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2 juillet 2012

Légendes indiennes de la Cordillère - 1

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Ah que coucou !

 

Ces quelques légendes, je les tiens du livre Les Indiens de la Cordillère des Andes écrit par Jean-Christian SPAHNI, édité quelques années avant ma naissance et dont il a consacré un chapitre aux légendes (chapitre V).

 

De ce fait, je ne vais pas les conter, je ne connais que sa version/traduction. Je ne vais que les recopier. Mais pas toute en une seule fois, car premièrement « copier » m’énerve et « secondement » le billet serait trop important pour que centreblog ne l’accepte en une seule partie ;)…

 

Ces trois légendes, sans titre, sont des légendes indiennes qui ont été influencées par le christianisme (dans le premier, vous allez surement reconnaître ce mythe religieux de Sodome & Gomorrhe ;)) et des faits historiques… mais place à 3 des courtes légendes (que vous pouvez lire sous ma signature)

 

Bisous,

@+

Sab

 

 

 

BannAndes

Sur les hauts plateaux de la cordillère des Andes abondent les lagunes dont les eaux sont plus ou moins salées. L’une d’elle s’appelle la Laguna de Pujsa. Elle est à une altitude de 4.500 mètres. Sur ses rives s’étendait un village dont les habitants menaient une vie dissolue, contraire aux ordres prescrits par les dieux.

Le roi Inca se vit dans l’obligation d’intervenir pour que le mal ne gagne pas d’autres parties du royaume. Il ordonna à trois fillettes de quitter au plus tôt la localité et de fuir en direction de l’Orient, mais sans jamais se retourner. Des bruits inquiétants se firent entendre. Une des jeunes filles ne put résister à la tentation de voir ce qui se passait et jeta un coup d’œil derrière elle. Elle fut immédiatement transformée en pierre. La deuxième fillette commis la même erreur et subit un sort identique. Seule, la troisième, la plus obéissante, échappa au désastre. Les eaux de la lagune recouvrirent la ville et tous les habitants périrent noyés. A un kilomètre à l’est du lac se trouve un monolithe d’une hauteur d’un mètre et demi dont la forme rappelle celle d’un être humain ; il correspondrait à la première jeune fille. Un peu plus loin, on voit un deuxième bloc qui figurerait la seconde victime de la tragédie.

 

BannAndes

Les Espagnols envahirent le désert d’Atacama alors que le roi inca occupait l’une des oasis.

Les intrus s’emparèrent du souverain qu’ils menacèrent de mort si les hommes de sa suite ne remplissaient pas immédiatement une maison de la localité d’objets en or et en argent.

Le roi fit appeler tous ses sujets pour qu’ils accomplissent les ordres donnés par les Espagnols. En peu de temps, la demeure choisie à cette intention fut remplie jusqu’au plafond de milliers de lingots et d’idoles en métal précieux. Mais les envahisseurs ne tinrent pas paroles et condamnèrent le malheureux roi inca à être décapité sur la place du village devant tous les indigènes réunis.

Avant de mourir, le souverain poussa un grand cri. Aussitôt, l’ensemble des richesses accumulées durant des siècles par les Incas disparut comme par enchantement. C’est la raison pour laquelle, depuis cette lointaine époque, on n’a retrouvé aucune trace du fabuleux trésor, bien que des recherches et des fouilles aient été entreprises en plusieurs points de l’empire.

 

Ce même roi, misérablement trahi par les envahisseurs, possédait plusieurs femmes. Alors que les sujets livraient la rançon exigée par les Espagnols, le souverain s’approcha de ses épouses et leur tint le langage suivant :

- Quand je mourrai – car il savait que ses ennemis l’avaient trompé – ayez soin de conserver mon sang dans des récipients en terre cuite, fermés d’un couvercle, mais ne regardez jamais à l’intérieur, de crainte que la malédiction ne s’abatte sur mon royaume.

Peu de temps après que la tête de l’infortuné monarque eut roulé sur le sol, les femmes se précipitèrent pour recueillir le sang qui s’échappait de l’horrible plaie et le mirent dans de magnifiques jarres, répondant ainsi aux dernières volontés de leur maître.

Des mois passèrent, marqués par le deuil cruel qu’éprouvait le peuple inca privé d’un roi qui l’avait conduit au faîte de la gloire. Les veuves éplorées ne quittaient pas du regard les précieux récipients dont elles étaient les gardiennes respectées, mais avec l’envie de plus en plus grande de jeter un coup d’œil à l’intérieur contrairement aux recommandations que leur avait faites leur illustre époux.

Un soir, elles se réunirent chez la plus âgée d’entre elles, évidemment sans que personne n’ait eu vent de la chose.

- Nous ne risquons rien à soulever légèrement les couvercles et à les refermer immédiatement après, décidèrent-elles.

Quelle ne fut pas leur surprise, d’apercevoir au fond de chaque vase, de minuscules êtres vivants, qui ressemblaient étrangement au roi défunt, par la silhouette et les vêtements. Se penchant davantage, elles virent que tous ces petits êtres faisaient des gestes désespérés et elles purent lire sur leurs visages une expression de profonde tristesse. Puis la vision disparut et il ne resta plus au fond des récipients qu’un tas de cendres grises et froides.

Les épouses infidèles, cédant à leur curiosité, venaient d’anéantir d’un coup la descendance légitime du souverain, mettant un terme définitif à une civilisation qui, durant des siècles, avait régné sur la majeure partie de l’Amérique du Sud.

 

BannAndes

Un jeune berger du village d’Ayquina avait pris l’habitude de faire paître ses brebis dans les ruines d’une forteresse atacaménienne située près du hameau de Turi.

Un jour, il remarqua parmi les vieilles pierres une cloche en or dont l’éclat était si violent qu’il faisait mal aux yeux.

De retour à la maison, l’enfant s’empressa de raconter à ses parents l’extraordinaire spectacle dont il avait été le témoin. Ceux-ci se rendirent aussitôt à Turi pour contempler le prodige. Mais la cloche avait disparu, ne laissant que son empreinte sur le sable.

Dans ce même hameau de Turi vivait également un jeune berger qui se rendait tous les jours près d’Ayquina, accompagné de son troupeau de lamas. Il était heureux et ses parents, qui vivaient dans la misère la plus noire, lui demandèrent quelle était la cause de son bonheur.

- Là-bas, expliqua le jeune homme, il y a un petit garçon d’une extrême gentillesse avec lequel je joue tous les jours. Sa maman, elle aussi, est très bonne et très douce avec moi.

Les parents ne pouvaient en croire leurs oreilles.

- Quelle chose incroyable, dirent-ils.

Et, afin d’en avoir le cœur net, ils se rendirent à l’endroit qui leur avait été décrit par leur fils. Ils y trouvèrent une statue de la Vierge qui est actuellement gardée dans l’église d’Ayquina.

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