Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bienvenue chez Sab
4 juillet 2012

Légendes indiennes de la Cordillère – 2

35ad9f24

Ah que coucou !

 

Voici donc le second volet des légendes indiennes de la Cordillère des Andes où le thème principal est :

 

L’Accession à un Trésor

 

 

où l’on s’aperçoit que parfois, il peut être néfaste à celui qui le possède…

 

Nous savons tous que les Conquistadors allaient au Nouveau Monde, surtout pour faire mains basses sur l’or et les richesses de toutes les peuplades (on estime que l’Espagne à soutirer plusieurs milliers de tonnes d’or de l’ancien empire inca). Des légendes circulaient parmi eux comme quoi il existait, au Nouveau Monde, des cités faites exclusivement d’or. Depuis l’arrivée espagnole sur ce continent, une grande majorité d’Européens a parcouru toutes les Amériques a la recherche des trésors… ces légendes sont-elles donc destinées aux seuls Amérindiens ou visent-elles aussi à mettre en garde tous les « Conquérants » contre cet appas qu’est l’or et l’argent ?? Nul ne peut hélas nous le dire, les descendants des Incas ont-ils actualisé ou non ces légendes pour qu’elles s’adaptent à cette époque des conquêtes espagnoles ? pour ma part, j’ai tendance à le croire, mais je ne détiens pas la science infuse, alors c’est à chacun de faire sa propre opinion…

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

 

BannAndes

 

 

A l’ouest du grand sala d’Atacama se dresse une montagne, le Quimal, dont le nom revient souvent ans les strophes de la talatur.

A une époque où les sources n’étaient pas encore taries, un homme de la contrée s’y rendait souvent avec ses animaux domestiques.

Un jour, il rencontra un gros taureau qui l’invita à le suivre.

- Je te montrerai de merveilleux pâturages, assura ce dernier.

L’homme se laissa convaincre et se mit à gravir les flancs de la montagne où il rêvait déjà de faire paître ses lamas. Mais, fatigué, par le chemin qu’il venait de parcourir, il s’étendit sur l’herbe et s’endormit. A son réveil, il se trouva seul au milieu d’une région totalement désertique. De plus, le taureau et son troupeau avaient disparu.

Arrivé au sommet de la montagne, il aperçut les vestiges d’une ancienne construction. Cédant à sa curiosité, il commença à creuser et découvrit une statue de la ma en or massif. Fou de joie, il rentra chez lui, pressant sur son cœur la précieuse trouvaille. Mais, à quelques jours de là, il se sentit pris de vertiges et mourut avant même d’avoir pu consulter le guérisseur de son village.

Ses parents, qui flairaient quelque chose de louche, se débarrassèrent de la statuette et la donnèrent à un neveu du défunt. Celui-ci, à son tour, ne tarda pas à succomber et un étrange malaise affecta bientôt tous les membres de la famille. Pris de panique, ces derniers s’empressèrent de gravir le Quimal et d’enterrer la statue là où leur infortuné parent l’avait découverte. Ils se sentirent mieux, et revinrent, soulagés, à leur village.

 

 

BannAndes

 

 

Ce mont Quimal est sillonné de chemins aujourd’hui presque entièrement effacés dont quelques-uns atteignent le sommet. Ils auraient été tracés par les Incas qui exploitèrent de nombreuses mines d’or étagées sur les pentes. Mais, afin que personne ne s’y aventure, ils jetèrent un sort à tous les villages des environs. De sorte que si quelqu’un venait à trouver les mines en question, une catastrophe anéantirait immédiatement les populations qui vivent sur les flancs de ce volcan.

Près de là se dresse le Licacabur, une des montagnes les plus impressionnantes du désert d’Atacama. Elle plafonne à une altitude de 6.000 mètres et impose sa forme rigoureusement triangulaire au paysage.

Au sommet de ce volcan se trouve un petit lac qui remplit la gueule du cratère. Sur les bords, on aperçoit des traces de constructions. Semblables vestiges se rencontrent d’ailleurs sur de nombreux volcans atacaméniens. A côté, on distingue un tas de bois. Il est difficile de dire s’il s’agit de lieux de culte ou des postes de signalisations utilisés par les anciens habitants du désert. Mais la seconde hypothèse semble la plus vraisemblable.

A en croire les Indiens, une tête de guanaco en or massif gît au fond du lac du Licancabur. Elle y aurait été jetée par les Incas au moment de l’arrivée des espagnols dans le désert.

Un trésor d’une valeur incalculable se trouve également au fond de la lagune de Chiu-Chiu dont les eaux d’un bleu-vert sont faites pour attirer l’attention.

Sur les rives de ce lac insolite vivait une princesse qui possédait un collier en or d’un prix inestimable. Elle adorait le Soleil et sa beauté était si grande que les volcans, par leurs éruptions fréquentes, lui rendaient l’hommage qu’elle méritait.

 

 

BannAndes

 

 

Un berger des environs du Cuzco découvrit tout à fait par hasard des pièce d’or autour d’un trou qui s’ouvrait au sommet d’une colline. Il mit son père au courant de sa trouvaille. Celui-ci conseilla à l’enfant de retourner sur les lieux afin de voir s’il ne restait pas encore quelques pièces.

Le garçon grimpa sur la colline et pénétra dans le trou. Alors, un monde merveilleux lui apparut.

Il y avait là des villes, des cultures verdoyantes et des milliers de paysans qui travaillaient activement dans leurs champs. Ces derniers reçurent leur jeune visiteur avec gentillesse, lui montrèrent leur royaume et donnèrent en cadeau deux épis de maïs, l’un de couleur jaune, l’autre de couleur blanche.

Le berger prit congé de ses hôtes et continua à suivre le souterrain. Il parvient finalement à sortir par une grotte qu’on distingue encore au pied de la colline. Mais ce voyage avait duré de longues années et lorsqu’il revit la lumière du jour, c’était un vieillard aux cheveux blancs. Les épis de maïs que lui avaient offerts les Incas s’étaient transformés l’un en or, l’autre en argent. Le berger retourna à son hameau. Pourtant il n’y trouva aucun membre de sa famille ni aucun de ses amis ; tous étaient morts durant son absence prolongée.

Non loin de cette localité vivaient deux frères dans une ferme construite sur le flanc de la colline. Pedro était riche, Pablo n’avait pas un sou.

Pedro traitait son frère avec dureté, se moquant de lui, lui donnant la plus mauvaise nourriture et le chargeant de toutes les besognes ingrates. Sa femme, Lucia, elle aussi, méprisait son beau-frère parce qu’il était pauvre, et le commandait comme s’il était agi d’un vulgaire domestique.

Un jour, Pablo décida de faire une offrande à la Pacha Mama. Mais comme il n’avait pas d’argent et qu’il ne pouvait pas compter sur son frère, il dit à Ana sa femme :

- Je vais descendre dans la vallée et chercher un travail. Avec l’argent que j’aurai gagné, j’achèterai de quoi faire un sacrifice à la terre.

La nuit tombait et Pablo dut se réfugier dans une grotte. Pendant qu’il dormait, les montagnes de la région commencèrent à échanger leurs impressions de la journée, ainsi qu’elles avaient l’habitude de le faire. La plus haute d’entre elles déclara :

- Mes sœurs, voyez ce pauvre homme qui dort dans mon flanc ! Il est plein de bonne volonté et de piété. Ne pourrions-nous pas l’aider ?

Les autres montagnes furent entièrement de cet avis. La plus haute reprit :

- Moi, je lui donne une marmite de maïs blanc.

- Moi une autre de maïs jaune, ajouta la seconde.

- Et moi une autre de maïs violet, conclut la troisième montagne.

Quand il se réveilla, Pablo eut la surprise de trouver à ses côtés trois marmites remplies d’or, d’argent et de pierres précieuses. Alors, tout heureux, il rentra chez lui et se mit à acheter les objets qu’il voulait offrir à la Pacha Mama.

Pedro s’étonna de la richesse accumulée par son frère.

- L’aura-t-il acquise par vol ou par le meurtre, ne cessait-il de se demander ?

Afin de connaître la vérité, il se mit à traiter Pablo avec amabilité, priant sa femme Lucia d’en faire autant.

Mais Pablo, qui était un brave homme, lui raconta son aventure dans ses moindres détails.

Pedro, qui aimait beaucoup l’argent, voulut, lui aussi, descendre dans la vallée et s’arrêta dans la grotte miraculeuse. Mais il ne put fermer l’œil de la nuit et entendit ce qui se racontait autour de lui.

- Regardez cet homme qui dort dans mon flanc, dit la montagne la plus haute. Sans doute a-t-il besoin de notre aide ; que pouvons-nous faire pour lui ?

- Moi, répondit l’une, je vais lui confectionner un vêtement qui lui permettra de supporter toutes les intempéries.

- Et moi, déclara la deuxième, je lui donnerai une coiffure qui le rendra invulnérable.

- Quant à moi, assura la plus haute montagne, je lui offrirai quatre choses qui feront de lui l’être le plus rapide de ce monde.

Pedro, enchanté de ce qu’il avait entendu et croyant avoir joué un bon tour aux montagnes, s’endormit. Mais, au cours de son sommeil, il fut transformé en cerf, et lorsqu’il retourna chez lui, sa femme, qui ne le reconnut pas, lança les chiens à sa poursuite.

Une sœur d’Ana était, comme cette dernière, une femme très vertueuse. Malheureusement, elle était mariée à un homme qui menait la grande vie et qui la trompait tant qu’il pouvait. Il disparaissait pendant des mois et revenait chez lui juste pour emprunter de l’argent. Mais son épouse l’aimait malgré tout et lui restait fidèle.

Un jour, l’homme rentra très mal en point et le guérisseur du village, aussitôt consulté, avoua qu’il serait difficile de le sauver. Toutefois, sa femme l’entoura de tels soins et lui prodigua une telle affection que son mari finit par retrouver la santé. Il repartit sans attendre davantage à la recherche de nouvelles aventures.

Une deuxième fois, il revint, dans un état plus pitoyable encore. Entre-temps, sa femme avait mis au monde un charmant petit enfant. Le sorcier déclara que le malade avait besoin de lait. Sa fidèle épouse le nourrit. L’homme guérit et repartit.

La troisième fois, il rentra pour expirer. Personne n’accompagna son cadavre au cimetière. Seule sa femme se tint, muette, devant la tombe.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Bienvenue chez Sab
Bienvenue chez Sab
Derniers commentaires
Archives
Publicité