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12 septembre 2012

La Genèse dans l’égyptologie (2)

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Ah que coucou !

 

Après avoir vu Noun, ou l’Incréé (pour accéder au billet, cliquez ici), et comme promis, nous allons faire connaissance aujourd’hui d’Apopis, ce dieu représenté par un serpent qui est souvent criblé de couteaux…

 

Apopis

Rê, en chat-genette,taillade les anneaux d’Apopis

Tombe de Nakhtamon

 

Le dieu Apopis, malgré qu’il soit l’ennemi de la création, a permis que celle-ci se fasse : sans lui, le monde, tel que les Egyptiens de l’Egypte ancienne le connaissaient, n’existerait pas… Comment cela se fait-il, pouvez-vous vous demander ? oui, comment un ennemi de la Création l’a rendue possible ? Impensable cette contradiction-là, n’est-ce pas ? Mais en fait Apopis était dans le Noun (ce qui explique les contradictions de Noun), et la légende raconte que :

 

« […] chaque matin, avant l’aube, il [Apopis] livrât une lutte sans merci au dieu solaire afin d’empêcher la venue d’un nouveau jour et de replonger ainsi le monde dans le chaos originel. »

 

Mais le chaos, dans un monde qui n’existe pas, qu’est-ce que cela peut être ? et bien voilà une chose un peu compliquée à expliquer, car en réalité le chaos c’est Noun et Apopis

 

« […] Si le chaos, représenté par le Noun et son champion Apopis, est un danger permanent pour le monde, les Egyptiens ne souhaitaient cependant pas le voir anéanti. Comme toutes les divinités égyptiennes, le Noun avait une nature ambivalente, négative – le chaos est l’ennemi de la création – et positive – son existence est nécessaire à la régénération permanente du monde. il est de même pour Apopis et Seth, le dieu violent qui assassina son frère Osiris. Les Egyptiens considéraient l’adversité comme indispensable au monde, car c’est dans la lutte des forces contraires que se trouve l’équilibre. L’homme ne devait pas se laisser aller à la paresse, mais toujours œuvrer pour perfectionner son univers. L’adversité était donc un facteur d’émulation pour que sans cesse l’humain se dépasse. La lutte quotidienne d’Apopis et de Rê symbolisait ce monde en perpétuel mouvement. De même, la lutte pour le pouvoir entre Horus, fils d’Osiris, et Seth, cristallisait cette croyance en l’adversité comme moteur vital d’action. »

 

Bon, en clair, comme nous l’avons vu précédemment, Noun avait en lui tous les ingrédients pour faire le monde, l’univers. Apopis, contenu dans le Noun, en apportant le chaos parmi tous les ingrédients (c’est-à-dire, si nous reprenons notre recette de la galette, le batteur qu’il soit mécanique ou manuel), le monde n’aurait jamais pu exister. Mais ceci n’empêche pas Apopis de vouloir détruire le monde qu’il a aidé à créer « par accident » - nous allons dire comme ça ;) ! Mais Apopis n’était pas le seul dieu responsable du chaos car, par la suite :

 

« Le chaos ne se manifestait pas seulement sous la forme du serpent Apopis. Tout ennemi de l’Etat et de l’ordre était en effet considéré comme un de ses émissaires ! Aussi les Egyptiens se protégeaient-ils par des envoûtements à caractère « politique », qui complétaient la protection religieuse et qui avaient pour but de prévenir toute rébellion, à l’étranger comme à l’intérieur du pays. Les morts damnés – ceux qui n’avaient pas réussi leur passage vers l’au-delà et qui n’avaient pas été reconnus « justes de voix » par le tribunal d’Osiris – devenaient eux aussi des envoyés du Noun et semaient le désordre dans le monde en propageant maladie et discorde. Des rituels d’envoûtement était prévus pour les combattre, tandis que des amulettes protégeaient les vivants. »

 

« les envoyés du Noun […] semaient le désordre »… montre bien là toute la contradiction existante dans le Noun ;) et le besoin de rituels consistant « à faire subir de mauvais traitements à des substituts d’Apopis et de ses alliés. On crachait sur la figurine, on la piétinait, on la tailladait, tout en prononçant l’incantation requise : ‘’Arrière toi, ce rebelle, vilain de caractère, celui dont Rê a arrêté la marche, qui combattait dans le sein de sa mère, qui a fait le mal, qui a été déloyal…’’ puis la figurine était brûlé. »

 

L’Avant-Création étant difficilement explicable j’espère avoir été suffisamment claire dans mes explications…

 

Maintenant que le monde peut se créer, la prochaine fois nous ferons la connaissance d’Atoum, surnommé l’Artisan du Monde

 

Bisous,

@+

Sab

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