioye foit l’Aire de Noach close,

Lequel de toy nous fist la temperie.

Somme le beau mot, ie s’en prie,

Qui me doit oster de misère.

Ainsi ne se perde une goutte.

De toy, soit blanche ou soit vermeille.

O Bouteile

Plaine toute

De mystères

D’une aureille

Ie t’ecoute

Ne differes.

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

Il est midi trente.

 

Ah que coucou!

 

mdrrr!!! les calligrammes reçus! pas mal et en un temps record ;) mdrrr! Bon, moi je vous mets ci dessous un des miens pour vous montrer que, même si je suis une dessinatrice exécrable, il est encore plus difficile de faire un calligramme même en utilisant une forme aussi simple qu'un coeur ;) mdrrrr!

 

amour

Bon appétit!

Bisous,

@+

Sab

15 mai 2013

Europe médiévale : Les femmes et l’amour courtois

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Ah que coucou !

 

Comme nous le savons tous, les mœurs du Moyen-Age n’étaient pas aussi strictes que nous l’enseignent nos manuels d’histoire, il suffit pour cela de regarder certains détails de la Tapisserie de Bayeux (pour accéder à toute la tapisserie détaillée, cliquez ici). C’est pour cela que nous allons donc aujourd’hui étudier rapidement le rôle des femmes dans cette société, prétendue strictement masculine ;) mais dans laquelle les femmes avaient plus de droit que dans cette France phallocrate de Napoléon 1er qui a laissé de nombreuses traces dans notre législation régissant la France aujourd’hui (même si la loi interdisant aux femmes de porter des pantalons a été effacée il y a quelques mois). Pour se faire, je vais d’abord vous recopier ci-dessous un passage d’un ouvrage issu des mes cours de littérature médiévale… ce passage est écrit par Henri Mitterrand, Docteur-ès-lettres, qui a fourni un assez bon résumé issu surtout des écrits de cette époque médiévale :

 

La société médiévale est une société masculine : la femme, minorisée, considérée avec méfiance par l’Eglise qui ne laisse jamais oublier que c’est par la faute d’Eve que le Paradis a été perdu, utilisée comme une monnaie d’échange quand elle a le douteux privilège d’être riche et noble, comme un instrument de travail quand elle appartient aux tiers ordre des laboratoires, semble à priori n’y jouer qu’un rôle secondaire. En fait, la figure de la femme est très largement présente, sinon dans la réalité du Moyen-Age, du moins dans sa littérature, où elle est fantasmée sous deux registres différents.

 

D’une part, elle peut être la femme noble, dotée de toutes les qualités, devant laquelle le chevalier s’abîme en adoration, comme il le fait à partir du 13e siècle devant la Vierge Marie sans établir de distinction entre les deux ; c’est la « domma » des troubadours, dont le moindre désir a force de loi, et qui fait régner son arbitraire sur sa cour soumise. Elle peut être aussi la femme « fatale » au sens étymologique du terme (fata = fée), celle qui épuise et conduit l’homme à la mort par ses exigences (en particulier sexuelles) impossible à satisfaire ; elle ne mérite pas alors le respect, même si elle suscite une fascination ambiguë.

 

A la dame honorée s’opposent la « pastoure » qu’un chevalier viole sans lui demander son avis puisqu’elle n’est qu’une « vilaine » ou la femme des fabliaux, toujours en quête d’un stratagème pour mieux tromper son mari. La femme, ou plutôt l’image qu’on s’en fait, est redoutable ; en relation avec les forces incontrôlables de la nature, elle peut donner la richesse et le bonheur, comme Mélusine, mais elle est toujours un peu fée, un peu magicienne, et, nettement plus tard, un peu sorcière, comme Morgane.

 

Oui, une chance que quelques mœurs ont évolué et changé en bien, quoique… quand on sait ce qu’il se passe dans certaines banlieues et dans certaines fêtes, on pourrait se demander si cette évolution s’est réellement exécutée chez tout le monde...

 

Maintenant nous allons aborder ce qu’on appelle l’amour courtois ou le fin’ amor… pour être certaine de ne rien oublier, je recopie ci-dessous ce qui ce trouve dans le même ouvrage élaboré par Henri Mitterrand.

 

Le concept de « fin’ amor » a trouvé parfaitement à s’exprimer dans les différentes forme romanesques médiévales. Mais il est avant tout issu d’une poésie lyrique, et plus précisément de celle des troubadours de langue d’oc. Certaines formes de poésie « populaire », plus anciennes, n’en ont pas moins continué longtemps leur carrière, au besoin en s’adaptant aux thèmes nouveaux, tout comme les « trouvères » du domaine d’oïl s’inspiraient de leurs confrères pour acclimater au nord de la Loire la « courtoisie ». Le drame de cette forme d’expression, quoiqu’il ne soit sans doute pas ressenti comme tel par ceux qui la pratiquent, est son formalisme, qui fait disparaître le sentiment personnel et le vécu pathétique sous la virtuosité des différents types de poèmes.

 

Paradoxalement, les genres traditionnellement éloignés du motif amoureux (comme les « tensons » occitanes ou les « débats » de langue d’oïl) laissent une part plus considérable à l’originalité d’un auteur, cependant que certains poètes commencent à s’interroger sur leur propre pratique de l’écriture, et à la mettre en scène en même temps que leur personne. Mais la « courtoisie », comme son nom l’indique, est une poésie de cour, ce qui a deux effets : d’abord la création du personnage hybride qu’est le « Prince-Poète », qui abandonne un rôle passif de mécène pour produire lui-même de la poésie, et est évidemment bien placé, du fait de sa classe sociale, pour transcrire avec raffinement les sentiments et les états d’âme du milieu artificiel que devient le 14e siècle et surtout le 15e, la « cour » fidèle au modèle chevaleresque. Ensuite, au moment où l’artifice que nous venons de mentionner commence à être éprouvé douloureusement par ceux qui font la poésie, l’apparition d’un ton nouveau, emprunt de mélancolie ou de désabusement, qui prend acte de la faillite d’un idéal et essaye de lui substituer un autre, mieux adapté à la réalité de l’époque.

 

Pour illustrer ceci je vous mets maintenant un passage des Chansons de toile, traduit dans le français d’aujourd’hui par M. Zinck, Collections Essais, 1978.

 

Belle Yolande, dans une chambre tranquille

déplie des étoffes sur ses genoux.

Elle coud un fil d’or, l’autre de soie.

Sa mauvaise mère lui fait des reproches.

Je vous en fais reproche, belle Yolande.

 

Belle Yolande, je vous fais des reproches :

vous êtes ma fille, je dois le faire.

- Ma mère, à quel sujet ?

- Je vais vous le dire, par ma foi.

Je vous en fais reproche, belle Yolande.

 

- Mère, que me reprochez-vous ?

Est-ce de coudre ou de couper,

ou de filer, ou de broder,

ou est-ce de trop dormir ?

- Je vous en fais reproche, belle Yolande.

 

Ni de coudre ni de couper,

ni de filer, ni de broder,

ni de trop dormir ;

mais vous parlez trop au chevalier.

Je vous en fais reproche, belle Yolande.

 

Vous parlez trop au comte Mahi,

cela déplaît à votre mari.

Il en est très chagriné, je vous l’affirme.

Ne le faites plus, je vous en prie.

- Je vous en faire reproche, belle Yolande.

 

- Si mon mari l’avait juré,

lui et toute sa parenté,

même si cela lui déplaît,

je ne renoncerai pas à l’aimer.

Fais à ton gré, belle Yolande.

Auteur :

inconnu

 

Forme la plus ancienne de « fin’ amor »,

appartenant au domaine du Nord

 

Bisous,

@+

Sab

14 mai 2013

François Villon : sa vie, son œuvre, son temps

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Ah que coucou !

 

Il y a une chose qui m’avait longtemps intriguée concernant ce poète français qu’était François Villon… cette chose, c’était le fait qu’il savait écrire et faire des rimes alors qu’il était un brigand (c’est du moins ce que l’on m’avait appris en classe). Oui, comment cela se faisait-il qu’un voleur de réputation nationale (enfin aussi loin que s’étendait la France et le Royaume de Navarre dans ce 15e siècle) pouvait connaître l’art de la graphie et de la poésie alors que nombreux étaient les seigneurs qui ne savaient même pas réciter l’alphabet ? De quoi y perdre son latin !

 

Et bien, cette énigme est maintenant obsolète depuis que j’ai découvert, dissimulé dans la bibliothèque de ma mère, derrière de nombreux autres livres, un ouvrage regroupant l’œuvre de François Villon dont la préface était écrite par René Lacôte qui en profite aussi pour nous rappeler certains us et coutumes de ce Moyen-âge où l’amour-courtois est règle d’or dans sa littérature.

 

Cette préface, je vous propose aujourd’hui d’en prendre, vous aussi, connaissance dans l’e-book suivant :

 

François VILLON

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur Adobe)

Langue : Français

 

dans lequel nous n’avons pas seulement le récit de la vie (du moins, ce que nous en connaissons aujourd’hui, car, comme qui dirait, les spécialistes ont perdu sa trace après 1460, même si Rabelais donne quelques indices sur le lieu où se cache le poète) mais aussi des informations sur ce qu’il nous faudrait faire pour découvrir plus encore la vie de François Villon… évidemment, ceci s’adresse à ceux qui en ont le temps ;)… Il nous remémore aussi ce qui a été fait jusqu’à là dans les recherches… ainsi que les théories passées qui ont été la base de la légende de Villon et que nous avons tous appris, à un moment donné, dans notre cursus scolaire…

 

Naturellement je n’ai pas seulement numérisé cette préface mais aussi l’ouvrage dont je vous ferai profiter aussi. Ce livre regroupant les œuvres suivantes de Villon, je ne vous les donnerai pas en un seul recueil, mais les découperai comme cela fut fait à l’origine, par Villon lui-même :

 

Le Lais

 

Le Testament (regroupant les poèmes ci-dessous)

Ballade des dames du temps jadis

Ballade des seigneurs du temps jadis

Ballade en vieux langage français

Les regrets de la belle Hëaumière

Ballade de la Belle Hëaumière aux filles de joie

Double Ballade

Ballade pour prier Notre-Dame

Ballade à s’amie

Ballade et oraison

Ballade pour Robert d’Estouteville

Ballade

Les contredits de Franc Gontier

Ballade des femmes de Paris

Ballade de la grosse Margot

Belle leçon aux enfants perdus

Ballade de bonne doctrine

Chanson

Epitaphe

Ballade de merci

Autre ballade

 

Poésies diverses (regroupant les poèmes ci-dessous)

Ballade de bon conseil

Ballade des proverbes

Ballade des menus propos

Ballade des contre-vérités

Ballade contre les ennemis de la France

Rondeau

Ballade du concours de Blois

Epître à Marie d’Orléans

Double ballade

Epître à ses amis

Requête à Monseigneur de Bourbon

Le débat du cœur et du corps de Villon

Problème

Quatrain

L’épitaphe Villon

Louange à la Cour

Question au clerc du guichet

 

Le Jargon et Jobelin

Ballade I (A Parouart, le grant mathe gaudie)

Ballade II (Coquillars, arvans a Ruel)

Ballade II (Spelicans)

Ballade IV (Sauiquez, frouans des gours arques)

Ballade V (Joncheurs jonchans en joncherie)

Ballade VI (Contres de la gaudisserie)

Ballade VII (Stockholm I)

Ballade VIII (Stockholm II)

Ballade IX (Stockholm III)

Ballade X (Stockholm IV)

Ballade XI (Stockholm V)

 

A ceux-ci j’y ajouterai un autre ouvrage de ce grand poète et ne se trouvant parmi les poèmes déjà cités.

 

En attendant, pour que vous puissiez les comprendre, je vous laisse avec René Lacôte et ses explications…

 

Bisous,

@+

Sab

 

F Villon oeuvres

 

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13 mai 2013

Anton Tchekhov : Les Méfaits du Tabac

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Ah que coucou !

 

Comme vous pouvez le constater, connaître la dangerosité du tabac sur la santé ne date pas de ces dernières années. En Russie et à la fin du 19e siècle, la population le savait déjà ! Et oui, aujourd’hui je vous propose, les 2 versions de la pièce de théâtre écrites par Tchekhov en 1888 et 1902 :

 

Les Méfaits du Tabac

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur : Adobe)

Langue : Français

 

Pourquoi vous fournir aujourd’hui les deux versions ? Et bien pour que vous puissiez comparer entre ce que l’on savait et ce que l’on voulait apprendre au peuple en 1888 sur les méfaits du tabac et sur la volonté évidente de ne pas prévenir la population que « fumer peut nuire à la santé » en 1902…

 

Oui, dans ces deux versions on voit la volonté flagrante de rire, à partir de 1902, de ceux qui prétendaient que le tabac était sans danger ;)… pourtant, ceux qui, aujourd’hui, doivent se faire soigner d’un cancer pour avoir trop fumé, est-ce drôle ? Est-ce drôle aussi pour ceux à qui on a supprimé une partie de leurs poumons ? Est-ce drôle aussi pour ceux qui ont leurs artères obstruées par le goudron contenu dans toutes les cigarettes ?

Il n’y a là, rien de drôle, rien de comique et je trouve même scandaleux, qu’à une certaine époque, l’armée fournissait gratuitement les cigarettes aux soldats ! ce qui encourageait, ceux qui ne fumaient pas encore, à se mettre à fumer… juste pour faire comme les autres…

 

Personnellement je n’ai jamais ressenti le moindre plaisir à fumer une cigarette… certes, quand nous ignorons quoi faire de nos mains, elles se trouvent là, occupées (c’est bien le seul avantage que je vois dans le fait de fumer). Après ma première bouffée de cigarette, je me souviens de n’avoir pas cessé de tousser pendant plus d’une dizaine de minutes, je me souviens aussi de la sensation désagréable d’avoir une haleine pestilentielle. Maintenant quand je fume une cigarette, ce n’est nullement par plaisir, mais souvent parce que je suis avec une personne qui fume, pour mon goût, beaucoup trop, alors je l’aide à terminer son paquet de cigarette pour qu’elle arrête de m’envoyer la fumée de sa cigarette dans le visage…

Autre inconvénient de la cigarette est le fait que l’intérieur où vit un fumeur pue la cigarette froide tout comme ses vêtements… comme il est désagréable de manger à côté d’une personne qui fume : le goût des aliments sont différents et, selon la marque de cigarette fumée, peuvent devenir infectes (beurk ! manger à côté d’une personne qui fume des cigarettes fortes !! en plus d’être enfumée, empestée, déguster un bon plat/vin devient très désagréable car dans le goût compte aussi beaucoup l’odorat).

 

Mais dans ce monologue, il n’est pas seulement question du tabac, mais aussi de la vie dans une pension, et bizarrement, quand j’ai lu la version de 1888 de cette pièce, je peux dire que cela était encore vrai en 1989 (la seule année où j’étais à l’internat) à croire qu’Anton Tchekhov avait vécu dans le même internat que moi ! ;) mdrrrrr !!!! Maman, si tu veux savoir ce que ta petite dernière a réellement vécu à cette période, je te conseille de lire la version de 1888 quand il narre l’épisode des crêpes ;) !!! Quoi qu’il en soit on constate, à la lecture de cette première version de la pièce, que les profs russes de la fin du 19e siècle avaient les mêmes problèmes que les profs français d’aujourd’hui… comme quoi, l’histoire n’est qu’un éternellement recommencement ;)…

 

Bisous,

@+

Sab

12 mai 2013

Le journal du CNRS n°272 (mai-juin 2013) est disponible…

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Ah que coucou !

 

Pour accéder directement et gratuitement à la version en ligne,

cliquez ici.

 

Parmi tous les articles fort intéressants, il y en a pour lequel je souhaite attirer plus particulièrement votre attention. Oui, ceux qui aiment l’astronomie se seront certainement aperçu que je n’avais rien écrit au sujet d’une certaine mission spatiale de l’Agence Spatiale Européenne (E.S.A, pour accéder directement à leur site, cliquez ) : la mission PLANCK (pour accéder directement à la mission, cliquez ici, Attention : site en anglais) – pour ceux et celles qui ont des problèmes en anglais, rendez-vous à la page 8 du journal pour avoir le résumé de cette mission spatiale -, non parce que je n’étais pas informée de son déroulement, mais seulement parce que j’attendais, comme beaucoup, que les ingénieurs aient terminé leurs rapports… en effet, les premiers rapports étaient… comment dire… élaboré avec un peu trop d’enthousiasme ;)… on va dire ça comme ça ;).

 

Certains pourraient être étonnés de constater que l’on puisse dépenser, à notre époque, de telles sommes parce qu’ils estiment que de connaître l’histoire du cosmos ne va pas nous mettre des épinards dans nos assiettes. Mais ils oublient que c’est en ayant une bonne connaissance du passé que l’on peut résoudre et anticiper les problèmes de l’avenir. Par exemple, si nous ignorions comment nait une planète, comment saurions-nous qu’elle puisse un jour mourir et disparaître ?

Et bien cette connaissance que l’on a des planètes, il faut aussi l’avoir pour le cosmos car il s’agit là de l’environnement où notre petite planète évolue depuis sa naissance jusqu’à sa prochaine disparition. Savoir comment est né notre Univers va, dans l’avenir, nous permettre de savoir comment il mourra et s’il mourra un jour. Cela permettra aussi de savoir si l’Univers est réellement infini ou si, comme pour tout ce que l’on connait, il a un début et une fin… enfin, comme toute chose, cette nouvelle découverte de notre environnement spatial apporte de nouvelle question tout en nous ayant apporté quelques réponses…

 

Bisous,

@+

Sab

11 mai 2013

Sophocle

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Ah que coucou !

 

Comme tout le monde n’est pas encore rentré de ces congés étalés, nous allons continuer sur notre lancée, à savoir, la littérature mondiale en abordant aujourd’hui la vie et l’oeuvre de Sophocle…

 

Ce qui suit est tiré d’un fascicule Hatier assez ancien (peut-être de trop car l’auteur du texte suivant n’est pas mentionné) qui va expliquer, de façon courte et précise, qui était ce grand dramaturge grec que l’on classe aussi parmi les philosophes anciens…

 

Sophocle naquit entre 497 et 495 av. J.C., au bourg de Colone, près d’Athènes. Fils d’un riche armurier, il reçut une belle éducation. Peu mêlé à la vie publique, et tout entier adonné au théâtre, il fit représenter sa première tétralogie en 469-468 av. J.C., vers vingt-huit ans ; les juges lui donnèrent la victoire sur Eschyle. Depuis Sophocle ne connut guère que des succès : il remporta le prix dans vingt concours, et peut-être plus. Et il eut l’incomparable gloire d’illustrer la période si brillante de Périclès.

Vers la fin de sa vie, dit-on, ses fils voulurent le faire interdire, sous prétexte qu’il avait perdu la raison. Le vieux poète lut aux juges, pour se justifier, un fragment d’Œdipe à Colone : la foule le conduisit triomphalement jusqu’à sa demeure.

Il mourut à Athènes, en 405 av. J.C., âgé de plus de quatre-vingt-dix ans. Les Athéniens lui élevèrent un sanctuaire, comme ils faisaient pour leur héros.

On évalue le nombre de ses pièces à cent quinze ou cent vingt (tragédies et drames satyriques). Il nous en reste sept complètes : Ajax, Antigone, Electre, Œdipe-Roi (que j’ai déjà mis en ligne… pour y accéder, cliquez ici), Œdipe à Colonne, Philoctète, les Trachiniennes. Nous ne sommes fixés, sur la date des représentations, que pour trois de ces pièces. Antigone fut jouée en 441 ou 440 ; Philoctète en 409, Œdipe à Colone en 401, après la mort du poète. Electre et Ajax sont probablement avec Antigone, les plus anciennes œuvres de Sophocle. On ne peut dater Electre ni les Trachiniennes On situe Œdipe-Roi vers 430.

Sophocle développa le décor, porta de douze à quinze le nombre de choreutes, introduisit le troisième acteur et renonça à la trilogie liée. Œdipe-Roi, Œdipe à Colonne et Antigone ont beau sembler unies par un lien trilogique, ces pièces ont été composées et représentées à de grands intervalles.

Les chœurs est, chez lui, plus directement mêlé à l’action que chez Eschyle. Et l’action, plus vive, est aussi plus logique.

Moins lyrique, mais plus sobre et plus lumineux qu’Eschyle, moins hanté par les mystères de la fatalité et croyant fermement à la liberté humaine comme au triomphe de la justice, il a placé le drame dans l’âme de ses personnages, qui luttent contre la destinée : il nous présente des volontés fortes, claires, réfléchies. Ses grands héros, comme ceux de Corneille, délibèrent et agissent dans la pleine lumière de leur conscience. Sans cesser d’être humains, ils ont une dignité et une noblesse qui éveille l’admiration. A cet égard, la figure et les paroles d’Antigone ne sont pas seulement dramatiques : elles sont d’une incontestable beauté morale.

 

Bisous,

@+

Sab

9 mai 2013

Charles Exbrayat : Avanti la Musica !

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Ah que coucou !

 

Voilà le livre dont a été tiré un film que j’aime bien :

 

Avanti la Musica !

accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur Adobe)

Langue : français

 

L’action, comme cela est indiqué sur l’image, se situe dans un petit village montagnard italien, en pleine débâcle allemande, malgré le soutien des Italiens fascistes sous les ordres de Benitto Mussolini qui, comme nous le savons tous, était le Duce.

 

Dans ce petit village où tout le monde se connait, tous les habitants veulent vivre en paix… c’est pour cela, afin d’éviter tout malheur, il fut décidé que l’antifasciste Attilio Capellaro devienne le maire… mais voilà… le fasciste don Luciano Crippa (l’homme le plus riche de Stramoletto, à qui tout le monde doit de l’argent, tous ? non… Le padre Dom Fausto et le carabinier Giuseppe Garciulo sont les seuls qui ne lui ont jamais demandé quoi que ce soit) menace Attilio et ses nouveaux adjoints de les dénoncer à la Milice ainsi que l’ancien maire fasciste Mario Venicio et ses adjoints qu'il accuse d’avoir trahi le Duce… et part de ce pas en avertir les policiers de Foggia (la ville la plus proche).

 

Mais voilà, le matin où les 3 policiers arrivent à Stramoletto, Luciano Crippa est découvert mort ; son crâne, ayant été fracassé, il ne faut pas être un grand commissaire pour savoir qu’il a été assassiné… mais comment risqueront de réagir les 3 policiers à cette nouvelle ? pour éviter le pire, on décide de dissimuler le corps de Don Luciano… mais voilà que maintenant le cordonnier Virgili veut que le commissaire découvre le meurtrier et… et… prévient les policiers de Foggia de la mort de Don Luciano… en plus¸ le voilà qui recherche lui-même le cadavre !!! en faisant fi des conséquences résultantes de ce décès pour toute la population de Stramoletto… Cette enquête sera-t-elle menée jusqu’à son terme avant que les troupes allemandes ou américaines arrivent à Stramoletto ? les habitants du village survivront-ils à la présence de ces 3 policiers fascistes ? et surtout : qui arrivera à Stramoletto les premiers : les Allemands qui reculent ou les Américains qui avancent ?

 

Enfin, voici de nombreuses questions auxquelles vous trouverez les réponses en lisant cet ouvrage (attention : la fin du roman est différente de celle du film !). Et tout ceci est présenté avec beaucoup d'humour...

 

Attention à la crise de fou-rire!

Bonne lecture!

 

Bisous,

@+

Sab qui ne postera plus rien avant la nuit de vendredi à samedi (ce jeudi étant un jour férié religieux ce qui permettra à certain de rattraper leur retard dans la lecture ;))

 

 

Avanti

8 mai 2013

Edgar Allan Poe : Morella

Edgar Allan 

Poe

Ah que coucou !

 

En cette veille de ce long week-end, je vous propose de vous reposer un tout petit peu en vous délectant de cette courte nouvelle traduite en français par l’ami Baudelaire :

 

Morella

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

Format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur : Adobe)

langue : Français

 

Dans cette nouvelle, de moins de 4 pages, Edgar A. Poe nous parle d’une impression que nous rencontrons tous dans notre vie au moins une fois… Oui, n’avez-vous jamais été étonné par la ressemblance existante entre un enfant et son parent décédé ? Est-ce bien l’hérédité ou bien ce que certain nomme « réincarnation » ??? ou alors la « réincarnation » n’est-elle pas un phénomène que la science appelle « hérédité » ???

 

Voilà ce à quoi E.A. Poe nous propose de réfléchir…

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

7 mai 2013

Pierre Corneille : Poésies diverses et biographie

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Ah que coucou !

 

Dans l’avenir vous aurez de nombreuses pièces écrites par Corneille (non pas toutes parce que je ne les ai pas à disposition mais de nombreuses). Donc vous trouvez sous ma signature sa biographie élaborée par Fontenelle tiré de l’ouvrage dont vous voyez ci-dessus l’image de la page de garde…

 

Toutefois, en attendant toutes ces pièces de théâtre, je vous propose l’ouvrage suivant :

 

Poésies diverses

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur : Adobe)

langue : français

 

regroupant les poèmes suivants : Défense des fables dans la poésie ; Au roi, sur sa conquête de la Franche-Comté ; Au roi, sur Cinna, Pompée, Horace, Sertorius, Œdipe, Rodogune ; Remerciement adressé par Corneille au Cardinal Mazarin ; Plainte de la France à Rome, Elégie composée à l’occasion de l’insulte faite par la garde du Pape, en 1662, au duc de Créqui, ambassadeur de France à Rome ; Du jour de l’éternité des angoisses de cette vie ; Sur un indiscret ; Vers adressés à M. Pelisson ; Sonnet à Monseigneur le cardinal de Richelieu ; Epitaphe de Didon, imitée du distique d’Ausone ; Sonnet à monseigneur de Guise ; Vers sur le cardinal de Richelieu ; La Poésie à la Peinture, en faveur de l’Académie des peintres illustres ; Remerciement au Roi ; Au Roi, sur son retour de Flandre, en 1667 ; Stances adressées à la du Parc ; Excuse à Ariste ; Rondeau ; Sur la mort de Louis XIII, sonnet ; Epitaphe sur la damoiselle Elisabeth Ranquet, femme de M. du Chevreul, écuyer, seigneur d’Estunville ; Vers présenté à monseigneur le procureur général Fouquet, surintendant des finances.

 

Ils ne sont pas seulement des poèmes géniaux, mais aussi un témoignage vivant d’une époque… oui, ces quelques poèmes peuvent grandement aider tout historien à comprendre le caractère de tous ces grands personnages qui ont dirigé notre beau pays du vivant de Corneille…

 

Je laisse maintenant la parole à Fontenelle pour vous expliquer qui était cet illustre auteur Pierre Corneille. Quant à moi je vous dis :

 

Bisous,

@+

Sab – qui espère que centerblog ne va pas bloquer toute la biographie à cause de sa longueur ;)…

 

 

Vie de P. Corneille par Fontenelle

 



 

Pierre Corneille naquit à Rouen, en 1606, de Pierre Corneille, maître des eaux et forêts en la vicomté de Rouen, et de Marthe Lepesant. Il fit ses études aux jésuites de Rouen, et il en a toujours conservé une extrême reconnaissance pour toute la Société.

Il se mit d’abord au barreau, sans goût et sans succès, mais une petite occasion fit éclater en lui un génie tout différent, et ce fut l’amour qui la fit naître. Un jeune homme de ses amis, amoureux d’une demoiselle de la même ville, le mena chez elle : le nouveau venu se rendit plus agréable que l’introducteur. Le plaisir de cette aventure excita dans M. Corneille un talent qu’il ne connaissait pas ; et sur ce léger sujet il fit la comédie de Mélite, qui parut en 1625. On y découvrit un caractère original ; on conçut que la comédie allait se perfectionner et, sur la confiance qu’on eut du nouvel auteur qui paraissait, il se forma une nouvelle troupe de comédiens.

Je ne doute pas que ceci ne surprenne la plupart des gens qui trouvent les six ou sept premières pièces de M. Corneille si indignes de lui qu’ils les voudraient retrancher de son recueil et les faire oublier à jamais. Il est certain que ces pièces ne sont pas belles ; mais, outre qu’elles servent à l’histoire du théâtre, elles servent beaucoup aussi à la gloire de M. Corneille.

Il y a une grande différence entre la beauté de l’ouvrage et le mérite de l’auteur. Tel ouvrage qui est fort médiocre n’a pu partir que d’un génie sublime ; et tel autre ouvrage qui est assez beau a pu partir d’un génie assez médiocre. Chaque siècle a un certain degré de lumières qui lui est propre. Les esprits médiocres demeurent au-dessous de ce degré ; les bons esprits y atteignent ; les excellents le passent, si on le peut passer. Un homme né avec des talents est naturellement porté par son siècle au point de perfection où ce siècle est arrivé : l’éducation qu’il a reçue, les exemples qu’il a devant les yeux, tout le conduit jusque-là. Mais, s’il va plus loin, il n’a plus rien d’étranger qui le soutienne ; il ne s’appuie que sur ses propres forces, il devient supérieur aux secours dont il s’est servi. Ainsi deux auteurs, dont l’un surpasse extrêmement l’autre par la beauté de ses ouvrages, sont néanmoins égaux en mérite s’ils se sont également élevés chacun au-dessus de son siècle. Il est vrai que l’un a été bien plus haut que l’autre ; mais ce n’est pas qu’il ait eu plus de force, c’est seulement qu’il a pris son vol d’un lieu plus élevé. Par la même raison, de deux auteurs dont les ouvrages sont d’une égale beauté, l’un peut être un homme fort médiocre, et l’autre un génie sublime.

Pour juger de la beauté d’un ouvrage, il suffit donc de le considérer en lui-même ; mais, pour juger du mérite de l’auteur, il faut le comparer à son siècle. Les premières pièces de M. Corneille, comme nous avons déjà dit, ne sont pas belles ; mais tout autre qu’un génie extraordinaire ne les eût pas faites. Mélite est divine, si vous la lisez après les pièces de Hardy, qui l’ont immédiatement précédée. Le théâtre y est, sans comparaison, mieux entendu, le dialogue mieux tourné, les mouvements mieux conduits, les scènes plus agréables ; surtout, et c’est ce que Hardy n’avait jamais attrapé, il y règne un air assez noble, et la conversation des honnêtes gens n’y est pas mal représentée. Jusque-là on n’avait guère connu que le comique le plus bas ou un tragique assez plat ; on fut étonné d’entendre une nouvelle langue.

Le jugement que l’on porta de Mélite fut que cette pièce était trop simple et avait trop peu d’évènements. M. Corneille, piqué de cette critique, fit Clitandre, et y sema les incidents et les aventures avec une très vicieuse profusion, plus pour censurer le goût du public que pour s’y accommoder. Il paraît qu’après cela il lui fit permis de revenir à son naturel. La Galerie du Palais, la Veuve, la Suivante, la Place-Royale sont plus raisonnables.

Nous voici dans le temps où le théâtre devint florissant par la faveur du cardinal Richelieu. Les princes et les ministres n’ont qu’à commander qu’il se forme des poètes, des peintres, tout ce qu’ils voudront, et il s’en forme. Il y a une infinité de génies de différentes espèces qui n’attendent, pour se déclarer, que leurs ordres, ou plutôt leurs grâces. La nature est toujours prête à servir leurs goûts.

On recommença alors à étudier le théâtre des anciens et à soupçonner qu’il pouvait y avoir des règles. Celle des vingt-quatre heures fut une des premières dont on s’avisa ; mais on n’en faisait pas encore trop grand cas. Témoin la manière dont M. Corneille lui-même en parle dans la préface de Clitandre, imprimée en 1632. « Que, si j’ai renfermé cette pièce dans la règle d’un jour, ce n’est pas que je me repente de n’y avoir point mis Mélite, ou que je me sois résolu à m’y attacher dorénavant. Aujourd’hui, quelques-uns adorent cette règle, beaucoup la méprisent ; pour moi, j’ai voulu seulement montrer que, si je m’en éloigne, ce n’est pas faute de la connaître. »

Ne nous imaginons pas que le vrai soit victorieux dès qu’il se montre ; ili l’est à la fin, mais il lui faut du temps pour soumettre les esprits. Les règles du poème dramatique, inconnues d’abord ou méprisées, quelques temps après combattues, ensuite reçues à demi, et sous des conditions, demeurent enfin maîtresses du théâtre. Mais l’époque de l’établissement de leur empire n’est proprement qu’au temps de Cinna.

Une des plus grandes obligations que l’ont ait à M. Corneille est d’avoir purifié le théâtre. Il fut d’abord entraîné par l’usage établi, mais il y résista aussitôt après ; et depuis Clitandre, sa seconde pièce, on ne trouve plus rien de licencieux dans ses ouvrages.

M. Corneille, après avoir fait un essai de ses forces dans ses six premières pièces, où il s’éleva déjà au-dessus de son siècle, prit tout à coup l’essor dans Médée, et monta jusqu’au tragique ; mais il ne laissa pas de faire voir ce qu’il pouvait par lui-même.

Ensuite il retomba dans la comédie, et, si j’ose dire ce que j’en pense, la chute fut grande. L’Illusion comique, dont je parle ici, est une pièce irrégulière et bizarre, et qui, par ses agréments, n’excuse point sa bizarrerie et son irrégularité. Il y domine un personnage de Capitan, qui abat d’un souffle le grand Sophi de Perse et le grand Mogol, et qui, une fois en sa vie, avait empêché le soleil de se lever à son heure prescrite, parce qu’on ne trouvait point l’aurore, qui était couchée avec ce merveilleux brave. Ces caractères ont été autrefois fort à la mode ; mais qui représentaient-ils ? A qui en voulait-on ? Est-ce qu’il faut outrer nos folies jusqu’à ce point-là pour les rendre plaisantes ? En vérité, ce serait nous faire trop d’honneur.

Après l’Illusion comique, M. Corneille se releva plus grand et plus fort que jamais, et fit le Cid. Jamais pièce de théâtre n’eut un si grand succès. Je me souviens d’avoir vu en ma vie un homme de guerre et un mathématicien qui, de toutes les comédies du monde, ne connaissaient que le Cid. L’horrible barbarie où ils vivaient n’avait pu empêcher le nom du Cid d’aller jusqu’à eux. M. Corneille avait dans son cabinet cette pièce traduite en toutes les langues de l’Europe, hors l’esclavonne et la turque. Elle était en allemand, en anglais, en flamand, et, par une exactitude flamande, on l’avait rendue vers pour vers. Elle était en italien, et, ce qui est plus étonnant, en espagnol. Les Espagnols avaient bien voulu copier eux-mêmes une pièce dont l’original leur appartenait. M. Pellisson, dans son Histoire de l’Académie, dit qu’en plusieurs provinces de France il était passé en proverbe de dire : « Cela est beau comme le Cid ». Si ce proverbe a péri, il faut s’en prendre aux auteurs, qui ne le goûtaient pas, et à la cour, où c’eût été très mal parler que de s’en servir sous le ministère du cardinal de Richelieu.

Ce grand homme avait la plus vaste ambition qui ait jamais été. La gloire de gouverner la France presque absolument, d’abaisser la redoutable maison d’Autriche, de remuer toute l’Europe à son gré, ne lui suffisait point : il y voulait joindre encore celle de faire des comédies. Quand le Cid parut, il en fut aussi alarmé que s’il avait vu les Espagnols devant Paris. Il souleva les auteurs contre cet ouvrage, ce qui ne dut pas être fort difficile, et il se mit à leur tête. M. de Scudéri publia ses Observations sur le Cid, adressées à l’Académie française, qu’il en faisait juge, et que le cardinal, son fondateur, sollicitait puissamment contre la pièce accusée. Mais, afin que l’Académie pût juger, ses statuts voulaient que l’autre partie, c’est-à-dire M. Corneille, y consentît. On tira donc de lui une espèce de consentement, qu’il ne donna qu’à la crainte de déplaire au cardinal, et qu’il donna pourtant avec assez de fierté. Le moyen de ne pas ménager un pareil ministre, et qui était son bienfaiteur ! car il récompensait, comme ministre, ce même mérite dont il était jaloux comme poète, et il semble que cette grande âme ne pouvait pas avoir des faiblesses qu’elle ne réparât en même temps par quelque chose de noble.

L’Académie française donna se Sentiments sur le Cid, et cet ouvrage fut digne de la grande réputation de cette compagnie naissante. Elle sut conserver tous les égards qu’elle devait et à la passion du cardinal et à l’estime prodigieuse que le public avait conçue du Cid : elle satisfit le cardinal en reprenant exactement tous les défauts de cette pièce, et le public, en les reprenant avec modération, et même souvent avec des louanges.

Quand M. Corneille eut une fois, pour ainsi dire, atteint jusqu’au Cid, il s’éleva encore dans les Horaces ; enfin il n’y a rien.

Ces pièces-là étaient d’une espèce inconnue, et l’on vit un nouveau théâtre. Alors M. Corneille, par l’étude d’Aristote et d’Horace, par son expérience, par ses réflexions, et plus encore par son génie, trouva les véritables règles du poème dramatique, et découvrit les sources du beau, qu’il a depuis ouvertes à tout le monde dans les Discours qui sont à la tête de ses comédies. De là vient qu’il est regardé comme le père du théâtre français. Il lui a donné le premier une forme raisonnable ; il l’a porté à son plus haut point de perfection, et a laissé son secret à qui s’en pourra servir.

Avant que l’on jouât Polyeucte, M. Corneille le lut à l’hôtel de Rambouillet, souverain tribunal des affaires d’esprit en ce temps-là. La pièce y fut applaudie autant que le demandaient la bienséance et la grande réputation que l’auteur avait déjà. Mais, quelques jours après, M. Voiture vint trouver M. Corneille, et prit des tours fort délicats pour lui dire que Polyeucte n’avait pas réussi comme il pensait ; que surtout le christianisme avait extrêmement déplu. M. Corneille, alarmé, voulut retirer la pièce d’entre les mains des comédiens qui l’apprenaient : mais enfin il la leur laissa sur la parole d’un d’entre eux, qui n’y jouait point parce qu’il était trop mauvais acteur. Etait-ce donc à ce comédien à juger mieux que tout l’hôtel de Rambouillet ?

Pompée suivit Polyeucte. Ensuite vint le Menteur, pièce comique et presque entièrement prise de l’espagnol, selon la coutume de ce temps-là.

Quoique le Menteur soit très agréable, et qu’on l’applaudisse encore aujourd’hui sur le théâtre, j’avoue que la comédie n’était point encore arrivée à sa perfection. Ce qui dominait dans les pièces, c’était l’intrigue et les incidents, erreurs de nom, déguisements, lettres interceptées, aventures nocturnes ; et c’est pourquoi on prenait presque tous les sujets chez les Espagnols, qui triomphent sur ces matières. Ces pièces ne laissaient pas d’être fort plaisantes et pleines d’esprit. Témoin le Menteur, dont nous parlons, Don Bertrand de Cigaral, le Geôlier de soi-même. Mais enfin la plus grande beauté de la comédie était inconnue : on ne songeait point aux mœurs et aux caractères ; on allait chercher bien loin le ridicule dans des événements imaginés avec beaucoup de peine, et on ne s’avisait point de l’aller prendre dans le cœur humain, où est sa principale habitation. Molière est le premier qui l’ait été chercher là, et celui qui l’a le mieux mis en œuvre : homme inimitable, et à qui la comédie doit autant que la tragédie à M. Corneille.

Comme le Menteur eut beaucoup de succès, M. Corneille lui donna une Suite, mais qui ne réussit guère. Il en découvre lui-même la raison dans les examens qu’il a faits de ses pièces. Là il s’établit juge de ses propres ouvrages et en parle avec un noble désintéressement, dont il tire en même temps le double fruit, et de prévenir l’envie sur le mal qu’elle en pourrait dire, et de se rendre lui-même croyable sur le bien qu’il en dit.

A la Suite du Menteur succéda Rodogune. Il a écrit quelque part que, pour trouver la plus belle de ses pièces, il fallait choisir entre Rodogune et Cinna : et ceux à qui il en a parlé ont démêlé sans beaucoup de peine qu’il était pour Rodogune. Il ne m’appartient nullement de prononcer sur cela ; mais peut-être préférait-il Rodogune, parce qu’elle lui avait extrêmement coûté. Il fut plus d’un an à disposer le sujet. Peut-être voulait-il, en mettant son affection de ce côté-là, balancer celle du public, qui paraît être de l’autre. Pour moi, si j’ose le dire, je ne mettrais point le différent entre Rodogune et Cinna : il me paraît aisé de choisir entre elles ; et je connais quelque pièce de M. Corneille que je ferais passer encore avant la plus belle des deux.

On apprendra dans les examens de M. Corneille, mieux que l’on ne ferait ici, l’histoire de Théodore, d’Héraclius, de Don Sanche d’Aragon, d’Andromède, de Nicomède et de Pertharite. On y verra pourquoi Théodore et Don Sanche réussirent fort peu, et pourquoi Pertharite tomba absolument. On ne put souffrir, dans Théodore, la seule idée du péril de la prostitution ; et, si le public était devenu si délicat, à qui M. Corneille devait-il s’en prendre qu’à lui-même ? Avant lui, le viol réussissait dans les pièces de Hardy. Il manqua à Don Sanche un suffrage illustre, qui lui fit manquer tous ceux de la cour : exemple assez commun de la soumission des Français à de certaines autorités. Enfin, un mari qui veut racheter sa femme en cédant un royaume fut encore, sans comparaison, plus insupportable dans Pertharite que la prostitution ne l’avait été dans Théodore. Le bon mari n’osa se montrer au public que deux fois. Cette chute du grand Corneille peut être mise parmi les exemples les plus remarquables des vicissitudes du monde, et Bélisaire demandant l’aumône n’est pas plus étonnant.

Il se dégoûta du théâtre, et déclara qu’il y renonçait, dans une petite préface assez chagrine qu’il mit au-devant de Pertharite. Il dit pour raison qu’il commence à vieillir ; et cette raison n’est que trop bonne, surtout quand il s’agit de poésie et des autres talents de l’imagination. L’espèce d’esprit qui dépend de l’imagination, et c’est ce qu’on appelle communément esprit dans le monde, ressemble à la beauté, et ne subsiste qu’avec la jeunesse. Il est vrai que la vieillesse vient plus tard pour l’esprit, mais elle vient. Les plus dangereuses qualités qu’elle lui apporte sont la sécheresse et la dureté ; et il y a des esprits qui en sont naturellement plus susceptibles que d’autres, et qui donnent plus de prise aux ravages du temps : ce sont ceux qui avaient de la noblesse, de la grandeur, quelque chose de fier et d’austère. Cette sorte de caractère contracte aisément par les années je ne sais quoi de sec et de dur.

C’est à peu près ce qui arriva à M. Corneille. Il ne perdit pas, en vieillissant, l’inimitable noblesse de son génie, mais il s’y mêla quelquefois un peu de dureté. Il avait poussé les grands sentiments aussi loin que la nature pouvait souffrir qu’ils allassent ; il commença de temps en temps à les pousser un peu plus loin. Ainsi, dans Pertharite, une reine consent à un tyran qu’elle déteste, pourvu qu’il égorge un fils unique qu’elle a, et que, par cette action, il se rende aussi odieux qu’elle souhaite qu’il le soit. Il est aisé de voir que ce sentiment, au lieu d’être noble, n’est que dur ; et il ne faut pas trouver mauvais que le public ne l’ait pas goûté.

Après Pertharite, M. Corneille, rebuté du théâtre, entreprit la traduction en vers de l’Imitation de Jésus-Christ. Il y fut porté par des pères jésuites de ses amis, par des sentiments de piété qu’il eut toute sa vie, et peut-être aussi par l’activité de son génie, qui ne pouvait demeurer oisif. Cet ouvrage eut un succès prodigieux, et le dédommagea en toute manière d’avoir quitté le théâtre. Cependant, si j’ose en parler avec une liberté que je ne devrais peut-être pas me permettre, je ne trouve point dans la traduction de M. Corneille le plus grand charme de l’Imitation de Jésus-Christ, je veux dire sa simplicité et sa naïveté. Elle se perd dans la pompe des vers, qui était naturelle à M. Corneille ; et je crois même qu’absolument la forme des vers lui est contraire. Ce livre, le plus beau qui soit parti de la main d’un homme, puisque l’Evangile n’en vient pas, n’irait pas droit au cœur comme il fait, et ne s’en saisirait pas avec tant de force, s’il n’avait un air naturel et tendre, à quoi la négligence même du style aide beaucoup.

Il se passa six ans pendant lesquels il ne parut de M. Corneille que l’Imitation en vers. Mais enfin, sollicité par M. Fouquet, qui négocia en surintendant des finances, et peut-être encore plus poussé par son penchant naturel, il se rengagea au théâtre. M. le surintendant, pour lui faciliter ce retour et lui ôter toutes les excuses que lui aurait pu fournir la difficulté de trouver des sujets, lui en proposa trois. Celui qu’il prit fut Œdipe : M. Corneille, son frère, prit Camma, qui était le second. Je ne sais quel fut le troisième.

La réconciliation de M. Corneille et du théâtre fut heureuse : Œdipe réussit fort bien.

La Toison d’or fut faite ensuite, à l’occasion du mariage du roi ; et c’est la plus belle pièce à machines que nous ayons. Les machines, qui sont ordinairement étrangères à la pièce deviennent, par l’art du poète, nécessaires à celle-là ; et surtout le prologue doit servir de modèle aux prologues à la moderne, qui sont faits pour exposer, non pas le sujet de la pièce, mais l’occasion pour laquelle elle a été faite.

Ensuite parurent Sertorius et Sophonisbe. Dans la première de ces deux pièces, la grandeur romaine éclate avec toute sa pompe ; et l’idée qu’on pourrait former de la conversation de deux grands hommes qui ont de grands intérêts à démêler est encore surpassée par la scène de Pompée et de Sertorius. Il semble que M. Corneille ait eu des mémoires particuliers sur les Romains. Sophonisbe avait déjà été traitée par Mairet avec beaucoup de succès, et M. Corneille avoue qu’il se trouvait bien hardi d’oser le traiter de nouveau. Si Mairet avait joui de cet aveu, il en aurait été fort glorieux, même étant vaincu.

Il faut croire qu’Agésilas est de M. Corneille, puisque son nom y est, et qu’il y a une scène d’Agésilas et de Lysander qui ne pourrait pas facilement être d’un autre.

Après Agésilas vint Othon, ouvrage où Tacite est mis en œuvre par le grand Corneille, et où se sont unis deux génies si sublimes. M. Corneille y a peint la corruption de la cour des empereurs du même pinceau dont il avait peint les vertus de la république.

En ce temps-là, des pièces d’un caractère fort différent des siennes parurent avec éclat sur le théâtre. Elles étaient pleines de tendresse et de sentiments aimables. Si elles n’allaient pas jusqu’aux beautés sublimes, elles étaient bien éloignées de tomber dans des défauts choquants. Une élévation qui n’était pas du premier degré, beaucoup d’amour, un style très agréable et d’une élégance qui ne se démentait point, une infinité de traits vifs et naturels, un jeune auteur : voilà ce qu’il fallait aux femmes, dont le jugement a tant d’autorité au Théâtre-Français. Aussi furent-elles charmées ; et Corneille ne fut plus chez elles que le vieux Corneille. J’en excepte quelques femmes qui valaient des hommes.

Le goût du siècle se tourna donc entièrement du côté d’un genre de tendresse moins noble, et dont le modèle se retrouvait plus aisément dans la plupart des cœurs. Mais M. Corneille dédaigna fièrement d’avoir de la complaisance pour ce nouveau goût. Peut-être croira-t-on que son âge ne lui permettait pas d’en avoir. Ce soupçon serait très légitime si l’on ne voyait ce qu’il a fait dans la Psyché de Molière, où, étant à l’ombre du nom d’autrui, il s’est abandonné à un excès de tendresse dont il n’aurait pas voulu déshonorer son nom.

Il ne pouvait mieux braver son siècle qu’en lui donnant Attila, digne roi des Huns. Il règne dans cette pièce une férocité noble que lui seul pouvait attraper. La scène où Attila délibère s’il se doit allier à l’Empire, qui tombe, ou à la France qui s’élève, est une des plus belles choses qu’il ait faites.

Bérénice fut un duel dont tout le monde sait l’histoire. Une princesse, fort touchées des choses d’esprit, et qui eût pu les mettre à la mode dans un pays barbare, eut besoin de beaucoup d’adresse pour faire trouver les deux combattants sur le champ de bataille sans qu’ils sussent où on les menait. Mais à qui demeura la victoire ? Au plus jeune.

Il ne reste plus que Pulchérie et Suréna, tous deux sans comparaison meilleurs que Bérénice, tous deux dignes de la vieillesse d’un grand homme. Le caractère de Pulchérie est de ceux que lui seul pouvait faire ; et il s’est dépeint lui-même avec bien de la force dans Martian, qui est un vieillard amoureux. Le cinquième acte de cette pièce est tout à fait beau.

On voit dans Suréna une belle peinture d’un homme que son trop de mérite et de trop grands services rendent criminel auprès de son maître ; et ce fut par ce dernier effort que M. Corneille termina sa carrière.

La suite de ses pièces représente ce qui doit naturellement arriver à un grand homme qui pousse le travail jusqu’à la fin de sa vie. Ses commencements sont faibles et imparfaits, mais déjà dignes d’admiration par rapport à son siècle. Ensuite il va aussi haut que son art peut atteindre. A la fin il s’affaiblit, s’éteint peu à peu, et il n’est plus semblable à lui-même que par intervalles.

Après Suréna, qui fut joué en 1675, M. Corneille renonça tout de bon au théâtre, et ne pensa plus qu’à mourir chrétiennement. Il ne fut pas même en état d’y penser beaucoup la dernière année de sa vie.

Je n’ai pas cru devoir interrompre la suite de ses grands ouvrages pour parler de quelques autres beaucoup moins considérables, qu’il a donnés de temps en temps. Il a fait, étant jeune, quelques petites pièces de galanterie, qui sont répandues dans des recueils. On a encore de lui quelques petites pièces de cent ou de deux cents vers au roi, soit pour le féliciter de ses victoires, soit pour lui demander des grâces, soit pour le remercier de celles qu’il en avait reçues. Il a traduit deux ouvrages latins du père de La Rue, tous d’eux d’assez longue haleine, et plusieurs petites pièces de M. de Santeuil. Il estimait extrêmement ces deux poètes. Lui-même faisait fort bien des vers latin, et il en fit sur la campagne de Flandre, en 1667, qui parurent si beaux que, non seulement plusieurs personnes les mirent en français, mais que les meilleurs poètes latins en prirent l’idée et les mirent encore en latin.

Il avait traduit sa première scène de Pompée en vers du style Sénèque le Tragique, pour lequel il n’avait pas d’aversion, non plus que pour Lucain. Il fallait aussi qu’il n’en eût pas pour Stace, fort inférieur à Lucain, puisqu’il en a traduit en vers et publié les deux premiers livres de la Thébaïde. Ils ont échappé à toutes les recherches qu’on a faites depuis un temps pour en retrouver quelque exemplaire.

M. Corneille était assez grand et assez plein ; l’air fort simple et fort commun ; toujours négligé et peu curieux de son extérieur. Il avait le visage assez agréable, un grand nez, la bouche belle, les yeux pleins de feu, la physionomie vive, des traits fort marqués et propres à être transmis à la postérité dans une médaille ou dans un buste. Sa prononciation n’était pas tout à fait nette ; il lisait ses vers avec force, mais sans grâce.

Il savait les belles-lettres, l’histoire, la politique ; mais il les prenait principalement du côté qu’elles ont rapport au théâtre. Il n’avait, pour toutes les autres connaissances, ni loisir, ni curiosité, ni beaucoup d’estime. Il parlait peu, même sur la matière qu’il entendait si parfaitement. Il n’ornait pas ce qu’il disait ; et, pour trouver le grand Corneille, il le fallait lire.

Il était mélancolique. Il lui fallait des sujets plus solides pour espérer et pour se réjouir que pour se chagriner ou pour craindre. Il avait l’humeur brusque, et quelquefois rude en apparence ; au fond il était très aisé à vivre, bon père, bon mari, bon parent, tendre et plein d’amitié. Son tempérament le portait assez à l’amour, mais jamais au libertinage, et rarement aux grands attachements. Il avait l’âme fière et indépendante ; nulle souplesse, nul manège : ce qui la rendu très propre à peindre la vertu romaine, et très peu propre à faire sa fortune. Il n’aimait point la cour ; il y apportait un visage presque inconnu, un grand nom qui ne s’attirait que des louanges, et un mérite qui n’était point le mérite de ce pays-là.

Rien n’était égal à son incapacité pour les affaires que son aversion : les plus légères lui causaient de l’effroi et de la terreur. Quoique son talent lui eût beaucoup rapporté, il n’en était guère plus riche. Ce n’est pas qu’il eût été fâché de l’être ; mais il eût fallu le devenir par une habileté qu’il n’avait pas, et par des soins qu’il ne pouvait prendre.

Il ne s’était point trop endurci aux louanges, à force d’en recevoir ; mais, s’il était sensible à la gloire, il était fort éloigné de la vanité : quelquefois il se confiait trop peu à son rare mérite, et croyait trop facilement qu’il pût avoir des rivaux.

A beaucoup de probité naturelle il a joint, dans tous les temps de sa vie, beaucoup de religion et plus de piété que le commerce du monde n’en permet ordinairement. Il a eu souvent besoin d’être rassuré par des casuistes sur ses pièces de théâtre, et ils lui ont toujours fait grâce en faveur de la pureté qu’il avait établie sur la scène, des nobles sentiments qui règnent dans ses ouvrages, et de la vertu qu’il a mise jusque dans l’amour.

4 mai 2013

A. de Musset : La confession d’un enfant du siècle

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Ah que coucou !

 

Comme promis dans le billet consacré à Alfred de Musset (pour accéder au billet, cliquez ici), voici :

 

La Confession d’un enfant du siècle

accessible à la lecture/téléchargement en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur : Adobe)

Langue : français

 

Il est d’usage d’affirmer qu’il s’agit là d’une œuvre autobiographique d’Alfred de Musset… pourtant je ne partage pas du tout ce point de vue… et ceci pour de nombreuses raisons.

 

D’abord parce que nous lisons ceci dès le début : « Pour écrire l’histoire de sa vie, il faut d’abord avoir vécu ; aussi n’est-ce pas la mienne que j’écris ». Comme vous le constatez, Alfred de Musset renie dès le départ toute similitude qu’il y aurait entre lui et le héros de cette histoire : Octave.

 

Ensuite, j’ignore pour vous, je trouve cela aberrant qu’on puisse vouloir à tout prix minimiser le talent d’un écrivain en cherchant sans cesse des similitudes entre son œuvre et sa vie ! comme si aucun écrivain digne de ce nom ne pouvait utiliser son imagination pour faire un chef d’œuvre !!! même s’il est vrai qu’ils partent souvent d’un fait réel, d’une expérience vécue par eux ou une autre personne pour débuter une histoire… à ce sujet je vous rappelle ce qu’avait répondu Agatha Christie quand un journaliste lui avait demandé où elle trouvait le thème de ses romans. Cette grande dame a répondu : « dans le journal »… tous les matins elle parcourait son journal et utilisait un fait divers plus ou moins anodin pour débuter… pourtant, dans plusieurs de ses romans nous pourrions aussi « décider » qu’elle narre sa vie ! mais bon, là, il n’est pas question d’Agatha Christie mais d’Alfred de Musset.

 

Un troisième point et non des moindres, si nous admettions qu’Alfred de Musset est Octave, cela signifierait que Georges Sand est Brigitte… or… je ne reconnais rien de George Sand dans cette veuve de 29 ans qui fut la maîtresse d’Octave pendant 6 mois !

 

Alors pourquoi, diable, vouloir impérativement faire ces corrélations-là ? surtout quand on ignore ce qui se passait exactement entre Alfred de Musset et George Sand !!! Ne serait-ce pas là une volonté de transformer certain chef-d’œuvre de la littérature française en presse à scandale ? Oui, c’est ce que nous pourrions croire…

 

Bref, en lisant cette histoire tout en faisant abstraction de cette volonté de transposer les amours d’Alfred de Musset et de George Sand dans celui d’Octave et Brigitte, on parvient mieux à apprécier ce véritable petit bijou…

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

 

PS : en ce samedi 4 mai 2013 matin (heure française), le serveur lance son entretien de site mensuel… il se peut donc que l’accès à cet ouvrage soit rendu difficile. Par avance, merci pour votre compréhension et votre patience.

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2 mai 2013

24 : Babeth retourne dans son royaume

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Ah que coucou !

 

Oups ! j’ai oublié de poster quelque chose cette nuit, je crois ;) ! Désolée…

 

Aujourd’hui voici le dernier épisode des aventures de notre amie Babeth, les enfants.

 

Vous vous souvenez certainement qu’après sa victoire contre Raghreb, Babeth reçut son grimoire personnel, dédicacé de la main du dieu Itou, ce qui encouragea la bonne Fée Marguerite et Merlin a abordé avec Babeth un sujet très important :

 

son retour, en tant que princesse Babeth,

dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières

 

car Babeth a prouvé qu’elle était maintenant suffisamment puissante pour se protéger… et aussi, parce que Babeth étant née sorcière, sa place n’était nulle part ailleurs que dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières…

 

Parce que Babeth ne voulait pas quitter ses amis, sa famille terrienne, la bonne Fée Marguerite et Merlin eurent de grandes difficultés à la convaincre… Maman et Papa sont même allés jusqu’à mentir et prétendre qu’elle devait partir parce qu’ils ne l’avaient jamais aimée et qu’ils l’avaient acceptée parmi eux seulement parce qu’ils avaient peur de la puissance de Merlin ! Alors Babeth admit qu’il était enfin temps pour elle de retourner chez elle…

 

Les adieux furent si déchirants que personne n’ose, depuis, en parler… et Babeth, en larme et armée de son grimoire, prononça les paroles magiques et disparut…

 

 

Nous ignorons si c’était parce que Babeth pleurait en prononçant la formule ou quoi, mais elle ne réapparut pas près de la frontière qui sépare le Royaume des Sorciers et des Sorcières de celui des bonnes fées, mais dans la chambre qu’elle occupait quant elle était enfant, dans cette chambre qui, depuis, par superstition, avait été murée… mais comme vous vous en doutez, les enfants, aucun mur ne peut emprisonner Babeth ! Toutefois elle y séjourna quelques jours, pleurant toutes les larmes de son corps…

 

La faim l’encouragea enfin de sortir.

 

Mais elle ne le pouvait… trop d’ennemis étaient présents dans le château, surtout le roi Précrare le teigneux et la reine Craskette l’horrible…

 

Elle décida alors d’utiliser son grimoire. Mais vous vous souvenez surement que Grimoire, a un caractère très spécial et ne se laisse pas faire à moins qu’on ne lui montre qu’on est son maître… et Grimoire tient bien à profiter de l’inexpérience de Babeth pour devenir le maître de leur duo ! Mais Babeth se souvint comment Grimoire s’était comporté avec elle quand elle l’avait fait apparaître accidentellement et était bien décidé à ce que cette expérience ne se renouvela pas… pour ça, elle prit Grimoire de vitesse, et avant de l’ouvrir pour la première fois depuis qu’Itou le lui avait rendu, elle lui dit :

« Grimoire, je suis Babeth, tu m’appartiens. Tu m’as été donné par Itou qui t’a dédicacé pour moi. J’entends à ce que tu m’obéis. J’entends à ce que tes pages me donnent les informations complètes que je recherche. Sache que je ne me laisserai pas intimider par toi. Alors, maintenant, Grimoire, ouvre-toi que je puisse te consulter. »

Mais Grimoire ne se descella pas. Il laissa son verrou fermé. Babeth répéta alors son ordre : « Grimoire, ouvre-toi que je puisse te consulter ! »

Mais Grimoire resta fermé. Alors Babeth menaça :

« Grimoire, tu te doutes que je suis devenue puissante. On m’a dit que si un jour il arrivait que tu étais entièrement ou en partie détruit par moi, j’avais le pouvoir pendant quelque minute de reconstruire ce qui aurait été détruit. Alors Grimoire, ouvre-toi pour que je puisse te consulter, sinon je te brûle à l’aide de cette bougie ! »

Alors Grimoire répondit :

« Il est vrai que tu peux en partie me détruire, princesse Babeth, mais n’oublie pas que si tu le fais, les pages détruites ne pourront être remises en état seulement si tu en connais le contenu.

- Si je ne peux te consulter, Grimoire, à quoi me serviraient ces pages ? Alors, pour la dernière fois, Grimoire, menaça Babeth plus fermement en approchant dangereusement la flamme de la bougie, ouvre-toi pour que je puisse te consulter ! »

Grimoire s’apercevant que Babeth n’avait nulle intention de se laisser commander par lui et qu’elle était même prête à le brûler en parti, abdiqua et laissa enfin Babeth consulter ses pages.

 

Comme vous le savez déjà peut-être, les enfants, dans les grimoires sont collectés toutes les sciences acquises par les ancêtres de leurs propriétaires. Babeth, étant de lignée royale depuis de nombreuses générations, possédait donc dans son grimoire le contenu presque entier du Grimoire originel, celui qu’on soupçonne d’appartenir au dieu Itou lui-même.

 

Naturellement, dans les pages de son grimoire, Babeth trouva le moyen de se débarrasser de tous ses ennemis. Toutefois une phrase étrange l’intriguait, car elle ne parvenait pas à en comprendre le sens, en plus elle est écrite dans l’ancien alphabet, celui que les savants sorciers et sorcières nomment : l’alphabet primaire. Tout ce que Babeth arrivait à déchiffrer était les mots suivant :

 

Toi – as – Prudence – Bravo

 

Alors Babeth s’interrogea s’il était prudent d’utiliser cette formule… elle demanda à Grimoire… mais Grimoire ne répondit rien… elle lança un appel à la bonne Fée Marguerite et à Merlin, mais elle ne reçut aucune réponse… elle pria alors Itou. La page fut alors arrachée du grimoire et posée aux pieds de Babeth… A votre avis, les enfants, comment doit-elle traduire cette réponse d’Itou ? Est-ce d’abord une réponse ? Les enfants, que feriez-vous si vous étiez à la place de Babeth ?

 

Et bien voilà ce que décida Babeth après quelques instants de réflexion.

 

Elle ramassa la page déchirée et la posa, à sa place, dans son grimoire. Elle respira profondément et d’une voix haute et intelligible, lentement afin de bien articuler chacune des syllabes, elle prononça la formule magique sans y changer le moindre mot !

 

De grimoire s’échappa une puissante tornade qui fit voler en éclat tous les murs du château royal. Quand le château fut détruit, la tornade eut suffisamment de puissance pour grandir, grandir, grandir. En grandissant, elle avait atteint les cieux. Elle parcourut alors tout le Royaume des Sorciers et des Sorcières en détruisant tout sur son passage. Cette tornade fut ensuite suite par LE grand séisme, tel qu’il est raconté à toutes les générations de sorciers et de sorcières depuis la nuit des temps ! Devant tant de violence, les sorciers et les sorcières crurent que la fin des temps était arrivée. Certains se mirent à prier, d’autres tentèrent de s’enfuir, mais, dans leur état de panique, ils ne parvinrent à prononcer aucune parole magique qui aurait permis leur disparition pour des cieux plus clément. La peur aidant de nombreux sorciers et sorcières explosèrent.

 

Enfin, deux heures après ce séisme, tout devint silencieux. On n’entendait plus rien. On ne voyait plus rien sauf une grande clarté. Puis il y eut une pluie de fleurs qui recouvrit le sol dans tout le royaume. Les survivants, encore plus apeurés, se précipitèrent dans des trous pour se cacher… et la pluie de fleurs continuait à tomber…

 

On entendit ensuite le bourdonnement des insectes et, pour la première fois dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières, on y vit des abeilles qui butinaient les fleurs…

 

Les insectes furent suivis par les oiseaux, qui eux-mêmes furent suivant par les carnivores…

 

Bref, le monde s’éveillait enfin et n’était plus prisonnier de la sorcellerie. Dame Nature avait vaincu ce monde fait de fer et de béton. L’eau des rivières devint si claire que la vie pouvait enfin s’y développer et l’on y vit arriver de nombreux poissons de toutes les espèces qui aidèrent à la rendre potable pour que tous puissions boire son eau.

 

Les arbres, trop longtemps à l’étroit, se développèrent en un instant et de nombreuses forêts apparurent dans tout le royaume.

 

Naturellement il y eut de nombreux décès parmi les sorciers et les sorcières, alors vite, les enfants, allons voir si Babeth a réussi à survivre elle aussi. Vite, vite ! courons vers le château royal ! et tentons de dégager Babeth des gravas !! Y a-t-il parmi vos nain-nains un chien qui puisse, à l’aide de son flair, nous aider à retrouver Babeth ?

 

Babeth fut enfin retrouvée, blessée légèrement au front, s’agrippant de toutes ses forces à son grimoire… Oui, les enfants, devant tant de violence due à la tornade, elle a eu la présence d’esprit de prendre son grimoire et de s’abriter sur une table. De ce fait, quand les murs se sont écroulés, elle a été protégée.

 

Quelques jours après, il n’y avait plus aucune trace de tout cette violence qui avait détruit tout le Royaume des Sorciers et des Sorcières. A la place, se trouvait un autre style de Royaume et, les enfants, savez-vous par qui il est gouverné ? Par notre amie Babeth !

 

Parce que Babeth a maintenant d’énormes responsabilités, nous allons la laisser travailler en lui souhaitant bonne chance et en lui envoyant de nombreux bisous…

 

Maintenant, les enfants, il est l’heure d’aller au dodo… Un bisou à papa ! un bisou à maman ! et au lit pour être en forme demain et pouvoir jouer.

 

Bisous,

@+

Sab

1 mai 2013

Agatha Christie : Le Crime de l’Orient-Express

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Ah que coucou !

 

D’abord, les enfants, désolée de ne pas poster ce soir le dernier épisode des Aventures de Babeth, vous l’aurez soit jeudi, soit vendredi – je dois encore un peu le fignoler…

 

L’autre fois, quand j’ai présenté le roman Meurtre en Mésopotamie écrit par la reine du suspens anglaise Agatha Christie (pour accéder au billet et au livre, cliquez ici), deux d’entre vous parlaient du Crime de l’Orient-Express, donc aujourd’hui je vous le propose ;) malgré qu’il ne soit pas mon favori :

 

Le Crime de l’Orient-Express

Accessible gratuitement au téléchargement/lecture en cliquant ici

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur : Adobe)

langue : Français

 

Dans cette enquête, nous voyons Hercule Poirot devoir résoudre le meurtre d’un homme d’affaire américain, Mr Ratchett, survenu dans une cabine de première classe close (sauf la fenêtre donnant sur l’extérieur) dans le plus célèbre des trains reliant Londres à l’Asie mineure en traversant de nombreux pays européens (dont les Balkans où il se trouve bloquer par la neige) et qu’on nomme l’Orient-Express.

 

Mais voilà, alors que nous pourrions croire que le meurtrier s’est enfui par la fenêtre… on ne retrouve aucune trace de pas dans la neige, au niveau de la fenêtre de la cabine de la victime… Le meurtrier serait-il donc toujours dans le train ?

 

De plus, le Docteur Constantine, chargé des premiers constats, a lui aussi quelques soucis qui vont compliquer un peu plus cette enquête… il ne peut répondre à un fait étrange qu’il a remarqué sur le cadavre… Oui, Mr Ratchett, semblerait avoir été poignardé de 12 coups de couteau par 2 assassins différents : un droitier et un gaucher… un homme fort et une femme faible… à 2 heures différentes…

 

Constations que confirment Mrs Hubbard dont la cabine a été mystérieusement occupée par un homme portant un uniforme de contrôleur des wagons-lits quelques instants pendant la nuit, et plusieurs voyageurs qui ont vu dans le couloir une femme, qu’ils n’ont pas pu reconnaître, portant un peignoir rouge sur lequel étaient dessinés deux dragons noirs… apparitions qui sembleraient être corroborées par les deux objets que Poirot découvre dans la cabine de la victime : un cure-pipe & un mouchoir de luxe sur lequel est brodé la lettre H

 

Le train étant bloqué par de la neige qui encombre la voie en pleine campagne, loin de tout, Hercule Poirot n’aura pour l’aider à résoudre cette enquête que ses cellules grises ! il ne peut contacter personne pour effectuer des vérifications d’identité des passagers, pour savoir où se cache la vérité… son arme devient donc : la ruse pour faire avouer à tous les protagonistes de l’affaire ce qu’ils tentent de dissimuler…

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

 

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30 avril 2013

L’Anarchie

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Ah que coucou !

 

Le capitalisme étant sur le point d’imploser car il ne peut fonctionner correctement et à plein rendement seulement dans une économie en croissance, le socialisme et le communisme n’étant que des « utopies » qui ne peuvent pas résoudre les problèmes économiques de notre époque et qui développent plus des problèmes (liés à la corruption), il nous reste un autre type, une autre solution : l’Anarchie… Mais voilà, même si certain estime que là réside LA solution, elle montre aussi SES défauts… Il n’y a qu’à lire la définition pour s’en rendre compte.

 

L’anarchie, dans le langage courant, est souvent assimilée au désordre. Pourtant Proudhon, un des principaux théoriciens de l’anarchie, proclame « l’anarchie c’est l’ordre ». En réalité, l’anarchie renvoie à toute une série de théories, de comportements, de pratiques sociales.

 

 

Deux grands aspects de l’anarchie

 

L’anarchie, c’est tout à la fois :

 

1. Une composante du mouvement ouvrier :

Elle développe les caisses d’entraide face au chômage et à la maladie, les bourses du travail, puis contribue à la création de la Confédération Générale du Travail (CGT) qui a d’abord, au 19e siècle, l’expression du mouvement anarcho-syndicaliste, dont elle se détache progressivement au profit d’une intégration au courant socialiste et communiste. L’anarchisme développe aussi le mouvement coopératif, qui chercher à transformer les relations entre les producteurs.

 

2. C’est aussi une révolte individualiste, ce qui lui donne une forme spectaculaire très différente, dans son esprit, du mouvement social et politique exposé précédemment. Les médias populariseront l’image de l’anarchiste révolté romantique. A la différence du premier type d’anarchiste révolutionnaire, le révolté ne croit pas à l’action sociale collective. Il croit à l’acte exemplaire ; il veut « tout, tout de suite », se méfie du groupe.

 

3. C’est un projet de société fondé sur quelques principes essentiels : morale libertaire, principe d’association, de fédération, suppression du rôle central de l’argent et refus de l’étatisme.

 

 

Les réalisations concrètes

 

Concrètement, l’anarchie n’a connu que très peu d’applications. Il a pourtant influencé des expérimentations qui vont des communautés de Cabet aux communautés actuelles sans oublier trois grandes expériences historiques :

 

1. La Commune de Paris écrasée par Thiers.

 

2. Le mouvement des paysans Makhnovistes en Russie révolutionnaire, éliminé par l’armée rouge que dirigeait Trotski, sur ordre de Lénine. Les marins de Kronstadt aussi sont morts au nom des principes de l’anarchistes, en s’opposant aux Bolchéviques à qui ils reprochaient l’absence de discussions démocratiques, l’omnipotence du parti, l’apparition de nouvelles inégalités.

 

3. La municipalité de Catalogne en 1936 dans la république espagnole, ayant obtenu par les urnes une majorité anarchiste, tente au sein de la guerre civile de réaliser une société anarchiste selon les principes sont les suivants :

 

- Les syndicats s’emparent des secteurs vitaux de l’économie. La propriété des moyens de production devient collective.

- Le pouvoir est exercé par le comité ouvrier élu par les travailleurs. La direction doit soumettre et expliquer ses décisions, sinon elle est révoquée.

- L’éventail des salaires va de 1 pour le manœuvre à 2 pour le directeur.

- La monnaie disparaît au profit de bons qui ne permettent d’acheter que des biens de consommation, et non le travail d’autrui ou des biens de production.

 

 

Les grands principes de l’anarchisme

 

Ils furent exposés par de nombreux théoriciens souvent de façon contradictoire, Stirner, Proudhon, Bakounine, Kropotkine… On peut y voir de grandes lignes directrices :

 

1. Ni Dieu, ni Maître, titre de l’Anthologie de l’anarchie de D. Guérin (Maspéro), exprime clairement une des spécificités de l’anarchie. L’individualisme libertaire ne se délègue ni à un parti, ni à un gouvernement. A la différence des communistes, les anarchistes se méfient fondamentalement du pouvoir de l’Etat. L’anti-étatisme, caractérise l’anarchisme.

 

2. Il faut que les producteurs possèdent et contrôlent leurs outils de travail et ne dépendent pas de la propriété d’autrui. C’est le principe d’association, réunion de travailleurs qui définissent ensemble un projet et le réalisent en se regroupant. Ce principe trouve son illustration dans les coopératives, ou encore dan la recherche d’une société autogérée.

 

3. Le principe fédératif régit l’organisation anarchiste. Il signifie que les individus peuvent librement se regrouper, puis que les groupes de producteurs, de consommateurs, définissent ensemble des unités passant entre elles des contrats qui organisent les échanges, les obligations et les devoirs librement négociés.

 

4. L’argent doit perdre son pouvoir et disparaître progressivement, il ne peut permettre d’acheter le travail d’autrui ni les moyens de production.

 

5. L’établissement d’une morale libertaire.

Le groupe, la société doivent apporter un minimum d’entraves à la liberté de l’individu dans tous les domaines.

 

Source :

Dico-economique-et-social

 

Alors, que faut-il faire ? Quel système économique devrions-nous adopter pour résoudre tous nos soucis liés surtout à une trop forte croissance démographique dont le résultat ne pourra qu’apporter famine et pauvreté avant la fin de ce siècle car toutes nos ressources alimentaires auront disparu ?

 

Certains envisagent que pour se sortir de ce problème épineux, il n’y a rien de mieux qu’une « bonne guerre » ! Combien de fois avons-nous entendu cette phrase de nos aînés ???

 

Pourtant… il est tout à fait inutile de s’entre-tuer pour que nous puissions vivre tous heureux et en paix. Oui, il existe une autre solution, bien meilleure celle-là, car elle rend sa place à l’Humanité, car elle remet toute chose à la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter… et qu’elle est-elle ? Celle de l’origine de l’humanité, celle où la vie d’un des membres de la communauté était bien plus importante que de posséder un objet. Cette solution, je le conçois, peut nous paraître aberrante dans une époque où l’on ne s’imagine pas vivre sans le confort moderne… mais est-il préférable de posséder le dernier I-pad ou de vivre en paix en ayant suffisamment dans nos assiettes pour nous nourrir, en ayant tous un toit au-dessus de nos têtes dans un monde EN PAIX ???

 

Oui, là, tel que nous agissons actuellement, nous nous dirigeons vers un monde où la guerre sera maîtresse, où les inégalités se creuseront de plus en plus, où les ressources naturelles de la terre seront de plus en plus mises à mal par la pollution générée par notre frénésie de consommer… Est-ce cet avenir que nous voulons ? Est-ce cela que nous souhaitons à nos enfants et à tous les futurs hommes et femmes qui naîtront et cela quelques soient leurs races, leurs origines ?

 

Bisous,

@+

Sab

29 avril 2013

Alfred de Musset…

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Ah que coucou !

 

Dans un avenir plus ou moins lointain je vais ajouter des contes et des nouvelles écrites par ce grand écrivain français dont voici les titres :

 

1. La Confession d’un enfant du siècle

2. Pierre et Camille

3. Le secret de Javotte

4. La Mouche

5. Histoire d’un Merle blanc

6. Mimi Pinson, profil de grisette

 

qui, dans la bibliothèque sont rassemblés dans le même recueil : Confession d’un enfant du siècle.

 

Parce que je ne vais pas les poster tous ensembles, dans le même document pdf, je voulais ajouter au-dessous de ma signature la Préface de cet ouvrage écrite par Claude Bourgeois, alors que je ne l’avais pas encore lue… Mais voilà. Petit à petit que je prenais connaissance de cette préface, j’eus de plus en plus la mauvaise impression que Claude Bourgeois n’avait lu aucun des écrits présentés dans cet ouvrage. C’est pour cela que j’ai abandonné cette idée-là... Oui, par exemple, il retranscrit ce qu’il croit avoir lu dans La Confession d’un enfant du siècle en y mélangeant la liaison amoureuse qu’Alfred de Musset avait entretenu avec George Sand, en estimant qu’il fallait transposer Musset en Octave, et sa maîtresse en Sand… alors qu’il avoue lui-même, qu’on connait mal les relations amoureuses qu’entretenaient Alfred de Musset avec George Sand. Bref, toute cette longue partie n’est qu’extrapolation avéré…

 

Le rôle d’une Préface est de présenter un ouvrage… et quand celui-ci contient plusieurs écrits différents, il est normal d’accorder autant d’attention à un récit qu’à un autre.

Une bonne Préface introduit un ouvrage et doit donner envie de le lire…

 

J’ignore qui est Claude Bourgeois, mais je dois avouer que l’éditeur aurait mieux fait de s’adresser à quelqu’un d’autre (qui aurait lu ces contes et nouvelles) pour écrire une préface valable et digne d’Alfred de Musset...

 

Bisous,

@+

Sab

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28 avril 2013

Jacques Mortane : Leur dernier vol

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Ah que coucou !

 

Alors qu’Antoine de Saint-Exupéry nous décrit dans son livre : Pilote de guerre, le quotidien des pilotes de chasse pendant la seconde guerre mondiale (pour accéder au billet et au livre, cliquez ici), Jacques Mortane (1883 – 1939), nous décrit celui des pilotes durant la première guerre mondiale… plus spécialement, la dernière fois où ces valeureux pilotes ont tenu le manche à balai, dans son ouvrage :

 

Leur dernier vol

(accessible au téléchargement/lecture en cliquant ici)

format : pdf

(logiciel fourni gratuitement par son concepteur : Adobe)

Langue : français

 

grâce auquel nous apprenons certains faits historiques, ignorés de nos livres d’histoire… oui, car qui parle, par exemple, de ces pilotes volontaires américains qui se sont engagés dans l’armée française dès l’ouverture des hostilités ? Où se trouvent leurs faits héroïques de leur propre escadrille dans notre armée que l’on nommait : l’Escadrille La Fayette ?

 

Mais Jacques Mortane ne nous rappelle pas seulement quelques faits mais nous montrent qu’avec son collaborateur et ami, ils ont mené quelques enquêtes afin de découvrir, par exemple, ce qu’advinrent de nos pilotes, tombés sur le sol ennemi… tout comme il nous rapporte certains propos, émanant de nos AS concernant le comportement à adopter en temps de guerre, face aux ennemis comme par exemple, celui-ci :

 

« Vous me demandez de vous rapporter quelques bocheries. Hélas ! je n’ai rien pris. Pensez-vous que je verrais avec plaisir vos mains mignonnes jouer avec des trophées encore sanglants ? Non, je n’aime pas détrousser les cadavres. Dans l’ardeur de la lutte, on fonce baïonnette basse, mais ensuite, aller voler un mort ! Fouiller cette masse informe dont les plaies coulent ! Envoyer un casque quand on a écrasé la tête ! Je n’en suis pas capable. Nous sommes des soldats, chères petites, non des pillards et je n’admets aucune excuse au larcin. Après la lutte, nous ne dansons pas près des dépouilles ennemies. Nous posons nos fusils et nous regardons froidement l’ouvrage. Si vous voyez dans quelque maison des objets ainsi volés, pensez bien à votre chagrin si, un jour, dans une chambre allemande, vous pouviez reconnaître la veste sanglante et trouée de votre frère. »

Extrait d’un courrier de l’adjudant Baron

MORT POUR LA FRANCE

à ses jeunes sœurs.

 

Oui. Ce n’est pas parce qu’il y a une guerre qu’il faut que l’on se comporte tels des rapaces, n’ayant aucun respect pour la vie et les biens d’autrui… qu’ils soient amis ou ennemis…

 

Cet ouvrage nous rappelle aussi que dans le passé la Légion d’honneur avait une valeur, il nous rappelle que seuls ceux ayant défendu la France, étaient les seuls à la recevoir… alors que maintenant, presque tout le monde peut l’avoir du moment que vous avez suffisamment d’argent pour la payer.

Même si cette récompense était souvent la dernière reçue par nos héros – elle avait la réputation d’être généralement donnée quand l’heure de la mort avait sonné, ce qui, un jour, fit dire en remerciement à un de nos héros moribond qui la reçut quelques temps avant de mourir : « Merci pour l’ordre de transport ! ».

 

Grâce à ce livre, nous nous transportons au cœur même de ces batailles aériennes, récit tiré des différents rapports émanant soit du vainqueur (quand il se trouve dans le rang ennemi et que le héros est tombé dans leur lignes, ex : Paul Bousquet qui tomba, avec son équipage, au-dessus de Cappel, près de Saint-Avold, abattu par le lieutenant von Lichtenberg le 6 septembre 1915), soit des compagnons et témoins comme par exemple cette bataille du 29 mai 1918, sur le front de Château-Thierry, menée par l’escadrille La Fayette :

 

Le 29 mai 1918, par un temps froid et sombre, l’ennemi avait réussi une attaque surprise à l’ouest de Reims, sur le front de Château-Thierry, et semble vouloir la pousser dans la direction de Paris. L’offensive était si inattendue que quelques escadrilles françaises seulement se trouvaient là. Vite, la 98e escadrille américaine fut envoyé à l’aide pour organiser la défense. Ovington et ses camarades partirent. A quatre reprises au cours du même vol, Ovington livra des combats acharnés. Puis sa mitrailleuse s’enraya. Il atterrit dans un champ, répara et retourna se battre. Quand il revint à l’aérodrome, à midi 45, d’autres patrouilles étaient prêtes à partir. Il se rejoignit à elle comme volontaires. Le capitaine Cauboue, qui commandait la première, lui confia le commandement de la seconde, comprenant deux avions français. La mission consistait à aller attaquer les drachens allemands derrière les lignes.

Il fallait voler presque au ras-du-sol pour distinguer l’objectif à travers les nuages qui donnaient l’impression de courir sur la terre tant ils étaient bas. Dans ces ténèbres, soudain l’appareil d’Ovington, suivi de très près par celui du sergent L. Hoor, heurta celui-ci ; les ailes des deux Spad se tordirent sous le choc et ce fut la double chute parmi les troupes allemandes dans la région de Lagery, au nord de Château-Thierry.

Lorsque les troupes françaises et américaines, dans une admirable contre-attaque, eurent repoussé les ennemis, on se porta aussitôt vers l’endroit de la tragédie : ni les tombes des deux braves, ni les restes de leurs avions ne furent retrouvés.

 

Comme vous le constatez, ce livre est aussi riche en information sur le plan historique, mais aussi tactique militaire et vante ce patriotisme que nous avons-nous, Français d’aujourd’hui, oubliés dans le fond de notre mémoire, à tel point que la majorité de nous avons élu comme Président de la République, un homme (raciste – germanophobe par simple jalousie et bêtise -, homophobe et phallocrate malgré qu’il tente de faire croire le contraire !) qui ne respecte ni notre patrie, ni notre pays, ni notre culture, ni les Français !et qui a osé se donner la Légion d’Honneur !!! cet Usurpateur !!!!

 

Bonne lecture !

 

Bisous,

@+

Sab

27 avril 2013

Un problème de déchets…

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Ah que coucou !

 

Pour accéder à l’article publié par l’A.F.P. (Agence France Presse), cliquez ici.

 

Oui… notre civilisation, non contente de polluer notre planète, pollue aussi l’espace… cet espace que nous ne connaissons pas encore totalement… et non seulement notre orbite comme le signale cet article, mais qu’il ne faut pas oublier car, tous ces déchets vont finir, un jour ou l’autre, par nous tomber sur la tête… certains ont déjà fait cette chute et, heureusement pour nous, sont tombés dans des lieux désertiques ou dans les océans évitant ainsi de faire des victimes…

 

Mais n’oublions pas aussi…

Prenons par exemple notre orbite naturelle : la LUNE. Autant de fois qu’il y a eu des missions vers elle, autant de fois que l’homme a marché sur son sol, autant de fois elle a recueilli différents déchets émanant de notre planète, cela va du matériel laissé sur place à… on ne sait pas trop tout ce que les astronautes ont pu y laisser…

Prenons un autre exemple, une planète : MARS. Combien y a-t-il exactement de « robots » hors service, qui ont atterri et qui « périssent » sur la planète rouge ?

Prenons un autre exemple, l’espace dans sa globalité. Combien de satellites ont-ils lancé et ont-ils tentés d’atteindre différents point dans l’univers ? Combien de fois les astronautes/cosmonautes, ont-ils vidés leurs déchets dans l’espace au cours des différentes missions spatiales ?

 

Il serait bien que nous pensions à nettoyer après notre passage… à récupérer tous ces déchets avant qu’ils ne nous détruisent…

 

Réfléchissez-y bien !

 

Bisous,

@+

Sab

26 avril 2013

La Fish pédicure, pour ou contre ?

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Ah que coucou !

 

Résultat de cette révision : j’ai abandonné les articles que j’avais préparés, parce qu’étant trop énervée contre ces imbéciles qui nous gouvernent, cet énervement risque de se sentir dans mes écrits. Alors : autres sujets qui n’ont rien à voir avec les inaptes professionnels qui se sont lancés dans la politique car ils ne sont qu’une bande d’incapables vertébrés qui ne savent strictement rien faire !

 

Certains peuvent se demander ce qu’est cette fish pédicure, et bien, voilà… vous savez que lors d’une bonne séance de pédicure, la personne qui nous entretient nos ongles utilise différents produit pour que les ongles de nos mains et nos pieds soient beaux. Parmi ces soins pour les pieds, il y en a un visant à supprimer toutes les peaux mortes qui s’agglutinent sous nos ongles ou autour… La fish pédicure utilise la compétence du nettoyage de certains poissons (majoritairement des Garra rufa, mais aussi des Tilapia du Nil) pour supprimer toutes ces peaux mortes à la place des produits chimiques habituels…

 

Cette méthode nous viendrait d’Asie.

 

Voulant protéger la nature en utilisant le moins possible des composants chimiques industriels, nous ne pouvons qu’applaudir cette méthode visant à nourrir des poissons en échange de la beauté et la bonne santé de nos pieds…

 

Mais voilà, ce procédé est-il réellement plus favorable à la méthode utilisant des produits industriels ?

 

Voilà ce qu’en pense l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES, pour accéder à leur site, cliquez ici) qui souligne dans son rapport du 24 avril 2013 (pour y accéder, cliquez ici) qu’en France la pratique de la « fish pédicure » n’est encadrée par aucune réglementation sanitaire spécifique alors qu’elle fait appel à des animaux vivants détachant des squames de la peau de l’homme. Ce qui engendre les constations suivantes :

 

. des cas d’infections bactériennes liées aux pratiques de l’aquariophilie et de la pédicurie ont été décrits.

. les données sur la qualité de l’eau au sein des établissement pratiquant la « fish pédicure » sont rares et il n’existe pas de données spécifiques sur la présence et la prévalence de micro-organisme pathogènes chez les poissons commercialisés en France.

. en présence des poissons il est impossible de maintenir une eau désinfectante dans les bacs utiliser pour la « fish pédicure » car cela les tuerai.

. certains usagers (diabétiques, immunodéprimés, usagers ayant des lésions cutanées aux pieds) constituent une population sensible à risque plus important d’infection.

. la pratique de « fish pédicure » peut attirer plus particulièrement des personnes avec épaississement de la peau (hyperkératose), susceptible d’être d’origine mycosique, qui ainsi augmentent, d’une part, le risque de contamination de l’eau et qui présentent, d’autre part, une sensibilité accrue aux infections.

 

L’Agence conseille donc d’entourer ce procédé de quelques règles sanitaires visant à protéger les usagers…

 

Après avoir lu certains façons de faire des « professionnels », personnellement, et cela malgré que je suis pour utiliser au maximum des moyens naturels plutôt que des ceux que nous proposent les industries chimiques, je dois avouer que ce procédé de « fish pédicure » me fait plus fuir qu’il ne m’attire, surtout quand je lis, par exemple, concernant les poissons utilisés :

 

car ils (les poissons) disposent de dents labiales pouvant traumatiser le tégument des utilisateurs.

 

OK… c’est quoi le « tégument » ?

 

Tissu ou ensemble de tissus recouvrant et enveloppant un organisme vivant.

Peau de l’homme.

 

Source :

Le Larousse

(pour accéder à la définition en ligne, cliquez ici)

 

Alors, toujours tenté pour faire l’expérience ;) ?

 

Bisous,

@+

Sab

24 avril 2013

23 : Babeth combat Raghreb (3/3)

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Ah que coucou !

 

Avant que je ne commence à vous raconter ce nouvel épisode de Babeth, les enfants, nous (la Bonne Fée Marguerite, Merlin, Babeth, et tous les adultes qui vous lisent ses aventures) tenons à vous féliciter et à vous remercier. Oui, les enfants, vous nous avez prouvé que vous saviez garder les secrets en n’ayant pas averti accidentellement les sorciers de la nouvelle identité de Babeth, en taisant le lieu de son exil, en ayant raconté à personne qu’un plan contre Raghreb allait être mis au point, etc.

 

Les enfants :BRAVO !

 

Bravo

 

Grâce à vous tous, Babeth a eu la vie sauve jusqu’aujourd’hui !

 

Reprenons maintenant la suite de l’histoire…

 

Nous voici donc aujourd’hui au moment où nous saurons qui a gagné le combat : le méchant et puissant Raghreb, ou Babeth ?

 

Comme vous vous en souvenez, les enfants, Babeth et son amie Chloé ont trouvé refuge dans la grotte qui sert dorénavant d’habitation à Merlin. Et dans le dernier épisode, nous les avions quittées après que Merlin ait donné à Babeth quelques recommandations et avait quitté la grotte pour partir à la recherche de la Bonne Fée Marguerite afin qu’à eux trois ils établissent un plan d’action afin de combattre Raghreb et gagner ce combat…

 

Merlin a eu d’énormes difficultés à retrouver la Bonne Fée Marguerite, parce que les fées n’ont pas de maison attitrée. Elle mange, elle dorme, sur n’importe quelles touffes d’herbe, sur n’importe quelques feuilles d’arbre, sur n’importe quelles fleurs, etc. Et la difficulté a été double car, les plantes et les autres êtres magiques, souhaitant aider Merlin à retrouver la bonne Fée Marguerite, avaient prévenu la bonne fée que Merlin la cherchait… Donc pendant plusieurs jours Merlin cherchait la bonne Fée Marguerite qui cherchait Merlin… vous voyez les enfants la difficulté pour que Merlin et la bonne Fée Marguerite puissent se rencontrer.

 

Mais, les enfants, vous pouvez estimer qu’il aurait été facile à la bonne Fée Marguerite d’utiliser la magie pour rejoindre Merlin où qu’il se trouve… et bien sachez qu’il y a quelques lois dans le monde magique dont celle-ci qui interdit, pour des mesures de sécurité, d’utiliser la magie pour entrer en contact avec un autre être magique quand celui-ci n’utilise pas lui-même la magie pour prendre contact… et comme vous vous en souvenez, les enfants, pour des raisons de sécurité, Merlin ne peut faire appel à la magie pour rencontrer la bonne Fée Marguerite…

 

C’est grâce à la fée apprentie Gabrielle que Merlin et la bonne Fée Marguerite ont réussi à entrer en contact – oui, il n’y a aucune loi qui interdisse à un autre être magique d’appeler 2 êtres magiques (qui ne peuvent pas utiliser la magie pour se retrouver) par la magie. La rencontre eut lieu dans la grande clairière des nymphes à l’orée de la forêt appartenant à la Belle au bois dormant.

 

Naturellement la première question que posa la bonne fée Marguerite à Merlin a été de lui demander pourquoi il n’utilisait pas la magie pour l’appeler. Merlin lui expliqua alors toute l’histoire et ils décidèrent d’aller sur le champ à la grotte afin d’aider Babeth à lutter contre Raghreb. Naturellement ils ne pouvaient pas utiliser la magie pour ce voyage au cas où Raghreb surveillait les amis de Babeth afin de découvrir sa retraite… et le chemin fut un tantinet long pour cette pauvre bonne Fée Marguerite qui, ne dépassant pas la taille de notre majeur, devait marcher, Merlin ne pouvant l’aider à se déplacer car il est enchanteur et elle fée et s’il lui arrivait, par malheur, de toucher une fée, celle-ci perdrait tous ses pouvoirs immédiatement… Un beau matin, ils parvinrent enfin à la grotte.

 

Chloé s’était calmée, Babeth lui ayant expliqué qu’elle était en sécurité tant qu’elle ne quitterait pas la grotte et lui ayant donné des explications sur ce qu’était le monde magique et ses dangers…

Babeth était entrain de préparer le petit-déjeuner quand ils arrivèrent enfin.

Ils décidèrent donc de manger avant d’élaborer une tactique.

 

Après déjeuner, ils s’installèrent dans un coin de la grotte que Chloé et Babeth avaient aménagé en salon en utilisant quelques gros cailloux découverts plus profondément dans la grotte qu’elles avait recouverts de mousse… 4 cailloux sur lesquels était déposée une planche en bois servait de guéridon. Et pour décorer les murs, Chloé et Babeth s’étaient amusées à organiser, entre elles, un concours de dessin dont le support étaient les parois, les crayons avaient été confectionnés à l’aide du charbon de bois et les couleurs avaient été faites à partir de la terre, de quelques feuilles et plantes, les pinceaux avaient été confectionnés à partir d’une mèche de leurs cheveux attachée sur une tige de bois… Malgré que Merlin puisse utiliser la magie pour décorer sa demeure de façon plus fastueuse, il avoua à Babeth et à Chloé, après les avoir remerciées pour tout ce travail, qu’il n’avait jamais habité jusque là dans un endroit si merveilleusement décoré…

 

Au bout de plusieurs heures, un plan fut élaboré et adopté et, malgré que Merlin nourrisse quelques inquiétudes concernant sa réussite, il jugea préférable de ne rien dire car il ne voyait pas comment ils pourraient abattre un sorcier aussi puissant que Raghreb…

 

Chloé fut mise en sécurité par la bonne Fée Marguerite qui, à l’aide de ses pouvoirs, était la seule à pouvoir espérer que Raghreb ne découvre pas cet acte magique (la bonne Fée ayant continué à utiliser sa magie après l’attaque de Raghreb, on pouvait croire que Raghreb avait abandonné la surveillance de la bonne Fée Marguerite). C’est ainsi que Chloé se retrouva, accompagnée de Gabrielle, dans une des nombreuses chambres d’ami du château où vivaient Blanche-Neige et sa famille…

 

Maintenant que Chloé était en sécurité, on put signaler à Raghreb la présence de Babeth dans la grotte de Merlin afin de l’attirer dans le piège. Pour ce faire, Babeth prononça une formule magique simple… quelques secondes plus tard, Raghreb n’était toujours pas apparu… on attendit encore quelques minutes… Toujours pas de Raghreb… Que se passait-il ? Pourquoi n’arrivait-il pas ?

 

Babeth recommença à utiliser la sorcellerie, mais en utilisant une formule plus puissante… et rien… toujours pas de Raghreb !

 

Babeth, excédée, décida alors d’utiliser la formule qui effrayait non seulement Merlin, mais aussi la bonne Fée Marguerite, la seule qui pouvait faire apparaître Raghreb devant Babeth immédiatement : « Raghreb, toi, puissant sorcier de tous les sorciers, je t’ordonne de te présenter devant moi à cette seconde ! » A cet instant, un éclair traversa la grotte et foudroya le sol aux pieds de Babeth, un vent puissant renversa tout ce qui était sur son passage, une fumée noire envahit la grotte. Une fois qu’elle se fut dissipée, Raghreb était toujours absent.

 

Babeth exigea alors de la Bonne Fée Marguerite et de Merlin qu’ils prononcent la formule en même temps qu’elle afin de réunir assez de pouvoir pour faire apparaître Raghreb. Devant le ton décidé de Babeth, la Bonne Fée Marguerite et Merlin obtempérèrent. Ils prononcèrent tous les trois la formule magique : « Raghreb, toi, puissant sorcier de tous les sorciers, nous t’ordonnons de te présenter devant Babeth à cette seconde ! » A nouveau l’éclair, le vent et la fumée noire… mais toujours pas de Raghreb !

 

Babeth s’énerva et prononça une nouvelle formule : « Moi, Babeth, fille de Brokmar et de Dragui, Princesse du Royaume des Sorciers et des Sorcières, ordonne à Raghreb de se présenter devant moi maintenant ! » A ces mots, une tornade dont la violence fit paniquer Merlin, naquit aux pieds de Babeth qui répéta sa formule. La tornade grandit et on put entendre des cris d’horreur en son centre. Quand la tornade se calma, Raghreb, apeuré par toute cette violence, était sur le sol, aux pieds de Babeth. Babeth profita alors de cette frayeur passagère pour prononcer une nouvelle formule : « Moi, Babeth, fille des défunts roi Brokmar et reine Dragui, Princesse du Royaume des Sorciers et des Sorcières, ordonne aux forces de l’enfer, ordonne à toute la magie du monde d’ici et de là-bas, d’emprisonner de toute leur puissance le sorcier Raghreb et de le torturer jusqu’à sa mort qui ne devra pas survenir avant 300 ans ! ».

Une puissante lumière entoura soudainement Raghreb alors qu’il tentait de s’enfuir. Un puissant vent le souleva du sol. Il explosa ! Quelques secondes après, on découvrit où étaient tombés les restes de Raghreb un poisson rouge que l’on mit dans un bocal… oui, les enfants, c’est ainsi que le puissant Raghreb fut transformé en un joli petit poisson rouge et qu’il fut obligé de vivre dans un joli petit bocal que l’on confia à une gentille petite famille qui le nourrissait des meilleurs vers, après, naturellement, lui avoir supprimé toute possibilité d’utiliser la magie… bref, une vraie vie en enfer pour un sorcier ayant été aussi puissant que Raghreb…

 

Et il arriva soudain une chose extraordinaire, à laquelle Babeth avait déjà été confronté dans le passé : son grimoire personnel fut libéré et lui fut confié – mais, cette fois, pour de bon ! Sur ce grimoire, une fois posé sur une table, apparut alors la mention suivante :

 

« A Babeth, celle qui réussit à vaincre Raghreb, puisse-t-elle vivre longtemps et heureuse. Signé : Itou »

 

Vous vous rendez compte, les enfants, de tout l’honneur que lui a fait le dieu Itou en dédicaçant son grimoire ? Personne dans le monde des Sorciers et des Sorcières n’avait eu cet honneur jusqu’à là… De quoi décider la Bonne Fée Marguerite et Merlin à encourager Babeth à retourner dans le Royaume des Sorciers et des Sorcières car elle est maintenant suffisamment puissante pour…

 

Mais chutttttt !!!

 

Nous verrons cela dans le prochain et dernier épisode des Aventures de Babeth, la petite Sorcière.

 

En attendant, un gros bisou à papa, un gros bisou à maman et au dodo pour être en forme demain et pouvoir jouer !

 

Bisous,

@+

Sab

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