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24 août 2012

La Genèse dans l’égyptologie (1)

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Ah que coucou !

 

La religion au temps des pharaons nous narre 2 grandes versions où dans la première le monde est créé par Atoum et dans la seconde, le dieu créateur est Ptah… Mais avant d’aborder ces deux créations, nous allons aborder ensemble ce que nous pourrions nommer l’Avant-création… Oui, contrairement à notre culture occidentale, nous retrouvons dans les croyances de l’Egypte dans l’Antiquité cette notion philosophique du « avant tout, il n’y avait rien qui a créé un tout »… ah… cela peut paraître difficile à comprendre pour des esprits trop cartésiens, je le conçois pleinement mais vous vous apercevrez que ce « rien qui forme un tout » est une notion très logique car vous n’êtes plus des petits enfants mais des adultes ;)…

Donc, comme nous allons prendre tout cela dans l’ordre chronologique, nous allons commencer par ce néant, le rien, soit le dieu nommé l’Incréé : Noun… et la prochaine fois nous ferons la connaissance d’Apopis

 

Toutes civilisations doit expliquer l’inexistant car l’Homme est ainsi fait, quand nous lui disons que cela a commencé ainsi, nous rétorquons toujours et encore : « Mais avant ? Il a bien fallu quelque chose, il y a bien fallu une base… » ;)

Les Egyptiens de l’Antiquité ont résolu ce casse-tête humain perpétuel en nommant ce fait par Noun et en le mettant en haut du panthéon des dieux égyptiens… Attention, cela ne répond pas à une question scientifique mais à une question d’ordre philosophique, c’est-à-dire que ce dieu permet momentanément de répondre à la question « d’où venons-nous ? »…

 

Faisons maintenant connaissance de ce dieu…

 

Comme le monde n’était pas encore créé, Noun régnait seul, mais cela ne signifiait pas qu’il régnait sur le néant, mais sur « une sorte d’un océan primordial duquel naquit le premier dieu, le Noun était une soupe originelle renfermant tous les possibles. La tâche du créateur consista à en différencier les divers éléments pour créer le monde, les dieux, les hommes, etc., en un mot, le cosmos. Le Noun était donc à l’origine de toute chose, tout en constituant le principal obstacle à la création. En effet, celle-ci ne l’avait pas complètement détruit. Elle l’avait seulement relégué aux confins du monde, et il avait donc naturellement tendance à vouloir récupérer du terrain sur l’univers organisé. Il était d’ailleurs impensable que le Noun fût détruit ! Source de toute vie, c’est aussi en lui que la vie se régénérait perpétuellement : la crue bienfaisante du Nil en était une émanation ; les défunts faisaient aussi un court séjour dans le Noun, sorte de gestation avant la renaissance. Le mort passait ainsi par un stade de non-existence, étape périlleuse car la désagrégation dans le Noun, si elle était indispensable, ne devait en aucun cas – à l’image du soleil qui chaque nuit plongeait dans l’océan primordial avant de renaître chaque matin – se prolonger. Il importait donc que le défunt regagne rapidement la sphère de l’existant, l’immersion définitive dans le chaos impliquant la perte de l’individualité, le non-existant : la seconde mort définitive, irréversible. »

Pour éviter toute erreur de « traduction » j’ai recopié un passage d’un de mes livres consacrés aux dieux égyptiens, mais j’avoue qu’il est assez compliqué de comprendre cette notion de « rien » qui n’est toutefois pas le « néant » et qui est peuplé de « tout le nécessaire pour créer le monde », mais comme Noun n’est pas créé, il ne peut pas utiliser ce rien pour créer ce tout ;)…

Bon, je vais tenter d’être plus claire dans cette histoire-là ;) et de l’adapter à ce que nous concevons de notre monde ;)… pas une tâche simple, ça ;)…

 

Pour ce faire nous allons entrer ici quelques petites notions de physique ;)… allez, après la philo, de la physique, nos neurones ne peuvent qu’apprécier ;).

Vous savez que tout corps est composé de matière, que cette matière est composée de molécules qui elle-même est composée d’un noyau autour duquel gravitent un ou plusieurs électrons, etc., etc., etc. vers le monde de l’infiniment petit et vers le boson de Higgs ;)…

Et bien maintenant imaginez que vous ayez entre vos doigts la plus infime partie d’une molécule, si petite que nous ne pouvons plus la diviser, ce petit morceau n’est « rien » en lui-même, mais devient quelque chose quand il rejoint plusieurs milliards d’autres minuscules parties d’une molécule, qui elle-même, ne représente rien tant qu’elle n’est pas avec d’autres molécules… et bien, c’est ce que les Egyptiens ont tenté d’expliquer grâce à leur dieu Noun : avant toute création, il n’y avait rien de ce que nous pouvons concevoir, mais il existait déjà toutes ces particules infiniment petites qui, lorsqu’elles sont regroupées, forment quelque chose…

 

Mais bon, si vous rencontrez encore quelques difficultés à concevoir ce « rien ». Transformons-nous en pâtissiers/pâtissières ! Qu’avez-vous besoin pour faire une bonne galette ? Cela nécessite des ingrédients, des outils comme le bol pour y mettre tous les ingrédients, d’une cuillère pour les mélanger, d’un rouleau à pâtisserie pour étaler la pate, d’un four pour cuire votre galette, etc. Et bien si nous transposons ceci à la Genèse telle qu’elle est narrée dans la mythologie égyptienne. Noun représente l’ensemble des ingrédients nécessaires à fabriquer la galette ;). Plus clair, là ;) ?

 

En conclusion, il va falloir maintenant expliquer comment est née la matière, comment toutes ces particules, toutes ces molécules, tous ces ingrédients ont été reliés entre eux. C’est pour cela que le prochain volet consacré à cette Genèse parlera d’un autre dieu, l’ennemi de la Création, je veux parler d’Apopis (ce serpent représenté le plus souvent le corps criblé de couteaux).

 

Bisous,

@+

Sab

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