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28 juillet 2012

Egypte : L’Art de l’écriture (4 : Apprenons à lire !)

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Ah que coucou !

 

Ou du moins, faisons ensemble la tentative du premier pas. Cela va-t-il réussir ou échouer ? nous le saurons à la fin de ce billet… Pour rendre ce billet plus attractif en détendant, par le jeu, l’atmosphère studieuse et sérieuse régnant ici – ne riez pas ! -, je voulais vous communiquer un lien pour accéder au clavier hiéroglyphique que j’avais découvert il y a plusieurs mois, mais il semblerait que le site ait disparu L Tant pis, faisons avec ! (de toute façon c’était plus un jouet qu’un outil d’apprentissage : les mots constitués ainsi n’étant pas écrits correctement ;)).

 

Donc, comme vous le savez, suite au décryptage de la Pierre de Rosette, il a fallu que J.F. Champollion parvienne à apprendre cet ancien langage (cf. le 3e volet : Apprendre à lire, pour y accéder, cliquez ici) avant qu’il puisse l’enseigner et qu’ainsi son travail ne soit pas perdu… Mais avant tout :

 

Je répète ici :

 

CE BILLET N’EST PAS SENSE NOUS APPRENDRE :

A LIRE L’ECRITURE HIEROGLYPHIQUE

A ECRIRE EN HIEROGLYPHE

 

CE BILLET EST SENSE NOUS DONNER

LES TOUTES PREMIERES NOTIONS

 

et si un prof ou un égyptologue professionnel souhaite apporter des transformations, des éclaircissements, des corrections à ce billet, il est le bienvenu !

 

Bon, maintenant nous pouvons commencer.

 

« L’égyptien ancien se range dans le groupe des langues chamito-sémitiques parlées dans le nord et l’est de l’Afrique et au Proche-Orient. Pour le noter, les Egyptiens inventèrent un système d’écriture que nous avons appelé hiéroglyphique à la suite des Grecs. »

 

« Le mot hiéroglyphique signifie en grec écriture sacrée. Après l’apparition du hiératique, l’usage des hiéroglyphes s’est limité aux textes inscrits sur les édifices religieux et les objets funéraires. Des hiéroglyphes en pâte de verre, reproduisant le chapitre 72 du Livre des morts (pour accéder au billet qui lui est consacré, cliquez ici), décorent ainsi le sarcophage de Djedthotefankh (IVe siècle avant J.C.) conservé à Turin. »

 

« Comme l’écriture sumérienne, les hiéroglyphes furent sans doute mis au point pour répondre aux besoins d’une économie urbaine en plein développement. Il fallut inventer un système de notation pour comptabiliser les denrées et les produits échangés. Les hiéroglyphes, au nombre de 750, se répartissent entre les signes qui se prononcent : les idéogrammes et les phonogrammes, et entre les signes qui ne se prononcent pas : les déterminatifs. »

 

ex. de déterminatifs (dont on dénombre une centaine)

 

alpha00

représentant deux jambes marchant

ce qui indique un mouvement

 

Les idéogrammes sont des « signes-idées », c’est-à-dire qu’ils représentent un dessin simple à exécuter et qui exprime quelque chose facile à interpréter (ex. si le scribe souhaitait écrire « bouche », il dessinait une bouche).

 

Les phonogrammes (groupe de plusieurs idéogrammes) sont un peu plus compliqués et furent « inventés » plus tard. Ils servent à exprimer des idées un peu plus abstraite qu’un serpent, par exemple : les différentes saisons. Ces phonogrammes sont répartis en 3 sortes :

 

1. Les unilitères (une seule lettre, ils sont au nombre de 30) nommés aussi : alphabet

 

alpha01

un extrait de l’alphabet

 

2. Les bilitères (deux lettres, ils sont au nombre de 80)

3. Les trilitères (trois lettres, ils sont au nombre de 30)

 

dont voici 1 exemple pour chaque, avec la traduction des lettres de notre alphabet qu’ils représentent :

 

alpha02

Un petit mot sur les déterminatifs ;) ?

 

« Ils sont placés à la fin des mots. Ils permettent de distinguer ceux qui s’écrivent de la même façon, mais qui ont un sens différent. Ainsi le bilitère mn désigne une cruche lorsqu’il se termine par le déterminatif du vase. Mais il veut dire malade lorsqu’il est suivi de l’hirondelle qui représente le mal. […] De nombreux déterminatifs furent à l’origine des idéogrammes devant lesquels on inscrivit des phonogrammes pour en rendre la lecture plus aisée. Dans l’écriture hiéroglyphique, un même signe peut être tour à tour un idéogramme, un phonogramme et un déterminatif. Pour lire et traduire un texte hiéroglyphique, on le translittère, c’est-à-dire qu’on en fait une lecture phonétique à l’aide des unilitères notés par des signes conventionnels. Dans la liste « alphabétique », la translittération figure dans la deuxième colonne et la prononciation dans la troisième. Les signes unilitères auraient permis aux scribes égyptiens de tout écrire. Mais, s’ils continuèrent à utiliser un système plus complexe mêlant idéogrammes, phonogrammes et déterminatifs, c’est que celui-ci avait fait ses preuves et leur donnait toute satisfaction. »

 

Maintenant vous vous demandez sans doute comment peut être élaboré un texte compréhensible pour les Egyptiens de l’Egypte ancienne ;) ?

 

Sachez d’abord qu’ils avaient développé un système d’abréviation pour faciliter la notation rapide des rapports administratifs et des comptes (l’ancêtre du langage SMS ;)), que l’on appelle le hiératique. Cette modernisation des hiéroglyphes s’écrit de droite à gauche, contrairement à son « ancêtre » hiéroglyphique qui s’écrit aussi bien de gauche à droite que de droite à gauche. De plus, il s’avère que cela permettait aux scribes d’utiliser un système de couleur précis et uniforme dans tout le royaume pharaonique. Par exemple, les signes écrits en rouge marquent le début d’un chapitre.

 

J’espère que les hiéroglyphes ont maintenant moins de mystère pour vous et que ce billet vous a donné envie d’en continuer l’étude (c’est quand-même, quelque part, le but recherché). Dans le prochain volet consacré à l’écriture égyptienne nous tenterons de découvrir qui en fut l’ingénieux inventeur ;)… ce qui clôturera ce chapitre sur les hiéroglyphes.

 

Bisous,

@+

Sab

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